Drogues : quels sont les effets et les dégâts sur la santé ?
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 24/10/2024 à 17h10, publié le 10/10/2019 à 15h10
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La consommation d’une drogue, quelle qu’elle soit nuit gravement à la santé de l’utilisateur. Nous vous informons des dangers liés à leur consommation et nous vous expliquons les différentes drogues ainsi que leurs effets et les dégâts sur la santé à court et long terme.
La frontière est mince entre addiction et dépendance. La dépendance est un déséquilibre du fonctionnement neurobiologique à la suite d'une consommation régulière d'une substance psychoactive. Elle donne envie de consommer à nouveau la substance afin d'éviter de subir les effets désagréables consécutifs à l'arrêt de sa prise, la descente.
L'addiction est l'incapacité de s'empêcher de consommer la substance tout en ayant connaissance des conséquences négatives liées à sa prise. L'addiction est liée à la vulnérabilité face aux signaux de plaisir que le cerveau envoie via un neurotransmetteur. Elle se traduit par des comportements compulsifs.
La vulnérabilité variable se détermine par une grande sensibilité au stress chez les personnes anxieuses, impulsives et incapables de limiter les prises, mais cependant douées pour déployer une énergie énorme pour obtenir la drogue.
L’affinité individuelle des récepteurs cérébraux pour les drogues joue un rôle important, car il n’existe aucune égalité en termes d’addiction ou de dépendance. Certaines personnes sont génétiquement plus dépendantes ou addicts que d’autres.
Il faut savoir qu’une addiction laisse souvent la place à une autre, mais pas forcément à une drogue. Une personne vulnérable à l’addiction qui a su sortir des méandres de la drogue par exemple, cherchera un autre moyen pour recevoir sa récompense, par l’addiction aux jeux vidéo par exemple.
L’alcool est un dépresseur, c’est-à-dire une substance qui agit sur le système nerveux central pour réduire l'activité fonctionnelle, la coordination motrice ainsi que l'anxiété et la tension, ce qui décontracte le consommateur et lui procure un sentiment de bien-être.
En effet, l'alcool relaxe, désinhibe et facilite les relations, c'est pourquoi on l'associe à la convivialité lors d'un repas ou en soirée avec des amis.
L'alcool n'est pas digéré par l'organisme. Il passe directement du tube digestif aux vaisseaux sanguins, parvenant en quelques minutes à être transporté dans toutes les parties de l'organisme. Il agit sur le cerveau au niveau des centres de contrôle supérieurs et des centres de la cognition, de l'humeur et de l'anxiété. Ce faux-ami offre un effet euphorisant, anesthésique, antidépresseur, anxiolytique et désinhibant.
La cirrhose est due à une consommation excessive entraînant une accumulation de graisses dans le foie appelée la stéatose hépatique. Ce foie endommagé s'accompagne d'un état inflammatoire agissant sur les vaisseaux sanguins du foie qui s’obstruent et se nécrosent. Les cellules hépatiques sont détruites de façon irréversible conduisant à la cirrhose pouvant être mortelle, car cet organe fondamental au bon fonctionnement du corps humain ne peut plus assurer son rôle de filtre sanguin.
La consommation d'alcool en quantité importante et régulière augmente le risque de développer de nombreuses maladies comme des cancers, des troubles cardiovasculaires, des maladies du système nerveux et psychique telles que l'anxiété, la dépression et les troubles du comportement. À forte dose, l'alcool engendre une toxicité importante pour le cœur et agit sur le système vasculaire causant de l'hypertension artérielle. L'alcool modifie rapidement les temps de réaction, il ralentit les réflexes et rétrécit le champ visuel.
Les femmes enceintes doivent impérativement ne pas consommer d'alcool, même à faible dose, car il passe dans le placenta et se trouve directement absorbé par le fœtus. De graves séquelles physiques et mentales irréversibles que l'on appelle le Syndrome d'Alcoolisation Fœtale qui touche environ 500 000 personnes en France et 7000 naissances par an.
Cette consommation d'alcool entraîne un retard de croissance, une dysmorphie faciale particulière, une atteinte du système central. Il ne faut pas croire qu'il y a un seuil de consommation sans danger pendant la grossesse. Les conséquences sont très lourdes et graves, un retard psycho moteur, un placement en institut spécialisé, une inadaptation scolaire puis sociale.
En conclusion, il faudra respecter une abstinence totale pendant la grossesse.
À court terme et consommé à dose importante, l'alcool provoque un état d'ivresse qui entraîne des troubles digestifs, des nausées, des vomissements, des troubles de la perception, de l'élocution et une perte de conscience, le coma éthylique. Il peut également provoquer des comportements de violence telle que des agressions sexuelles, des suicides et même des homicides. Le sevrage est très compliqué et génère des convulsions, de la fièvre et des hallucinations.
La consommation d'alcool devient excessive très facilement et passe par plusieurs phases allant du simple usage à la dépendance.
