Comment choisir son matériel d'aide à la mobilité ?

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 06/11/2024 à 12h11, publié le 30/01/2018 à 16h01
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Comment choisir son matériel d'aide à la mobilité ?
Au cours de la vie, les déplacements peuvent être mis à mal que ce soit lié au vieillissement, ou suite à un accident ou à une blessure. Pour préserver votre autonomie et améliorer votre mobilité, Pharma GDD vous présente les différents accessoires d'aides à la marche qui existent et quel choix faire entre une canne de marche, un déambulateur, un rollator ou un fauteuil roulant.

La mobilité réduite

La mobilité réduite correspond à une diminution des capacités de déplacement d'une personne, de manière temporaire ou définitive.
Cela peut être dû à une maladie, un handicap, un accident ou plus généralement au vieillissement. La mobilité est à la base de la vie relationnelle, sociale, professionnelle et de l'ouverture vers le monde extérieur. Pour garder la santé et le moral, il est important de bouger, sortir, … Mais en situation de mobilité réduite, ce n'est pas aussi évident.

Pour préserver la mobilité et l’autonomie, il existe différents accessoires d'aide à la marche. Ces différentes aides servent d'appui lors des déplacements, limitent les chutes et permettent d’effectuer les gestes du quotidien en toute autonomie ou avec une aide extérieure.
Parmi elles, on retrouve la canne de marche, le déambulateur, le rollator ou encore le fauteuil roulant.
Certaines de ces aides sont prévues pour les déplacements extérieurs, mais d’autres peuvent également être utilisées à domicile.

La canne de marche

La canne de marche est souvent le premier accessoire utilisé en termes d'aide à la mobilité. Elle offre un appui pour aider les personnes dont la mobilité est réduite à se déplacer avec plus de facilité. La canne de marche permet au patient qui l’utilise d’assurer son équilibre, lui éviter les chutes et soulager ses douleurs. Une canne est un bon moyen pour lui de ménager ses efforts et de se reposer de temps en temps.

La canne classique

La canne de marche classique s'utilise de la main droite ou gauche lorsqu'elle dispose d'une poignée en T ou courbe, et d'une seule main, droite ou gauche, avec une poignée anatomique. Elle soulage partiellement un membre et apporte un meilleur équilibre.
Cependant, lorsque l’on utilise une canne classique, cela implique un effort important porté sur un bras.

Parmi les cannes de marche classique, on trouve des cannes en bois, en métal, colorées ou encore pliantes, pour un encombrement réduit.
Pour régler la hauteur de sa canne, il faut se tenir debout avec les bras le long du corps et chaussé de ses chaussures habituelles.
La poignée de la canne doit arriver à la hauteur de votre poignet. Vous pouvez aussi vous servir de votre montre ou d'un bracelet comme repère. En maintenant la main sur votre canne, le coude doit être plié de 15 à 20 degrés. Il faudra la prendre côté opposé au déficit.
Par exemple, si la personne est fragilisée à la jambe droite, il faudra qu’elle utilise la canne avec le bras gauche pour s’appuyer.

La canne tripode

Grâce à ses trois pieds dotés d'embouts antidérapants, la canne tripode offre à son utilisateur une meilleure stabilité par rapport à une canne classique. Elle est cependant plus lourde et plus encombrante. Lorsque la personne à mobilité réduite ne se sert pas de la canne tripode, celle-ci tient debout en position verticale sans avoir besoin d'être appuyée sur un support.
Pour utiliser correctement la canne tripode sans risque de chute, il faut que les pieds d'appuis soient situés vers l'extérieur (et non pas du côté de l'utilisateur). Les cannes tripodes ne doivent pas être utilisées dans les escaliers.

La canne anglaise et la béquille

Plus stable qu'une canne de marche classique, la canne d'appui brachial dite anglaise est destinée aux patients souffrant d’une fracture, d’une entorse ou tout autre traumatisme au niveau d’un des membres inférieurs. Elle peut s'utiliser seule ou par paire pour soulager totalement la jambe atteinte.

La canne anglaise, sécurise tout déplacement par une répartition du poids de la personne sur les avant-bras, les poignets et les mains.
Le patient peut ainsi se déplacer sans solliciter le membre inférieur blessé.

Les béquilles axillaires permettent de prendre appui sous la zone axillaire (les aisselles) afin de soulager les muscles brachiaux durant la marche. Elles sont idéales pour les personnes présentant des troubles et des douleurs au niveau des poignets et des coudes.


Pour chacun de ses dispositifs de marche, des accessoires sont disponibles pour remplacer les pièces usées.

Le déambulateur

Pour les personnes ayant des difficultés à marcher, ou sujettes à des pertes d'équilibre, le déambulateur et le rollator constituent une aide à la marche parmi le matériel médical destiné à faciliter le quotidien des patients. Ils redonnent de l'autonomie à la personne et doivent être choisis en fonction du degré de mobilité, de la morphologie ainsi que l'usage auquel ils sont destinés.

