Lutter contre la transpiration : nos solutions
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 23/10/2024 à 11h10, publié le 24/08/2015 à 06h08
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La transpiration est un phénomène naturel et nécessaire. Il participe à la régulation de la température de l’organisme. Mais cette transpiration s’accompagne parfois de l’émission de mauvaises odeurs et marque les vêtements. Certaines personnes souffrent également d’un trouble nommé « hyperhidrose » ou hypersudation : une production de sueur excessive. Loin d’être anodine, cette condition affecte durement la vie des personnes atteintes. Des gestes aussi simples que serrer la main ou écrire au crayon sur une feuille deviennent des épreuves que l’on anticipe avec angoisse. Que l’on souhaite simplement éliminer les odeurs de transpiration avant l’arrivée au travail ou réduire une sudation excessive qui rend la vie difficile, des solutions ont été mises au point. Déodorant, antitranspirants, botox, voire opération chirurgicale… Pharma GDD fait le point et vous guide dans la lutte contre la transpiration.
La sueur que les glandes eccrines produisent est inodore.
Les glandes apocrines sont situées au niveau des follicules pileux. Elles sont plus rares que les glandes eccrines. Elles sont localisées au niveau de l’anus, des mamelons, de l’aine et des aisselles. La sueur qu’elles sécrètent est odorante.
Mais ce n’est pas son seul rôle. Elle participe également à l’hydratation de la peau et elle joue un rôle dans l’équilibre entre eau et minéraux - l’équilibre hydro-électrolytique - du corps.
L’hyperhidrose localisée primaire est sans doute d’origine génétique. Elle ne touche souvent qu’une partie du corps de façon symétrique : les aisselles sont le plus souvent atteintes, avant les mains, les pieds, le pli de l’aine et le visage.
L’hyperhidrose localisée secondaire est asymétrique, et a souvent pour origine un trouble neurologique.
Enfin, l’hyperhidrose généralisée est souvent provoquée par un lymphome, une infection chronique ou une maladie métabolique : diabète, tuberculose… Elle peut aussi avoir pour cause l’anxiété. La résolution de l’hyperhidrose généralisée passe généralement par le traitement du trouble qui en est à l’origine.
Ces déodorants existent également sous forme de gel lavant déodorants, à utiliser sous la douche.
À forte concentration, le chlorure d’aluminium des détranspirants forme de petites quantités d’acide chlorhydrique en présence d’eau. Cette réaction chimique entraîne une irritation de la peau. C’est la raison pour laquelle la peau doit être séchée au sèche-cheveux avant l’application. Pour mieux pénétrer la peau, ces détranspirants s’appliquent de nuit, lorsqu’il y a moins d’émission de sueur.
Les antitranspirants sont une solution pour une hypersudation localisée, ils ne peuvent convenir pour une hyperhidrose généralisée. Bloquer toute la transpiration du corps serait potentiellement mortel. Les détranspirants ne doivent pas servir à couvrir plus de 10 % de la superficie corporelle. Sur les mains et les pieds, la corne risque d’en diminuer l’efficacité. Les antitranspirants destinés à ces parties du corps intègrent de l’acide salicylique qui aidera le produit à agir. Autres substances ajoutées aux antitranspirants pour augmenter leur efficacité : des agents antibactériens, des neutralisateur d’odeurs, des absorbeurs d’humidité, ou des molécules acidifiantes, créant un milieu défavorable aux champignons et aux bactéries.
Les agonistes alpha-2-adrénergiques, par exemple la clonidine, ont également des effets indésirables : nausées, fatigue, hypotension orthostatique et troubles de l’éjaculation.
Les autres médicaments parfois prescrits en cas de trop forte transpiration sont les bêta-bloquants, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les inhibiteurs calciques et les anxiolytiques.
Son mécanisme d’action est mal connu.
Ses contre-indications sont la présence d’un pacemaker, la grossesse et le port de prothèses métalliques.
