Tout savoir sur la méningite
- Par L'équipe Pharma GDD, mis à jour le 21/10/2024 à 16h10, publié le 23/06/2022 à 17h06
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La méningite est une maladie infectieuse dont on entend parler régulièrement aux informations, mais à quoi correspond-elle ? Quels sont les symptômes annonciateurs ? Quels sont les bons réflexes à avoir pour reconnaître la maladie et éviter qu’elle n’évolue. Pharma GDD vous éclaire sur cette maladie aux diverses formes et gravités pour savoir réagir à temps. Nous verrons les diagnostics, les traitements et les solutions pour se protéger de la méningite pouvant être foudroyante.
Source : améli.fr
La méningite aiguë est l'infection du liquide céphalorachidien. Ce liquide remplit les espaces situés dans le cerveau et amortit les chocs au niveau du cerveau et de la moëlle épinière. Il est stérile, ne contient donc aucun microbe, translucide tel de l'eau et transporte différents éléments comme le sodium, le potassium ou encore des protéines. Il est fabriqué au niveau du cerveau, se renouvelle trois fois par jour et circule dans le bas de la colonne vertébrale entre les trois membranes qui entourent le cerveau et la moëlle épinière. On distingue trois méninges qui enveloppent successivement le cerveau :
La dure-mère (la plus externe) est épaisse et fibreuse et se compose de tissu conjonctif dense. Elle s'étend du sommet de la cavité crânienne jusqu'au niveau du sacrum et adhère à l'os.
L'arachnoïde est la membrane intermédiaire composée de trabécules de collagène lui donnant une forme de toile d'araignée d’où son nom.
La pie-mère, la plus interne qui repose directement sur le cerveau et la moelle épinière et renferme le liquide céphalo rachidien contribuant à la formation de la barrière hémato-encéphalique, protégeant le cerveau. Ces membranes protègent le système nerveux central, c'est-à-dire le cerveau, le cervelet, le tronc cérébral et la moëlle épinière.
Source : Wikipédia
Dans les cas les plus graves, la méningite entraine des symptômes neurologiques inconstants et graves ou encore des lésions localisées du système nerveux central comme la paralysie oculaire et des convulsions.
Les symptômes de la méningite chez un nourrisson sont plus difficiles à repérer. Il faut être vigilant lorsque son comportement change brutalement, laissant place à des geignements, des pleurs incessants, de la fièvre, une irritabilité, une somnolence anormale, une fontanelle légèrement bombée. S'il a le teint gris ou marbré, qu'il paraît abattu et refuse de s'alimenter, il est fortement conseillé d'appeler le 15 ou le 112 ou à défaut de vous rendre aux urgences pédiatriques au plus vite.
Certains cas doivent être alarmants et nécessitent l’intervention des secours d’urgence comme la présence d’une forte fièvre associée aux symptômes classiques de la méningite et l’apparition de taches hémorragiques de forme étoilée. Il est important d’observer sa peau afin de vérifier.
Source : e-semio.org
Ce liquide est envoyé au laboratoire pour des analyses afin de rechercher la présence de bactéries, d'un virus ou d'un parasite. La première analyse consiste à distinguer la couleur du liquide céphalorachidien. La méningite virale est dite à liquide clair et la méningite à liquide trouble ou purulente est généralement bactérienne. Ensuite le liquide est analysé de façon approfondie. En présence d'une méningite bactérienne, un antibiogramme est réalisé pour prescrire un traitement antibiotique adapté au germe. Ces antibiotiques sont délivrés qu’en milieu hospitalier, car ils sont administrés sous perfusion. Si aucun germe n'est identifié, des tests biologiques sont menés pour trouver le virus ou le parasite responsable. Un bilan biologique, une hémoculture et un dépistage du VIH sont réalisés. En parallèle d'un traitement, un électroencéphalogramme, un scanner ou une IRM du cerveau sont pratiqués si des complications ou des symptômes plus graves évoquent la potentielle apparition de lésions cérébrales.
