La rhinite allergique est une
réaction d’hypersensibilité allergique due à divers agents : acariens, moisissures, poils d’animaux, poussières. Les rhinites sont dans ce cas péri annuelle. L’autre rhinite, la plus fréquente est celle dues au pollen, est quant à elle saisonnière. La fréquence des rhinites allergiques a considérablement augmenté depuis plusieurs années. Elle toucherait environ 25% de la population française.
Qu'est-ce que la rhinite allergique ?
La rhinite allergique se manifeste par une
atteinte nasale avec picotements, éternuements, écoulement nasal. Ces symptômes sont accompagnés d’une
conjonctivite (larmoyants, gonflés et rouges), de
démangeaisons (nez, palais, gorge, yeux) avec ou non des maux de tête.
La rhinite due à une allergie au
pollen apparaît vers la floraison : de février à avril pour les pollens d’arbres (cyprès, bouleau), de mai à juillet pour ceux des graminées (foin) et d’août à octobre pour les herbacées (herbes des fossés, fleurs, etc.). La rhinite allergique peut également être due aux acariens, à la poussière, aux poils des animaux, aux plumes, etc...
Prévention des allergies
Les rhinites sont souvent invalidantes et le traitement passe en premier lieu par une mesure d’évitement des agents responsables.
L’éviction des pollens consiste à :
- Préférer les sorties après la pluie lorsque le pollen est beaucoup moins présent ;
- Eviter de se balader en pleine campagne lors des pics de floraisons ;
- Porter des lunettes à l’extérieur surtout en cas de vent
- Eviter de faire sécher votre linge dehors surtout en cas de vent ;
- Essayer de prendre une douche avec shampooing quand vous rentrez de l’extérieur.
- Dormir avec la fenêtre fermée de préférence.
- Entretien correct des climatisations (maison et voiture)
L’éviction des acariens consiste à une action centrée sur l’intérieur de la maison :
- Il faut si possible retirer les moquettes, les tapis, les doubles rideaux, et peluches car les textiles sont connus pour être des nids à acariens.
- Placer des housses de protection anti-acariens sur la literie ;
- Aérer le plus souvent possible votre habitat ;
- Passer l’aspirateur fréquemment
- Si possible, préférer les sommiers à lattes.
Mais la plupart du temps, l’éviction ne suffit pas pour soulager les symptômes, le traitement médicamenteux reste souvent votre meilleur allié :
Traitements de la rhinite allergique
- Antihistaminique (voie orale) : ils vont permettre de bloquer la production d’histamine responsable de l’inflammation. Ainsi le médicament Zyrtecset soulage les symptômes tels que les démangeaisons, picotements, éternuements et écoulements du nez. Zyrtecset contient de la cétirizine et ne nécessite la prise que d'1 comprimé par jour.
- Les antihistaminiques par voie locale (spray) vont soulager les symptômes centrés sur le nez et non les symptômes oculaires.
- Les corticoïdes : par voie locale, ont une action anti-inflammatoire sur la muqueuse du nez et doivent être utilisés de façon limitée dans le temps (effets indésirables). Les corticoïdes par voie orale sont prescrits s’il y a inefficacité des traitements antihistaminiques.
- Le cromoglicate de sodium est utilisé par voie oculaire ou nasale.
- Les anti-leucotriènes : ils vont bloquer l’action des leucotriènes, molécules libérées lors du phénomène d’allergie (provoque bronchoconstriction, augmentation de sécrétion de mucus ..).
- Les solutions salines : spray nasal à base d’eau de mer pour permettre de nettoyer le nez et de le débarrasser des allergènes présents.
- L’oligothérapie avec le manganèse
La désensibilisation par l’allergologue intervient lorsque l’allergie est vraiment sévère et lorsqu’il est difficile de procéder à leurs évictions (acariens, pollens). Elle agit plus ou moins suivant l’agent en cause. Cette désensibilisation au pollen peut maintenant se faire par voie orale par la prise d’extraits allergéniques en comprimés. Cette méthode doit être précédée d’une confirmation de l’allergie grâce aux tests cutanés.