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Les principaux troubles de la vision et leurs causes

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 09/09/2024 à 10h09, publié le 05/09/2024 à 12h09
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Les principaux troubles de la vision et leurs causes
Myopie, astigmatisme, presbytie, glaucome, DMLA ou encore rétinopathie diabétique, tant de troubles de la vision et pathologies oculaires pouvant être gênantes au quotidien pour certaines et dangereuses pour d’autres. Mais à quoi correspondent-elles et quelles en sont les origines ? Pharma GDD vous informe sur les symptômes, les facteurs et les causes des principaux troubles de la vision.

Trouble de la vision : la myopie

La définition de la myopie correspond à un trouble qui se caractérise par une vision nette de près, mais floue de loin.

schema myopie
Source : guide-vue.fr

Ce trouble visuel courant est évolutif et peut se développer progressivement ou rapidement et s'aggraver généralement lors de l'enfance et de l'adolescence. La myopie a tendance à être héréditaire.  
Deux constituants de l'œil sont touchés n'assurant pas correctement la mise au point des images.

Il s'agit de :
La cornée qui est la surface avant claire et en forme de dôme de l'œil ;  
Le cristallin qui est une structure transparente de la taille et de la forme d'un bouton de chemise.

Sans présence de trouble de la vision, la cornée et le cristallin ont une courbure parfaitement lisse et régulière, semblable à une bille. Ces deux éléments réfractent toute la lumière entrante afin de produire une image très nette directement sur la rétine, au fond de l'œil. En cas de myopie, la courbure de la cornée ou du cristallin n'est pas uniforme et régulière. C'est pour cela que les rayons lumineux ne sont pas réfractés correctement. Ces rayons se focalisent à l'avant de la rétine. Le phénomène de myopie apparait lorsque le globe oculaire est plus long que d'ordinaire ou quand la cornée est trop incurvée.
L'apparition de la myopie peut être d'ordre physiologique, génétique ou environnemental.
Si l'un des parents est myope, le risque de développer une myopie est accru et le risque est d’autant plus élevé si les deux parents sont atteints.
Les conditions environnementales, notamment le manque de lumière naturelle et le fait d'être enfermé peuvent augmenter les risques de développer une myopie.
Le fait de passer beaucoup de temps à concentrer ses yeux sur des objets proches, notamment lors de la lecture, l'écriture ou en utilisant un smartphone, une tablette ou un ordinateur peut augmenter le risque d'apparition de la myopie.
Il faut savoir qu'il existe différents types de myopie :
  • La myopie simple : en présence de l'œil impliqué trop long.
  • La myopie dégénérative : une pathologie oculaire qui se caractérise par des changements au fond de l'œil, une erreur réfractive importante et une acuité visuelle très réduite.
  • La myopie nocturne se manifeste par une difficulté à voir nettement les objets éloignés quand la lumière est réduite. Ce type de myopie est important et évolue toute la vie.
  • La myopie induite est la conséquence de la prise de certains médicaments ou d'une maladie sous-jacente.
  • La pseudo-myopie correspond à un spasme de l'accommodation. Cela signifie que l'œil demande un laps de temps pour voir nettement et n'est pas réellement myope. Cela signifie que le patient voit flou de loin le soir après une journée de forçage visuel. Pour faire la différence avec une vraie myopie, l'ophtalmologiste dilate la pupille à l'aide de goutte pour annuler le pouvoir accommodatif de l'œil.
La myopie entraine les symptômes suivants :
  • Une vision floue des objets éloignés ;
  • Le besoin de plisser les yeux ou de fermer partiellement les paupières pour voir clairement ;
  • Les maux de tête provoqués par la fatigue oculaire.
  • La difficulté à voir durant la conduite d'un véhicule, notamment la nuit.
Les enfants atteints de myopie ont tendance à :
  • Loucher de manière persistante ;
  • Avoir besoin de s'asseoir plus près de la télévision, ou à l'avant de la classe ;
  • Ne pas discerner les objets éloignés ;
  • Cligner excessivement des yeux ;
  • Se frotter fréquemment les yeux.