Le vaccin contre les infections à méningocoques de type C est obligatoire pour tous les nourrissons. Il est recommandé pour les enfants et les jeunes adultes jusqu'à 24 ans et en cas de contact direct avec une personne ayant contracté une méningite à méningocoque en complément d'un traitement préventif antibiotique. La vaccination tétravalente ACWY pourra être réalisée chez le nourrisson, selon un schéma vaccinal à deux doses (une dose à l'âge de 6 mois suivie d'une dose à l'âge de 12 mois) lorsque ce vaccin sera pris en charge par l’assurance maladie dans le cadre du droit commun. La vaccination tétravalente ACWY est désormais recommandée chez tous les adolescents âgés de 11 à 14 ans, selon un schéma à une dose, indépendamment de leur statut vaccinal. Cette recommandation sera applicable dès lors que les vaccins concernés seront pris en charge par l'assurance maladie dans le cadre du droit commun.
Le décret nécessaire pour mettre en œuvre les nouvelles obligations de vaccination préconisées par la Haute Autorité de Santé le 27 mars 2024 contre les méningocoques B et ACYW chez les nourrissons est en cours d’élaboration. Ce texte fixera la date d’entrée en vigueur de ces nouvelles obligations vaccinales qui devrait être le 1er janvier 2025.
Le Cryptococcus est fréquent chez l'adulte en Afrique. Il se transmet via l’inhalation du sol contaminé par des déjections d'oiseaux, tout comme l'histoplasme. Les blastomyces ou encore les coccidioides se trouvent dans le sol riche en matières organiques en décomposition.
Le parasite de la toxoplasmose peut être responsable. Cette maladie est due à un parasite unicellulaire appelé toxoplasme gondii qui produit des œufs qui tapissent l'intestin du chat et qui sont éliminés par les excréments. Ils se développent à l'air libre et libèrent une forme mobile dénommée tachyzoïte que plusieurs espèces ingèrent en se nourrissant de végétaux ou de toute nourriture au sol. Après l'ingestion, ils se propagent dans les tissus et forment des kystes dans les muscles qui se retrouvent dans la viande consommée.
Exserohilum est le champignon prédominant de la méningite fongique qui s'avère très rare. Ce type de méningite est causé par la propagation du champignon vers la moëlle épinière. Elle apparaît chez les personnes atteintes du sida ou d'un cancer. Elle peut aussi se développer après la prise d'un médicament ayant comme effets secondaires d'affaiblir le système immunitaire comme les stéroïdes tels que la prednisone, les anti-TNF en cas de traitement de la polyarthrite rhumatoïde et d'autres pathologies auto-immunes comme le lupus.
Le champignon Candida albicans peut également provoquer une méningite. La candidose est souvent bénigne et se manifeste sous formes de mycose cutanée ou des muqueuses. Elle peut également se disséminer à travers l'organisme et entrainer une méningite, on parle de candidose systémique.
Seule la vaccination permet de prévenir certains types de la méningite. Le vaccin hexavalent est obligatoire pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018. Il permet une protection face à l'infection par la bactérie Haemophilus influenza de type B, de la méningite à méningocoque C ainsi que du pneumocoque. D'autres vaccins efficaces contre les méningocoques A, B, W et Y existent, mais ne sont pas inclus dans les recommandations vaccinales, ni remboursées. Les méningites bactériennes sont très répandues dans les pays tropicaux.
Les personnes souffrant d'alcoolisme sont particulièrement à risque. L'alcoolisme chronique associé au mauvais état nutritionnel affaiblit le système immunitaire, exposant les sujets aux infections. L'alcoolisme favorise la survenue de méningite tuberculeuse et d'hémorragie méningée ou intracrânienne traumatique.
Les IST peuvent être à l'origine d'une méningite, car ces infections engendrent une immunodéficience, une vulnérabilité aux infections, laissant champs libre aux agents pathogènes pour se propager dans le sang et infecter le système nerveux central. On les nomme méningite syphilitique ou neurosyphilis en cas de syphilis et de méningo-encéphalite herpétique en cas d'herpès génital.
Qu’est-ce que la méningite ?
