IVG : quelles sont les différentes méthodes d’interruption volontaire de grossesse ?
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 29/07/2024 à 14h07, publié le 14/03/2024 à 15h03
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IVG : définition, délai, méthode… le point sur l’interruption volontaire de grossesse. Le 4 mars 2024, cinquante ans après l’adoption de la loi Veil, le Parlement a approuvé le projet de loi permettant d'inscrire définitivement l’IVG, Interruption volontaire de grossesse et fait de la France le premier pays à l’inclure dans la Constitution. On fait le point sur l’IVG.
L’IVG bénéfice d’une prise en charge à 100 % par l’assurance maladie, avec pratique obligatoire du tiers payant et absence de décompte envoyé à l’assurée pour garantir l’anonymat.
Le premier, la mifépristone (antiprogestérone) interrompt la grossesse. Ce médicament peut être pris au cours d'une consultation en présence d'un médecin ou d'une sage-femme ou seule à son domicile lors d’une téléconsultation.
Des saignements après la prise de ce médicament sont possibles. Cela ne veut pas dire que l’interruption de grossesse a eu lieu.
Il est indispensable de prendre le deuxième médicament, le misoprostol (prostaglandine). Ce médicament est à prendre 24 à 48 h plus tard par voie orale, sublinguale (sous la langue) ou trans-muqueuse orale (les comprimés sont mis en place entre la joue et la gencive et les fragments résiduels doivent être avalés au bout de 30 minutes). Il peut être pris lors d'une consultation (ou d'une téléconsultation), mais il y a un risque d'expulsion sur le trajet de retour au domicile. Il est préférable de le prendre à domicile. Ce médicament provoque des contractions et l'expulsion de l'embryon. Celle-ci survient généralement dans les 3 à 4 h suivant la prise de ce second médicament, mais peut parfois se produire dans les 24 à 72 h.
en cas de complications (hémorragie), elle doit contacter l’établissement ou le professionnel qui lui a prescrit les médicaments ou le 15.
L’intervention en elle-même ne dure qu’une dizaine de minutes mais une surveillance de la patiente doit être réalisée pendant quelques heures. Dans la plupart des cas, une hospitalisation inférieure ou égale à 12 h est nécessaire. Les médecins recommandent que la femme soit accompagnée lors de sa sortie de l’établissement.
Une fois le col bien ouvert, le médecin introduit dans l’utérus un petit tube relié à un dispositif permettant d'aspirer le contenu utérin. Cette technique est réalisée sous anesthésie locale (seul le col de l'utérus est anesthésié) ou générale selon la situation médicale et le choix de la femme. Si une anesthésie générale est nécessaire, une consultation pré-anesthésie est obligatoire.
A retenir :
Pour vous renseigner et répondre à vos interrogations sur l'IVG, il existe un numéro vert : 0800 08 11 11
La contraception d'urgence, ou pilule du lendemain à prendre le plus rapidement possible après un rapport à risque peut permettre d’éviter l’IVG. Depuis le 1er janvier 2023, la pilule du lendemain est gratuite et sans ordonnance pour toutes les femmes.
Par ailleurs, le préservatif est le seul moyen de contraception qui garantisse aussi une protection contre les infections sexuellement transmissibles. Depuis le 1er janvier 2023, la délivrance des préservatifs est gratuite jusqu'à 25 ans qu'il s'agisse de préservatifs masculins ou féminins.
C’est quoi l'IVG : définition de l'Interruption Volontaire de Grossesse ?
En France, il est possible d'interrompre une grossesse jusqu'à la fin de la quatorzième semaine de grossesse (soit 16 semaines après le premier jour des dernières règles). Cette IVG, Interruption volontaire de grossesse peut se faire de deux méthodes : médicamenteuse ou chirurgicale. Quelle que soit la méthode, la prise en charge de l’interruption volontaire de grossesse est protégée par le secret pour préserver l’anonymat.L’IVG bénéfice d’une prise en charge à 100 % par l’assurance maladie, avec pratique obligatoire du tiers payant et absence de décompte envoyé à l’assurée pour garantir l’anonymat.
C’est quoi, l’IVG avec médicaments ?
Du début de la grossesse jusqu’à la fin de la 7e semaine de grossesse (soit 9 semaines après le premier jour des dernières règles), les femmes peuvent avoir recours à l’IVG médicamenteuse. La demande peut se faire auprès : d’un établissement de santé ; d’un professionnel de santé (médecin ou sage-femme) ; d’un centre de planification ou d'éducation familiale ayant établi une convention avec un établissement de santé. La téléconsultation est possible, mais elle ne peut pas être imposée. Les médicaments sont délivrés par la pharmacie d’officine choisie par la patiente.Comment se déroule l’IVG médicamenteuse ?
L’IVG médicamenteuse consiste à prendre des médicaments qui provoquent l'interruption de la grossesse et l'expulsion de l’embryon. En France, cette méthode comprend la prise successive de deux médicaments.Le premier, la mifépristone (antiprogestérone) interrompt la grossesse. Ce médicament peut être pris au cours d'une consultation en présence d'un médecin ou d'une sage-femme ou seule à son domicile lors d’une téléconsultation.