Il faut résister à l’envie d’éponger la sueur. Celle-ci doit être éliminée par évaporation. Les vêtements amples, en coton, chanvre ou lin, augmentent le phénomène d’évaporation. A l’inverse, Les vêtements synthétiques ou ceux collant au corps diminuent l’aération, générant une sensation d’humidité désagréable.
Les boissons trop fraîches prises l’été donnent au corps un signal de froid, conduisant à la production de sueur, il est donc déconseillé de boire « glacé ».
Apprendre à gérer son stress améliore la qualité de vie, et permet notamment de réduire la transpiration qui lui est associée.
Le bicarbonate de soude, produit aux multiples vertus, inhibe le développement des bactéries. Appliqué sur la peau des aisselles, il limitera donc l’odeur de transpiration.
Le talc, placé dans les chaussures, absorbera la transpiration, évitant la macération nuisible pour les pieds comme pour les vêtements. Autre remède contre la transpiration des pieds : l’argile blanche surfine, aussi connue sous le nom de kaolin.
La sauge et la prêle sont des plantes réputées pour leurs effets contre la transpiration. Elles peuvent être consommées sous forme de tisanes ou appliquées sous forme de décoctions sur les zones à traiter. La sauge est un des principaux actifs des compléments alimentaires Deoxyl de 3 chênes et du Complexe transpiration de DayDry spécialement conçus pour réduire la transpiration. A l’inverse, la bardane, la bourrache, la pensée sauvage, le plantain, le sureau et la violette stimulent la production de sueur. Ces végétaux sont donc à éviter.
En homéopathie, la souche Chamomilla soulagerait en cas de sueurs chaudes. Calcarea carbonica est utilisée pour les sudations liées à l’obésité. China est la souche conseillée en cas de sueur liée à l’effort physique. Opium agirait contre l’hypersudation liée au stress. Pour la sueur liée à la fièvre, la souche à utiliser est Mercurius solubilis. Thuya lutterait contre les mauvaises odeurs liées à la transpiration et Silicea contre les odeurs de transpiration des pieds. Enfin, Veratrum album aiderait les femmes atteintes d’hypersudation lors de leurs menstruations.
Les solutions aromathérapeutiques contre la transpiration excessive reposent sur les huiles essentielles de palmarosa, de sauge sclarée et sur l’hydrolat de sauge officinale.
L’huile essentielle de palmarosa est antibactérienne et purifiante. Elle est idéale utilisée diluée en application sur la peau pour éliminer les odeurs de transpiration. Elle est utilisée en synergie avec l’huile de sauge sclarée, relaxante et efficace contre les effluves incommodantes.
Cette préparation ne convient pas aux enfants, ni aux femmes allaitantes ou enceintes. L’huile essentielle de sauge sclarée ne doit pas être utilisée chez les personnes ayant une mastose ou ayant eu un cancer hormono-dépendant. Demandez conseil à votre pharmacien.
L’hydrolat de sauge officinale est traditionnellement utilisé pour réguler la transpiration. Il est obtenu par distillation de fleurs de sauge officinale. Pour bénéficier de ses effets, il faut le vaporiser sur les parties du corps sujettes à une trop grande transpiration.
Le médecin dispose de tests permettant de quantifier l’impact de l’hyperhidrose sur la vie du patient : le Dermatology Life Quality Index (DLQI)10 et le Hyperhidrosis Impact Questionnaire. Il a également à sa disposition le test de Minor qui révélera les zones touchées par l’hyperhidrose.
On doit consulter un médecin rapidement si la transpiration excessive est généralisée, ou si elle est monolatérale (ne concerne qu’un côté du corps) ; elle est alors le signe de troubles neurologiques. De même, une consultation rapide s’impose si l’hypersudation est soudaine, ou si elle est présente la nuit. De même, il faut consulter dès que possible si en plus de l’hypersudation, ces autres symptômes sont présents : amaigrissement, démangeaisons, fièvre, douleur à la poitrine, essoufflement, accélération du rythme cardiaque.