La méningite est une infection des méninges, c'est-à-dire des enveloppes protectrices du cerveau. Elle est majoritairement d'origine virale et plus rarement bactérienne ou due à un champignon ou un parasite.Source : améli.fr
La méningite aiguë est l'infection du liquide céphalorachidien. Ce liquide remplit les espaces situés dans le cerveau et amortit les chocs au niveau du cerveau et de la moëlle épinière. Il est stérile, ne contient donc aucun microbe, translucide tel de l'eau et transporte différents éléments comme le sodium, le potassium ou encore des protéines. Il est fabriqué au niveau du cerveau, se renouvelle trois fois par jour et circule dans le bas de la colonne vertébrale entre les trois membranes qui entourent le cerveau et la moëlle épinière. On distingue trois méninges qui enveloppent successivement le cerveau :
La dure-mère (la plus externe) est épaisse et fibreuse et se compose de tissu conjonctif dense. Elle s'étend du sommet de la cavité crânienne jusqu'au niveau du sacrum et adhère à l'os.
L'arachnoïde est la membrane intermédiaire composée de trabécules de collagène lui donnant une forme de toile d'araignée d’où son nom.
La pie-mère, la plus interne qui repose directement sur le cerveau et la moelle épinière et renferme le liquide céphalo rachidien contribuant à la formation de la barrière hémato-encéphalique, protégeant le cerveau. Ces membranes protègent le système nerveux central, c'est-à-dire le cerveau, le cervelet, le tronc cérébral et la moëlle épinière.
Source : Wikipédia
Quels sont les symptômes de la méningite ?
La méningite se traduit par des céphalées intenses, une fièvre, une intolérance à la lumière (photophobie) et au bruit (phonophobie), des nausées, une paralysie des nerfs crâniens et une raideur de la nuque. La position en chien de fusil, couché sur le côté est caractéristique de la méningite. À cela s'ajoutent des courbatures importantes et une grande fatigue.Dans les cas les plus graves, la méningite entraine des symptômes neurologiques inconstants et graves ou encore des lésions localisées du système nerveux central comme la paralysie oculaire et des convulsions.
Les symptômes de la méningite chez un nourrisson sont plus difficiles à repérer. Il faut être vigilant lorsque son comportement change brutalement, laissant place à des geignements, des pleurs incessants, de la fièvre, une irritabilité, une somnolence anormale, une fontanelle légèrement bombée. S'il a le teint gris ou marbré, qu'il paraît abattu et refuse de s'alimenter, il est fortement conseillé d'appeler le 15 ou le 112 ou à défaut de vous rendre aux urgences pédiatriques au plus vite.
Certains cas doivent être alarmants et nécessitent l’intervention des secours d’urgence comme la présence d’une forte fièvre associée aux symptômes classiques de la méningite et l’apparition de taches hémorragiques de forme étoilée. Il est important d’observer sa peau afin de vérifier.
Comment diagnostique-t-on une méningite ?
À la suite de l'examen clinique aidant à établir le diagnostic, le médecin pratique une ponction lombaire. Cet acte consiste à introduire une aiguille spinale comme celle du matériel BD Medical entre deux vertèbres du bas du dos afin de prélever du liquide céphalorachidien.Source : e-semio.org
Ce liquide est envoyé au laboratoire pour des analyses afin de rechercher la présence de bactéries, d'un virus ou d'un parasite. La première analyse consiste à distinguer la couleur du liquide céphalorachidien. La méningite virale est dite à liquide clair et la méningite à liquide trouble ou purulente est généralement bactérienne. Ensuite le liquide est analysé de façon approfondie. En présence d'une méningite bactérienne, un antibiogramme est réalisé pour prescrire un traitement antibiotique adapté au germe. Ces antibiotiques sont délivrés qu’en milieu hospitalier, car ils sont administrés sous perfusion. Si aucun germe n'est identifié, des tests biologiques sont menés pour trouver le virus ou le parasite responsable. Un bilan biologique, une hémoculture et un dépistage du VIH sont réalisés. En parallèle d'un traitement, un électroencéphalogramme, un scanner ou une IRM du cerveau sont pratiqués si des complications ou des symptômes plus graves évoquent la potentielle apparition de lésions cérébrales.
