L’herpès labial, également appelé « bouton de fièvre » est une lésion localisée sur les lèvres qui se manifeste par une éruption de plusieurs petites vésicules. C’est une affection d’origine virale souvent bénigne, fréquemment récidivante qui guérit en quelques jours.
Il se traite localement mais certaines mesures doivent être respectées afin d’éviter la contamination et de limiter les risques de propagation.
Le virus de l’herpès
Il existe deux types de virus herpétiques humains : Herpes Virus Simplex ( HSV) responsables de ces atteintes cutanéo-muqueuses : le HSV-1 est principalement à l’origine des formes orales (dont l’herpès labial) et le HSV-2 des formes génitales. Cette distinction est moins systématique en raison notamment de l’évolution des pratiques sexuelles (sexe oral).
Le premier contact avec le HSV-1 est appelé primo infection. Celui-ci a lieu généralement au moment de l’enfance et passe souvent inaperçu. Cependant, dans certains cas, la primo infection peut se manifester sous une forme plus agressive, la gingivostomatite herpétique. Il s’agit d’une atteinte au niveau des gencives, celles-ci sont gonflées et douloureuses, des lésions de type aphteuses apparaissent et l’alimentation devient compliquée.
Après avoir infecté les cellules épithéliales, le virus va se loger dans les racines nerveuses sensitives innervant la région concernée et va rester ainsi présent « endormi » dans le ganglion sensitif correspondant. On parle d’un état latent.
Le virus peut alors être réactivé en présence de facteurs déclenchants comme par exemple un stress, le soleil, un épisode fiévreux, une fatigue, le froid, des traitements médicamenteux (corticoïdes, immunosuppresseurs).
Cette réactivation virale est responsable de l’herpès labial. Dans certains cas, ces épisodes peuvent s’avérer fréquents.
On estime à 80 % le taux de porteurs sains mais seuls 20 % développerait un herpès labial récidivant.
L’apparition des lésions est souvent précédée de signes précurseurs, comme des petits picotements. Celles-ci apparaissent ensuite sous forme de petites vésicules contenant un liquide clair rempli de virus. Elles évoluent en s’asséchant et guérissent en une dizaine de jours.
La transmission interhumaine se fait par contact. La contagion démarre dès les premiers signes et se poursuit jusque l’apparition des croûtes.
Le traitement pour soigner un bouton de fièvre
Le traitement est local. Il a pour objectif de soulager la douleur, diminuer l’inconfort, accélérer la guérison et éviter la contagion :
Les crèmes anti virales pour soigner un bouton de fièvre les plus utilisées sont celles à base d’Aciclovir comme l’Aciclocir Viatris crème. Elles bloquent la multiplication du virus. Elles sont d’autant plus efficaces que leur application est précoce, dès les premiers signes. Elles sont actives pendant la phase de développement viral c’est à dire jusqu’à la formation de la croûte.
Les crèmes anesthésiantes peuvent trouver leur utilité lorsque l’épisode est invasif, particulièrement douloureux et qu’il gène l’alimentation. Attention, elles sont contre indiquées chez les enfants en raison du risque de fausses routes qu’elles peuvent induire.
Les crèmes émollientes pourront être appliquées sur les croûtes pour faciliter la cicatrisation.
Lorsque les épisodes récidivants se multiplient, à partir de 6 poussées par an, un traitement oral antiviral prolongé est préconisé pour limiter les récidives.
La prévention
Certaines personnes sont plus sujettes aux réactivations virales et elles connaissent leurs facteurs déclenchants : limiter l’exposition aux situations à risques utilise identifiées est une excellente mesure préventive contre les boutons de fièvre ! Comme par exempler une protection labiale solaire lorsque le soleil est en cause ou se protéger du froid correctement.
Une précaution essentielle à prendre est d’éviter la contamination à autrui et surtout aux autres régions corporelles comme la région oculaire. En effet, la propagation du virus HSV-1 à l’œil est à l’origine de conjonctive mais plus gravement de kératite herpétique due à l’atteinte de la cornée. Si lors d’une poussée herpétique une douleur ou une gêne oculaire apparaît, une consultation médicale doit être envisagée.
Pour éviter tous ces risques, certaines précautions et mesures hygiéniques sont vivement conseillées :
- se laver correctement les mains avant et après chaque soin local.
- limiter les contacts.
- ne surtout pas gratter les croûtes.
- ne pas se frotter les yeux.