Nos conseils sur la transpiration sont également disponibles en vidéo !
La transpiration : origine et rôles
La transpiration et la production de sueur sont des processus physiologiques normaux, assurant plusieurs rôles fondamentaux pour l’organisme.Des glandes à l’origine de la sueur
La sueur est produite par trois types de glandes dans le corps : les glandes eccrines, les glandes apocrines et les mixtes (eccrines et apocrines). Les glandes eccrines sont au nombre de 2 millions. Elles sont localisées sur toute la peau du corps, avec une plus forte densité au niveau des mains, du front et des aisselles. Mais c’est sur la plante des pieds que la concentration en glandes eccrines est la plus élevée : jusqu’à 600 par cm2.La sueur que les glandes eccrines produisent est inodore.
Les glandes apocrines sont situées au niveau des follicules pileux. Elles sont plus rares que les glandes eccrines. Elles sont localisées au niveau de l’anus, des mamelons, de l’aine et des aisselles. La sueur qu’elles sécrètent est odorante.
Le rôle de la transpiration
La transpiration permet à l’organisme de réguler sa température de l’organisme. Lorsque le corps monte en température, par exemple lorsqu’il est exposé à un fort ensoleillement, il doit évacuer la chaleur. Cela se fait par la transpiration.Mais ce n’est pas son seul rôle. Elle participe également à l’hydratation de la peau et elle joue un rôle dans l’équilibre entre eau et minéraux - l’équilibre hydro-électrolytique - du corps.
Les facteurs influençant la transpiration
Certaines personnes transpirent plus que d’autres, et sous l’influence de divers facteurs, la production de sueur va varier. Les principaux facteurs la favorisant sont le surpoids, le tabagisme, l’alcool, l’alimentation (en particulier les épices), le stress et les émotions fortes, les bouleversements hormonaux (puberté, ménopause).Pourquoi la transpiration génère-t-elle de mauvaises odeurs ?
La sueur en elle-même n’est pas ou peu odorante. Mais notre peau accueille des milliards de bactéries généralement inoffensives et même bénéfiques. Certaines vont se nourrir de composés présents dans la sueur. Ce sont elles, lors de ce processus, qui vont être responsables de l’odeur de transpiration. C’est la raison pour laquelle les déodorants intègrent généralement des antibactériens.Transpiration excessive ou hyperhidrose
1 à 3 % de la population souffre d’une maladie appelée hyperhidrose, caractérisée par une sudation supérieure aux besoins de régulation de l’organisme. Les causes de ce trouble sont mal connues. Sans danger, elle n’en est pas moins profondément handicapante pour celui qui la vit.Les conséquences de l’hypersudation
Pour les personnes atteintes d’hyperhidrose, un geste aussi simple qu’écrire sur une feuille se transforme en épreuve : elle sera tachée par la sueur. Les doigts sont rendus glissants à cause de la transpiration. Serrer la main, c’est risquer de provoquer le dégoût… Au-delà des difficultés relationnelles que la transpiration excessive suscite, elle est aussi à l’origine de problèmes de peau très nombreux, en raison de la macération qu’elle provoque, propice au développement d’infections. Ainsi, elle favorise le développement des verrues, des pieds d’athlètes, des ampoules, de l’eczéma, des mycoses, des dermites des mains, des engelures, des ongles incarnés… Les vêtements doivent être changés plusieurs fois par jour et sont abîmés sur le long terme par la sueur.Les formes d’hyperhidrose et leurs causes
L’hyperhidrose est dite « primaire » si elle est sans cause identifiée. Dans ce cas, elle est souvent génétique : entre le quart et la moitié des personnes souffrant de transpiration excessive au niveau des mains ont des antécédents dans leur famille. L’hyperhidrose est qualifiée de « secondaire » lorsqu’elle est provoquée par une maladie ou un médicament. On distingue deux grands types d’hyperhidrose : la localisée et la généralisée.L’hyperhidrose localisée primaire est sans doute d’origine génétique. Elle ne touche souvent qu’une partie du corps de façon symétrique : les aisselles sont le plus souvent atteintes, avant les mains, les pieds, le pli de l’aine et le visage.
