Lésion méniscale : symptômes et traitements des douleurs au ménisque
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 30/10/2024 à 10h10, publié le 08/10/2020 à 14h10
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Le genou est une articulation majeure du corps humain qui permet de plier et d’étendre la jambe aisément. Tout au long de la vie, il est très sollicité et soumis à de nombreuses contraintes dont nous n’avons pas toujours conscience. En effet, le genou supporte le poids du corps et doit s’adapter à des situations qui peuvent l’endommager : l’activité sportive (avec des impacts notamment), le port de charges, les mouvements répétitifs, etc. Il n’est pas rare de voir apparaître des douleurs au genou. La question se pose alors de savoir quelle partie de l’articulation est touchée. Le ménisque peut être la cause de ces douleurs. Qu’est-ce qu’une lésion méniscale et comment la soigner ? Dans quels cas l’opération du ménisque est-elle envisagée ? Pharma GDD vous en dit plus.
Les ménisques sont au nombre de deux. On retrouve d’une part le ménisque interne (médial) et, d’autre part, le ménisque externe (latéral). Ces petits coussins en forme de croissant sont composés d’un cartilage fibreux appelé fibrocartilage. De par sa forme et sa structure, le ménisque améliore le contact entre le cartilage du fémur et celui du tibia. Il joue aussi le rôle d’amortisseur et de lubrifiant, participe à la répartition des charges au niveau du genou et augmente la stabilité de l’articulation.
Au fil du temps et en fonction des activités pratiquées, le genou peut être affecté par des traumatismes et des pathologies invalidantes : luxation, entorse, rupture des ligaments croisés, arthrose. Étant vascularisé uniquement sur sa périphérie, le ménisque cicatrise difficilement lorsqu’il est abîmé. Sa dégradation affecte l’ensemble de l’articulation du genou et engendre des frottements entre les parties osseuses. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas le ménisque qui est douloureux, car il est dépourvu de nerfs. La douleur résulte en réalité de l’inflammation provoquée par le contact direct des os les uns contre les autres.
Les lésions traumatiques du ménisque concernent généralement les sujets jeunes et les sportifs. Elles résultent de mouvements anormaux de l’articulation : genou qui « vrille » lors d’une chute en ski, entorse avec lésion ligamentaire, relèvement brutal depuis la position accroupie.
Si vous constatez l’apparition de ces symptômes, nous vous recommandons de consulter rapidement votre médecin traitant, qui pourra vous orienter vers un rhumatologue ou un orthopédiste.
En cas de gonflement, surélevez la jambe quelques minutes. La thermothérapie peut également être utile, et plus précisément l’application de froid sur le genou, qui contribue à réduire l’inflammation. Pour certaines personnes, la lésion méniscale peut nécessiter la réalisation de séances de rééducation avec un kinésithérapeute. À long terme, l’usure du cartilage, responsable de l’apparition de l’arthrose, constitue la principale complication.
L’opération du ménisque est réalisée sous arthroscopie et ne nécessite habituellement pas d’hospitalisation. Il s’agit d’une chirurgie ambulatoire qui laisse des cicatrices presque invisibles. Le chirurgien réalise deux petites incisions sur les faces internes et externes du genou afin d’atteindre le ménisque endommagé, l’objectif étant de conserver au maximum les tissus.
Deux types d’opérations du ménisque sont possibles. La première consiste à réparer les lésions, il s’agit de la préservation méniscale. Cette intervention est proposée aux patients jeunes et motivés, qui présentent des lésions récentes, localisées sur des régions bien vascularisées du ménisque offrant un bon pronostic de cicatrisation. Pour réparer les lésions du ménisque, le chirurgien utilise du fil de suture ou des implants de fixation résorbables. La deuxième option est la méniscectomie partielle, qui consiste à retirer la zone abîmée et à conserver les parties saines. L’ablation totale du ménisque est de moins en moins pratiquée, car elle induit un risque accru d’arthrose du genou.
Les suites opératoires sont variables en fonction de l’opération du ménisque effectuée. Pour la méniscectomie partielle, elles sont généralement simples et courtes. Il est préconisé de marcher dès que possible, de solliciter le genou sans trop le plier et de surélever la jambe régulièrement afin de prévenir les risques de phlébite. La rééducation peut débuter rapidement après l’intervention et vise à rétablir la mobilité normale du genou. Il est possible de faire des séances de kinésithérapie en cabinet, ou d’effectuer chez soi des exercices expliqués par le chirurgien au préalable. La reprise des activités sportives est possible quatre à six semaines après la méniscectomie partielle.
Dans le cas de la préservation méniscale, les suites opératoires sont plus longues. Le genou doit être immobilisé grâce à une attelle pour favoriser la cicatrisation. Jusqu’à six semaines après l’opération, le patient doit être prudent lorsqu’il prend appui sur sa jambe. Les positions accroupie et agenouillée sont déconseillées dans les douze semaines et la reprise du sport peut s’envisager après quatre mois.