Cette dépendance touche autant les femmes que les hommes de tous milieux sociaux confondus.
L'Organisation Mondiale de la Santé a établi des seuils concernant la consommation journalière et hebdomadaire. Il est conseillé de ne boire pas plus de 21 verres par semaine pour l'usage régulier chez l'homme, ce qui correspond à 3 verres par jour. Concernant la femme, il est question de 14 verres par semaine pour l'usage régulier soit 2 verres par jour. Il est fortement déconseillé de ne jamais boire plus de 4 verres par occasion pour l'usage ponctuel. Il est d’ailleurs possible d’effectuer un test en ligne pour faire le bilan de sa propre consommation d’alcool.
Il est également conseillé pour les personnes buvant de l'alcool de façon quotidienne de faire une pause de deux jours tout en se fixant les quantités quotidiennes mentionnées précédemment.
L'herbe, le haschich sont mélangés avec du tabac après avoir été émiettés. L'huile se fume tout comme l'herbe et le haschich, mais est simplement déposée sur le tabac d'une cigarette ou d'une pipe.
Le bien-être et la détente vont donner envie de ressentir de nouveau ces effets. La consommation augmente et il faut en trouver par tous les moyens. S'ensuit un détachement professionnel et social. Il en va de même chez les adolescents et les jeunes adultes encore dans les études qui décrochent faute d'assiduité.
Il existe des programmes d’écoute en groupe ou individuels, une hospitalisation ou en dernier recours, une prescription d’un traitement médicamenteux afin de soulager les symptômes de manque. La consommation à long terme peut entraîner des conséquences graves telles que des symptômes de schizophrénie. Il est prouvé qu'une consommation de cannabis augmente les risques d'apparition de troubles psychotiques.
À court terme, la cocaïne provoque des troubles du rythme cardiaque qui peuvent être à l'origine d'accidents cardiaques chez les personnes fragiles et/ou qui consomment de fortes quantités de tabac, d’alcool ou de médicaments.
La désinhibition engendre de l'agressivité, des dépenses compulsives et des actes de violences ou d'agressions sexuelles. L'utilisation de paille qui permet de "sniffer" peut transmettre les virus des hépatites A, B et C, car il y a en général, une paille pour tous les convives...
Lorsque la cocaïne est coupée, souvent avec de la phénacétine, il se produit des effets secondaires tels que des hallucinations et des pertes de mémoire.
Une consommation à long terme entraîne de sérieux troubles psychiques, une grande instabilité d'humeur et des délires paranoïdes, des attaques de panique et de sévères dépressions.
La cocaïne provoque une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins. Les tissus ne sont pas suffisamment irrigués, s'appauvrissement et se nécrosent. C'est le cas de la cloison nasale qui est sujette à des lésions perforantes. L'excitation et le manque de sommeil entraînent un amaigrissement et un affaiblissement de l'organisme. Les effets neurologiques induits par la cocaïne peuvent provoquer des tics, des crises d'épilepsie, mais également une importante baisse de l'acuité visuelle, car cette substance attaque les nerfs optiques.
Elle peut déclencher une gynécomastie, c'est-à-dire le développement mammaire, et une galactorrhée, une sécrétion de lait chez l'homme. Elle interrompt les menstruations chez la femme et lors d'une grossesse, elle provoque des malformations chez l'embryon. La cocaïne est le produit psychotrope le plus tératogène.
La consommation à long terme de phénacétine peut avoir des effets délétères et entraîner des atteintes rénales et des cancers.
La dépendance de la cocaïne s'installe rapidement et insidieusement, car elle ne provoque pas de manque physique. Le consommateur recherchera juste l'état de bien-être, de confiance et de toute puissance que la drogue lui apporte jusqu'à ce qu'il ne puisse plus maîtriser cet équilibre et mener une vie normale sans elle. La prise de conscience de la dépendance peut prendre plusieurs mois, voire 2 ans.
L'arrêt d'une consommation aiguë de cocaïne est très difficile, car cette drogue apporte une sensation de bien-être. Le comportement d'un cocaïnomane dépendant s'apparente à la paranoïa, car il est persuadé d'avoir le bon raisonnement et que ses actions sont justes. Le sevrage est très difficile, car la mémoire du plaisir subsiste longtemps, des mois, voire des années après l'arrêt de la consommation. Une rechute pendant cette période reste très probable.
Le principal mode d'administration est par voie intraveineuse, mais elle devient de plus en plus consommée par voie nasale.
L'héroïne engendre l'apaisement, l'euphorie et l'extase. Elle va calmer le consommateur tel un anxiolytique puissant et permettre de stopper la souffrance ou un mal-être psychique. Elle est utilisée pour procurer un plaisir ou pour accompagner la descente après la prise de cocaïne.
