Allergie au soleil : causes, prévention et traitement
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 21/10/2024 à 15h10, publié le 03/06/2015 à 09h06
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Chaque année, l’été signe le retour des sorties à la plage, des verres en terrasse, du farniente dans le jardin ou au bord de la piscine. Toutefois, les beaux jours et l’exposition aux rayons UV induisent aussi un risque accru de coup de soleil, voire de brûlure, et de dommages cellulaires profonds. Chez certaines personnes, c’est l’allergie au soleil qui peut se manifester. Il en existe plusieurs formes : lucite estivale bénigne, lucite polymorphe, urticaire solaire… À quoi sont dues les allergies au soleil ? Comment se manifestent-elles ? Comment les prévenir et les traiter lorsqu’elles surviennent ? Les pharmaciens de Pharma GDD vous proposent d’en savoir plus et répondent aux questions que vous pouvez vous poser au sujet de l’allergie au soleil.
La lucite estivale bénigne (LEB) survient principalement sur le plexus solaire, quelques heures après une exposition brutale au soleil sans protection solaire, et s’atténue assez rapidement sous réserve d’appliquer le bon traitement et de ne plus s’exposer. Elle peut être contractée aussi bien en été sur la plage qu’en hiver sur les pistes de ski, et récidiver plusieurs années consécutives avant de disparaître.
La lucite bénigne se distingue de la lucite polymorphe, plus rare mais aussi plus douloureuse et invalidante. Cette allergie au soleil apparaît 12 à 24 heures après l’exposition et récidive chaque année, de manière croissante. Elle touche autant les femmes que les hommes et nécessite 2 à 3 semaines sans exposition pour guérir.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre fiche conseil consacrée aux médicaments photosensibilisants.
Chez certaines personnes, des éruptions cutanées proches des allergies présentées plus haut sont en réalité liées à des facteurs externes exacerbés par le soleil. Nous pouvons notamment citer le lupus, une maladie auto-immune dont les signes visibles comprennent des érythèmes sur le visage, au niveau de la zone dite du « masque de loup ». L’exposition au soleil n’est pas la cause de la maladie, mais agit comme élément déclencheur de ses manifestations cutanées. Enfin, il est possible d’être confronté à un eczéma de contact suite à l’application d’une crème solaire contenant des filtres chimiques. Dans ce cas, il est préconisé de se tourner vers une protection solaire avec des filtres minéraux.
Une autre façon de prévenir l’allergie au soleil consiste à préparer sa peau à l’exposition grâce aux caroténoïdes, et plus précisément grâce au bêta-carotène, au lycopène et à la lutéine. Ces pigments végétaux ont des propriétés antioxydantes et participent à rendre la peau plus forte face aux rayons UV. L’alimentation constitue la source principale de caroténoïdes, qui sont essentiellement présents dans les fruits et légumes colorés : carotte, tomate, melon, abricot, patate douce, mangue, épinard, pastèque, pamplemousse, poivron… Après avoir été ingérés, les caroténoïdes sont assimilés par l’organisme et transformés en vitamine A, qui soutient l’hydratation cutanée ainsi que la production de mélanine, le pigment assurant une part de la protection solaire naturelle de la peau. Si vous ne consommez pas suffisamment d’aliments riches en caroténoïdes, il est possible d’en prendre sous forme de compléments alimentaires, où ils sont souvent associés aux vitamines C et E, qui viennent renforcer l’action antioxydante, ou au cuivre, qui contribue à la pigmentation normale de la peau.
Enfin, une technique médicale vise à familiariser la peau aux rayons du soleil et à réduire son seuil de sensibilité par le biais de séances d’exposition aux UV. Il s’agit de la photothérapie. Ce traitement est prescrit par un dermatologue et pratiqué au sein d’un cabinet médical. Son efficacité est généralement très bonne. L’exposition aux rayons UV se fait de façon croissante, afin d’adapter progressivement le niveau de tolérance de la peau.
Comment reconnaître les allergies au soleil ?
L’allergie au soleil peut prendre différentes formes. La lucite et l’urticaire solaire sont les plus répandues, et ne doivent pas être confondues avec les réactions allergiques provoquées ou aggravées par certains médicaments ou cosmétiques photosensibilisants.Lucite estivale bénigne et lucite polymorphe
Déclenchée par les UVA, la lucite est la plus fréquente des allergies au soleil et se caractérise par l’apparition de taches rouges de petite taille et/ou de petits boutons (papules) sur les zones exposées telles que le décolleté, les épaules, le cou et les mains. Le visage n’est généralement pas touché. Les taches sont associées à des démangeaisons (prurit) plus ou moins fortes selon les individus. La lucite touche environ 10 % des adultes, en grande majorité des femmes, et se déclare la plupart du temps à la fin de l’adolescence, entre 15 et 20 ans.La lucite estivale bénigne (LEB) survient principalement sur le plexus solaire, quelques heures après une exposition brutale au soleil sans protection solaire, et s’atténue assez rapidement sous réserve d’appliquer le bon traitement et de ne plus s’exposer. Elle peut être contractée aussi bien en été sur la plage qu’en hiver sur les pistes de ski, et récidiver plusieurs années consécutives avant de disparaître.
La lucite bénigne se distingue de la lucite polymorphe, plus rare mais aussi plus douloureuse et invalidante. Cette allergie au soleil apparaît 12 à 24 heures après l’exposition et récidive chaque année, de manière croissante. Elle touche autant les femmes que les hommes et nécessite 2 à 3 semaines sans exposition pour guérir.