Il existe différents traitements de la myopie pour améliorer la vision, en aidant à focaliser la lumière sur la rétine grâce à l'utilisation de lentilles de contact correctrices ou le port de verres correcteurs.
Il est aussi possible d’opter pour la technologie de freinage de la myopie dans un équipement de verres correcteurs ou de lentilles. Cela correspond à une défocalisation particulière de l'énergie lumineuse qui présente un intérêt pour ralentir la progression de la myopie, en cas de myopie évolutive, notamment à l'adolescence.
La rééducation orthoptique est un traitement complémentaire qui permet d'effectuer des exercices oculaires pour corriger la fatigue visuelle associée notamment à un défaut de convergence.
La chirurgie réfractive est fortement conseillée pour tous les types de myopie. Cette intervention permet de réduire le besoin de port de lunettes ou de lentilles de contact. Le chirurgien ophtalmologue emploie un faisceau laser qui remodèle la cornée pour corriger la myopie.
Après l'intervention, le champ de vision est nettement amélioré puisque qu'il est intégralement corrigé. Il faudra régulièrement continuer à réaliser un fond de l'œil en cas de myopie forte même après une chirurgie au laser, car la myopie rétinienne persistera. Enfin, il faut savoir qu'il existe des effets secondaires possibles de la chirurgie réfractive car elle est irréversible. Cette méthode est seulement recommandée pour la myopie stable.

L’hypermétropie

L'hypermétropie est un trouble de la vision qui, contrairement à la myopie, se manifeste par une vision floue des objets ou des personnes situés à une distance proche de son œil.

schéma hypermétrophie
Source : cemo.ch

Ce trouble se manifeste par une impossibilité de former une image nette au niveau de la rétine, ce que l'on nomme œil "amétrope".

Il existe deux types d'hypermétropie :

Dans le cas de l'hypermétropie axile, l'axe antéropostérieur de l'œil est trop court ou pas assez puissant. L'image ne se forme pas sur la rétine, elle se trouve en arrière de la rétine.
L'hypermétropie d'indice touche le cristallin. Avec l'âge, le cristallin situé derrière la pupille, en avant de la rétine, peut se rigidifier, ce qui entraine chez les personnes ayant une bonne vue avant, une fatigue oculaire et une vision de moins en moins bonne.
Il existe plusieurs causes de l'hypermétropie :
L'œil trop court : dans le champ de vision d'un individu hypermétrope, les images se forment en dehors de la rétine, plus précisément en arrière.
L'œil n'est pas assez convergent et les faisceaux de lumière entrant dans le champ de vision se dirigent à l'arrière de la rétine.
L'hypermétropie peut apparaître durant l'enfance en raison de la croissance des globes oculaires. Ce défaut est censé s'être corrigé de lui-même aux alentours de 10 ans.
L'hérédité pèse aussi dans la balance. En effet, en cas d'antécédents familiaux, le risque de développer une hypermétropie est élevé, particulièrement si les deux parents le sont.
L'hypermétropie se manifeste par divers symptômes :
  • Maux de tête à la suite d'une sollicitation de la vision de près pour travailler ou des écrans.
  • Une sensibilité à la lumière provoquant des picotements au niveau des yeux.
  • Une vision floue des gens ou des objets qui entourent la personne.   

L'hypermétropie peut entrainer un risque de strabisme chez l'enfant, provoquant une vision très faible.
Les personnes atteintes d'hypermétropie peuvent développer un glaucome. Il faut alors une prise en charge rapide, car cela entraine une détérioration progressive du nerf optique qui est irréversible.
La correction de l'œil par le port de lunettes ou de lentilles de contact est recommandée. Il est possible dans de rares cas d'opter pour la chirurgie de l'hypermétropie par laser ou avec pose d'un implant pour rétablir la vision de près et ainsi améliorer la convergence oculaire de l'individu.

L’astigmatisme comme trouble de la vision

L'astigmatisme est un trouble visuel qui affecte autant la vision de près que la vision de loin. Il s'agit d'un problème oculaire très fréquent dans lequel la vision est déformée parce que la cornée est dotée d'une courbure irrégulière.

L'astigmatisme peut être congénital ou acquis.

schéma astigmatisme

Source : informationhospitaliere.com

D'ordinaire, la cornée permet aux rayons de converger en un point de la rétine. En présence d'astigmatisme, la cornée est déformée et prend la forme ovale d'un ballon de rugby (cornée torique). Les faisceaux lumineux convergent en deux points de la rétine, provoquant une image floue et déformée. L'image est formée par deux droites perpendiculaires entre elles qui ne sont pas situées dans le même plan.
L'apparition de l'astigmatisme peut être causée par :
  • L'hérédité ;
  • Le manque de lumière et/ou le travail sur écran ;
  • L'astigmatisme est souvent associé à la myopie ou l'hypermétropie.
  • Une greffe de cornée ou une intervention chirurgicale de la cataracte peuvent causer une déformation et abîmer la cornée, provoquant de l'astigmatisme.
  • Dans de rares cas, l'astigmatisme peut être la conséquence d'une autre pathologie de la cornée, nommée kératocône, dans laquelle la cornée prend une forme de cône.