L’hyperhidrose localisée secondaire est asymétrique, et a souvent pour origine un trouble neurologique.
Enfin, l’hyperhidrose généralisée est souvent provoquée par un lymphome, une infection chronique ou une maladie métabolique : diabète, tuberculose… Elle peut aussi avoir pour cause l’anxiété. La résolution de l’hyperhidrose généralisée passe généralement par le traitement du trouble qui en est à l’origine.
Quelles solutions contre la transpiration ?
Il existe des solutions adaptées pour tous les types de transpiration. Que ce soit pour simplement éviter les mauvaises odeurs ou pour éliminer une hyperhidrose localisée, des solutions ont été mises au point. Les déodorants pour les aisselles sont les plus connus, mais des produits plus spécifiques pour la transpiration des pieds ou même des patchs pour capturer la sueur ont été élaborés. Enfin, si les déodorants et anti-transpirants sont insuffisants, des solutions médicales sont disponibles.Les déodorants
Les déodorants sont efficaces en cas de transpiration légère. Généralement, ils intègrent des agents qui servent à masquer les odeurs, des substances aux propriétés absorbantes contre la sueur et des antiseptiques qui vont lutter contre les bactéries responsables de l’odeur de transpiration. Les déodorants aux probiotiques comme ceux de la marque Biosme agissent différemment. Leurs actifs agissent sur l’équilibre de la flore cutanée pour éviter la prolifération des bactéries émettant les effluves désagréables.Ces déodorants existent également sous forme de gel lavant déodorants, à utiliser sous la douche.
Les antitranspirants
En cas de transpiration modérée à forte, il faut se tourner vers les antitranspirants, aussi appelés détranspirants. Ils intègrent des sels d’aluminium (chlorure d’aluminium) qui vont former des bouchons bloquant les canaux des glandes émettrices de sueur. Cette obstruction entraînerait également le dépérissement des glandes. Les sels d’aluminium sont controversés : ils sont soupçonnés d’être impliqués dans le développement de plusieurs pathologies (cancer du sein, maladie d’Alzheimer…).À forte concentration, le chlorure d’aluminium des détranspirants forme de petites quantités d’acide chlorhydrique en présence d’eau. Cette réaction chimique entraîne une irritation de la peau. C’est la raison pour laquelle la peau doit être séchée au sèche-cheveux avant l’application. Pour mieux pénétrer la peau, ces détranspirants s’appliquent de nuit, lorsqu’il y a moins d’émission de sueur.
Les antitranspirants sont une solution pour une hypersudation localisée, ils ne peuvent convenir pour une hyperhidrose généralisée. Bloquer toute la transpiration du corps serait potentiellement mortel. Les détranspirants ne doivent pas servir à couvrir plus de 10 % de la superficie corporelle. Sur les mains et les pieds, la corne risque d’en diminuer l’efficacité. Les antitranspirants destinés à ces parties du corps intègrent de l’acide salicylique qui aidera le produit à agir. Autres substances ajoutées aux antitranspirants pour augmenter leur efficacité : des agents antibactériens, des neutralisateur d’odeurs, des absorbeurs d’humidité, ou des molécules acidifiantes, créant un milieu défavorable aux champignons et aux bactéries.
Les solutions médicales
La médecine offre plusieurs solutions contre les hyperhidroses face auxquelles les détranspirants sont inadaptés (hyperhidrose généralisée) ou insuffisants.Les médicaments contre la transpiration excessive
Plusieurs médicaments diminuent la transpiration. Ainsi, l’innervation des glandes eccrines se faisant via des fibres cholinergiques, des médicaments aux effets anticholinergiques ou des agonistes alpha-2-adrénergiques permettent de les inhiber. Les anticholinergiques sont l’atropine, le glycopyrronium, l’oxybutynine et la propanthéline. Mais ces médicaments ont de nombreux effets secondaires : troubles du rythme cardiaque, sécheresse oculaire et des muqueuses, troubles du transit… Ils sont à réserver aux adultes.Les agonistes alpha-2-adrénergiques, par exemple la clonidine, ont également des effets indésirables : nausées, fatigue, hypotension orthostatique et troubles de l’éjaculation.
