Les bienfaits de l'huile de Bourrache

La Bourrache est une très belle plante aux fleurs bleues subtiles que l’on retrouve parfois dans les assiettes pour décorer un mets délicat.
Mais malgré les apparences, ce n’est pas la fleur qui est utilisée en phytothérapie, mais une partie cachée, la graine, qui se révèle être un trésor de bienfaits.

Qu’est-ce que la Bourrache ?

La Bourrache officinale, Borago officinalis, est une plante commune des remblais et terrains vagues ce qui ne l’empêche pas d’être une plante convoitée par les jardiniers aussi bien pour embellir leurs parterres, pour attirer les abeilles que pour faire fuir les limaces !
La Bourrache est composée d’une tige velue portant quelques fleurs à 5 pétales de couleur bleue ou mauve alternants sur la corolle avec 5 sépales. Au centre de la fleur, le calice porte quatre longs akènes noirs sur chacun desquels est attachée une minuscule graine et formant comme un petit bec pointu caractéristique.

Bien que petite, cette graine renferme toute la richesse de la plante. En effet, cette graine de Bourrache a la particularité de porter une excroissance charnue riche en composés lipidiques. L’ensemble de ces graisses a une composition lipidique très intéressante pour la santé.

Il est à noter que la Bourrache, comme d’autres plantes de la famille des Boraginacées telles que la consoude, contient des composés pouvant se révéler toxiques en cas de consommation chronique ou excessive de la plante.
La Bourrache n’est donc pas utilisée en phytothérapie hormis ses fleurs de façon très ponctuelle pour leur usage pectoral en infusion et pour leur beauté en art culinaire et hormis ses graines à l’origine d’une huile à la composition remarquable.

Composition de la Bourrache

La Bourrache est une plante cultivée surtout pour ses graines dont on obtient une huile qui présente une composition très intéressante.
La plante est assez rarement cultivée pour ses fleurs, qui, bien que riches en composants présentant un intérêt certain pour la toux, telles que les mucilages émollients, adoucissants et expectorants et l’allantoïne aux propriétés anti-inflammatoires et cicatrisantes, sont riches, comme le reste de la plante, en alcaloïdes pyrrolizidiniques, ces derniers présentant une toxicité pour le foie.

L’huile de Bourrache, obtenue par pression à froid de ses graines, est très recherchée. En effet, sa composition exceptionnelle l’amène à être utilisée pour ses indications essentielles pour la peau, notamment pour apaiser une inflammation.  
L’huile de graine de Bourrache est effectivement riche en acides gras essentiels polyinsaturés oméga-6 que sont l’acide linoléique et l’acide gamma-linolénique (GLA).
Elle en contient respectivement jusqu’à 40 %, ce qui est une concentration exceptionnelle pour un végétal. D’autres plantes contiennent au niveau de leurs graines une teneur non négligeable en GLA comme le pépin de cassis, la fleur d’onagre, la noix d’argan ou la graine de chanvre, mais aucune n’arrive à une concentration aussi élevée que la graine de Bourrache. 
Noter que lors de la pression à froid des graines pour l’obtention de l’huile végétale de Bourrache, les alcaloïdes pyrrolizidiniques ne sont pas extraits et par conséquent, l’huile ne présente pas de toxicité.

Propriétés et bienfaits de l’huile de Bourrache

Bien qu’utilisée parfois pour ses fleurs, la Bourrache présente une composition remarquable au niveau de ses graines : celles-ci renferment une teneur élevée en acide linoléique et en GLA, des acides gras essentiels oméga-6.
Ces acides gras sont dits essentiels, c’est-à-dire que l’organisme ne peut pas ou peut difficilement les fabriquer alors qu’il en a réellement besoin. Ces acides gras doivent donc être apportés par l’alimentation.

L’importance de ces acides gras vient du fait que l’acide gras GLA, dont le précurseur est l’acide linoléique apporté par l’alimentation, est transformé dans le corps en acide di-homo-γ-linolénique ou DGLA qui est lui-même précurseur de molécules très importantes pour le fonctionnement de l’organisme et très bénéfiques pour la santé : les PGE1 ou prostaglandines E1, qui sont elles-mêmes des composants hormonaux ayant des propriétés anti-inflammatoires.

