Qu’est ce que l’allergie ?
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 18/10/2024 à 16h10, publié le 03/06/2015 à 09h06
- Temps de lecture : ~ 0 minutes
L’allergie, ou plutôt LES allergies, est un phénomène qui concerne entre 25 et 30 % de la population générale en France. En constante augmentation, les allergies entraînent des symptômes variables en fonction de chaque individu et de l’allergène responsable. En effet, il existe plusieurs types d’allergènes, que l’on retrouve dans l’air ambiant, l’alimentation, les médicaments, les produits ménagers ou encore le venin d’insectes et de serpents. Quelles sont les origines d’une allergie ? Comment se manifeste-t-elle et comment la traiter ? Les pharmaciens de Pharma GDD vous expliquent tout ce qu’il faut savoir sur les allergies.
Chez l’enfant, les allergènes alimentaires les plus courants sont le lait de vache, l’œuf, l’arachide, les fruits à coque (noix, noisettes, amandes) et le gluten. Chez l’adulte, une allergie peut survenir suite à la consommation de certains fruits (kiwi, fraise, pomme, poire, prune, pêche, abricot) et certains légumes (céleri). Les produits de la mer, notamment le poisson, les mollusques et les crustacés sont également des allergènes alimentaires. Enfin, on retrouve aussi l’allergie au gluten, à ne pas confondre avec l’intolérance, dont les symptômes sont progressifs et s’installent sur la durée. Il faut noter que la cuisson, le stockage et l’épluchage des aliments peuvent jouer un rôle dans la survenue de l’allergie.
Ensuite, la phase de sensibilisation est déclenchée par un nouveau contact avec l’allergène. Celui-ci vient stimuler les IgE, ce qui entraîne la libération de médiateurs, dont l’histamine. Il s’en suit une réaction inflammatoire et l’apparition des symptômes de l’allergie, dans les 2 à 3 heures qui suivent l’exposition à l’allergène. On parle alors d’allergie immédiate.
L’allergie retardée est susceptible de toucher tout le monde, y compris les personnes qui n’ont pas de terrain atopique. Cette forme d’allergie n’induit pas la production d’IgE, mais une activation des lymphocytes T. Elle affecte principalement la peau, avec l’apparition d’un eczéma de contact environ 48 heures après l’exposition à l’allergène. Des rougeurs, des démangeaisons, une sécheresse cutanée intense et des petites cloques sont les principaux symptômes de l’eczéma de contact.
En cas d’allergie alimentaire, les symptômes varient en fonction de l’âge et de l’aliment responsable. Chez l’enfant, elle peut occasionner une rhinite, une crise d’asthme, des poussées d’eczéma ou d’urticaire, ainsi que des troubles digestifs tels que des douleurs abdominales, des vomissements, une diarrhée, un reflux gastro-œsophagien (RGO) ou une constipation. On observe plus rarement un choc anaphylactique. L’allergie alimentaire chez l’adulte se traduit par un syndrome oral, avec des démangeaisons au niveau du palais et de la gorge, et un gonflement des lèvres. Elle peut aussi être à l’origine de troubles digestifs ou d’un œdème de Quincke. Le choc anaphylactique est plus fréquent que chez l’enfant. Il touche le système cardiovasculaire (arythmie), respiratoire (crise d’asthme), digestif (vomissements), la peau et les muqueuses (urticaire, œdème). Face à un choc anaphylactique, le traitement d’urgence consiste à injecter de l’adrénaline par voie intramusculaire. Ce geste est indispensable pour préserver le pronostic vital. Dans certains cas, la personne allergique peut aussi être hospitalisée.
Pour confirmer et déterminer précisément les allergènes en cause, le généraliste oriente vers un médecin allergologue. Celui-ci dresse un bilan allergologique grâce à différents outils. Il peut notamment faire des tests cutanés (prick-tests) en déposant sur la peau du patient une goutte de chaque allergène suspecté. Il pique ensuite à travers les gouttes pour les faire pénétrer légèrement. La réaction est évaluée 15 minutes après. L’allergologue peut aussi prescrire des analyses sanguines pour doser les IgE spécifiques à certains allergènes. Enfin, il existe aussi des tests de provocation aux allergènes, qui consistent à administrer un allergène dans le but de reproduire la réaction allergique. Ces tests sont réalisés en milieu hospitalier, car ils comportent un risque de réaction grave et de choc anaphylactique.
En dehors des traitements naturels pour l'allergie, plusieurs types de médicaments sont destinés à traiter l’allergie. Ainsi, les antihistaminiques H1 (cétirizine, loratadine) sont efficaces sur la rhinite, la conjonctivite et les démangeaisons. Ils agissent en bloquant la production d’histamine. Les antihistaminiques se présentent sous forme de comprimés, mais aussi en spray nasal. L’automédication est possible à partir de 12 ans, mais il est essentiel de consulter un médecin si les symptômes de l’allergie persistent malgré le traitement. Des laboratoires, comme le fabricant pharmaceutique UCB, s'appuient sur des molécules spécifiques pour développer des médicaments adaptés.