Des saignements après la prise de ce médicament sont possibles. Cela ne veut pas dire que l’interruption de grossesse a eu lieu.
Il est indispensable de prendre le deuxième médicament, le misoprostol (prostaglandine). Ce médicament est à prendre 24 à 48 h plus tard par voie orale, sublinguale (sous la langue) ou trans-muqueuse orale (les comprimés sont mis en place entre la joue et la gencive et les fragments résiduels doivent être avalés au bout de 30 minutes). Il peut être pris lors d'une consultation (ou d'une téléconsultation), mais il y a un risque d'expulsion sur le trajet de retour au domicile. Il est préférable de le prendre à domicile. Ce médicament provoque des contractions et l'expulsion de l'embryon. Celle-ci survient généralement dans les 3 à 4 h suivant la prise de ce second médicament, mais peut parfois se produire dans les 24 à 72 h.
Quels sont les avantages et inconvénients de l’IVG médicamenteuse ?
Les avantages
L’IVG médicamenteuse évite la chirurgie et l’anesthésie. Elle peut être réalisée dès le début de la grossesse et elle peut être pratiquée en cabinet de ville ou à domicile.Les inconvénients
L’IVG médicamenteuse échoue dans environ 5 % des cas avec la nécessité d’avoir recours à un avortement chirurgical si la grossesse n'est toujours pas souhaitée (dans ce cas, la patiente est informée du risque tératogène du misoprostol). Elle se déroule sur plusieurs jours. Elle peut causer des saignements importants et peut entraîner des douleurs, des nausées, des vomissements et des diarrhées. Après la prise des médicaments pour une IVG, la femme ne doit pas rester seule à son domicile et surtouten cas de complications (hémorragie), elle doit contacter l’établissement ou le professionnel qui lui a prescrit les médicaments ou le 15.
C’est quoi l’IVG par méthode instrumentale ?
L’IVG instrumentale est possible jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse (soit au maximum 16 semaines après le début des dernières règles) et a lieu dans un établissement de santé, hôpital ou clinique autorisés à pratiquer des IVG. Sous certaines conditions, elle peut aussi avoir lieu dans un centre de santé autorisé et ayant établi une convention de coopération avec un centre hospitalier de proximité.L’intervention en elle-même ne dure qu’une dizaine de minutes mais une surveillance de la patiente doit être réalisée pendant quelques heures. Dans la plupart des cas, une hospitalisation inférieure ou égale à 12 h est nécessaire. Les médecins recommandent que la femme soit accompagnée lors de sa sortie de l’établissement.
Comment se déroule l'IVG instrumentale ?
L’IVG instrumentale repose sur la dilatation du col et l’évacuation du contenu utérin par aspiration. Pour faciliter cette dilatation, une préparation médicamenteuse du col de l'utérus est recommandée. Cette préparation consiste à prendre : une antiprogestérone, la mifépristone (à prendre par la bouche 36 à 48 h avant l’aspiration) ou une prostaglandine, le misoprostol (à prendre par la bouche 3 à 4 h avant l’aspiration) ; ou le géméprost qui un ovule à mettre par voie vaginale, 3 h avant l’aspiration.Une fois le col bien ouvert, le médecin introduit dans l’utérus un petit tube relié à un dispositif permettant d'aspirer le contenu utérin. Cette technique est réalisée sous anesthésie locale (seul le col de l'utérus est anesthésié) ou générale selon la situation médicale et le choix de la femme. Si une anesthésie générale est nécessaire, une consultation pré-anesthésie est obligatoire.
Quels sont les avantages et inconvénients de l’IVG instrumentale ?
Les avantages
L’IVG instrumentale échoue rarement. Elle se déroule en une fois et peut être réalisée jusqu’à 16 semaines d’aménorrhée.Les inconvénients.
L’IVG instrumentale nécessite une anesthésie, locale ou générale et une brève hospitalisation. Elle peut entraîner des complications (infection, lésion de l’utérus) qui sont cependant rares. Certains établissements ou centres de santé sont très sollicités. Il est important de prendre rendez-vous pour une IVG instrumentale le plus tôt possible afin de ne pas laisser passer le délai légal d’interruption volontaire de grossesse. Pour trouver un établissement proche de chez vous, vous pouvez vous rendre sur le site officiel du gouvernement sur l'IVG.A retenir :
Pour vous renseigner et répondre à vos interrogations sur l'IVG, il existe un numéro vert : 0800 08 11 11
La contraception d'urgence, ou pilule du lendemain à prendre le plus rapidement possible après un rapport à risque peut permettre d’éviter l’IVG. Depuis le 1er janvier 2023, la pilule du lendemain est gratuite et sans ordonnance pour toutes les femmes.
Par ailleurs, le préservatif est le seul moyen de contraception qui garantisse aussi une protection contre les infections sexuellement transmissibles. Depuis le 1er janvier 2023, la délivrance des préservatifs est gratuite jusqu'à 25 ans qu'il s'agisse de préservatifs masculins ou féminins.
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