Zona : symptômes, causes et traitements
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 07/11/2024 à 09h11, publié le 14/01/2020 à 15h01
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Le zona est une maladie provoquée par la réactivation du virus de la varicelle. Plus fréquent chez l’adulte après 50 ans, il se manifeste par une éruption cutanée accompagnée parfois de fortes douleurs. Généralement localisé au niveau du thorax, il peut atteindre d’autres régions, comme dans le zona ophtalmique. Le plus souvent bénin, il peut se compliquer, notamment chez la personne âgée et lorsque les défenses immunitaires sont affaiblies. Pharma GDD fait le point sur cette pathologie, son diagnostic, son traitement et les mesures à prendre pour minimiser les conséquences du zona.
Dans certains cas, les douleurs surviennent beaucoup plus tardivement et peuvent persister pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. On parle alors de douleurs zostériennes ou algies post-zostériennes. Ces dernières sont beaucoup plus fréquentes chez la personne âgée et peuvent handicaper considérablement la vie quotidienne.
15 à 20 % des personnes ayant eu la varicelle développeront un zona. Il peut survenir à tout âge, mais il touche préférentiellement les adultes après 50 ans. Les enfants quant à eux sont beaucoup plus rarement atteints. Lorsqu’il survient chez un jeune adulte, il est préconisé de rechercher un éventuel déficit immunitaire.
Si toutefois, un doute persiste, il est possible d’avoir recours à des tests biologiques, afin de mettre en évidence le VZV sur prélèvement des vésicules.
Les complications le plus souvent observées sont les conjonctivites, les kératites et les uvéites. Des atteintes du nerf optique peuvent se produire avec des paralysies ophtalmiques et des pertes visuelles. Le zona ophtalmique nécessite une prise en charge thérapeutique très rapide afin d’en limiter les complications.
Le zona buccopharyngé atteint la bouche et la zone oropharyngée à l’origine de troubles de la déglutition.
Quant au zona du bas de l’abdomen, il peut être responsable d’atteintes d’organes plus profonds comme ceux du système urinaire et génital.
Cependant, dans certaines conditions le zona peut s’aggraver. Les complications le plus souvent observées sont :
En cas de zona ophtalmique, chez les sujets immunodéprimés et en cas de douleurs intenses, ou d’éruptions importantes, les traitements antiviraux devront être instaurés très rapidement, idéalement dans les 48 à 72 heures suivant l’éruption.
Par ailleurs, les recommandations relatives à la vaccination contre le virus Monkeypox ont été détaillées.
L’extension des compétences vaccinales des pharmaciens est inscrite dans le calendrier vaccinal.
Si vous avez un zona, il est recommandé de prendre quelques précautions : ne partagez pas votre linge de toilette, évitez tout contact avec les personnes n’ayant pas eu la varicelle, et lavez-vous les mains régulièrement.
Soyez particulièrement vigilant en présence de personnes à risques et fragilisées chez qui la varicelle peut avoir de graves conséquences, comme la femme enceinte, les nourrissons, les sujets immunodéprimés.
Retrouvez notre fiche conseil : érysipèle : les symptômes !
Les symptômes du zona
Le zona à différencier de l'érysipèle est caractérisé par deux manifestations principales : la douleur et une éruption cutanée localisée.Les signes cutanés
Les premiers signes observés sont des sensations de picotements, voire de petites brûlures localisées au niveau du territoire nerveux atteint. Elles précèdent souvent l’apparition des lésions cutanées. Ces dernières se présentent sous forme de petites plaques rouges, parsemées de vésicules blanchâtres, évoquant les boutons de varicelle. Elles évoluent vers la guérison en 15 à 20 jours, en se desséchant progressivement pour former des petites croûtes et cicatriser. L’état général est généralement altéré avec une sensation de fatigue, une légère fièvre, ainsi que la présence de ganglions autour de la zone concernée. On observe également une perte temporaire de la sensibilité locale au niveau des zones éruptives.Les douleurs du zona
La douleur précède souvent l’éruption cutanée. Elle n’est pas toujours présente et son intensité est très variable, et parfois très violente. On évoque la sensation de « coups de poignard ». Elle se manifeste en général avant la survenue des plaques et dure jusque leur disparition.Dans certains cas, les douleurs surviennent beaucoup plus tardivement et peuvent persister pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. On parle alors de douleurs zostériennes ou algies post-zostériennes. Ces dernières sont beaucoup plus fréquentes chez la personne âgée et peuvent handicaper considérablement la vie quotidienne.
Qu’est-ce que le zona ?