En cas de conjonctivite allergique, il est important de lubrifier régulièrement les yeux pour rincer la surface oculaire et diminuer la durée du contact de l’allergène. Vous pouvez utiliser du sérum physiologique ou une solution oculaire contenant de l’acide salicylique, du borate de sodium ou de l’acide borique. Ces ingrédients possèdent des propriétés antiseptiques, anti-inflammatoires, apaisantes et décongestionnantes. Si ces produits ne suffisent pas à soulager les symptômes de la conjonctivite, il est recommandé de se tourner vers un collyre antiallergique sous forme de gouttes (cromoglicate de sodium, lévocabastine). Son rôle est de freiner la libération d’histamine, de réduire le larmoiement et les démangeaisons oculaires. Néanmoins, le collyre ne permet pas d’éliminer l’allergène responsable.
Les corticoïdes peuvent également être utilisés pour soigner une allergie, notamment face à un eczéma ou une urticaire. Ils ont une action anti-inflammatoire et viennent compléter les crèmes appliquées pour favoriser l’hydratation intensive et permanente de la peau. Le plus souvent, les corticoïdes font l’objet d’une prescription médicale.
Les principales causes d’une allergie
Les allergènes sont des substances présentes dans notre environnement quotidien. Habituellement inoffensifs, ils provoquent chez certaines personnes une réaction allergique liée à un dérèglement du système immunitaire.Les allergènes
Parmi les différents types d’allergènes recensés, les allergènes aériens et alimentaires sont sans doute les plus connus. Les acariens, les poils d’animaux, les pollens (arbres, graminées, herbes) et les moisissures entrent dans la catégorie des allergènes aériens. Ils s’insinuent dans le nez, les bronches et les yeux, provoquant une rhinite allergique, une conjonctivite et de l’asthme. Le réchauffement climatique entraîne un allongement de la période de pollinisation, une augmentation de la quantité de pollens et de leurs propriétés allergisantes. Ces effets sont également majorés par la pollution atmosphérique.Chez l’enfant, les allergènes alimentaires les plus courants sont le lait de vache, l’œuf, l’arachide, les fruits à coque (noix, noisettes, amandes) et le gluten. Chez l’adulte, une allergie peut survenir suite à la consommation de certains fruits (kiwi, fraise, pomme, poire, prune, pêche, abricot) et certains légumes (céleri). Les produits de la mer, notamment le poisson, les mollusques et les crustacés sont également des allergènes alimentaires. Enfin, on retrouve aussi l’allergie au gluten, à ne pas confondre avec l’intolérance, dont les symptômes sont progressifs et s’installent sur la durée. Il faut noter que la cuisson, le stockage et l’épluchage des aliments peuvent jouer un rôle dans la survenue de l’allergie.
Les deux phases de l’allergie
Une allergie se manifeste en deux temps. Tout d’abord, la phase de sensibilisation à l’allergène, qui passe souvent inaperçue, ne provoque aucun signe clinique. D’une durée variable, elle induit la production d’anticorps spécifiques, les immunoglobulines E (IgE), qui vont identifier l’allergène et se fixer sur les mastocytes, des cellules de défense situées dans le tissu conjonctif ou les muqueuses. Chez certaines personnes, il existe une sensibilité génétique à l’allergie (atopie) ainsi qu’une prédisposition à produire des IgE. Cette caractéristique est désignée sous le terme de terrain atopique.Ensuite, la phase de sensibilisation est déclenchée par un nouveau contact avec l’allergène. Celui-ci vient stimuler les IgE, ce qui entraîne la libération de médiateurs, dont l’histamine. Il s’en suit une réaction inflammatoire et l’apparition des symptômes de l’allergie, dans les 2 à 3 heures qui suivent l’exposition à l’allergène. On parle alors d’allergie immédiate.
L’allergie retardée est susceptible de toucher tout le monde, y compris les personnes qui n’ont pas de terrain atopique. Cette forme d’allergie n’induit pas la production d’IgE, mais une activation des lymphocytes T. Elle affecte principalement la peau, avec l’apparition d’un eczéma de contact environ 48 heures après l’exposition à l’allergène. Des rougeurs, des démangeaisons, une sécheresse cutanée intense et des petites cloques sont les principaux symptômes de l’eczéma de contact.
Les symptômes de l’allergie
La réaction allergique peut être :- nasale : rhinite occasionnelle ou quotidienne ;
- respiratoire : crise d’asthme ;
- oculaire : conjonctivite ;
- cutanée : eczéma, urticaire ;
- œdémateuse : gonflement localisé sur le visage (paupières, lèvres) ou au niveau des muqueuses de la gorge (œdème de Quincke) ;
- généralisée : choc anaphylactique nécessitant un traitement en urgence.