Les autres médicaments parfois prescrits en cas de trop forte transpiration sont les bêta-bloquants, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les inhibiteurs calciques et les anxiolytiques.
L’ionophorèse
Elle s’utilise pour traiter les hyperhidroses localisées modérées. Cette technique repose sur l’utilisation d’un courant électrique appliqué pendant plusieurs séances sur les zones à traiter. Ainsi, mains et pieds sont disposés dans des récipients remplis d’eau et soumis à un courant électrique. Pour les aisselles, l’ionophorèse est réalisée à l’aide d’électrodes avec éponges ou serviettes mouillées. Appliquée régulièrement, elle réduit la transpiration.Son mécanisme d’action est mal connu.
Ses contre-indications sont la présence d’un pacemaker, la grossesse et le port de prothèses métalliques.
Le botox
Cette solution convient pour les hyperhidroses localisées. Elle consiste en de multiples injections de toxine botulique sur les mains, les pieds ou les aisselles, qui vont agir sur et autour les glandes pour réduire la sudation. La durée de la diminution de la sudation est variable : de quelques mois à deux ans. Ces injections sont réalisées par un dermatologue. Comme elles sont parfois douloureuses, notamment lorsqu’elles sont appliquées sur les paumes, ces injections nécessitent parfois l’usage d’un anesthésique.Les micro-ondes
Un traitement éliminant les glandes des aisselles à l’aide de micro-ondes a été mis au point. Réalisée sous anesthésie locale, cette intervention est définitive.La sympathectomie
Elle n’est envisagée que lorsque les autres solutions ont échoué. Elle ne fonctionne que pour les hyperhidroses localisées. La sympathectomie désigne des interventions chirurgicales visant à sectionner ou à comprimer les nerfs à l’origine de la transpiration de certaines zones. Ces interventions permettent de supprimer la sudation des mains, des pieds, du visage ou des aisselles. Dans certains cas, suite à l’intervention, on observe une hypersudation dite « compensatoire », qui touche les cuisses, le thorax ou le dos.L’hygiène de vie
Plusieurs gestes simples rendent la transpiration plus supportable. Les poils des aisselles hébergeant les bactéries responsables des odeurs de transpiration, l’épilation réduit le phénomène.Il faut résister à l’envie d’éponger la sueur. Celle-ci doit être éliminée par évaporation. Les vêtements amples, en coton, chanvre ou lin, augmentent le phénomène d’évaporation. A l’inverse, Les vêtements synthétiques ou ceux collant au corps diminuent l’aération, générant une sensation d’humidité désagréable.
Les boissons trop fraîches prises l’été donnent au corps un signal de froid, conduisant à la production de sueur, il est donc déconseillé de boire « glacé ».
Apprendre à gérer son stress améliore la qualité de vie, et permet notamment de réduire la transpiration qui lui est associée.
Les solutions naturelles contre la transpiration
La plus connue des solutions naturelles contre la sueur est sans doute la pierre d’Alun. Ce minerai comprend du sulfate d’aluminium, plus gros que le chlorure d’aluminium, ce qui lui permet d’agir comme un déstranspirant mais sans pénétrer la peau. Il intègre aujourd’hui la composition de plusieurs déodorants anti-transpirants.Le bicarbonate de soude, produit aux multiples vertus, inhibe le développement des bactéries. Appliqué sur la peau des aisselles, il limitera donc l’odeur de transpiration.