Le déambulateur, appelé aussi cadre de marche, convient idéalement lorsque la personne à mobilité réduite présente des troubles de l'équilibre ou lorsque la marche devient hésitante avec la crainte de faire une chute. Contrairement à une canne de marche, il permet de s'appuyer vers l'avant et de maintenir une bonne stabilité. Le déambulateur est une véritable aide à la marche qui permet de sécuriser l’utilisateur et d'encourager son autonomie.

Il existe des déambulateurs avec des cadres fixes ou des déambulateurs avec des roues que l'on nomme rollator.

Déambulateur, rollator : les critères de choix

Avant de choisir votre déambulateur ou rollator, il est important d'évaluer les critères suivants :
  • L'usage : il convient avant tout de déterminer l'utilisation qui sera faite de votre déambulateur. Sera-t-il plutôt utilisé en intérieur ou en extérieur ? Quotidiennement ou occasionnellement ? Pour un usage extérieur, des modèles de déambulateur avec roues, les rollators, sont davantage préconisés. Pour un usage intérieur, on peut utiliser des déambulateurs aux roues avant fixes, ainsi que des embouts antidérapants à l'arrière.
  • La morphologie de la personne : selon la taille de la personne, on vérifiera la hauteur réglable du déambulateur, ainsi que sa largeur d'assise s'il est muni d'un siège.
  • Le poids du déambulateur : le déambulateur ne doit pas être trop lourd à manœuvrer, surtout pour une personne de faible corpulence. Pour les personnes fortes, renseignez-vous sur le poids maximum supporté par le déambulateur. Il existe également des modèles spécialement conçus pour supporter un poids important.
  • Le moyen de freinage, s'il y en a, pour les rollators à 3 ou 4 roues.
  • L'encombrement et le pliage du déambulateur, s'il est destiné à être transporté.
  • Le critère important est la largeur. Le déambulateur ou rollator doit également pouvoir être manipulé facilement s'il est destiné à être utilisé en intérieur. Vérifiez donc la largeur de vos portes pour éviter les mauvaises surprises.
En cas de problèmes d'équilibre, le cadre de marche ou le déambulateur 2 roues sera plus approprié. Le réglage en hauteur se fait au niveau des poignées pour la majorité des modèles munis de roues ou au niveau des pieds pour les cadres de marche. Des accessoires peuvent venir compléter votre déambulateur rollator : panier, sacoche, embouts pour déambulateur ou poignées pour rollator.

Le déambulateur fixe

Le déambulateur fixe est constitué d’un cadre fixe à quatre pieds et de deux poignées permettant de placer les mains et prendre appui lors de ses déplacements. Il s'utilise à domicile dans un environnement intérieur.

Le déambulateur articulé est plus souple et permet d’avancer un pas après l’autre contrairement au déambulateur fixe qui s’avance de manière parallèle à la marche. Le déambulateur pliant quant à lui, va permettre d’être stocké facilement dans un véhicule et de se balader à l’extérieur. Des modèles sont également pliants et articulés.

Le cadre de marche est réglable en hauteur pour s'adapter au mieux à son utilisateur et faciliter la marche. En plus de la hauteur, pour choisir un déambulateur qui correspond à ses besoins et à sa morphologie, il faut prendre en compte sa largeur et donc son encombrement.
En effet, la personne à mobilité réduite ne doit pas présenter de difficultés particulières pour passer les portes et se déplacer sans problème dans les couloirs.

Pour faire avancer le cadre de marche, il est nécessaire de le soulever. Le poids du déambulateur doit également être un critère de choix, car il ne doit pas être trop lourd pour la personne pour être déplacé facilement. Si la personne à mobilité réduite présente peu de force dans les bras, soulever un cadre de marche peut s'avérer fatigant. Il faudra alors opter pour un déambulateur à roues : le rollator !

Le rollator

Le rollator est un déambulateur qui est doté de roulettes. Il offre une meilleure maniabilité et fatigue moins son utilisateur qui n’a en effet plus à soulever le cadre de marche, mais simplement à le pousser. Le rollator assure des déplacements confortables et en toute sécurité. Cependant, il s’avère plus encombrant et moins stable, car il existe un risque de chute si l’appui de la personne est exagéré. Les roulettes peuvent entraîner l’utilisateur vers l’avant.

Le rollator est une aide à la marche pouvant s'utiliser à l'intérieur comme à l'extérieur du domicile. Il convient pour les terrains accidentés et facilite la promenade. Il est pliable la plupart du temps pour se ranger facilement.

La majorité des rollators sont équipés d'un siège de repos pour des arrêts confortables. Ils peuvent également être munis d'un panier pour faire les courses, comme le rollator 3 roues aluminium pliable. Il est possible de choisir un rollator à 2, 3 ou 4 roues.

Le rollator à 2 roues

Ce rollator est doté de deux roues à l'avant et de deux pieds à l’arrière. Les deux roues à l’avant facilitent les déplacements. En effet, pour avancer, l’utilisateur pousse le déambulateur sans le soulever, en le faisant glisser grâce aux 2 roues avant. Des embouts antidérapants sont situés sur les pieds arrière du déambulateur et permettent une bonne stabilité à l’arrêt. Ces embouts sont à changer régulièrement, comme ceux utilisés avec les cannes de marche. Le rollator à 2 roues avec siège dispose de petites roues qui permettent des petits déplacements à l'intérieur d'un bâtiment ou sur un terrain plat.