La méningite virale
La méningite d'origine virale est la plus répandue et la plus bénigne. La guérison est spontanée après quelques jours, chez le sujet ne souffrant pas d'un déficit immunitaire et ne laisse aucune séquelle. Cette pathologie est due à des entérovirus de type échovirus, virus Coxsackies mais peut aussi être lié à d'autres maladies virales comme la varicelle, le zona, la rougeole, les oreillons, l’herpès génital chez les personnes immunodéprimées ou encore la primo-infection au VIH.La méningite bactérienne
La méningite bactérienne est plus rare, mais aussi plus grave. Elle survient en général après une infection locale, respiratoire comme une pneumonie ou encore ORL (Oto-rhino-laryngologique) comme une otite, une angine, une sinusite ou encore une rhinopharyngite. Les bactéries responsables de ces infections sont présentes dans le rhinopharynx et peuvent circuler dans le sang, infectant éventuellement le liquide céphalo-rachidien. La méningite bactérienne nécessite un traitement urgent. Si elle n'est pas prise en charge par un traitement rapide, elle engendre des complications graves lorsqu'elle atteint d'autres parties du système nerveux central. En effet, quand le cerveau, le cervelet ou le tronc cérébral sont touchés, on parle de méningo-encéphalite. La méningite est dite invasive lorsque l'infection touche l'ensemble de l'organisme. Cette infection généralisée est appelée septicémie, le sang est infecté par la bactérie.Quelles sont les bactéries responsables de la méningite bactérienne ?
Le Pneumocoque
Le pneumocoque est le germe le plus souvent à l'origine de la méningite bactérienne. L'infection est d'origine ORL et plus rarement respiratoire, par voie sanguine pour donner suite à une pneumonie. Elle se transmet par la salive, les éternuements et la toux. La vaccination est obligatoire dès l'âge de 2 mois et est exigée pour l'entrée ou le maintien des enfants en collectivité. Concernant les nourrissons nés à compter du 1er janvier 2018 : cette vaccination obligatoire peut être réalisée avec le vaccin conjugué 13-valent (Prevenar13®) ou avec le vaccin conjugué 15-valent (Vaxneuvance®) dès lors qu'il sera disponible et remboursé. Le schéma de vaccination reste inchangé. La vaccination contre le pneumocoque est recommandée pour les adolescents et les adultes immunodéprimés présentant une maladie chronique. Adultes à risque : il est recommandé d’administrer préférentiellement le vaccin conjugué 20-valent.Le méningocoque
Le méningocoque est le germe qui est naturellement présent dans la gorge, devenant nocif lorsqu'il se multiplie, atteignant le sang et les méninges. Cette infection touche majoritairement les bébés et les enfants et les jeunes adultes non protégés par la vaccination. La contamination se fait par les sécrétions orales entraînant une colonisation bénigne au niveau du nez et du pharynx. Si le germe est virulent, le sujet est affaibli et le méningocoque se répand dans le sang et colonise les méninges. La méningite à méningocoque provoque des troubles de conscience pouvant aller jusqu’au coma et des convulsions. Des taches sur la peau peuvent aussi apparaître en fonction de la bactérie, on a affaire au purpura du méningocoque. Le purpura se caractérise par des taches hémorragiques en forme d'étoile rouge vif ou bleu ne disparaissant pas à la pression du doigt. Il faut agir au plus vite, car il existe un risque élevé d'état de choc pouvant entraîner un décès. Le purpura fulminant est une septicémie d'évolution très rapide avec des lésions hémorragiques sous la peau. La méningite foudroyante évolue en seulement 24 heures pouvant être mortelle ou provoquer une amputation ou une greffe de peau. L’amputation se révèle la seule option pour stopper la gangrène due à la septicémie. En détruisant une partie du système nerveux central, la méningite à méningocoque provoque des paralysies, une surdité, des difficultés à bouger, à s'exprimer, une insuffisance rénale, de l’épilepsie et pour les enfants, un retard mental.Le vaccin contre les infections à méningocoques de type C est obligatoire pour tous les nourrissons. Il est recommandé pour les enfants et les jeunes adultes jusqu'à 24 ans et en cas de contact direct avec une personne ayant contracté une méningite à méningocoque en complément d'un traitement préventif antibiotique. La vaccination tétravalente ACWY pourra être réalisée chez le nourrisson, selon un schéma vaccinal à deux doses (une dose à l'âge de 6 mois suivie d'une dose à l'âge de 12 mois) lorsque ce vaccin sera pris en charge par l’assurance maladie dans le cadre du droit commun. La vaccination tétravalente ACWY est désormais recommandée chez tous les adolescents âgés de 11 à 14 ans, selon un schéma à une dose, indépendamment de leur statut vaccinal. Cette recommandation sera applicable dès lors que les vaccins concernés seront pris en charge par l'assurance maladie dans le cadre du droit commun.
