Traitements du cancer du col de l'utérus
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 23/10/2024 à 17h10, publié le 07/03/2019 à 11h03
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Un cancer du col de l’utérus peut être détecté après la réalisation d’un frottis de dépistage ou lorsque des symptômes se manifestent. Plusieurs traitements sont alors envisageables : la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie. Le choix dépend de nombreux facteurs et fait l’objet d’une concertation regroupant plusieurs médecins. Après un cancer de l’utérus, le suivi médical est indispensable et s’étend sur plusieurs années. La reprise des activités est progressive et soumise à quelques restrictions. Pharma GDD explique les différents traitements possibles et le déroulement du suivi médical des femmes touchées par ce cancer.
Le frottis gynécologique est l’examen qui consiste à recueillir superficiellement des cellules du col de l’utérus qui sont ensuite examinées au microscope et analysées via un test HPV-HR pour rechercher la présence de l'ADN du virus HPV. En présence de lésions HPV, il est important de consulter son gynécologue qui va vous orienter vers un chirurgien pour procéder à une conisation, une première approche qui peut être nécessaire pour prévenir le cancer du col de l'utérus.
Il existe plusieurs grades d’une dysplasie du col utérin :
La CIN 1 correspond à la présence de dysplasie limitée aux tiers bas de la muqueuse cervicale, ou épithélium (dysplasie légère).
La CIN 2 est considérée comme une lésion de haut grade. Elle correspond à des modifications cellulaires dysplasiques limitées aux deux tiers bas du tissu de revêtement du col utérin (dysplasie modérée).
La CIN 3 est une lésion de haut grade qui correspond à un état précancéreux du col de l'utérus. Il s'agit de la dysplasie la plus sévère qui exige une prise en charge rapide, car en l'absence de traitement adapté, ces lésions peuvent évoluer vers un cancer dans les années à venir.
Cela consiste en une ablation des fragments du col de l'utérus qui présentent des lésions potentiellement cancéreuses à terme. Ces lésions sont provoquées par la présence d'une infection au papillomavirus humain (HPV), contractée lors de rapports sexuels. Ces lésions sont susceptibles d'évaluer vers un cancer du col de l'utérus d'ici à quelques années.
C'est pour cela que la conisation a deux buts :
Le but diagnostique est la confirmation du type de lésion, de son stade de gravité allant de légère, modérée à sévère et d'en connaître l'étendue.
Le but thérapeutique permet d'enlever l'intégralité de la lésion pour éviter une potentielle évolution vers un cancer du col de l'utérus. Il faudra cependant procéder à un suivi régulier pour détecter au plus tôt d'éventuelles récidives.
La conisation est une opération qui se déroule durant 20 à 30 minutes sous anesthésie par perfusion ou péridurale. Le chirurgien procède par la voie vaginale, examine les parois vaginales et le col utérin à l'aide d'un colposcope, un microscope de faible grossissement. Le chirurgien procède à l'ablation d'une zone lésée du col de l'utérus et cautérise en cas de saignement. La patiente est libre de quitter l'hôpital quelques heures après l'intervention en étant accompagnée.
Il existe également un risque légèrement augmenté de fausse couche spontanée et d'accouchement prématuré après conisation.
L'exérèse incomplète révélée par l'analyse secondaire de la biopsie peut mettre en évidence des lésions étendues qui ne sont pas totalement enlevées, justifiant une 2ème conisation.
La conisation permet de retirer la lésion, mais le virus est encore présent et peut être placé en arrière de la zone retirée. Il risque donc de récidiver sous une forme plus grave. Il n'existe actuellement pas de traitement curatif du virus et il est possible de développer un cancer après conisation.
Le risque de surveillance conditionne la surveillance post-thérapeutique. Toute patiente risque de développer à nouveau une lésion intra-épithéliale après conisation.
Le risque de développer une nouvelle lésion à 5 et 10 ans est de 15% à 20%.
En cas de lésions CIN2, le risque de récidive est entre 16 % et 18% ;
En cas de lésion CIN3, le risque de récidive est plus faible et tourne aux alentours de 9 %.
La colpo-hystérectomie élargie est un traitement courant pour le cancer de l’utérus, souvent précédée d’une curiethérapie (radiothérapie interne). Plusieurs organes sont alors retirés : le corps et le col de l’utérus, les trompes de Fallope, la partie supérieure du vagin, les ovaires et, dans certains cas, les tissus proches présentant des lésions. Parfois, l’ablation des ganglions du bassin (curage ganglionnaire) est également réalisée. L’hystérectomie simple est rarement pratiquée pour traiter un cancer du col de l’utérus. Elle est réservée aux tumeurs de très petite taille.
