Comment utiliser les huiles essentielles ?
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 21/10/2024 à 13h10, publié le 03/06/2015 à 09h06
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Une huile essentielle, ou essence végétale, est un liquide volatil concentré et odorant. Ce produit hydrophobe et de composition complexe est extrait de plantes aromatiques à partir de fleurs, de feuilles, de racines, de fruits, d’écorces ou de graines, le plus souvent par le biais d’une distillation à la vapeur d’eau. L’aromathérapie correspond à l’utilisation des huiles essentielles à des fins médicales.
Les premières références manuscrites concernant les huiles essentielles se retrouvent en médecine ayurvédique, la médecine traditionnelle indienne, il y a environ 7 000 ans. Elles ont depuis été utilisées par de nombreuses civilisations orientales, dont les plus ferventes étaient les Égyptiens, les Perses, les Grecs et les Arabes. C’est d’ailleurs suite aux Croisades qu’elles vont faire leur apparition en Europe, où elles seront dès lors très prisées.
Avec les progrès de la chimie et de la médecine moderne au XIXe siècle, l’utilisation des huiles essentielles recule considérablement, notamment en raison de leur prix. C’est René-Maurice Gautefossé qui, en 1918, redécouvre les vertus des huiles essentielles et commence des études approfondies à leur sujet, se plaçant comme le père de l’aromathérapie moderne. Dans les années 60, le Docteur Jean Valnet vulgarisera encore davantage leur exploitation, contribuant à ce que l’aromathérapie connaisse un regain d’intérêt et fasse depuis quelques années un retour en force.
Chez l’adulte, la posologie usuelle est de 2 gouttes d’huile essentielle (on peut associer 2 gouttes d’une huile essentielle avec 2 gouttes d’une autre huile essentielle) 3 fois par jour. Chez l’enfant, elle est de 1 goutte 2 fois par jour.
Attention, certaines huiles essentielles renferment des principes actifs très puissants (la cannelle de Ceylan, le girofle, l’origan compact, la sarriette vivace, le thym à feuilles de sarriette, le thym à thymol). Elles doivent donc être associées à une huile essentielle hépato-protectrices comme le citron, le romarin ou l’eucalyptus radié. Il est donc nécessaire de bien se documenter lorsqu’on utilise des huiles essentielles par voie orale, et il est même recommandé d’avoir à une prescription médicale pour s’assurer de l’absence de risques.
En massage, pour des soins de la peau, elles doivent être diluées dans une huile végétale, dans un lait ou une crème pour le corps, ou encore dans une base pour massage. Pour cela, on dilue, chez l’adulte, 1 à 2 gouttes d’huiles essentielles pour 10 gouttes d’huile végétale (le maximum est de 20 % d’huile essentielle pour 80 % d’huile végétale). Chez l’enfant, 1 à 2 gouttes d’huiles essentielles sont diluées dans 20 gouttes d’huile végétale. Les huiles essentielles contenant des phénols (thym à thymol, origan compact…) ne doivent pas être utilisées en massage.
Dans le bain, les huiles essentielles permettent de lutter contre le stress, les insomnies, l’angoisse, ou les problèmes de circulation veineuse... Ces huiles étant hydrophobes, une base neutre ou un savon liquide est nécessaire pour les diluer ! Chez l’adulte, on préconise 10 à 20 gouttes d’huiles essentielles dans 2 cuillères à soupe de base neutre. Chez l’enfant, la posologie recommandée est de 5 gouttes d’huiles essentielles dans 2 cuillères à soupe de base neutre.
La diffusion ne doit pas être trop longue pour que l’air ne soit pas saturé. Utiliser des huiles essentielles par diffusion permet d’assainir l’air ambiant, de le parfumer ou de se relaxer… Celles-ci peuvent souvent être utilisées seules, mais certaines doivent être diffusées en synergie avec d’autres huiles essentielles, soit parce qu’elles ont des propriétés nocives quand elles sont utilisées seules, soit parce que leur parfum est très atypique.
Utilisées depuis des millénaires, les huiles essentielles possèdent de nombreuses vertus. Il est aujourd’hui possible de les retrouver sous différentes formes : capsules, spray, roller… Cependant, il faut veiller à bien respecter les précautions d’emploi, ainsi que la posologie et le mode d’administration. En cas de doute, il est indispensable de consulter un professionnel de santé pour obtenir les bonnes indications.
Les premières références manuscrites concernant les huiles essentielles se retrouvent en médecine ayurvédique, la médecine traditionnelle indienne, il y a environ 7 000 ans. Elles ont depuis été utilisées par de nombreuses civilisations orientales, dont les plus ferventes étaient les Égyptiens, les Perses, les Grecs et les Arabes. C’est d’ailleurs suite aux Croisades qu’elles vont faire leur apparition en Europe, où elles seront dès lors très prisées.