L'astigmatisme peut provoquer des maux de tête et une fatigue oculaire.
Les personnes atteintes sont contraints de plisser les yeux pour voir correctement.
Enfin, les astigmates peuvent éprouver des difficultés à évaluer les distances tout comme les contrastes horizontaux et verticaux.
La vision de nuit peut s'avérer difficile.
Les enfants astigmates peuvent être exposés à des difficultés d'apprentissage et/ou à une écriture hors lignes. Certains chiffres ou lettres peuvent être confondus, notamment le D avec le O, le N avec le H ou encore le 0 avec le 8.
Le port de lunettes correctrices avec verres toriques ou de lentilles de contact peuvent aider au défaut de déformation. Ce trouble visuel peut se corriger par une opération au laser, une chirurgie réfractive.
Non corrigé dans l'enfance, l'astigmatisme peut provoquer un retard d'apprentissage et devenir un facteur de risque d'amblyopie.  

La presbytie

La presbytie est un trouble de la vision qui se manifeste avec l'âge, généralement entre 40 et 45 ans. Elle a un impact sur la capacité de l'œil à lire ou à voir les détails de près, parce qu'il éprouve des difficultés à faire la mise au point sur ce qu'il regarde. Ce trouble évolue durant plusieurs années jusqu'à se stabiliser vers l'âge de 60 ans. La presbytie est la conséquence du vieillissement de l'œil, plus précisément du cristallin, la lentille naturelle de l'œil qui va durcir et se scléroser au fil des années et s'épaissir, ayant un effet sur la capacité d'accommodation de l'œil.

schéma presbytie
Source : cemo.ch

La presbytie se manifeste par :
  • Une difficulté à lire des petits caractères de près ou encore, de voir nettement l'écran de son téléphone portable ;
  • Le besoin de s'éloigner pour mieux voir ;
  • Une vision devenant floue de près ;
  • Des maux de tête réguliers et une fatigue oculaire.

Le port de lunettes de vue et de lentilles de contact correctrices adaptées à la presbytie.
Des lunettes de lecture peuvent aider à apporter un confort de lecture aux personnes atteintes de presbytie.

Il est nécessaire de consulter son ophtalmologue tous les 1 à 2 ans afin d'évaluer la situation et bénéficier d'une correction adaptée. La chirurgie réfractive peut être pratiquée et plus rarement la pose d'un implant multifocal pour remplacer le cristallin.  
La prise de traitement médicamenteux, le diabète, les troubles cardiovasculaires et les personnes hypermétropes présentent davantage de risques de développer une presbytie précoce, avant 40 ans.

Le strabisme

Le strabisme est le fait de "loucher", ce qui correspond à un mauvais alignement des yeux qui entraîne une déviation d'un œil vers l'intérieur, le strabisme avec ésotropie, en direction du nez, ou vers l'extérieur, le strabisme avec exotropie, alors que le second œil regarde dans la bonne direction.

schéma strabisme
Source : allaboutvision.com

Il existe plusieurs types de strabisme :
Le strabisme divergent correspond à un œil qui dévie vers l'extérieur.
Le strabisme convergent se manifeste par un œil dévié vers l'intérieur, souvent fréquent en cas d'hypermétropie.
Le strabisme vertical, plus rare se qualifie par un œil tournant vers le haut ou le bas.
Le strabisme paralytique également appelé paralysie oculomotrice, est un strabisme brutal qui survient en cas d'atteinte d'un des nerfs innervant les muscles oculomoteurs.  
Chaque œil est doté de 6 muscles oculaires qui contrôlent le mouvement. Un muscle déplace l'œil vers la droite et un autre vers la gauche. Les 4 muscles restant déplacent l'œil vers le haut, le bas et en diagonale. Ces 6 muscles ont pour mission de travailler ensemble pour faire la mise au point sur une seule image. En cas de vision normale, les deux yeux visent le même endroit. Le cerveau va ensuite combiner les deux images en une seule tridimensionnelle (en 3D), ce qui permet la perception du relief et de savoir si un objet est proche ou éloigné de soi.
Chez l'enfant, lorsqu'un œil n'est pas aligné, deux images différentes sont transmises au cerveau. C'est ainsi que le cerveau du jeune enfant apprend à ignorer l'image de l'œil mal aligné. Il ne voit que l'image de l'œil qui regarde droit ou celui qui voit le mieux, ce qui provoque une amblyopie et une anomalie de la vision du relief.
Concernant l'adulte, le strabisme occasionne une vision double, appelée diplopie. Cela est dû au fait que le cerveau a déjà appris à recevoir les images des deux yeux.
Le strabisme dû à la fatigue peut apparaître quelques fois chez les nouveau-nés, mais disparaît dans les trois premiers mois de vie. Le strabisme doit être suivi et corrigé au plus vite chez l'enfant car il peut conduire à l'amblyopie.
Ce défaut visuel peut aussi être le symptôme d'une affection, comme une lésion cérébrale traumatique, rétinopathie du prématuré, un rétinoblastome ou encore une infirmité motrice cérébrale.  N'oublions pas le facteur héréditaire ; un enfant a plus de risques de souffrir de strabisme si un ou les deux parents sont affectés.