Le zona est une maladie infectieuse dont l’agent responsable est un virus, le Virus Varicelle-Zona, appelé également Varicella-Zoster-Virus (VZV), à l’origine de deux maladies : la varicelle et le zona. En effet, le VZV a la particularité d’évoluer en plusieurs phases : une première infection qui se manifeste par la varicelle, puis une phase de latence de plusieurs dizaines d’années, où le virus est « endormi », et une résurgence, où celui-ci se réactive, c’est le zona.Le virus de la varicelle
La varicelle est une maladie infantile virale très répandue. La plupart du temps bénigne, cette infection est très contagieuse. On estime que 90 % de la population adulte a été contaminée par le virus de la varicelle. La varicelle est immunisante, c’est-à-dire que si vous l’avez déclarée dans votre enfance, vous ne pouvez pas la recontracter. Cependant, le virus reste toujours présent au sein de l’organisme : il demeure à l’état latent dans votre corps au niveau des ganglions sensitifs des nerfs rachidiens et crâniens.Le zona : la réactivation du virus de la varicelle
Un zona ne pourra se déclarer que chez les personnes ayant préalablement eu la varicelle. En effet, dans certaines conditions, le VZV resté endormi plusieurs années dans les ganglions va se réveiller, se développer et migrer le long d’un trajet nerveux, où il va provoquer une éruption cutanée au niveau de la zone innervée par le nerf concerné. C’est pour cette raison que la localisation des lésions est très caractéristique, on les retrouve notamment unilatéralement au niveau du tronc.15 à 20 % des personnes ayant eu la varicelle développeront un zona. Il peut survenir à tout âge, mais il touche préférentiellement les adultes après 50 ans. Les enfants quant à eux sont beaucoup plus rarement atteints. Lorsqu’il survient chez un jeune adulte, il est préconisé de rechercher un éventuel déficit immunitaire.
Quels sont les facteurs favorisant les poussées d’un zona ?
La survenue d’un zona, c’est-à-dire la réactivation du virus de la varicelle, va dépendre en grande partie de l’état du système de défense immunitaire. Même si parfois aucune raison particulière n’est détectée, certaines situations vont favoriser la survenue d’un zona :- L’âge : le système immunitaire devenant moins performant avec les années, la fréquence du zona augmente avec l’âge, pour atteindre un pic aux alentours de 75 ans.
- Pathologies impactant le système immunitaire : VIH (virus de l'immunodéficience humaine), cancer, maladies infectieuses, traitements immunomodulateurs…
- Affaiblissement de l’état général : Fatigue, stress
Le diagnostic du zona
Le diagnostic du zona est essentiellement clinique. En effet, les lésions cutanées sont très caractéristiques, d’une part en raison de leur aspect vésiculeux, mais également par leur localisation, limitée à une zone bien précise en rapport avec un territoire innervé.Si toutefois, un doute persiste, il est possible d’avoir recours à des tests biologiques, afin de mettre en évidence le VZV sur prélèvement des vésicules.
Les différentes formes de zona
Différentes zones du corps peuvent être touchées par un zona, ce qui explique les diverses manifestations possibles.Zona intercostal
La forme la plus courante est le zona intercostal. Il représente 50 % des cas de zona et est provoqué par la réactivation du VZV au niveau des ganglions nerveux rachidiens. L’éruption cutanée se produit d’un seul côté, sous forme d’une bande allant de la colonne vertébrale à la région des côtes. Les douleurs zostériennes sont souvent fréquentes et durent environ 2 à 3 semaines.Zona ophtalmique
Le zona ophtalmique concerne 10 à 15 % des cas de zona. Il est dû à l’atteinte d’une des branches du nerf trijumeau par le virus. Il se manifeste par des douleurs intenses suivies d’une éruption vésiculeuse au niveau de l’œil, des paupières et parfois de l’aile du nez. Le zona ophtalmique peut provoquer des lésions oculaires et endommager la vision.Les complications le plus souvent observées sont les conjonctivites, les kératites et les uvéites. Des atteintes du nerf optique peuvent se produire avec des paralysies ophtalmiques et des pertes visuelles. Le zona ophtalmique nécessite une prise en charge thérapeutique très rapide afin d’en limiter les complications.
Autres localisations du zona
Plus rarement observé le zona auriculaire peut être à l’origine d’atteintes auditives. Il provoque principalement des acouphènes, des vertiges et des diminutions de l’audition.Le zona buccopharyngé atteint la bouche et la zone oropharyngée à l’origine de troubles de la déglutition.
Quant au zona du bas de l’abdomen, il peut être responsable d’atteintes d’organes plus profonds comme ceux du système urinaire et génital.
Les complications du zona
Le zona, dans 90 % des cas guérit en 2 à 3 semaines environ. C’est une pathologie la plupart du temps bénigne chez le sujet avant 50 ans ayant un système immunitaire compétent. Il est très rare de refaire un nouvel épisode, sauf en cas d’immunodéficience.Cependant, dans certaines conditions le zona peut s’aggraver. Les complications le plus souvent observées sont :
- Les douleurs post zostériennes, d’origine neuropathique peuvent impacter considérablement la vie quotidienne, notamment chez les patients âgés. En effet, après 75 ans l’évolution de la maladie est beaucoup plus lente et le risque de survenue des algies zostériennes est plus important. La prise en charge visera à éviter que ces douleurs ne deviennent chroniques.