L'héroïne est comparée à un orgasme caractérisé de "flash". L'euphorie appelée « planète » prend la suite durant quelques heures et se termine par une somnolence accompagnée de nausée, de vertiges, c'est la descente, c'est-à-dire le retour à la réalité et à l'insatisfaction. Les nausées que provoque l'héroïne sont très dangereuses, car elles surviennent durant la période de somnolence, ce qui peut provoquer la mort par étouffement lorsque la personne est allongée sur le dos, parce qu'elle est incapable d'avoir le réflexe de se tourner sur le côté pour échapper à ses vomissures. L'overdose d'héroïne peut provoquer une insuffisance respiratoire et une perte de connaissance et parfois la mort.
L'injection d'héroïne peut entraîner des risques d'infections telles que le VIH ou les hépatites lorsque le consommateur n'utilise pas une seringue stérile à usage unique. Une très grande quantité d'individus ont été contaminés par le virus du sida à cause de ce matériel souillé.
Les injections répétées entraînent des œdèmes et des abcès aux avant-bras et aux mains.
À long terme, l'héroïne détériore les dents qui se carient, se déchaussent et tombent entraînant de graves problèmes sur le système digestif.
En cas de consommation d'héroïne pendant la grossesse, le fœtus aura absorbé la drogue via le sang maternel, ce qui le rend dépendant. Lorsque la future maman arrête la consommation, celle-ci doit être contrôlée de près sous peine d'entraîner des souffrances insupportables pour le fœtus et des risques graves. Un sevrage devra également être mis en place sous assistance médicale à la naissance.
La dépendance est croissante et l'usage répété. Le plaisir intense ne dure généralement pas longtemps, ce qui incite le consommateur à augmenter les doses et la fréquence des prises provoque également l'anorexie et l'insomnie.
L'héroïne entraîne une dépendance physique et psychique qui provoque de grandes souffrances. Le sevrage crée une souffrance dès le premier jour avec des frissons, une sudation, une dépression type asthénie, une grande anxiété et un état de manque qui nécessite chez le consommateur le besoin d'en consommer immédiatement.
Après une journée, les nausées apparaissent ainsi que les douleurs musculaires, abdominales et articulaires accompagnées de crampes.
Après deux jours, les diarrhées, les coliques et les vomissements accompagnés de fièvre se manifestent et occasionnent de grandes douleurs. Après trois ou quatre jours, ces symptômes diminuent, mais l'insomnie, la dépression et l'anxiété restent présentes.
Le sevrage psychique est très long et demande un suivi de plusieurs années.
L'héroïnomane ne peut pas vivre une existence normale et avoir un emploi régulier, car son seul but est de trouver de l'héroïne, quitte à ne plus avoir d'argent, il volera et dupera ses proches pour avoir ce qu'il souhaite. Il se tourne rapidement vers la délinquance afin de se procurer l'argent nécessaire et commet des méfaits. Cette marginalisation suscite un rejet de la part de son entourage qui souvent aura essayé de l'aider, mais en vain.
Il sera possible d'aider les toxicomanes en leur apportant un sevrage et un suivi psychologique et un traitement de substitution afin de stabiliser la dépendance de manière médicale et légale. La buprénorphine et la méthadone sont administrées par voie buccale et prescrite par des centres de soins d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ou par un médecin généraliste. Ces programmes de substitution ont profondément amélioré l'état de santé de ces personnes. Cependant, l'héroïne est le produit le plus fréquemment responsable des décès par surdoses.
L'ecstasy est le plus fréquemment consommé avec de l'alcool et du cannabis, car l'alcool potentialise ses effets et le cannabis amortit la descente.
L'ecstasy provoque dans un premier temps une anxiété et une augmentation de la tension artérielle, une accélération du rythme cardiaque et la contraction des muscles de la mâchoire. La peau devient moite et la bouche sèche. L'euphorie prend place et la sensation de bien-être et de plaisir suit. L’effet relaxant, l’exacerbation des sens, une forte impression d'empathie et d'un besoin de contact charnel apparaissent. L'ecstasy est appelée pilule de l'amour, car elle renforce le sentiment d'appartenance au groupe et se manifeste plus par le plaisir sensuel du contact que du désir sexuel qui reste platonique.
Le mélange de substances psychoactives telles que l'alcool et les médicaments multiplie la dangerosité de l'ecstasy. La composition aléatoire rend les risques de complication variables en fonction de la dose ingérée et de la vulnérabilité du consommateur. Des interactions médicamenteuses peuvent se manifester surtout en cas de traitement médical tels que les anti-VIH, l'aspirine et certains antidépresseurs.
Les personnes souffrant d'asthme, d'arythmie, d'épilepsie, de troubles rénaux, de diabète, d'asthénie et de problèmes psychologiques peuvent faire l'objet de graves complications. Il existe également un risque important de déshydratation, car le consommateur ne ressent pas la soif. Ce genre de substances est souvent utilisée lors de rave party ou de soirée en boîte de nuit, des lieux où l’on danse sans s’arrêter et où on évacue la transpiration, ce qui augmente le phénomène de déshydratation provoquant un arrêt cardiaque. L'overdose d'ecstasy peut entraîner la mort.