Troubles de la vision : Les pathologies oculaires

Au cours de la vie, notamment avec l’âge, les troubles de la vision peuvent apparaître créant une pathologie oculaire, notamment le glaucome, la DMLA ou la rétinopathie diabétique.

Le glaucome

Le glaucome est une pathologie oculaire se manifestant par une pression intraoculaire pouvant engendrer la destruction progressive du nerf optique. En effet, la pression à l'intérieur de l'œil est trop importante parce qu'il existe un problème d'évacuation du liquide intra-oculaire entre la cornée et l'iris. L'augmentation de la pression entraine l'usure de la tête du nerf optique, ce qui altère au fur et à mesure les fibres optiques de la rétine. D'ordinaire, le liquide intra-oculaire (humeur aqueuse) qui se trouve entre la cornée et l'iris, nourrit le cristallin et la cornée est évacué par un filtre naturel nommé trabéculum.

schema glaucome
Source : Laboratoire Théa

Le glaucome représente la deuxième cause de cécité dans les pays développés après la DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Il semblerait qu'environ 500 000 personnes en France en souffrent sans le savoir.
Cette neuropathie progressive est liée à l'augmentation de la pression à l'intérieur de l'œil qui à terme peut altérer de façon définitive le champ visuel. Les deux principaux glaucomes qui entrainent l'altération de la vue :
Le glaucome chronique à angle ouvert dans lequel le trabéculum a perdu de sa perméabilité et qui se forme lentement. Il touche généralement les deux yeux et est souvent héréditaire.
Le glaucome aigu par fermeture d'angle où l'accès au trabéculum est perturbé, voire impossible, qui se développe rapidement et constitue une urgence ophtalmique. Il survient chez les sujets prédisposés, notamment en lien avec une cataracte, une forte hypermétropie, un gros cristallin.
Le glaucome d'origine génétique appelé glaucome congénital dû à des anomalies de l'angle iridocornéen, le glaucome lié à un traumatisme, une chirurgie, une inflammation, une tumeur ou à un hématome existent également, mais demeurent très rares.
Enfin, le glaucome néo-vasculaire est causé par une rétinopathie diabétique.  
Il existe différents facteurs de risque dont une forte myopie, une hypertension, un diabète, l'apnée du sommeil ou la prise de corticoïdes.
Le glaucome est souvent asymptomatique et diagnostiqué lorsque les dégâts se font ressentir, notamment le champ visuel altéré. Cela débute par la vision périphérique, puis la vision centrale et les dégâts au niveau du nerf optique sont irréversibles.
En cas de glaucome aigus à angle fermé, les symptômes se manifestent brutalement par des crises douloureuses, majoritairement nocturnes, associées à de la photophobie et à la perte d'acuité visuelle.
Concernant le glaucome congénital, le nourrisson souffre de larmoiements, de photophobie et de contraction incontrôlée des muscles des paupières appelée blépharospasme.
La progression du glaucome chronique à angle ouvert peut être stoppée par l'instillation de collyres à base de prostaglandines pour éviter l'atteinte du nerf optique et normaliser la pression intra-oculaire.
En cas d'échec du traitement, d'une mauvaise tolérance au collyre, la chirurgie au laser demeure une alternative efficace. Concernant le glaucome congénital, le seul traitement est la chirurgie.
Il existe des accessoires pour aider à la lecture pour le confort comme la loupe éclairante ou de loupe en page rigide.

La DMLA

La DMLA est une pathologie de l'œil qui se caractérise par la dégénérescence de la macula liée à l'âge. La macula est la zone centrale de la rétine localisée à l'arrière de l'œil.