Quelle que soit l’opération du ménisque réalisée, le port d’une genouillère est recommandé lorsque vous faites du sport ou sollicitez votre genou.
À lire aussi : notre fiche-conseil Orthopédie et matériel de rééducation pour les sportifs. Enfin, découvrez aussi notre univers matériel orthopédique !
Anatomie du genou
L’articulation du genou se caractérise par une anatomie complexe dont la stabilité dépend du bon fonctionnement des différentes structures qui le composent : muscles, ligaments, tissus mous… Elle est constituée de la partie basse du fémur, le condyle fémoral, et de la partie haute du tibia, le plateau tibial. Le genou est également constitué de la rotule, une partie osseuse maintenue par le quadriceps (muscle de la cuisse) et passant par-dessus l’articulation. Avec le quadriceps, la rotule forme l’appareil extenseur, essentiel lors de la marche. Les os du genou sont recouverts par le cartilage, un tissu souple qui permet le glissement des os les uns contre les autres et contribue à l’amortissement des chocs.Les ménisques sont au nombre de deux. On retrouve d’une part le ménisque interne (médial) et, d’autre part, le ménisque externe (latéral). Ces petits coussins en forme de croissant sont composés d’un cartilage fibreux appelé fibrocartilage. De par sa forme et sa structure, le ménisque améliore le contact entre le cartilage du fémur et celui du tibia. Il joue aussi le rôle d’amortisseur et de lubrifiant, participe à la répartition des charges au niveau du genou et augmente la stabilité de l’articulation.
Au fil du temps et en fonction des activités pratiquées, le genou peut être affecté par des traumatismes et des pathologies invalidantes : luxation, entorse, rupture des ligaments croisés, arthrose. Étant vascularisé uniquement sur sa périphérie, le ménisque cicatrise difficilement lorsqu’il est abîmé. Sa dégradation affecte l’ensemble de l’articulation du genou et engendre des frottements entre les parties osseuses. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas le ménisque qui est douloureux, car il est dépourvu de nerfs. La douleur résulte en réalité de l’inflammation provoquée par le contact direct des os les uns contre les autres.
Lésion méniscale : les différents types et symptômes
Le ménisque peut être endommagé suite à des contraintes brutales ou répétées. Le ménisque interne est plus souvent atteint que le ménisque externe. Il existe différents types de lésions méniscales, qui se manifestent par des symptômes facilement reconnaissables.Les lésions dégénératives
Les microtraumatismes répétés au fil des années peuvent être responsables, à long terme, d’une lésion méniscale. Avec l’âge, on observe aussi une usure progressive du ménisque, appelée méniscose. Ce phénomène est courant chez les sujets âgés, mais aussi chez les personnes présentant une anomalie de l’axe des jambes, comme un genou varum ou un genou valgum. L’arthrose favorise également la dégénérescence du ménisque, tout comme les professions impliquant des efforts ou le port de charges exécuté en position accroupie ou agenouillée (carreleur par exemple). Enfin, les sportifs de haut niveau ont un risque plus élevé que la population générale de souffrir de lésions dégénératives du ménisque.Les lésions traumatiques
Il existe différentes lésions méniscales d’origine traumatique. Celle dont on entend le plus souvent parler est sans doute la fissure du ménisque, mais nous pouvons aussi citer les pincements, la déchirure du ménisque ou encore la désinsertion liée à une déchirure des points d’accroche. Dans certains cas, un fragment de ménisque peut se détacher et forme un lambeau (ou languette). Plus rare, la lésion en anse de seau désigne une déchirure séparant le ménisque en deux parties, d’avant en arrière.Les lésions traumatiques du ménisque concernent généralement les sujets jeunes et les sportifs. Elles résultent de mouvements anormaux de l’articulation : genou qui « vrille » lors d’une chute en ski, entorse avec lésion ligamentaire, relèvement brutal depuis la position accroupie.
Les symptômes d’une lésion méniscale
Les symptômes d’une lésion du ménisque sont variables d’une personne à une autre et dépendent du ménisque atteint, ainsi que du type de lésion. Toutefois, on retrouve quelques symptômes communs :- douleur persistante, plus ou moins intense ;
- gonflement du genou par intermittence ;
- craquement avec sensation temporaire d’instabilité ;
- blocage du genou avec impossibilité de l’étendre complètement (symptôme typique de la lésion en anse de seau).
Si vous constatez l’apparition de ces symptômes, nous vous recommandons de consulter rapidement votre médecin traitant, qui pourra vous orienter vers un rhumatologue ou un orthopédiste.