La consommation régulière d'ecstasy provoque un amaigrissement et un affaiblissement de l'organisme. Certaines personnes peuvent être touchées par des troubles psychiques sévères et durables comme la dépression, des psychoses et des phénomènes de "déjà-vu".
Une possible dégénérescence des neurones peut également survenir et être irréversible et entraîner à terme la maladie de Parkinson, d'Alzheimer et des troubles cognitifs causant une dépression. L'ecstasy suscite une dépendance psychique, mais pas physique.
Le principal mode d'administration est la voie orale.
La prise de LSD entraîne une élévation de la tension artérielle, de la température corporelle et du rythme cardiaque. Le "trip" c'est-à-dire le voyage ou l'expérience que le consommateur ressent se manifeste entre 30 minutes et 2 heures et dure entre 5 et 12 heures. Durant ce très long "état second" se créent de nombreuses modifications de la pensée, de l'humeur et de la perception. Des hallucinations visuelles, des fous rires incontrôlables et des délires, des confusions des sens et une sensation d'apesanteur sont les manifestations que le LSD provoque.
À court terme, ces troubles peuvent entraîner des actes de violence, des homicides et même des tentatives de suicide.
On remarque des troubles de la concentration, de la mémoire et de la conscience du temps et des troubles de la personnalité.
Il ne faudra surtout pas laisser une personne qui a pris du LSD, seule, car elle est susceptible de faire un "Bad Trip", un voyage qui tourne mal. Cela se manifeste par des visons de cauchemar, des angoisses et une panique intense. La perte de contact avec le réel peut également provoquer des accidents comme les défenestrations. Il peut également arriver qu'un retour d'acide puisse apparaître. C'est une réapparition brutale des effets produits, plusieurs jours, voire plusieurs mois après la prise.
Une seule prise d'acide chez la femme enceinte peut entraîner des malformations chez le bébé.
À long terme, l'usage chronique de LSD provoque des états dépressifs ou anxieux, des accidents neurologiques et psychiatriques graves.
Il peut également se manifester une persistance de palinopsie pendant plus de trois ans après arrêt de la prise de LSD. Cela se caractérise par la persistance d'une image de quelques secondes qui se superpose à l'image réelle que l'individu est supposé voir. Cette substance prise régulièrement provoque des troubles digestifs, des problèmes rénaux de dos et un effritement des dents. Le LSD ne provoque pas de dépendance physique ni psychique.
À retenir :
En conclusion, il est important de se sensibiliser et d’être informé sur ces substances illégales et parfois mortelles qui modifient et détruisent la vie de bon nombre d’individus. De plus en plus de structures sont mises en place afin d’être à l’écoute des personnes en détresse et isolées pour réduire la consommation de ces drogues. Il est également possible de se faire aider grâce à des associations et des sites tels que drogues info service par chat ou bien par téléphone.
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Les drogues
Qu’est-ce qu’une drogue ?
On appelle « drogue » toute substance qui modifie la perception des choses, la façon de ressentir des émotions, la manière de penser ou de se comporter. La drogue est une substance chimique, biochimique ou naturelle qui est capable d’altérer une ou plusieurs activités neuronales et de perturber leurs communications. Certaines drogues peuvent engendrer une dépendance physique ou psychique, des réactions physiologiques et des modifications de l’état de conscience de l’individu étant sous leur emprise. Ces substances peuvent provoquer des perturbations physiques ou mentales. Les drogues sont des substances illégales et interdites sous peine d’emprisonnement et d’amende. Ces sont des substances dangereuses pour la santé pouvant entraîner de graves complications, voire la mort du consommateur.Pourquoi y a-t-il addiction ou dépendance ?
Il faut savoir que contrairement aux idées reçues, l’addiction n’est pas une faiblesse ou un manque de volonté chez le sujet dépendant. Les substances psychoactives envahissent et modifient le fonctionnement du système cérébral. Ces perturbations entraînent une perte totale de contrôle du comportement chez ces individus et se révèlent être une maladie neurologique qui doit absolument être considérée comme telle et traitée.La frontière est mince entre addiction et dépendance. La dépendance est un déséquilibre du fonctionnement neurobiologique à la suite d'une consommation régulière d'une substance psychoactive. Elle donne envie de consommer à nouveau la substance afin d'éviter de subir les effets désagréables consécutifs à l'arrêt de sa prise, la descente.
L'addiction est l'incapacité de s'empêcher de consommer la substance tout en ayant connaissance des conséquences négatives liées à sa prise. L'addiction est liée à la vulnérabilité face aux signaux de plaisir que le cerveau envoie via un neurotransmetteur. Elle se traduit par des comportements compulsifs.
La vulnérabilité variable se détermine par une grande sensibilité au stress chez les personnes anxieuses, impulsives et incapables de limiter les prises, mais cependant douées pour déployer une énergie énorme pour obtenir la drogue.