schéma DMLA
Source : Guide-vue.fr
La dégénérescence maculaire liée à l'âge peut impacter un œil comme les deux et s'avère être graduelle et invalidante à cause des symptômes qu'elle provoque, à savoir :
Perte partielle de la vision, concernant la vision centrale ;
Présence de zone sombre dans le champ de vision appelé scotome ;
Diminution de la vision des contrastes ;
Déformation des images (métamorphopsies).
Il existe deux formes de DMLA :
La forme atrophique ou sèche représentant 80% des cas, se caractérise par le rétrécissement de la macula, une réduction des cellules de l'épithélium pigmentaire de la rétine et des cellules photoréceptrices. Il n'existe pas de traitement permettant de limiter l'évolution de la maladie.
La DMLA exsudative, neovasculaire ou humide correspond à une formation de nouveaux vaisseaux sous la rétine qui laissent des liquides s'écouler, notamment le sérum et le sang, ce qui favorise la survenue d'hémorragies rétiniennes.
Il existe différentes causes, dont bien sûr le vieillissement. Cette maladie apparaît en effet après 50 ans. Elle est favorisée par des facteurs génétiques, par le tabagisme et l'exposition au rayonnement ultraviolet.
Les symptômes sont divers et apparaissent parfois après plusieurs années :
  • La perte partielle de la vision, notamment la vision centrale avec un scotome ;
  • La diminution de la vision nocturne ;
  • La baisse de la vision des contrastes ;
  • L'ondulation des lignes droites ;
  • La déformation des images (métamorphopsies).
Des compléments alimentaires pour la vision à visée photoprotectrice peuvent être conseillés en cas de DMLA. Ils sont généralement enrichis en caroténoïdes et en polyphénols, en omega 3, en vitamine E et en minéraux pour protéger de l'oxydation cellulaire.

La DMLA sèche ne dispose pas de traitement permettant de limiter l'évolution de la maladie.
Concernant la DMLA humide, il est possible de réaliser la chirurgie au laser ou des traitements par injections intravitréennes d'anti-VEGF, ou de vertéporfine dans l'œil.

La rétinopathie diabétique

La rétinopathie diabétique est une lésion de la rétine ayant de nombreuses conséquences. Les vaisseaux sanguins de la rétine entrainent une fuite de sang et de fluide, de nouveaux vaisseaux sanguins peuvent se développer et parfois causer une hémorragie, la formation de tissu cicatriciel ou un décollement de la rétine.

schéma rétinopathie
Source : le journal des femmes

La rétinopathie diabétique est causée par le diabète sucré, en particulier chez l'adulte. Les personnes souffrant de diabète et d'hypertension artérielle sont davantage à risque de développer une rétinopathie diabétique parce que ces deux affections altèrent la rétine. La grossesse peut aggraver la rétinopathie diabétique.
L'augmentation du taux de glucose dans le sang fragilise les parois des vaisseaux sanguins de petit diamètre, en particulier de la rétine et augmente le risque de lésions.
Le diabète sucré peut provoquer 2 types ou stades de trouble oculaire.
En premier lieu, il provoque la rétinopathie diabétique non proliférative. Cela se caractérise par la perte de fluides ou de sang formant de petits gonflements. Des taches non aperçues par les patients peuvent se former et être visibles par un examen approprié.
Ensuite la rétinopathie diabétique prolifératrice apparaît après et est plus sévère. Les lésions rétiniennes provoquent le développement de nouveaux vaisseaux sanguins, entrainant parfois une hémorragie ou la formation de tissu cicatriciel. Les cicatrices extensives peuvent provoquer un décollement de la rétine.
La rétinopathie engendre une baisse de l'acuité visuelle plus importante que la forme non proliférative. Elle peut causer une cécité quasi totale ou totale en raison d'importantes hémorragies dans l'humeur vitrée ou à cause d'un décollement rétinien.

La rétinopathie diabétique proliférative peut provoquer une vision floue, l'apparition de taches noires ou des éclairs dans le champ de vision et une perte de vision subite, sévère et indolore.
La prévention est conseillée via des mesures destinées à contrôler la glycémie et la tension artérielle.
Il existe plusieurs solutions pour traiter la rétinopathie diabétique, notamment les injections de médicaments dans l'œil pour soulager l'œdème maculaire. Les patients peuvent aussi recevoir des implants de corticoïdes injectés qui libèrent lentement des taux constants de corticoïdes dans l'œil. La photo coagulation au laser consiste à focaliser un faisceau laser à l'intérieur de l'œil, sur la rétine, pour ralentir le développement des nouveaux vaisseaux sanguins et diminuer les écoulements. Si une hémorragie est importante, il est possible de réaliser une vitrectomie pour retirer le sang présent dans la cavité vitréenne.

À retenir

La prévention dès le plus jeune âge permet de diagnostiquer un trouble de la vision héréditaire pour certain et ainsi corriger la vue via des lunettes, des lentilles de contact, de la rééducation chez l’orthoptiste. Concernant les pathologies oculaires, elles apparaissent généralement avec l’âge ou en l’absence de correction et il est important de consulter dès les premiers symptômes.