Avec les progrès de la chimie et de la médecine moderne au XIXe siècle, l’utilisation des huiles essentielles recule considérablement, notamment en raison de leur prix. C’est René-Maurice Gautefossé qui, en 1918, redécouvre les vertus des huiles essentielles et commence des études approfondies à leur sujet, se plaçant comme le père de l’aromathérapie moderne. Dans les années 60, le Docteur Jean Valnet vulgarisera encore davantage leur exploitation, contribuant à ce que l’aromathérapie connaisse un regain d’intérêt et fasse depuis quelques années un retour en force.
Comment s’assurer de la qualité d’une huile essentielle ?
Pour être certain de la qualité d’une huile essentielle avant même de l’utiliser, il convient de contrôler les informations figurant sur son flacon. Il est en effet indispensable de vérifier :- Le nom usuel et le nom botanique (ce dernier étant toujours en latin, par exemple Pogostemon cablin pour le Patchouli)
- Le chémotype de la plante et/ou ses principaux composants biochimiques, ainsi que les allergènes figurant dans la composition
- L’origine géographique
- L’organe producteur ou la partie du végétal utilisés
- Le numéro du lot et la date d’utilisation optimale
- Les coordonnées du fabricant
Comment utiliser une huile essentielle ?
Les huiles essentielles peuvent être administrées de plusieurs façons : par voie orale, par voie cutanée ou par voie aérienne (par inhalation ou par diffusion). Cependant, une huile essentielle peut être utilisée par le biais d’une de ces voies d’administration, mais pas d’une autre. En cas de doute, il est possible de se référer à un guide d’utilisation des huiles essentielles.Voie orale
Cette méthode est réservée à l’adulte et à l’enfant de plus de 7 ans. Les huiles essentielles agissent à de faibles quantités. Elles doivent être déposées sur un support comme un comprimé neutre, une boulette de mie de pain, une cuillère à café de miel ou sur un morceau de sucre (sauf si vous êtes diabétique). Il ne faut jamais l’avaler pure !Chez l’adulte, la posologie usuelle est de 2 gouttes d’huile essentielle (on peut associer 2 gouttes d’une huile essentielle avec 2 gouttes d’une autre huile essentielle) 3 fois par jour. Chez l’enfant, elle est de 1 goutte 2 fois par jour.
Attention, certaines huiles essentielles renferment des principes actifs très puissants (la cannelle de Ceylan, le girofle, l’origan compact, la sarriette vivace, le thym à feuilles de sarriette, le thym à thymol). Elles doivent donc être associées à une huile essentielle hépato-protectrices comme le citron, le romarin ou l’eucalyptus radié. Il est donc nécessaire de bien se documenter lorsqu’on utilise des huiles essentielles par voie orale, et il est même recommandé d’avoir à une prescription médicale pour s’assurer de l’absence de risques.
Voie cutanée
Il s’agit de la principale voie d’administration utilisée. En effet, par ce mode d’utilisation, les huiles essentielles pénètrent rapidement dans la circulation sanguine. Mais en général, elles doivent être diluées dans une huile végétale pour remédier à leur caractère desséchant, voire irritant pour la peau. Certaines d’entre elles peuvent s’utiliser pures, en les appliquant directement avec le doigt ou à l’aide d’un coton-tige, seulement sur de petites zones ou sur les points d’acupunctures.En massage, pour des soins de la peau, elles doivent être diluées dans une huile végétale, dans un lait ou une crème pour le corps, ou encore dans une base pour massage. Pour cela, on dilue, chez l’adulte, 1 à 2 gouttes d’huiles essentielles pour 10 gouttes d’huile végétale (le maximum est de 20 % d’huile essentielle pour 80 % d’huile végétale). Chez l’enfant, 1 à 2 gouttes d’huiles essentielles sont diluées dans 20 gouttes d’huile végétale. Les huiles essentielles contenant des phénols (thym à thymol, origan compact…) ne doivent pas être utilisées en massage.
Dans le bain, les huiles essentielles permettent de lutter contre le stress, les insomnies, l’angoisse, ou les problèmes de circulation veineuse... Ces huiles étant hydrophobes, une base neutre ou un savon liquide est nécessaire pour les diluer ! Chez l’adulte, on préconise 10 à 20 gouttes d’huiles essentielles dans 2 cuillères à soupe de base neutre. Chez l’enfant, la posologie recommandée est de 5 gouttes d’huiles essentielles dans 2 cuillères à soupe de base neutre.
Par diffusion
Une huile essentielle ne doit jamais être chauffée, car la chaleur détruit les principes actifs. On utilise donc un diffuseur d’huiles essentielles : une dizaine de gouttes pendant 10 minutes maximum.La diffusion ne doit pas être trop longue pour que l’air ne soit pas saturé. Utiliser des huiles essentielles par diffusion permet d’assainir l’air ambiant, de le parfumer ou de se relaxer… Celles-ci peuvent souvent être utilisées seules, mais certaines doivent être diffusées en synergie avec d’autres huiles essentielles, soit parce qu’elles ont des propriétés nocives quand elles sont utilisées seules, soit parce que leur parfum est très atypique.