La curiethérapie est une méthode de radiothérapie interne qui consiste à insérer des éléments radioactifs (iridium, césium) à l’intérieur du col de l’utérus ou à proximité de la tumeur pour en réduire la taille, avant une chirurgie par exemple. En raison de son action très ciblée, la curiethérapie provoque peu d’effets secondaires (pertes vaginales, saignements).
Si la méthode choisie est la chimiothérapie par voie veineuse, une chambre implantable est nécessaire. Ce petit boîtier est placé sous la peau, au niveau du thorax, et relié à un cathéter (tuyau souple et fin inséré dans une veine). Ce système est conservé pour toute la durée de la chimiothérapie et de la surveillance qui suit le traitement. Il permet d’injecter les médicaments tout en limitant les manipulations, ce qui préserve les veines de la patiente. Cela lui offre également plus de confort et la possibilité de poursuivre ses activités habituelles.
La chimiothérapie n’entraîne pas systématiquement d’effets secondaires et ceux-ci sont variables d’une patiente à une autre. La recherche médicale a permis de les minimiser, voire de les éviter. Parmi les effets indésirables observés, les plus fréquents sont les nausées, l’inflammation de la bouche que l’on appelle mucite, la diarrhée, la constipation, la chute des cheveux, la fatigue ou encore la perturbation du cycle menstruel. Ils disparaissent lorsque le traitement s’arrête.
Concernant l’alimentation, il s’agit dans un premier temps de conserver des repas équilibrés et suffisants en quantité, même en cas de perte d’appétit. En cas de traitement par chimiothérapie ayant entraîné une chute des cheveux ou des désagréments cutanés, demander conseil à un coiffeur et à une esthéticienne peut aider à reprendre confiance en soi.
Après une colpo-hystérectomie ou une hystérectomie, il est important de suivre quelques recommandations avant de reprendre ses activités habituelles. Le port de charges lourdes (plus de 5 kg) est déconseillé pendant trois semaines. La natation et les marches de moins d’une heure sont les deux activités préconisées par les médecins. Elles peuvent être pratiquées deux à trois semaines après l’intervention. Il faut en revanche attendre plus longtemps, six semaines environ, pour les sports violents comportant des impacts. Pendant les deux semaines suivant la chirurgie, il est conseillé d’éviter les voyages prolongés, que ce soit en voiture, train ou avion. La reprise de la conduite automobile dépend de la technique chirurgicale utilisée :
La durée de l’arrêt de travail après une colpo-hystérectomie (ou hystérectomie) dépend de plusieurs facteurs : âge, nature et déroulement de l’intervention, activité professionnelle, durée des transports, éventuels traitements complémentaires.
Avant de reprendre le travail, le médecin traitant peut orienter vers un médecin du travail pour une consultation de pré-reprise. Le but de cette visite est d’évaluer les aptitudes et de proposer si besoin des adaptations du poste de travail, voire une reprise à temps partiel pour motif thérapeutique.
Pour en savoir plus sur les origines du cancer du col de l'utérus, le vaccin HPV et le frottis vaginal de dépistage, consultez notre fiche conseil : La prévention du Cancer du col de l'utérus.
Le cancer du sein est le cancer le plus répandu chez les femmes. Si vous en souffrez ou souhaitez avoir des informations à ce sujet, consultez notre fiche conseil : Cancer du sein, comment prendre soin de soi ?
A lire aussi : Autotest de dépistage du cancer de l'utérus
Sources :
https://www.cancer-environnement.fr/fiches/cancers/cancer-du-col-de-luterus/#:~:text=Le%20tabagisme&text=En%202015%2C%20en%20France%2C%20il,augmente%20(CNGOF%2C%202008).
(CNGOF, 2008)
(Castellsagué, 2002)
Le frottis gynécologique est l’examen qui consiste à recueillir superficiellement des cellules du col de l’utérus qui sont ensuite examinées au microscope et analysées via un test HPV-HR pour rechercher la présence de l'ADN du virus HPV. En présence de lésions HPV, il est important de consulter son gynécologue qui va vous orienter vers un chirurgien pour procéder à une conisation, une première approche qui peut être nécessaire pour prévenir le cancer du col de l'utérus.