L’affinité individuelle des récepteurs cérébraux pour les drogues joue un rôle important, car il n’existe aucune égalité en termes d’addiction ou de dépendance. Certaines personnes sont génétiquement plus dépendantes ou addicts que d’autres.
Il faut savoir qu’une addiction laisse souvent la place à une autre, mais pas forcément à une drogue. Une personne vulnérable à l’addiction qui a su sortir des méandres de la drogue par exemple, cherchera un autre moyen pour recevoir sa récompense, par l’addiction aux jeux vidéo par exemple.
Les différentes drogues
L’alcool
La consommation d'alcool souvent considérée comme un moment de détente et de convivialité chez la plupart des gens, peut aussi être une addiction très grave menant un grand nombre d'individus à l'alcoolisme. L'alcool constitue le premier risque d'accident mortel de la circulation et s'avère être un facteur majeur pour la santé publique. Cette drogue cause le plus de dégâts sociaux et coûte le plus cher en soins à la société.L’alcool est un dépresseur, c’est-à-dire une substance qui agit sur le système nerveux central pour réduire l'activité fonctionnelle, la coordination motrice ainsi que l'anxiété et la tension, ce qui décontracte le consommateur et lui procure un sentiment de bien-être.
En effet, l'alcool relaxe, désinhibe et facilite les relations, c'est pourquoi on l'associe à la convivialité lors d'un repas ou en soirée avec des amis.
L'alcool n'est pas digéré par l'organisme. Il passe directement du tube digestif aux vaisseaux sanguins, parvenant en quelques minutes à être transporté dans toutes les parties de l'organisme. Il agit sur le cerveau au niveau des centres de contrôle supérieurs et des centres de la cognition, de l'humeur et de l'anxiété. Ce faux-ami offre un effet euphorisant, anesthésique, antidépresseur, anxiolytique et désinhibant.
La cirrhose est due à une consommation excessive entraînant une accumulation de graisses dans le foie appelée la stéatose hépatique. Ce foie endommagé s'accompagne d'un état inflammatoire agissant sur les vaisseaux sanguins du foie qui s’obstruent et se nécrosent. Les cellules hépatiques sont détruites de façon irréversible conduisant à la cirrhose pouvant être mortelle, car cet organe fondamental au bon fonctionnement du corps humain ne peut plus assurer son rôle de filtre sanguin.
La consommation d'alcool en quantité importante et régulière augmente le risque de développer de nombreuses maladies comme des cancers, des troubles cardiovasculaires, des maladies du système nerveux et psychique telles que l'anxiété, la dépression et les troubles du comportement. À forte dose, l'alcool engendre une toxicité importante pour le cœur et agit sur le système vasculaire causant de l'hypertension artérielle. L'alcool modifie rapidement les temps de réaction, il ralentit les réflexes et rétrécit le champ visuel.
Les femmes enceintes doivent impérativement ne pas consommer d'alcool, même à faible dose, car il passe dans le placenta et se trouve directement absorbé par le fœtus. De graves séquelles physiques et mentales irréversibles que l'on appelle le Syndrome d'Alcoolisation Fœtale qui touche environ 500 000 personnes en France et 7000 naissances par an.
Cette consommation d'alcool entraîne un retard de croissance, une dysmorphie faciale particulière, une atteinte du système central. Il ne faut pas croire qu'il y a un seuil de consommation sans danger pendant la grossesse. Les conséquences sont très lourdes et graves, un retard psycho moteur, un placement en institut spécialisé, une inadaptation scolaire puis sociale.
En conclusion, il faudra respecter une abstinence totale pendant la grossesse.
À court terme et consommé à dose importante, l'alcool provoque un état d'ivresse qui entraîne des troubles digestifs, des nausées, des vomissements, des troubles de la perception, de l'élocution et une perte de conscience, le coma éthylique. Il peut également provoquer des comportements de violence telle que des agressions sexuelles, des suicides et même des homicides. Le sevrage est très compliqué et génère des convulsions, de la fièvre et des hallucinations.
La consommation d'alcool devient excessive très facilement et passe par plusieurs phases allant du simple usage à la dépendance.
Cette dépendance touche autant les femmes que les hommes de tous milieux sociaux confondus.
L'Organisation Mondiale de la Santé a établi des seuils concernant la consommation journalière et hebdomadaire. Il est conseillé de ne boire pas plus de 21 verres par semaine pour l'usage régulier chez l'homme, ce qui correspond à 3 verres par jour. Concernant la femme, il est question de 14 verres par semaine pour l'usage régulier soit 2 verres par jour. Il est fortement déconseillé de ne jamais boire plus de 4 verres par occasion pour l'usage ponctuel. Il est d’ailleurs possible d’effectuer un test en ligne pour faire le bilan de sa propre consommation d’alcool.
Il est également conseillé pour les personnes buvant de l'alcool de façon quotidienne de faire une pause de deux jours tout en se fixant les quantités quotidiennes mentionnées précédemment.
