Le papier d’Arménie est un papier parfumé à la
résine de benjoin du Laos très utilisé comme
parfum d’intérieur ou parfum d’ambiance. Il est présenté sous forme d'un carnet de trente-six lamelles prédécoupées que l’on plie en accordéon sur un support résistant à la chaleur. Le papier ne s’enflamme pas mais reste incandescent. Une odeur de benjoin et de vanille se dégage
purifiant et assainissant l’air. La marque
Papier d'Armenie est distribuée par
Eolys Beauté comme
Lamazuna et
Dr Bronner's.
Le benjoin du Laos
Le benjoin est une
résine issue d’un arbre, le
styrax qui pousse en Extrême-Orient. On attend que l’arbre fasse 15 cm de diamètre pour extraire sa résine en faisant des entailles dans son écorce. Six mois après, le benjoin brut est récolté sous forme de larmes. La résine obtenue contient 25% d’
acide benzoïque, d’où ses propriétés antiseptiques. Sachant que l’on peut récolter 1 à 3 kg de benjoin par an.
Le benjoin est réputé depuis l’Antiquité pour ses propriétés antiseptiques, cicatrisantes et expectorantes. On utilise le baume de benjoin en application externe pour traiter l’asthme, la toux et les enrouements. Mais aussi pour apaiser les personnes tendues. Les Indiens avaient dédié ce parfum au dieu Shiva. Et les Malaisiens utilisaient le benjoin pour éloigner les diables lors de la récolte du riz. Les grands parfumeurs utilisent le benjoin comme fixateur.
Histoire du papier d’Arménie
L’histoire du Papier d’Arménie commence au
début du XIXe siècle quand
Auguste Ponsot découvre lors d’un voyage en Arménie que les habitants parfument et désinfectent leur maison en brûlant du Benjoin.
Auguste Ponsot, avec son associé Henri Rivier ont découvert que l’odeur du Benjoin était persistante quand on le faisait dissoudre dans l’alcool à 90°. Le papier buvard a été choisi comme support car il se consume lentement sans faire de flamme.
Le papier d’Arménie a fait sensation à l’Exposition Universelle de 1889 après une expérience prouvant les capacités antiseptiques du produit. Ils ont placé deux morceaux de viande sous cloche. Un avec et un sans papier d’Arménie. La viande qui avait « respiré » les émanations du papier d’Arménie était encore consommable au contraire de l’autre morceau faisandé.
La fabrication du papier d’Armenie
C’est à
Montrouge près de Paris que l’atelier de fabrication du papier d’Arménie est situé. Ce papier est toujours produit d’une
manière artisanale ce qui nécessite un
délai total de 6 mois.
Dans l’atelier huit personnes vont effectuer un rituel immuable pour obtenir le papier d’Arménie. La matière première, la résine de benjoin est livrée sous forme de larmes. Deux tonnes sont importées tous les ans.
Au départ, la résine est dissoute dans l’alcool pendant deux mois. Ensuite sont ajoutés des extraits de parfums. On imprègne feuille à feuille manuellement le papier buvard avec le mélange obtenu. Puis vient l’opération de séchage, les feuilles sont mises sous presse pendant un mois.
Ainsi la fabrication nécessite 6 mois, au terme de ce délai, le papier d’Arménie pourra être perforé, découpé, assemblés afin d’obtenir les carnets que l’on connait tous.
Le papier d’Arménie triple est le
papier d’Arménie traditionnel. Il se décline aussi sous deux odeurs, le papier d’Arménie aux notes
vanillées et celui à la
rose.