La conisation : prévention du cancer du col de l’utérus
Une conisation est une intervention chirurgicale préventive ou curative durant laquelle une partie du col de l'utérus est retirée. Cette intervention est réalisée lorsqu'il y a détection de la présence de lésions sur la muqueuse du col de l'utérus, ce que l'on nomme dysplasie. Ces dernières sont identifiées lors d'examens gynécologiques notamment le frottis vaginal. Le terme de conisation vient de la forme en cône de la partie de l'utérus retirée.Il existe plusieurs grades d’une dysplasie du col utérin :
La CIN 1 correspond à la présence de dysplasie limitée aux tiers bas de la muqueuse cervicale, ou épithélium (dysplasie légère).
La CIN 2 est considérée comme une lésion de haut grade. Elle correspond à des modifications cellulaires dysplasiques limitées aux deux tiers bas du tissu de revêtement du col utérin (dysplasie modérée).
La CIN 3 est une lésion de haut grade qui correspond à un état précancéreux du col de l'utérus. Il s'agit de la dysplasie la plus sévère qui exige une prise en charge rapide, car en l'absence de traitement adapté, ces lésions peuvent évoluer vers un cancer dans les années à venir.
Cela consiste en une ablation des fragments du col de l'utérus qui présentent des lésions potentiellement cancéreuses à terme. Ces lésions sont provoquées par la présence d'une infection au papillomavirus humain (HPV), contractée lors de rapports sexuels. Ces lésions sont susceptibles d'évaluer vers un cancer du col de l'utérus d'ici à quelques années.
C'est pour cela que la conisation a deux buts :
Le but diagnostique est la confirmation du type de lésion, de son stade de gravité allant de légère, modérée à sévère et d'en connaître l'étendue.
Le but thérapeutique permet d'enlever l'intégralité de la lésion pour éviter une potentielle évolution vers un cancer du col de l'utérus. Il faudra cependant procéder à un suivi régulier pour détecter au plus tôt d'éventuelles récidives.
La conisation est une opération qui se déroule durant 20 à 30 minutes sous anesthésie par perfusion ou péridurale. Le chirurgien procède par la voie vaginale, examine les parois vaginales et le col utérin à l'aide d'un colposcope, un microscope de faible grossissement. Le chirurgien procède à l'ablation d'une zone lésée du col de l'utérus et cautérise en cas de saignement. La patiente est libre de quitter l'hôpital quelques heures après l'intervention en étant accompagnée.
Conisation : quel risque de récidive du cancer du col de l'utérus
La conisation peut entrainer des inconvénients comme une sténose du col, un rétrécissement du canal du col restant. C'est pour cela qu'une absence de règles après conisation peut arriver, car ce phénomène peut gêner ou empêcher les règles de s'écouler.Il existe également un risque légèrement augmenté de fausse couche spontanée et d'accouchement prématuré après conisation.
L'exérèse incomplète révélée par l'analyse secondaire de la biopsie peut mettre en évidence des lésions étendues qui ne sont pas totalement enlevées, justifiant une 2ème conisation.
La conisation permet de retirer la lésion, mais le virus est encore présent et peut être placé en arrière de la zone retirée. Il risque donc de récidiver sous une forme plus grave. Il n'existe actuellement pas de traitement curatif du virus et il est possible de développer un cancer après conisation.
Le risque de surveillance conditionne la surveillance post-thérapeutique. Toute patiente risque de développer à nouveau une lésion intra-épithéliale après conisation.
Le risque de développer une nouvelle lésion à 5 et 10 ans est de 15% à 20%.
En cas de lésions CIN2, le risque de récidive est entre 16 % et 18% ;
En cas de lésion CIN3, le risque de récidive est plus faible et tourne aux alentours de 9 %.
Traitements du cancer du col de l’utérus
Le cancer de l’utérus est une pathologie prise en charge par une équipe médicale regroupant plusieurs disciplines. Le traitement repose sur trois méthodes : la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Elles peuvent être utilisées indépendamment les unes des autres ou en association, selon le type de tumeur et le stade d’évolution du cancer.Le choix et l’annonce du traitement
En cas de cancer du col de l’utérus, le traitement est choisi après une concertation réunissant un chirurgien, un radiothérapeute, un oncologue et, parfois, le médecin traitant de la patiente. Les principaux critères pris en compte sont le type de cancer ainsi que son étendue (taille, profondeur dans la muqueuse du col, extension éventuelle à d’autres organes). D’autres facteurs sont importants comme l’âge, l’état de santé général (physique et psychologique), l’activité professionnelle… L’annonce du traitement fait l’objet d’une consultation spécifique : le ou les traitements choisis sont présentés à la patiente, qui peut émettre librement son avis à l’équipe soignante.Le traitement chirurgical du cancer du col de l’utérus
Selon le niveau d’évolution du cancer de l’utérus, plusieurs interventions chirurgicales sont possibles. Si la patiente est une jeune femme qui envisage une grossesse, la trachélectomie sera privilégiée. Cette opération consiste à retirer le col et permet de traiter les petites tumeurs. Elle préserve le corps de l’utérus et donc la possibilité d’une grossesse.La colpo-hystérectomie élargie est un traitement courant pour le cancer de l’utérus, souvent précédée d’une curiethérapie (radiothérapie interne). Plusieurs organes sont alors retirés : le corps et le col de l’utérus, les trompes de Fallope, la partie supérieure du vagin, les ovaires et, dans certains cas, les tissus proches présentant des lésions. Parfois, l’ablation des ganglions du bassin (curage ganglionnaire) est également réalisée. L’hystérectomie simple est rarement pratiquée pour traiter un cancer du col de l’utérus. Elle est réservée aux tumeurs de très petite taille.
