L’hypertension artérielle est une
maladie chronique qui correspond à une
augmentation de la pression artérielle dans les artères. Elle est définie lorsqu’elle est supérieure à 140 mm Hg (pression systolique) et supérieure à 90 mm Hg (pression diastolique). Elle doit être mesurée au repos à plusieurs reprises pour confirmer le diagnostic d’hypertension artérielle.
Prise en charge de l'hypertension
Cette affection est un facteur de risque pour les
complications cardiovasculaires et nécessite une prise en charge par la mise en place de
mesures hygiéno-diététiques dans un premier temps sur 3-6 mois pour évaluer par la suite si ce régime a permis de stabiliser la pression artérielle : prendre en charge le surpoids, manger équilibrer, diminuer le sel alimentaire, pratiquer une activité physique,
arrêter le tabac, diminuer la consommation d’alcool.
Face à l’échec des mesures hygiéno-diététiques, le médecin va mettre en place un traitement médicamenteux.
Stratégie thérapeutique
Les différentes classes de médicaments pour l’hypertension vont agir à différents niveaux sur le système de l’homéostasie qui régule la pression artérielle : action sur les vaisseaux (vasodilatation des artères, diminution de la pression dans les artères), sur le rein (élimination du sodium et de l’eau), sur les hormones responsables de l’augmentation de la pression (aldostérone). Face à une légère hypertension, la mise en place d’une monothérapie est le plus indiquée.
Un mois après le début du traitement, si l’objectif tensionnel n’est pas atteint, il y a passage à une bithérapie (améliore l’efficacité et diminue les effets indésirables) : avec un IEC ou un ARA II, inhibiteur calcique, ou un diurétique thiazidique. Enfin, face à un second échec, on instaure une trithérapie.
Les traitements antihypertenseurs
On dénombre 8 familles d’antihypertenseurs, parmi lesquelles:
- Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) qui bloquent une enzyme rénale à l’origine de l’activation de l’angiotensine II (protéine qui va agir à différents niveaux pour augmenter la pression artérielle : rein, glande surrénales, artères, hypophyse).
- Les bêtabloquants qui diminuent la puissance et la fréquence des battements cardiaques.
- Les sartans ou antagonistes des récepteurs à l’angiotensine II (ARA II) qui bloquent les récepteurs à l’angiotensine II et induire leur inhibition face à l’angiotensine II.
- Les inhibiteurs de la rénine qui inhibent la rénine, molécule sécrétée par les reins et responsable de la formation de l’angiotensine I.
- Les diurétiques thiazidiques et apparentés qui éliminent le sel et l’eau par les reins, souvent associés à un autre médicament.
- Les inhibiteurs calciques qui diminuent les résistances vasculaires et le tonus artériel permettant la vasodilatation.
- Les alpha bloquants qui réduisent le tonus vasoconstricteur et provoque une vasodilatation des vaisseaux artériels.
- Les antihypertenseurs centraux qui agissent au niveau du cerveau, moins utilisés car ils ont beaucoup d’effets indésirables.
La tension artérielle normale
Chez l’adulte, les valeurs normales au cabinet médical sont:
- Pression artérielle systolique (PAS) <
140 mmHg et pression artérielle diastolique (PAD) <
90 mmHg
- Les valeurs normales en automesure ou en journée sont: PAS < 135 mmHg et PAD < 85 mmHg
- A 6 mois de traitement: la pression artérielle doit être comprise entre 130-139mmHg (PAS) et < 90mmHg (PAD).
Le suivi d’une tension trop élevée
Le traitement de l’hypertension artérielle, à poursuivre à vie, peut évoluer avec le temps, c’est pour cela qu’il est nécessaire d’évaluer régulièrement votre tension artérielle chez votre médecin ou spécialiste environ tous les 3 à 6 mois. Il est important d’avoir la possibilité de mesurer chez soi sa pression artérielle à l’aide d’un
tensiomètre.
Le suivi biologique (sodium, potassium, créatinémie, protéinurie) est instauré tous les 1 à 2 ans en cas de pathologies adjacentes, tous les 3 ans en l’absence de diabète, dyslipidémie.
Super efficace je recommande