En inhalation
Il est possible de mettre 2 ou 3 gouttes d’huile essentielle sur un mouchoir puis le respirer, afin de se déboucher le nez, ou le placer près de l’oreiller pour mieux dormir. On peut aussi verser 3 à 5 gouttes dans de l’eau chaude, fermer les yeux puis respirer les vapeurs ainsi dégagées pendant 5 minutes. Il ne faut pas utiliser cette dernière méthode pour les enfants.Précautions d’utilisation des huiles essentielles
En raison de leur puissance et de la richesse de leurs principes actifs, l’utilisation des huiles essentielles est soumise à des précautions d’emploi très strictes. Si vous êtes novice, retrouvez l’ensemble des propriétés et modes d’utilisations des huiles dans notre guide de l'aromathérapie rédigé par nos pharmaciens diplômés. Si vous avez un doute quant au dosage, à la posologie ou aux effets, il est vivement recommandé de demander conseil à un médecin, un thérapeute ou un pharmacien, car il est impératif de respecter à la lettre les préconisations données.Les règles de base
Les huiles essentielles ne doivent en aucun cas être injectées par voie intramusculaire ou intraveineuse. Elles ne doivent pas non plus entrer en contact avec les yeux ou le contour des yeux. Si cela arrive par accident, il faut les rincer avec une huile végétale, et non avec de l’eau car elles ne sont pas hydrosolubles, puis prendre rendez-vous rapidement avec un médecin. En règle générale, elles ne doivent pas non plus être appliquées dans le nez ou les oreilles, ainsi que sur les muqueuses anales ou vaginales. En cas d’absorption accidentelle, il faut boire une huile végétale, puis appeler le centre anti-poison le plus proche, dont vous pourrez retrouver les coordonnées à l’adresse suivante : www.centres-antipoison.net/ Concernant les restrictions en termes de population, les huiles essentielles sont fortement déconseillées aux femmes enceintes ou allaitantes, tout comme pour les enfants de moins de 7 ans. En cas d’asthme, d’épilepsie ou de toute pathologie importante, l’avis d’un médecin doit être demandé pour s’assurer de la compatibilité du produit. Un avis médical est également préférable pour les personnes âgées, ainsi que dans le cas d’une prise de médicament.Les dangers potentiels des huiles essentielles
Plusieurs caractéristiques récurrentes se retrouvent dans les propriétés des huiles essentielles, elles doivent être prises très au sérieux car elles peuvent avoir des conséquences très néfastes et nocives pour leur utilisateur. Leurs principaux risques sont d’être :- Allergisantes : les huiles essentielles contiennent plus ou moins d’allergènes, et celles qui sont signalées comme allergisantes doivent être utilisées diluées et sur une courte durée. Il est possible de faire un test pour vérifier leur compatibilité avec la peau, en mettant deux gouttes sur le pli du coude pour environ 24 heures, afin de contrôler que celles-ci ne provoqueront aucune réaction anormale.
- Dermocaustiques : elles peuvent dans ce cas provoquer des brûlures sur la peau ou les muqueuses, il est donc nécessaire de les diluer dans une huile végétale pour les utiliser, ce qui doit se faire à petite dose et sur des zones bien localisées.
- Irritantes cutanées : responsables de l’apparition d’irritations, de démangeaisons ou de sensations de chaleur, ce qui oblige à les diluer dans une huile végétale pour s’en servir en application cutanée.
- Photosensibilisantes : elles sont susceptibles de créer des rougeurs ou des tâches brunes sur la peau en cas d’exposition au soleil après application, il est dans ce cas indispensable d’attendre au moins 3 heures après les avoir utilisées pour retourner au soleil.
- Hormono-mimétique : ce terme un peu barbare signifie que l’huile essentielle possède une action mimétique des hormones présentes naturellement dans l’organisme, elle va en stimuler la production et reproduire ses caractéristiques. On parle notamment de cortison-like ou d’oestrogen-like, il est dans ce cas interdit aux personnes ayant une pathologie ou des antécédents hormono-dépendants ou étant sous traitement hormonal de les utiliser.
- Hépatotoxiques : elles peuvent alors créer des effets indésirables sur le foie lors d’une consommation prolongée, et sont strictement interdites aux personnes souffrant d’une pathologie hépatique comme une cirrhose ou une hépatite. D’autres huiles essentielles sont pour leur part hépatoprotectrices et ont donc l’effet inverse, il est même conseillé d’associer ces dernières avec des huiles essentielles hépatotoxiques pour en équilibrer l’effet.
- Néphrotoxiques : ces huiles essentielles sont très dangereuses pour le système rénal, leur consommation doit se faire à faible dose, et sur une courte durée.
- Neurotoxiques : elles peuvent alors provoquer des dégâts sur le système nerveux, et sont donc contre-indiquées d’emblée pour les personnes épileptiques, les personnes âgées, ainsi que les jeunes enfants.
Utilisées depuis des millénaires, les huiles essentielles possèdent de nombreuses vertus. Il est aujourd’hui possible de les retrouver sous différentes formes : capsules, spray, roller… Cependant, il faut veiller à bien respecter les précautions d’emploi, ainsi que la posologie et le mode d’administration. En cas de doute, il est indispensable de consulter un professionnel de santé pour obtenir les bonnes indications.