Le cannabis
Le cannabis est le produit psychotrope le plus consommé dans le monde malgré son interdiction en France. Il contient du THC (TetraHydroCannabinol), qui est un hallucinogène actif et aussi nocif que le LSD. Le THC se trouve dans les tiges, les feuilles, mais surtout dans les fleurs des plantes femelles où se trouve la résine riche en substances psychotropes. Cette drogue va désinhiber et faciliter les relations sociales. Elle va relaxer et détendre certaines personnes face au stress et à l’anxiété du milieu scolaire et professionnel.L'herbe, le haschich sont mélangés avec du tabac après avoir été émiettés. L'huile se fume tout comme l'herbe et le haschich, mais est simplement déposée sur le tabac d'une cigarette ou d'une pipe.
Le bien-être et la détente vont donner envie de ressentir de nouveau ces effets. La consommation augmente et il faut en trouver par tous les moyens. S'ensuit un détachement professionnel et social. Il en va de même chez les adolescents et les jeunes adultes encore dans les études qui décrochent faute d'assiduité.
Il existe des programmes d’écoute en groupe ou individuels, une hospitalisation ou en dernier recours, une prescription d’un traitement médicamenteux afin de soulager les symptômes de manque. La consommation à long terme peut entraîner des conséquences graves telles que des symptômes de schizophrénie. Il est prouvé qu'une consommation de cannabis augmente les risques d'apparition de troubles psychotiques.
La cocaïne et le crack
La cocaïne se présente sous forme de fine poudre blanche, le chlorhydrate de cocaïne qui est le résultat de la distillation des feuilles préalablement séchées du cocaïer, un arbrisseau originaire des Andes. Elle peut également avoir une forme solide de cailloux ou de cristaux appelés crack obtenue après adjonction de bicarbonate de soude ou d’ammoniaque au chlorhydrate de cocaïne. La cocaïne est un excitant puissant qui provoque une euphorie instantanée, un sentiment de grande confiance en soi, de puissance intellectuelle et physique et une indifférence à la douleur et à la fatigue. Elle annule toute timidité et donne l’illusion d’une aisance relationnelle, un sentiment de performance et de confiance. Enfin, elle désinhibe et stimule le désir sexuel. Cette drogue déclenche une libération massive de dopamine, de noradrénaline et de sérotonine dans le cerveau, une phase que l'on appelle le rush. Lorsque cette phase s'éteint, cela signifie que la réserve de neuromédiateurs est épuisée, laissant place à un état de forte dépression, une anxiété qui peut amener à apaiser cet état par une prise d'héroïne, de cannabis. Le désir sexuel se réduit et se manifeste par une impuissance paradoxale, on parle de phase de descente.À court terme, la cocaïne provoque des troubles du rythme cardiaque qui peuvent être à l'origine d'accidents cardiaques chez les personnes fragiles et/ou qui consomment de fortes quantités de tabac, d’alcool ou de médicaments.
La désinhibition engendre de l'agressivité, des dépenses compulsives et des actes de violences ou d'agressions sexuelles. L'utilisation de paille qui permet de "sniffer" peut transmettre les virus des hépatites A, B et C, car il y a en général, une paille pour tous les convives...
Lorsque la cocaïne est coupée, souvent avec de la phénacétine, il se produit des effets secondaires tels que des hallucinations et des pertes de mémoire.
Une consommation à long terme entraîne de sérieux troubles psychiques, une grande instabilité d'humeur et des délires paranoïdes, des attaques de panique et de sévères dépressions.
La cocaïne provoque une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins. Les tissus ne sont pas suffisamment irrigués, s'appauvrissement et se nécrosent. C'est le cas de la cloison nasale qui est sujette à des lésions perforantes. L'excitation et le manque de sommeil entraînent un amaigrissement et un affaiblissement de l'organisme. Les effets neurologiques induits par la cocaïne peuvent provoquer des tics, des crises d'épilepsie, mais également une importante baisse de l'acuité visuelle, car cette substance attaque les nerfs optiques.
Elle peut déclencher une gynécomastie, c'est-à-dire le développement mammaire, et une galactorrhée, une sécrétion de lait chez l'homme. Elle interrompt les menstruations chez la femme et lors d'une grossesse, elle provoque des malformations chez l'embryon. La cocaïne est le produit psychotrope le plus tératogène.
La consommation à long terme de phénacétine peut avoir des effets délétères et entraîner des atteintes rénales et des cancers.
La dépendance de la cocaïne s'installe rapidement et insidieusement, car elle ne provoque pas de manque physique. Le consommateur recherchera juste l'état de bien-être, de confiance et de toute puissance que la drogue lui apporte jusqu'à ce qu'il ne puisse plus maîtriser cet équilibre et mener une vie normale sans elle. La prise de conscience de la dépendance peut prendre plusieurs mois, voire 2 ans.