Ces prostaglandines sont présentes dans pratiquement tous les tissus de l’organisme. Elles agissent sur de nombreux organes et ont plusieurs rôles : un rôle sur la régulation de la tension artérielle (vasodilatation et élasticité des vaisseaux sanguins), sur la protection de la muqueuse qui tapisse l'estomac et le duodénum, sur la stimulation du transit intestinal et de la diurèse, sur la réaction anti-inflammatoire (inhibition du processus inflammatoire) quel que soit l’organe atteint par l’inflammation, notamment la peau. Elles interviennent également sur la coagulation sanguine (inhibition de l’agrégation plaquettaire).

Les acides gras GLA et DGLA sont scientifiquement reconnus pour leur rôle anticancéreux et anti-inflammatoire, pour le traitement de l’eczéma atopique et le traitement de l’arthrite rhumatoïde, deux maladies dans lesquelles la réaction inflammatoire est exagérée. 

Par ailleurs, en 2012, les autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la Commission européenne) se sont prononcées sur certaines allégations santé des compléments alimentaires contenant de l’acide linoléique et ont estimé qu’ils peuvent prétendre contribuer au maintien des taux sanguins normaux du cholestérol uniquement si ces produits apportent au moins 1,5 gramme d’acide linoléique pour 100 grammes et 100 kcal d’aliment, et si la personne ingère au moins 10 grammes d’acide linoléique par jour.

La Bourrache et plus précisément, l’huile de ses graines, n’ayant pas fait l’objet d’études scientifiques approfondies, cette dernière n’est reconnue pour aucune de ces indications.

La Bourrache est considérée comme une plante d’usage traditionnel.

Elle est utilisée, sans aucune preuve scientifique :

• dans les MICI ou maladies inflammatoires chroniques de l’intestin,
• dans les problèmes de peau à composante inflammatoire tels que la dermatite atopique, la rosacée inflammatoire ou l’acné inflammatoire,
• dans la sécheresse de la peau et des muqueuses, notamment lors des perturbations hormonales telles que le SPM ou la ménopause,
• dans la sécheresse du cuir chevelu.

 

Utilisation de la Bourrache

La Bourrache est utilisée pour son huile qui est recommandée pour ses usages traditionnels dans les maladies de la peau telles que l’eczéma, la couperose à composante inflammatoire et l’acné lié à la peau grasse.
Dans ces indications, l’huile de Bourrache sera prise éventuellement en complément de traitements médicaux, mais surtout après l’autorisation du médecin en raison du risque d’interactions médicamenteuses lorsque cette huile est prise par voie orale.

L’huile de Bourrache pour la peau

Il est possible d’utiliser l’huile de Bourrache directement en local sur la peau, les muqueuses ou le cuir chevelu.  
L’huile de Bourrache peut être mélangée à d’autres huiles végétales pour la préparation de cosmétiques maison.

L’huile de Bourrache en flacon Natessence et Pranarôm peut également être prise par voie orale pour une action en profondeur sur la peau. Dans ce cas, il est recommandé de prendre 1 à 2 cuillères à café soit 5 g à 10 g d’huile de Bourrache par jour durant 1 à 3 mois.
L’huile peut être avalée telle que ou bien versée en filet sur des crudités. Il ne faut pas la chauffer, car cela détruit ses composants actifs et annihile ses propriétés.

L'huile de Bourrache est souvent intégrée dans des cosmétiques pour le soin des peaux sèches.

L’huile de Bourrache est également proposée sous forme de capsules à avaler. Pour cela, bien respecter les posologies recommandées par les laboratoires fabricants.
L’huile de Bourrache, que ce soit en flacon ou en capsules, est une huile fragile, qui peut facilement s'oxyder. Pour cette raison, elle doit être conservée à l’abri de la lumière et à la fraîcheur.
L’huile de Bourrache en capsules est souvent associée à d’autres huiles végétales et parmi celles-ci, l’incontournable huile d’onagre. Il est également possible d’alterner tous les 15 jours la prise d’huile de Bourrache avec la prise d’huile d’onagre.

On retrouve également parfois, associées à l'huile de bourrache, dans ces capsules à avaler :

• l’huile de carthame qui est riche en vitamine K et que l’on utilise pour les rougeurs
• l’huile de poisson riche en vitamines A et D pour le renouvellement cellulaire des peaux matures.

L’huile de Bourrache contre le vieillissement

L’huile de Bourrache est souvent intégrée dans les compléments alimentaires solaires destinés à préparer la peau au bronzage dans lesquels on retrouve des extraits de carotte et de tomate, riches en composés naturels antioxydants puissants.
On retrouve également l'huile de Bourrache dans Protéochoc Pileje contre le stress oxydatif et dans Dermobiane Age protect pour les signes de l’âge.