En cas d’allergie alimentaire, les symptômes varient en fonction de l’âge et de l’aliment responsable. Chez l’enfant, elle peut occasionner une rhinite, une crise d’asthme, des poussées d’eczéma ou d’urticaire, ainsi que des troubles digestifs tels que des douleurs abdominales, des vomissements, une diarrhée, un reflux gastro-œsophagien (RGO) ou une constipation. On observe plus rarement un choc anaphylactique. L’allergie alimentaire chez l’adulte se traduit par un syndrome oral, avec des démangeaisons au niveau du palais et de la gorge, et un gonflement des lèvres. Elle peut aussi être à l’origine de troubles digestifs ou d’un œdème de Quincke. Le choc anaphylactique est plus fréquent que chez l’enfant. Il touche le système cardiovasculaire (arythmie), respiratoire (crise d’asthme), digestif (vomissements), la peau et les muqueuses (urticaire, œdème). Face à un choc anaphylactique, le traitement d’urgence consiste à injecter de l’adrénaline par voie intramusculaire. Ce geste est indispensable pour préserver le pronostic vital. Dans certains cas, la personne allergique peut aussi être hospitalisée.
Diagnostic et traitement d’une allergie
Le diagnostic de l’allergie peut être fait par un médecin généraliste. En revanche, il est essentiel de consulter un médecin allergologue afin de réaliser un bilan allergologique. Le traitement sera ensuite déterminé au cas par cas.Déceler et confirmer l’allergie
Le médecin généraliste, au cours de la consultation, recherche l’allergène responsable de l’allergie par le biais d’un interrogatoire minutieux. Il prend en compte les antécédents allergiques personnels et familiaux et analyse également les symptômes, leur délai d’apparition après le contact avec l’allergène, ainsi que la fréquence des manifestations allergiques.Pour confirmer et déterminer précisément les allergènes en cause, le généraliste oriente vers un médecin allergologue. Celui-ci dresse un bilan allergologique grâce à différents outils. Il peut notamment faire des tests cutanés (prick-tests) en déposant sur la peau du patient une goutte de chaque allergène suspecté. Il pique ensuite à travers les gouttes pour les faire pénétrer légèrement. La réaction est évaluée 15 minutes après. L’allergologue peut aussi prescrire des analyses sanguines pour doser les IgE spécifiques à certains allergènes. Enfin, il existe aussi des tests de provocation aux allergènes, qui consistent à administrer un allergène dans le but de reproduire la réaction allergique. Ces tests sont réalisés en milieu hospitalier, car ils comportent un risque de réaction grave et de choc anaphylactique.
Comment soigner une allergie ?
Le premier réflexe à avoir en cas d’allergie est d’éviter autant que possible de s’exposer à l’allergène responsable. Cette éviction peut être simple si l’allergie est liée à un aliment, un médicament ou des poils d’animaux. En revanche, elle est plus difficile lorsque l’allergie vient d’allergènes aériens ou lorsque l’allergène est mal identifié.En dehors des traitements naturels pour l'allergie, plusieurs types de médicaments sont destinés à traiter l’allergie. Ainsi, les antihistaminiques H1 (cétirizine, loratadine) sont efficaces sur la rhinite, la conjonctivite et les démangeaisons. Ils agissent en bloquant la production d’histamine. Les antihistaminiques se présentent sous forme de comprimés, mais aussi en spray nasal. L’automédication est possible à partir de 12 ans, mais il est essentiel de consulter un médecin si les symptômes de l’allergie persistent malgré le traitement. Des laboratoires, comme le fabricant pharmaceutique UCB, s'appuient sur des molécules spécifiques pour développer des médicaments adaptés.
En cas de conjonctivite allergique, il est important de lubrifier régulièrement les yeux pour rincer la surface oculaire et diminuer la durée du contact de l’allergène. Vous pouvez utiliser du sérum physiologique ou une solution oculaire contenant de l’acide salicylique, du borate de sodium ou de l’acide borique. Ces ingrédients possèdent des propriétés antiseptiques, anti-inflammatoires, apaisantes et décongestionnantes. Si ces produits ne suffisent pas à soulager les symptômes de la conjonctivite, il est recommandé de se tourner vers un collyre antiallergique sous forme de gouttes (cromoglicate de sodium, lévocabastine). Son rôle est de freiner la libération d’histamine, de réduire le larmoiement et les démangeaisons oculaires. Néanmoins, le collyre ne permet pas d’éliminer l’allergène responsable.
Les corticoïdes peuvent également être utilisés pour soigner une allergie, notamment face à un eczéma ou une urticaire. Ils ont une action anti-inflammatoire et viennent compléter les crèmes appliquées pour favoriser l’hydratation intensive et permanente de la peau. Le plus souvent, les corticoïdes font l’objet d’une prescription médicale.