Diagnostic et traitement d’une lésion méniscale
Afin de diagnostiquer une lésion méniscale, le médecin procède dans un premier temps à un examen clinique. Il évalue la douleur à la palpation du genou et les ressentis du patient lorsque les ménisques sont soumis à des contraintes. Il s’agit aussi de vérifier s’il y a ou non un épanchement de liquide synovial en dehors de la capsule articulaire. Si besoin, le médecin prescrit une radiographie, voire une IRM. Celle-ci permet d’observer avec davantage de précision les lésions osseuses et méniscales, et d’évaluer l’état des ligaments et du cartilage.La mise au repos du genou et le traitement médical
Lorsque la lésion méniscale est stable et ne gêne pas la mobilité articulaire, l’opération du ménisque n’est pas envisagée. D’autres mesures sont proposées afin de protéger les ménisques et freiner leur dégradation. Dans un premier temps, nous vous conseillons de mettre le genou atteint au repos, en utilisant si nécessaire une attelle spécialement dédiée à cet usage. Si la douleur survient au cours d’une activité physique, arrêtez-vous et limitez les appuis sur la jambe concernée. Vous pouvez prendre un médicament au paracétamol ou à l'ibuprofène pour atténuer les sensations douloureuses.En cas de gonflement, surélevez la jambe quelques minutes. La thermothérapie peut également être utile, et plus précisément l’application de froid sur le genou, qui contribue à réduire l’inflammation. Pour certaines personnes, la lésion méniscale peut nécessiter la réalisation de séances de rééducation avec un kinésithérapeute. À long terme, l’usure du cartilage, responsable de l’apparition de l’arthrose, constitue la principale complication.
L’opération du ménisque
En présence d’une lésion méniscale, la chirurgie n’est envisagée que sous certaines conditions : une gêne importante, une lésion étendue ou qui s’aggrave, l’existence d’autres atteintes rendant le genou instable.L’opération du ménisque est réalisée sous arthroscopie et ne nécessite habituellement pas d’hospitalisation. Il s’agit d’une chirurgie ambulatoire qui laisse des cicatrices presque invisibles. Le chirurgien réalise deux petites incisions sur les faces internes et externes du genou afin d’atteindre le ménisque endommagé, l’objectif étant de conserver au maximum les tissus.
Deux types d’opérations du ménisque sont possibles. La première consiste à réparer les lésions, il s’agit de la préservation méniscale. Cette intervention est proposée aux patients jeunes et motivés, qui présentent des lésions récentes, localisées sur des régions bien vascularisées du ménisque offrant un bon pronostic de cicatrisation. Pour réparer les lésions du ménisque, le chirurgien utilise du fil de suture ou des implants de fixation résorbables. La deuxième option est la méniscectomie partielle, qui consiste à retirer la zone abîmée et à conserver les parties saines. L’ablation totale du ménisque est de moins en moins pratiquée, car elle induit un risque accru d’arthrose du genou.
Les suites opératoires sont variables en fonction de l’opération du ménisque effectuée. Pour la méniscectomie partielle, elles sont généralement simples et courtes. Il est préconisé de marcher dès que possible, de solliciter le genou sans trop le plier et de surélever la jambe régulièrement afin de prévenir les risques de phlébite. La rééducation peut débuter rapidement après l’intervention et vise à rétablir la mobilité normale du genou. Il est possible de faire des séances de kinésithérapie en cabinet, ou d’effectuer chez soi des exercices expliqués par le chirurgien au préalable. La reprise des activités sportives est possible quatre à six semaines après la méniscectomie partielle.
Dans le cas de la préservation méniscale, les suites opératoires sont plus longues. Le genou doit être immobilisé grâce à une attelle pour favoriser la cicatrisation. Jusqu’à six semaines après l’opération, le patient doit être prudent lorsqu’il prend appui sur sa jambe. Les positions accroupie et agenouillée sont déconseillées dans les douze semaines et la reprise du sport peut s’envisager après quatre mois.
Quelle que soit l’opération du ménisque réalisée, le port d’une genouillère est recommandé lorsque vous faites du sport ou sollicitez votre genou.
Ce qu’il faut retenir
La douleur du ménisque est l’une des affections qui touchent fréquemment l’articulation du genou. Éléments essentiels à la mobilité, les ménisques subissent des traumatismes plus ou moins intenses qui engendrent des lésions dégénératives ou traumatiques. La lésion méniscale provoque une douleur persistante, des gonflements intermittents et, parfois, des craquements ou des blocages du genou. Lorsque la lésion n’est pas gênante au quotidien et évolue peu, le traitement repose sur le soulagement de l’articulation, l’application de froid pour atténuer l’inflammation et la prise de médicaments en cas de douleur. L’opération du ménisque a pour but de réparer les lésions méniscales ou de retirer les parties abîmées, en conservant au maximum les tissus sains. L’utilisation d’une attelle de genou est conseillée à la suite d’une méniscectomie partielle pour optimiser la cicatrisation. À la reprise du sport, le port d’une genouillère de maintien permet de limiter les risques de nouvelles lésions et d’atténuer les impacts sur l’articulation.À lire aussi : notre fiche-conseil Orthopédie et matériel de rééducation pour les sportifs. Enfin, découvrez aussi notre univers matériel orthopédique !