Le décret nécessaire pour mettre en œuvre les nouvelles obligations de vaccination préconisées par la Haute Autorité de Santé le 27 mars 2024 contre les méningocoques B et ACYW chez les nourrissons est en cours d’élaboration. Ce texte fixera la date d’entrée en vigueur de ces nouvelles obligations vaccinales qui devrait être le 1er janvier 2025.
La listéria
La listéria est une bactérie engendrant une contamination par l'alimentation, majoritairement par les fromages crus. Elle se développe dans le tube digestif et colonise les méninges par le sang. Cette infection entraine des conséquences graves chez les femmes enceintes et les patients âgés et/ou immunodéprimés, se caractérisant par une gastroentérite, une bactériémie, une méningo-encéphalite ou une infection maternité-fœtale. Elle se soigne par de l'amoxicilline pouvant être associée à la gentamicine. La méningite à listéria peut provoquer une rhombencéphalite (inflammation du tronc cérébral) et un abcès cérébral qui sont plus rares, mais provoquant un taux élevé de mortalité et des séquelles neurologiques significatives en cas de survie. Ils se manifestent par une fluctuation de l'état de conscience, de crises épileptiques, de troubles moteurs et neurologiques focaux. L'abcès cérébral se localise au niveau de la zone corticale ou sous corticale.L’Haemophilus influenzae
L’Haemophilus influenzae, la bactérie responsable de la pneumonie est très répandue et se retrouve dans les voies aériennes supérieures comme le nez et la gorge. Elle se transmet par les gouttelettes de salive des personnes infectées. Elle peut entrainer des infections locales de type ORL, une épiglottite, c'est-à-dire une infection de l'arrière gorge provoquant une asphyxie. Elle peut aussi s'infiltrer dans le sang, induire une septicémie et une méningite. Ces infections par Haemophilus influenzae surviennent avant l'âge de 5 ans. Ce type de méningite peut être mortel ou laisser de graves séquelles telles que la surdité ou la cécité même malgré un traitement antibiotique réalisé sous surveillance hospitalière. La méningite à Haemophilus influenzae peut être évitée via la vaccination.L’Escherichia coli
Escherichia coli est une bactérie présente dans le tube digestif, il est possible qu'elle migre dans l'urètre et atteigne la vessie causant une infection urinaire. La méningite à Escherichia coli survient chez le nouveau-né et les personnes âgées. L'infection chez le bébé se fait lors de l'accouchement par le contact avec la bactérie qui colonisent la flore vaginale. Les bébés prématurés ou de faible corpulence sont davantage exposés. Les conséquences sont très graves se caractérisant par des lésions cérébrales irréversibles et il existe un risque de décès. La méningite à Escherichia coli se traite par antibiothérapie et aucun vaccin ne peut la prévenir.La Borrelia burgdorferi sensu lato
La maladie de Lyme peut engendrer une méningite aiguë ou chronique qui débute plus lentement que la méningite virale aiguë. La borréliose de Lyme ou maladie de Lyme est une maladie infectieuse due à une bactérie Borrelia burgdorferi sensu lato transmise à l'être humain par une tique infectée. La borréliose de Lyme disséminée peut se présenter sous la forme de neuroborrélioses comme une méningoradiculite, une paralysie faciale, une méningite isolée ou encore une myélite aiguë. Elle peut être disséminée tardive et survenir plusieurs mois, voire années après la piqûre de tique entrainant diverses manifestations comme une encéphalomyélite, anciennement appelée syndrome de fatigue chronique. La borréliose de Lyme se traite par une antibiothérapie quel que soit le stade de la pathologie permettant la guérison de l’érythème migrant et d'éviter la progression vers des formes disséminées. À défaut de couverture vaccinale contre les piqûres de tiques, un vaccin est disponible contre l'encéphalite à tiques. L’utilisation d'un répulsif contre les tiques peut aider à les éloigner.La méningite parasitaire
La méningite dite fongique ou parasitaire touche essentiellement des personnes immunodéprimées, à la suite de champignons tels que les cryptocoques et des parasites présents dans la viande contaminée manquant de cuisson, des crudités mal lavées ou encore de l'eau souillée.Le Cryptococcus est fréquent chez l'adulte en Afrique. Il se transmet via l’inhalation du sol contaminé par des déjections d'oiseaux, tout comme l'histoplasme. Les blastomyces ou encore les coccidioides se trouvent dans le sol riche en matières organiques en décomposition.