L'arrêt d'une consommation aiguë de cocaïne est très difficile, car cette drogue apporte une sensation de bien-être. Le comportement d'un cocaïnomane dépendant s'apparente à la paranoïa, car il est persuadé d'avoir le bon raisonnement et que ses actions sont justes. Le sevrage est très difficile, car la mémoire du plaisir subsiste longtemps, des mois, voire des années après l'arrêt de la consommation. Une rechute pendant cette période reste très probable.
L’héroïne
L'héroïne est un opiacé puissant obtenu à partir de la morphine. Les opiacés sont issus naturellement du latex (l'opium), et recueillis sur les fleurs de pavot. L'héroïne est souvent coupée avec de la caféine ou du paracétamol.Le principal mode d'administration est par voie intraveineuse, mais elle devient de plus en plus consommée par voie nasale.
L'héroïne engendre l'apaisement, l'euphorie et l'extase. Elle va calmer le consommateur tel un anxiolytique puissant et permettre de stopper la souffrance ou un mal-être psychique. Elle est utilisée pour procurer un plaisir ou pour accompagner la descente après la prise de cocaïne.
L'héroïne est comparée à un orgasme caractérisé de "flash". L'euphorie appelée « planète » prend la suite durant quelques heures et se termine par une somnolence accompagnée de nausée, de vertiges, c'est la descente, c'est-à-dire le retour à la réalité et à l'insatisfaction. Les nausées que provoque l'héroïne sont très dangereuses, car elles surviennent durant la période de somnolence, ce qui peut provoquer la mort par étouffement lorsque la personne est allongée sur le dos, parce qu'elle est incapable d'avoir le réflexe de se tourner sur le côté pour échapper à ses vomissures. L'overdose d'héroïne peut provoquer une insuffisance respiratoire et une perte de connaissance et parfois la mort.
L'injection d'héroïne peut entraîner des risques d'infections telles que le VIH ou les hépatites lorsque le consommateur n'utilise pas une seringue stérile à usage unique. Une très grande quantité d'individus ont été contaminés par le virus du sida à cause de ce matériel souillé.
Les injections répétées entraînent des œdèmes et des abcès aux avant-bras et aux mains.
À long terme, l'héroïne détériore les dents qui se carient, se déchaussent et tombent entraînant de graves problèmes sur le système digestif.
En cas de consommation d'héroïne pendant la grossesse, le fœtus aura absorbé la drogue via le sang maternel, ce qui le rend dépendant. Lorsque la future maman arrête la consommation, celle-ci doit être contrôlée de près sous peine d'entraîner des souffrances insupportables pour le fœtus et des risques graves. Un sevrage devra également être mis en place sous assistance médicale à la naissance.
La dépendance est croissante et l'usage répété. Le plaisir intense ne dure généralement pas longtemps, ce qui incite le consommateur à augmenter les doses et la fréquence des prises provoque également l'anorexie et l'insomnie.
L'héroïne entraîne une dépendance physique et psychique qui provoque de grandes souffrances. Le sevrage crée une souffrance dès le premier jour avec des frissons, une sudation, une dépression type asthénie, une grande anxiété et un état de manque qui nécessite chez le consommateur le besoin d'en consommer immédiatement.
Après une journée, les nausées apparaissent ainsi que les douleurs musculaires, abdominales et articulaires accompagnées de crampes.
Après deux jours, les diarrhées, les coliques et les vomissements accompagnés de fièvre se manifestent et occasionnent de grandes douleurs. Après trois ou quatre jours, ces symptômes diminuent, mais l'insomnie, la dépression et l'anxiété restent présentes.
Le sevrage psychique est très long et demande un suivi de plusieurs années.
L'héroïnomane ne peut pas vivre une existence normale et avoir un emploi régulier, car son seul but est de trouver de l'héroïne, quitte à ne plus avoir d'argent, il volera et dupera ses proches pour avoir ce qu'il souhaite. Il se tourne rapidement vers la délinquance afin de se procurer l'argent nécessaire et commet des méfaits. Cette marginalisation suscite un rejet de la part de son entourage qui souvent aura essayé de l'aider, mais en vain.
Il sera possible d'aider les toxicomanes en leur apportant un sevrage et un suivi psychologique et un traitement de substitution afin de stabiliser la dépendance de manière médicale et légale. La buprénorphine et la méthadone sont administrées par voie buccale et prescrite par des centres de soins d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ou par un médecin généraliste. Ces programmes de substitution ont profondément amélioré l'état de santé de ces personnes. Cependant, l'héroïne est le produit le plus fréquemment responsable des décès par surdoses.
L’ecstasy
L'ecstasy appartient à la famille des amphétamines. On le trouve sous forme de poudre, mais surtout en comprimés de couleurs et de formes variées ornées d'un motif. Son principal principe actif est la MDMA (méthylènedioxyméthamphétamine). La composition de l'ecstasy est souvent incertaine, car cette drogue est mélangée à d'autres substances telles que des analgésiques, des hallucinogènes, des anabolisants, mais également coupés avec de la caféine, des sucres, des détergents et du savon.L'ecstasy est le plus fréquemment consommé avec de l'alcool et du cannabis, car l'alcool potentialise ses effets et le cannabis amortit la descente.