Le rollator à 3 roues

Le rollator à 3 roues est, comme son nom l'indique, équipé de 3 roues. En comparaison avec le rollator à 2 roues, il est plus maniable et équipé de freins « à main » qui servent à ralentir le déambulateur et aussi comme freins de « parking » pour bloquer complètement les roues lors d'un arrêt.

Le rollator à 3 roues aluminium pliable dispose de 2 roues à l’arrière et d’1 roue à l’avant permettant de se déplacer à l'extérieur tout en facilitant la marche. Ce modèle est plus maniable et son cadre est moins large, mais il n’y a pas de siège pour s’asseoir et se reposer. Il demande cependant une plus grande habileté dans la gestion des appuis au sol et pour l’usage des freins.

Le rollator à 4 roues

Plus encombrant qu'un rollator à 3 roues, le rollator à 4 roues est plus « baroudeur » et peut être utilisé sur tous les types de terrains. Comme le rollator 4 roues avec panier, le rollator 4 roues offre une plus grande autonomie à l’extérieur. Le rollator 4 roues est un accessoire complet qui est généralement composé d’un panier, d’un siège et même d’un dossier ou d’une tablette qui permet de poser une assiette et un verre.

Un rollator est plus stable qu'une canne de marche, moins fatigant qu'un déambulateur fixe et plus simple à entretenir et à financer qu’un fauteuil roulant. Cependant, lorsque l'utilisation d'un déambulateur ne suffit pas ou plus à prévenir les chutes, il faut opter pour un fauteuil roulant, appelé aussi chaise roulante, comme aide à la mobilité. À savoir : dans tous les cas, pour choisir une aide à la mobilité, demandez conseil au médecin traitant, à un kinésithérapeute ou à un ergothérapeute. Une aide mal adaptée et mal utilisée peut s'avérer dangereuse.

Le fauteuil roulant manuel

Suite à une opération, une blessure, un affaiblissement dû à la vieillesse ou lorsque la personne à mobilité réduite ne peut plus ou éprouve trop de difficultés à bouger les pieds ou les jambes pour marcher, le fauteuil roulant devient la meilleure aide à la mobilité.

Fauteuil roulant ne signifie pas dépendance ! Ses grandes roues latérales pourvues de mains courantes permettent la propulsion par la personne elle-même. Avec certaines précautions, il est toujours possible de continuer à sortir seul à l'extérieur.

Les fauteuils roulants sont disponibles en plusieurs largeurs pour s’adapter au mieux aux différentes morphologies. La plupart d'entre eux sont pliables et offrent une facilité de transport grâce à leurs éléments escamotables.

Leur poids est léger et ils sont pratiques à stocker et à ranger dans le coffre de la voiture. Ils sont munis de cale-pieds, de repose jambes selon les modèles. Il est également possible de fixer une barre pour relier les deux poignées, ce qui facilite la direction et la maniabilité par l’accompagnant lors d’obstacles ou pour monter et descendre d’un trottoir. Cependant, la barre empêchant le pliage du fauteuil, il faudra l’ôter dans un premier temps pour ensuite pouvoir le plier. Enfin, pour les personnes qui se déplacent seules dans un fauteuil roulant, il est conseillé d’utiliser une roulette anti-bascule qui se fixe à l’arrière du fauteuil pour éviter qu’il ne se renverse.

Le fauteuil roulant de transfert

Dans le cas d’une personne à mobilité réduite dans une situation de dépendance, le fauteuil de transfert facilite les petits déplacements comme circuler dans un aéroport ou dans un musée. Il a l'avantage d'être petit, léger et facilement pliable pour un faible encombrement.
Il nécessite cependant la présence d'un accompagnateur pour pousser le fauteuil.

Accessoires pour fauteuil roulant

Pour toujours plus de confort et de praticité, de nombreux accessoires sont désormais disponibles pour équiper les fauteuils roulants comme un sac de fauteuil roulant pour transporter vos effets personnels ou un coussin d’assise qui va prévenir les escarres.
Des rampes d’accès pour franchir les obstacles et pour ranger le fauteuil dans un véhicule sont également des accessoires facilitant le quotidien de chacun. Une manchette de confort va permettre la décompression de tensions musculaires dans l'avant-bras des personnes atteintes d'une hémiplégie. Un dispositif d'assistance électrique vient faciliter la poussée d'un fauteuil roulant manuel par un accompagnateur.

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À retenir

Le vieillissement, un accident, une blessure, une pathologie peuvent entraver la mobilité et occasionner un renfermement sur soi.
Pour encourager et faciliter la mobilité, de nombreuses aides sont disponibles telles que la canne de marche, le déambulateur, le rollator ou le fauteuil roulant. Le choix de l'aide se fera en fonction de sa capacité à se déplacer seul, de son équilibre et de sa force. Il est important d'agencer la salle de bain pour éviter tout accident, notamment une chaise ou un siège de douche et ainsi faciliter la toilette.

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