Le parasite de la toxoplasmose peut être responsable. Cette maladie est due à un parasite unicellulaire appelé toxoplasme gondii qui produit des œufs qui tapissent l'intestin du chat et qui sont éliminés par les excréments. Ils se développent à l'air libre et libèrent une forme mobile dénommée tachyzoïte que plusieurs espèces ingèrent en se nourrissant de végétaux ou de toute nourriture au sol. Après l'ingestion, ils se propagent dans les tissus et forment des kystes dans les muscles qui se retrouvent dans la viande consommée.
Exserohilum est le champignon prédominant de la méningite fongique qui s'avère très rare. Ce type de méningite est causé par la propagation du champignon vers la moëlle épinière. Elle apparaît chez les personnes atteintes du sida ou d'un cancer. Elle peut aussi se développer après la prise d'un médicament ayant comme effets secondaires d'affaiblir le système immunitaire comme les stéroïdes tels que la prednisone, les anti-TNF en cas de traitement de la polyarthrite rhumatoïde et d'autres pathologies auto-immunes comme le lupus.
Le champignon Candida albicans peut également provoquer une méningite. La candidose est souvent bénigne et se manifeste sous formes de mycose cutanée ou des muqueuses. Elle peut également se disséminer à travers l'organisme et entrainer une méningite, on parle de candidose systémique.
Comment prévenir la méningite ?
L’hygiène des mains et les gestes barrières en cas de risques élevés de méningite dans le cercle proche permettent de prévenir la contamination. En France, les infections graves à méningocoques touchent environ 500 personnes par an, soit deux tiers de méningites et un tiers de septicémie. Les personnes les plus touchées sont les nourrissons, les enfants âgés entre 1 et 4 ans, les adolescents et jeunes adultes de 15 à 24 ans.Seule la vaccination permet de prévenir certains types de la méningite. Le vaccin hexavalent est obligatoire pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018. Il permet une protection face à l'infection par la bactérie Haemophilus influenza de type B, de la méningite à méningocoque C ainsi que du pneumocoque. D'autres vaccins efficaces contre les méningocoques A, B, W et Y existent, mais ne sont pas inclus dans les recommandations vaccinales, ni remboursées. Les méningites bactériennes sont très répandues dans les pays tropicaux.
Facteurs favorisant la méningite
La méningite peut être une des conséquences d'un cancer, appelée méningite carcinomateuse. Cela est dû aux métastases de cancer solide en particulier en cas de cancer du sein et du poumon, mais aussi en cas de lymphome, le cancer du système immunitaire.Les personnes souffrant d'alcoolisme sont particulièrement à risque. L'alcoolisme chronique associé au mauvais état nutritionnel affaiblit le système immunitaire, exposant les sujets aux infections. L'alcoolisme favorise la survenue de méningite tuberculeuse et d'hémorragie méningée ou intracrânienne traumatique.
Les IST peuvent être à l'origine d'une méningite, car ces infections engendrent une immunodéficience, une vulnérabilité aux infections, laissant champs libre aux agents pathogènes pour se propager dans le sang et infecter le système nerveux central. On les nomme méningite syphilitique ou neurosyphilis en cas de syphilis et de méningo-encéphalite herpétique en cas d'herpès génital.