- La surinfection bactérienne au niveau des lésions cutanées.
- Les autres formes graves et compliquées du zona sont liées à l’état du système immunitaire du patient, comme une extension et une généralisation des lésions (zona étendu, complications viscérales).
Le traitement du zona
Le traitement du zona a pour objectif de soulager le patient, diminuer la durée des symptômes et prévenir les complications.Le traitement local
Le traitement local est indispensable. Il inclut un lavage quotidien afin d’éviter les macérations, et l’application d’antiseptiques locaux afin d’éviter une surinfection bactérienne. Nous vous conseillons de vous laver quotidiennement avec des savons doux et non irritants. Surtout, n’utilisez pas de pommade, de gel, ni de crème.Les antiviraux
Les médicaments préconisés sont des virostatiques, c’est-à-dire qu’ils empêchent la réplication du virus. Ils seront prescrits par votre médecin en fonction de votre situation.En cas de zona ophtalmique, chez les sujets immunodéprimés et en cas de douleurs intenses, ou d’éruptions importantes, les traitements antiviraux devront être instaurés très rapidement, idéalement dans les 48 à 72 heures suivant l’éruption.
Soulager les douleurs
Pour soulager les douleurs parfois intenses, différentes solutions antalgiques sont possibles. Elles seront à adapter en fonction de chaque situation. Elles font appel aux antidouleurs classiques à base de paracétamol. Des antalgiques psychotropes sont également prescrits en raison de l’origine neuropathique de la douleur.Un vaccin contre le zona
Un vaccin composé du virus atténué est disponible. Il est indiqué dans la prévention du zona et des douleurs post zostériennes chez les adultes de plus de 50 ans. Il est surtout recommandé chez le sujet âgé de 65 ans à 74 ans, en raison du risque plus élevé de complications liées à l’âge. Il ne doit pas être administré en cas de déficit immunitaire. Personnes immunocompétentes âgées de 65 ans et plus : le schéma vaccinal est de 2 doses espacées de 2 mois. Il est également recommandé que les personnes ayant eu des antécédents de zona ou préalablement vaccinées, reçoivent une vaccination avec 2 doses du vaccin, après un délai d'au moins un an après la vaccination ou la maladie. Personnes immunodéprimées âgées de 18 ans et plus : il est recommandé de les vacciner contre le zona, selon un schéma vaccinal à 2 doses espacées de 2 mois, lorsque ce vaccin sera remboursé.Par ailleurs, les recommandations relatives à la vaccination contre le virus Monkeypox ont été détaillées.
L’extension des compétences vaccinales des pharmaciens est inscrite dans le calendrier vaccinal.
Quelles précautions prendre avec le zona ?
Le zona est-il contagieux ?
Les vésicules des lésions cutanées contiennent le virus. Il est ainsi possible de transmettre la varicelle à une personne ne l’ayant jamais contractée. Par contre, vous ne pourrez pas transmettre le zona puisqu’il est provoqué par la réactivation du virus déjà présent dans l’organisme.Si vous avez un zona, il est recommandé de prendre quelques précautions : ne partagez pas votre linge de toilette, évitez tout contact avec les personnes n’ayant pas eu la varicelle, et lavez-vous les mains régulièrement.
Soyez particulièrement vigilant en présence de personnes à risques et fragilisées chez qui la varicelle peut avoir de graves conséquences, comme la femme enceinte, les nourrissons, les sujets immunodéprimés.
Quelques conseils au quotidien
Si vous souffrez d’un zona, quelques conseils et mesures à prendre pourront contribuer à vous soulager :- Soins locaux quotidiens avec des produits non agressifs et très doux. Ne vous grattez pas et coupez-vous les ongles pour éviter tout risque de surinfection.
- N’utilisez pas d’aspirine ni d’antiinflammatoires non stéroïdiens pour soulager vos douleurs (complications graves).
- N’appliquez pas de pommade sur vos lésions et surtout pas de pommades contenant des corticoïdes.
- Évitez les frottements en portant des vêtements larges aux matières naturelles, afin de limiter toutes irritations.
Ce qu'il faut retenir
Le Zona est une maladie provoquée par la résurgence du virus de la varicelle. Généralement bénin, il peut se compliquer par des formes plus graves chez le sujet âgé et les personnes fragilisées. La mise en place d’un traitement adapté est importante pour en éviter les complications notamment au niveau ophtalmique.Retrouvez notre fiche conseil : érysipèle : les symptômes !