La radiothérapie
Un cancer du col de l’utérus peut aussi être traité par la radiothérapie, associée ou non à la chirurgie. La radiothérapie externe est un traitement par rayons X de haute énergie. L’objectif est de détruire les cellules cancéreuses présentes au niveau du col de l’utérus. Le programme des séances est établi lors de la consultation d’annonce du traitement, avec accord de la patiente. La radiothérapie peut provoquer des effets indésirables, surtout pendant les deux premières semaines : diarrhées, crises hémorroïdaires, inflammation cutanée sur la région irradiée.La curiethérapie est une méthode de radiothérapie interne qui consiste à insérer des éléments radioactifs (iridium, césium) à l’intérieur du col de l’utérus ou à proximité de la tumeur pour en réduire la taille, avant une chirurgie par exemple. En raison de son action très ciblée, la curiethérapie provoque peu d’effets secondaires (pertes vaginales, saignements).
La chimiothérapie
Dans le cas du cancer de l’utérus, la chimiothérapie peut être utilisée avant et/ou après une intervention chirurgicale ou des séances de radiothérapie. Avant, la chimiothérapie permet de réduire la taille de la tumeur ; après, elle complète le traitement, empêche la multiplication des cellules cancéreuses ainsi que l’apparition de métastases.Si la méthode choisie est la chimiothérapie par voie veineuse, une chambre implantable est nécessaire. Ce petit boîtier est placé sous la peau, au niveau du thorax, et relié à un cathéter (tuyau souple et fin inséré dans une veine). Ce système est conservé pour toute la durée de la chimiothérapie et de la surveillance qui suit le traitement. Il permet d’injecter les médicaments tout en limitant les manipulations, ce qui préserve les veines de la patiente. Cela lui offre également plus de confort et la possibilité de poursuivre ses activités habituelles.
La chimiothérapie n’entraîne pas systématiquement d’effets secondaires et ceux-ci sont variables d’une patiente à une autre. La recherche médicale a permis de les minimiser, voire de les éviter. Parmi les effets indésirables observés, les plus fréquents sont les nausées, l’inflammation de la bouche que l’on appelle mucite, la diarrhée, la constipation, la chute des cheveux, la fatigue ou encore la perturbation du cycle menstruel. Ils disparaissent lorsque le traitement s’arrête.
Suivi médical et vie quotidienne après le cancer de l’utérus
Modalités, objectif et durée du suivi médical
Le suivi médical est indispensable dans les années qui suivent le traitement d’un cancer du col de l’utérus. Des consultations régulières sont programmées avec l’équipe médicale et des examens peuvent éventuellement être effectués. Le but de ce suivi est de détecter et de traiter les effets secondaires tardifs du traitement, mais aussi de pouvoir réagir rapidement en cas de récidive. Le rôle des médecins est de vous accompagner et de vous apporter des conseils pour améliorer votre vie quotidienne, qui peut être bouleversée après le cancer. Les consultations se déroulent tous les quatre mois pendant deux ans, puis tous les six mois pendant les trois années suivantes et, enfin, une fois par an. Le suivi médical dépend essentiellement du traitement reçu. Au cours de ces consultations (assurées par le médecin traitant en coordination avec les spécialistes), le médecin procède à un examen classique et à un examen gynécologique complet. S’il l’estime nécessaire, il peut également prescrire un frottis (notamment après une conisation du col de l’utérus), un bilan sanguin ou un examen d’imagerie (échographie, IRM). En tant que patiente, vous pouvez aborder avec le médecin toutes les questions concernant votre santé : effets indésirables, symptôme anormal, reprise d’une activité sexuelle ou des activités physiques, etc.Modification de l’hygiène de vie
Après un cancer de l’utérus, les médecins recommandent souvent d’apporter quelques modifications à l’hygiène de vie dans le but de favoriser le rétablissement. Le sommeil, l’activité physique et, pour les fumeuses, l’arrêt du tabac, sont essentiels. En effet, la consommation de tabac augmente le risque de cancer du col de l'utérus. En 2015, en France, il a été estimé que 9% des cas de cancer du col de l'utérus seraient attribuables au tabac. Chez les femmes fumeuses, le HPV persiste plus longtemps au niveau du col que chez les non-fumeuses. Il semblerait que fumer multiple par deux le risque de cancer utérin.Concernant l’alimentation, il s’agit dans un premier temps de conserver des repas équilibrés et suffisants en quantité, même en cas de perte d’appétit. En cas de traitement par chimiothérapie ayant entraîné une chute des cheveux ou des désagréments cutanés, demander conseil à un coiffeur et à une esthéticienne peut aider à reprendre confiance en soi.