L’huile de Bourrache pour les cheveux, les ongles et les yeux

L’huile de Bourrache est souvent associée à d’autres huiles végétales ou extraits de plantes dans les compléments alimentaires pour la peau, les cheveux, les ongles et les yeux. On la retrouve parfois associée à la vitamine C ou à l’acérola pour le collagène.

L’huile de Bourrache pour le SPM et la ménopause

Associée au L-tryptophane pour une action globale, Feminabiane Pileje est destiné au SPM et ses troubles de l’humeur. Ce complément alimentaire est à prendre au cours de la 2^e moitié du cycle menstruel.

L’huile de graine de Bourrache est riche en acides gras aux propriétés anti-inflammatoires. On la retrouve dans des compléments alimentaires pour le soin des muqueuses en cas de sécheresse intime et pour l’hydratation de la peau lors de la ménopause.

L’huile de Bourrache pour la santé

L’huile de Bourrache, grâce à sa teneur élevée en acide gras oméga-6, peut-être associée à des complexes de vitamines, de minéraux, d’oligoéléments, d’enzymes, de pigments et à différentes huiles comme l’huile de lin ou de tournesol en cas d’alimentation déséquilibrée.

Pour la santé du cœur, il est recommandé de consommer une certaine quantité d’acides gras oméga 3 et d’acides gras oméga-6 selon un certain ratio, évalué à 1 unité d’acide gras oméga-3 pour 5 unités d’acides gras oméga-6. Ainsi pour atteindre cet équilibre entre acides gras, l’huile de graines de Bourrache, riche en oméga-6 est associée à des huiles de poisson riches en omégas-3. L'huile de bourrache associée des de la vitamine E et du Porphyral HSP aide à lutter contre le stress oxydatif.

Quels sont les effets indésirables de la Bourrache ?

À forte doses et en consommation de longue durée, la Bourrache peut entrainer une toxicité pour le foie, une cancérisation et des troubles du système nerveux central. 

Quelles sont les précautions d’emploi liées à la Bourrache ?

La Bourrache ne doit pas être consommée en intégralité. Seules, les fleurs peuvent être consommées de façon très sporadique et en très faible quantité.

La Bourrache ne doit pas être consommée en cas de grossesse ou d’allaitement. 

Ne pas utiliser la Bourrache en cas de maladie du foie.

Si vous prenez des médicaments, ne prenez pas de Bourrache en automédication. Demandez l’avis de votre médecin en particulier si vous prenez certains médicaments tels que :

• ceux qui modifient la coagulation sanguine comme l’aspirine (Aspegic, Kardegic, Actron, Resitune, Aspro…), le clopidogrel (Plavix), le diclofénac (Voltarène, Flector, Antacalm…), l'ibuprofène (Advil, Antarène, Cetafen,Cliptol, Nurofen, Spedifen, Spifen…), le naproxène (Naprosyne, Apranax…), la daltéparine (Fragmine), l'énoxaparine (Lovenox, Inhixa), l'héparine( Calciparine…), la warfarine (Coumadine) …. En effet, la Bourrache pourrait déséquilibrer votre traitement anticoagulant avec un risque de saignements ou d’ecchymoses ;
• ceux de la famille de la phénothiazines (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, pipotiazine, propériciazine...) ;
• antiépileptiques (carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne ...) ;
• antituberculeux (rifampicine, rifabutine…)
• médicaments potentiellement toxiques pour le foie ( demander à votre médecin ou à nos pharmaciens).

Arrêter votre prise de Bourrache 15 jours avant une intervention chirurgicale ou dentaire.

Il est recommandé de tester localement l’huile de Bourrache sur la peau avant de l’utiliser. Attendre 48 heures pour laisser apparaître toute réaction d’allergie.

Ne consommez pas de Bourrache en cas d’hypersensibilité à la plante ou aux plantes de la famille des Boraginacées.
 

À retenir

L’huile de Bourrache est riche en acides gras oméga-6 dont le GLA qui est connu pour son effet anti-inflammatoire. Elle est traditionnellement utilisée pour la sécheresse de la peau, des muqueuses et des cheveux sous forme d’huile à appliquer sur la peau ou de capsules à avaler. L’huile de Bourrache est également intégrée dans des compléments alimentaires pour la santé, en particulier cardiovasculaire.

Attention, les conseils de Pharma GDD ne dispensent pas d’une consultation médicale.
Si les symptômes persistent malgré le traitement, nous vous conseillons de prendre contact avec votre médecin.

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