Le talc, placé dans les chaussures, absorbera la transpiration, évitant la macération nuisible pour les pieds comme pour les vêtements. Autre remède contre la transpiration des pieds : l’argile blanche surfine, aussi connue sous le nom de kaolin.
La sauge et la prêle sont des plantes réputées pour leurs effets contre la transpiration. Elles peuvent être consommées sous forme de tisanes ou appliquées sous forme de décoctions sur les zones à traiter. La sauge est un des principaux actifs des compléments alimentaires Deoxyl de 3 chênes et du Complexe transpiration de DayDry spécialement conçus pour réduire la transpiration. A l’inverse, la bardane, la bourrache, la pensée sauvage, le plantain, le sureau et la violette stimulent la production de sueur. Ces végétaux sont donc à éviter.
En homéopathie, la souche Chamomilla soulagerait en cas de sueurs chaudes. Calcarea carbonica est utilisée pour les sudations liées à l’obésité. China est la souche conseillée en cas de sueur liée à l’effort physique. Opium agirait contre l’hypersudation liée au stress. Pour la sueur liée à la fièvre, la souche à utiliser est Mercurius solubilis. Thuya lutterait contre les mauvaises odeurs liées à la transpiration et Silicea contre les odeurs de transpiration des pieds. Enfin, Veratrum album aiderait les femmes atteintes d’hypersudation lors de leurs menstruations.
Les solutions aromathérapeutiques contre la transpiration excessive reposent sur les huiles essentielles de palmarosa, de sauge sclarée et sur l’hydrolat de sauge officinale.
L’huile essentielle de palmarosa est antibactérienne et purifiante. Elle est idéale utilisée diluée en application sur la peau pour éliminer les odeurs de transpiration. Elle est utilisée en synergie avec l’huile de sauge sclarée, relaxante et efficace contre les effluves incommodantes.
Cette préparation ne convient pas aux enfants, ni aux femmes allaitantes ou enceintes. L’huile essentielle de sauge sclarée ne doit pas être utilisée chez les personnes ayant une mastose ou ayant eu un cancer hormono-dépendant. Demandez conseil à votre pharmacien.
L’hydrolat de sauge officinale est traditionnellement utilisé pour réguler la transpiration. Il est obtenu par distillation de fleurs de sauge officinale. Pour bénéficier de ses effets, il faut le vaporiser sur les parties du corps sujettes à une trop grande transpiration.
Hypersudation : doit-on consulter un médecin ?
Il est difficile d’imaginer consulter un médecin parce que l’on transpire trop. C’est une erreur. La transpiration peut être un symptôme d’une maladie grave. Enfin, même sans pathologie sous-jacente, l’hyperhidrose est une altération dramatique de la qualité de vie à ne pas sous-estimer. Elle peut entraîner manque de confiance en soi, dépression et anxiété.Le médecin dispose de tests permettant de quantifier l’impact de l’hyperhidrose sur la vie du patient : le Dermatology Life Quality Index (DLQI)10 et le Hyperhidrosis Impact Questionnaire. Il a également à sa disposition le test de Minor qui révélera les zones touchées par l’hyperhidrose.
On doit consulter un médecin rapidement si la transpiration excessive est généralisée, ou si elle est monolatérale (ne concerne qu’un côté du corps) ; elle est alors le signe de troubles neurologiques. De même, une consultation rapide s’impose si l’hypersudation est soudaine, ou si elle est présente la nuit. De même, il faut consulter dès que possible si en plus de l’hypersudation, ces autres symptômes sont présents : amaigrissement, démangeaisons, fièvre, douleur à la poitrine, essoufflement, accélération du rythme cardiaque.
Conclusion
La transpiration excessive est parfois très difficile à vivre et peut avoir d’importantes répercussions sur la qualité de vie. Du déodorant à la chirurgie en passant par les détranspirants et les injections de botox, un vaste panel de solutions a été mis au point, qui permettent de réduire les nuisances de l’hypersudation.Nos conseils sur la transpiration sont également disponibles en vidéo !