Reprises des activités après le traitement
La reprise du travail et des activités de loisir dépend en grande partie du traitement reçu et de la tolérance de la patiente. Dans tous les cas, l’immobilité totale n’est pas recommandée et de nombreuses activités sportives bénéfiques aux patients atteints d'un cancer existent, apportant mobilité et permettant d'évacuer le stress. Après une conisation du col de l’utérus sans autre traitement, la patiente peut reprendre ses activités dès lors que la cicatrisation est achevée et qu’il n’y a pas de complications. L’arrêt de travail est relativement court : trois à cinq jours d’interruption suffisent généralement pour se remettre de l’intervention.Après une colpo-hystérectomie ou une hystérectomie, il est important de suivre quelques recommandations avant de reprendre ses activités habituelles. Le port de charges lourdes (plus de 5 kg) est déconseillé pendant trois semaines. La natation et les marches de moins d’une heure sont les deux activités préconisées par les médecins. Elles peuvent être pratiquées deux à trois semaines après l’intervention. Il faut en revanche attendre plus longtemps, six semaines environ, pour les sports violents comportant des impacts. Pendant les deux semaines suivant la chirurgie, il est conseillé d’éviter les voyages prolongés, que ce soit en voiture, train ou avion. La reprise de la conduite automobile dépend de la technique chirurgicale utilisée :
- après une intervention sous cœlioscopie : quelques jours ;
- après une intervention par voie vaginale : deux semaines ;
- après une laparotomie (ouverture de la paroi abdominale) : trois semaines.
La durée de l’arrêt de travail après une colpo-hystérectomie (ou hystérectomie) dépend de plusieurs facteurs : âge, nature et déroulement de l’intervention, activité professionnelle, durée des transports, éventuels traitements complémentaires.
Avant de reprendre le travail, le médecin traitant peut orienter vers un médecin du travail pour une consultation de pré-reprise. Le but de cette visite est d’évaluer les aptitudes et de proposer si besoin des adaptations du poste de travail, voire une reprise à temps partiel pour motif thérapeutique.
Cancer de l’utérus traitement : les choses à retenir
Un suivi gynécologique régulier aide à la prévention du HPV et du cancer du col de l’utérus. La conisation permet d’éliminer les lésions visibles du Papillomavirus humain, mais il demeure toujours un risque de cancer après conisation. Un cancer du col de l’utérus peut être soigné grâce à la chirurgie, la radiothérapie (interne ou externe) et la chimiothérapie. Le traitement est choisi par une équipe pluridisciplinaire et tient compte de nombreux facteurs. Après le traitement, il est important de suivre quelques règles simples pour favoriser la rémission et limiter le risque de récidive. Les symptômes de récidive d'un cancer du col de l'utérus se manifestent par un saignement vaginal anormal, des changements des menstruations comme des périodes plus abondantes, plus longues et plus fréquentes que la normale. Cela se caractérise également par des saignements entre les règles, des saignements après la ménopause et de légers saignements vaginaux.Pour en savoir plus sur les origines du cancer du col de l'utérus, le vaccin HPV et le frottis vaginal de dépistage, consultez notre fiche conseil : La prévention du Cancer du col de l'utérus.
Le cancer du sein est le cancer le plus répandu chez les femmes. Si vous en souffrez ou souhaitez avoir des informations à ce sujet, consultez notre fiche conseil : Cancer du sein, comment prendre soin de soi ?
A lire aussi : Autotest de dépistage du cancer de l'utérus
Sources :
https://www.cancer-environnement.fr/fiches/cancers/cancer-du-col-de-luterus/#:~:text=Le%20tabagisme&text=En%202015%2C%20en%20France%2C%20il,augmente%20(CNGOF%2C%202008).
(CNGOF, 2008)
(Castellsagué, 2002)