Urticaire solaire
Moins fréquemment, les rayons UVB peuvent entraîner ce que l’on appelle un urticaire solaire. Cette éruption cutanée touche essentiellement les femmes âgées de 20 à 40 ans et ayant la peau sensible. Elle survient dans les premières minutes qui suivent l’exposition, sur les zones exposées, mais aussi parfois sur les zones couvertes par des vêtements légers. Le visage et le dos des mains sont en général épargnés. Cette forme d’allergie au soleil se manifeste sous forme de plaques blanches semblables aux réactions observées après des piqûres d’ortie. Des picotements, des sensations de brûlure et des démangeaisons sont également présents. Dans certains cas extrêmes, l’urticaire solaire peut provoquer des maux de tête et des nausées, ainsi qu’une hausse du rythme cardiaque ou des chutes de tension. Le plus souvent, elle disparaît en quelques heures sous réserve de rester à l’ombre. Toutefois, certaines personnes sont sujettes à une urticaire solaire invalidante qui réapparaît à chaque exposition et récidive pendant plusieurs mois, voire plusieurs années.Photodermatose printanière juvénile
La photodermatose printanière juvénile est une allergie au soleil similaire à la lucite. Elle concerne surtout les jeunes garçons et se déclare lors des premiers rayons de soleil du printemps. Cette forme d’allergie solaire apparaît majoritairement sous forme de petits boutons au-dessus des oreilles. Elle peut aussi affecter le nez, les avant-bras et les mains. Les boutons se transforment progressivement en cloques, puis disparaissent de manière spontanée en 10 jours environ, sans laisser de traces dès lors qu’il n’y a pas eu de grattage.Photosensibilisation et autres réactions dues au soleil
Une réaction cutanée faisant suite à l’exposition au soleil n’est pas nécessairement une allergie. En effet, il peut s’agir d’un phénomène de photosensibilisation. Certains médicaments et cosmétiques vont rendre la peau plus sensible au soleil et induire une réaction excessive sous forme de coup de soleil (réaction phototoxique) ou d’éruption cutanée accompagnée de démangeaisons (réaction photoallergique). Le caractère photosensibilisant d’un produit est indiqué par un pictogramme sur la boîte et/ou sur la notice.Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre fiche conseil consacrée aux médicaments photosensibilisants.
Chez certaines personnes, des éruptions cutanées proches des allergies présentées plus haut sont en réalité liées à des facteurs externes exacerbés par le soleil. Nous pouvons notamment citer le lupus, une maladie auto-immune dont les signes visibles comprennent des érythèmes sur le visage, au niveau de la zone dite du « masque de loup ». L’exposition au soleil n’est pas la cause de la maladie, mais agit comme élément déclencheur de ses manifestations cutanées. Enfin, il est possible d’être confronté à un eczéma de contact suite à l’application d’une crème solaire contenant des filtres chimiques. Dans ce cas, il est préconisé de se tourner vers une protection solaire avec des filtres minéraux.
Comment prévenir les allergies au soleil ?
La prévention des allergies solaires repose sur une mesure phare : se protéger du soleil. Ce réflexe passe par l’application d’une crème protectrice solaire (ou d’un lait, une brume, une huile), notamment Vichy solaire dotée du plus haut niveau de protection, à savoir le SPF 50+, et destinée aux peaux sensibles au soleil. Pour une efficacité optimale, la protection solaire doit être appliquée toutes les 2 heures sur les parties du corps exposées aux rayons UV. Il faudra également renouveler l’application après s’être baigné, avoir transpiré ou s’être essuyé la peau, même si le produit affiche la mention « résiste à l’eau ». Pour se protéger du soleil, il est aussi recommandé d’éviter les périodes de fort ensoleillement (entre 11 h et 16 h) en restant à l’ombre et en couvrant les zones les plus fragiles. L’utilisation d’un chapeau et de vêtements anti-UV peut également être une solution supplémentaire, sans oublier les lunettes de soleil.Une autre façon de prévenir l’allergie au soleil consiste à préparer sa peau à l’exposition grâce aux caroténoïdes, et plus précisément grâce au bêta-carotène, au lycopène et à la lutéine. Ces pigments végétaux ont des propriétés antioxydantes et participent à rendre la peau plus forte face aux rayons UV. L’alimentation constitue la source principale de caroténoïdes, qui sont essentiellement présents dans les fruits et légumes colorés : carotte, tomate, melon, abricot, patate douce, mangue, épinard, pastèque, pamplemousse, poivron… Après avoir été ingérés, les caroténoïdes sont assimilés par l’organisme et transformés en vitamine A, qui soutient l’hydratation cutanée ainsi que la production de mélanine, le pigment assurant une part de la protection solaire naturelle de la peau. Si vous ne consommez pas suffisamment d’aliments riches en caroténoïdes, il est possible d’en prendre sous forme de compléments alimentaires, où ils sont souvent associés aux vitamines C et E, qui viennent renforcer l’action antioxydante, ou au cuivre, qui contribue à la pigmentation normale de la peau.
Enfin, une technique médicale vise à familiariser la peau aux rayons du soleil et à réduire son seuil de sensibilité par le biais de séances d’exposition aux UV. Il s’agit de la photothérapie. Ce traitement est prescrit par un dermatologue et pratiqué au sein d’un cabinet médical. Son efficacité est généralement très bonne. L’exposition aux rayons UV se fait de façon croissante, afin d’adapter progressivement le niveau de tolérance de la peau.