L'ecstasy provoque dans un premier temps une anxiété et une augmentation de la tension artérielle, une accélération du rythme cardiaque et la contraction des muscles de la mâchoire. La peau devient moite et la bouche sèche. L'euphorie prend place et la sensation de bien-être et de plaisir suit. L’effet relaxant, l’exacerbation des sens, une forte impression d'empathie et d'un besoin de contact charnel apparaissent. L'ecstasy est appelée pilule de l'amour, car elle renforce le sentiment d'appartenance au groupe et se manifeste plus par le plaisir sensuel du contact que du désir sexuel qui reste platonique.
Le mélange de substances psychoactives telles que l'alcool et les médicaments multiplie la dangerosité de l'ecstasy. La composition aléatoire rend les risques de complication variables en fonction de la dose ingérée et de la vulnérabilité du consommateur. Des interactions médicamenteuses peuvent se manifester surtout en cas de traitement médical tels que les anti-VIH, l'aspirine et certains antidépresseurs.
Les personnes souffrant d'asthme, d'arythmie, d'épilepsie, de troubles rénaux, de diabète, d'asthénie et de problèmes psychologiques peuvent faire l'objet de graves complications. Il existe également un risque important de déshydratation, car le consommateur ne ressent pas la soif. Ce genre de substances est souvent utilisée lors de rave party ou de soirée en boîte de nuit, des lieux où l’on danse sans s’arrêter et où on évacue la transpiration, ce qui augmente le phénomène de déshydratation provoquant un arrêt cardiaque. L'overdose d'ecstasy peut entraîner la mort.
La consommation régulière d'ecstasy provoque un amaigrissement et un affaiblissement de l'organisme. Certaines personnes peuvent être touchées par des troubles psychiques sévères et durables comme la dépression, des psychoses et des phénomènes de "déjà-vu".
Une possible dégénérescence des neurones peut également survenir et être irréversible et entraîner à terme la maladie de Parkinson, d'Alzheimer et des troubles cognitifs causant une dépression. L'ecstasy suscite une dépendance psychique, mais pas physique.
Le LSD
Le LSD est un acide diéthylamide de l'acide lysergique qui s'avère être une drogue hallucinogène sous forme de poudre cristallisée blanche, inodore et soluble dans l'eau. 20 microgrammes suffisent pour que des hallucinations se manifestent, c'est pourquoi le LSD est mélangé à d'autres substances tel que le sucre afin de faire des petits comprimés, en liquide ou appliqué sur des feuilles de gélatine.Le principal mode d'administration est la voie orale.
La prise de LSD entraîne une élévation de la tension artérielle, de la température corporelle et du rythme cardiaque. Le "trip" c'est-à-dire le voyage ou l'expérience que le consommateur ressent se manifeste entre 30 minutes et 2 heures et dure entre 5 et 12 heures. Durant ce très long "état second" se créent de nombreuses modifications de la pensée, de l'humeur et de la perception. Des hallucinations visuelles, des fous rires incontrôlables et des délires, des confusions des sens et une sensation d'apesanteur sont les manifestations que le LSD provoque.
À court terme, ces troubles peuvent entraîner des actes de violence, des homicides et même des tentatives de suicide.
On remarque des troubles de la concentration, de la mémoire et de la conscience du temps et des troubles de la personnalité.
Il ne faudra surtout pas laisser une personne qui a pris du LSD, seule, car elle est susceptible de faire un "Bad Trip", un voyage qui tourne mal. Cela se manifeste par des visons de cauchemar, des angoisses et une panique intense. La perte de contact avec le réel peut également provoquer des accidents comme les défenestrations. Il peut également arriver qu'un retour d'acide puisse apparaître. C'est une réapparition brutale des effets produits, plusieurs jours, voire plusieurs mois après la prise.
Une seule prise d'acide chez la femme enceinte peut entraîner des malformations chez le bébé.
À long terme, l'usage chronique de LSD provoque des états dépressifs ou anxieux, des accidents neurologiques et psychiatriques graves.
Il peut également se manifester une persistance de palinopsie pendant plus de trois ans après arrêt de la prise de LSD. Cela se caractérise par la persistance d'une image de quelques secondes qui se superpose à l'image réelle que l'individu est supposé voir. Cette substance prise régulièrement provoque des troubles digestifs, des problèmes rénaux de dos et un effritement des dents. Le LSD ne provoque pas de dépendance physique ni psychique.
À retenir :
En conclusion, il est important de se sensibiliser et d’être informé sur ces substances illégales et parfois mortelles qui modifient et détruisent la vie de bon nombre d’individus. De plus en plus de structures sont mises en place afin d’être à l’écoute des personnes en détresse et isolées pour réduire la consommation de ces drogues. Il est également possible de se faire aider grâce à des associations et des sites tels que drogues info service par chat ou bien par téléphone.
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