Les bonnes pratiques en zone tropicale

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 23/10/2024 à 12h10, publié le 26/06/2018 à 08h06
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Les bonnes pratiques en zone tropicale
Après vous avoir donné nos conseils pour bien préparer votre voyage en zone tropicale, nous allons vous présenter les pratiques nécessaires pour s’assurer que votre séjour ne soit pas terni par les risques inhérents à ces régions du monde. Pour être parés contre toutes les éventualités, appliquez lors de votre voyage ces quelques règles d’hygiène, dans ces régions moins sécurisées que notre environnement habituel.
Malgré les précautions que vous aurez prises avant de partir pour les tropiques, on n’est jamais à l’abri d’une blessure mais pour éviter que celle-ci ne s’aggrave, suivez notre guide pour composer la trousse de secours idéale pour votre voyage en zone tropicale.

L’hygiène en zone tropicale : la première source d’infections

Même si votre trousse de secours vous protège des conséquences graves d’une mésaventure en zone tropicale, il est toujours bon d’éviter une déconvenue, et la première cause de celles-ci est certainement une hygiène imparfaite. Pour se protéger des quelques infections qui pourraient encore vous atteindre, respectez ces quelques règles d’hygiène et vous pourrez partir en voyage plus serein que jamais.

Lavage des mains et désinfection des surfaces sensibles

Pour commencer, éliminons les risques de prolifération et de contamination par des microbes et des bactéries qui pourraient causer des infections ou des maladies gastriques comme la diarrhée du voyageur (tourista). Il faut savoir que le principal vecteur de transmission de ces agents contaminants sur votre corps sont les mains. C’est par les microbes présents sur les objets que vous attrapez, les surfaces que vous touchez et les autres personnes avec qui vous serez en contact une fois sur place que vont être transmis un grand nombre de micro-organismes et c’est donc par là qu’il faut commencer votre effort de protection.

La solution la plus simple est une hygiène consciencieuse qui passe par un lavage fréquent et complet des mains, plusieurs fois par jour donc et en suivant un protocole simple mais important. Tout d’abord, le lavage se fait à l’eau claire si possible et toujours avec du savon. Ensuite, il est important de respecter le protocole suivant pour laver toutes les zones des mains à fond et éviter de garder des foyers infectieux pendant 30 secondes par zone. Lavez donc les paumes puis le dos de la main, suivies des doigts et des espaces entre ceux-ci, et apportez une attention toute particulière aux ongles, leur surface ainsi qu’en dessous, car les ongles sont la principale source de micro-organismes.
Il est également possible d’opter pour des gels désinfectants en l’absence d’eau non-souillée ou si vous êtes pressés puisqu’il s’agit de composés qui s’évaporent par friction. Par ailleurs, soyez attentifs à ne pas porter les mains à votre bouche ou aux yeux si vous n’êtes pas certains qu’elles ont été désinfectées, de même pour vos enfants.

Protection contre les parasites présents dans l’eau

L’autre vecteur de maladies qui peuvent devenir graves en zone tropicale, c’est l’eau qui peut être le lieu de prédilections de petits parasites et de micro-organismes pouvant causer des réactions violentes. Par exemple, l’encéphalite japonaise, présente sur le sous-continent indien, en Asie du Sud-Est et sur l’archipel japonais, est transmise par des moustiques se reproduisant dans des zones d’eau stagnantes où prolifère le flavivirus responsable de la maladie. C’est l’exemple le plus criant d’une maladie causée par des réserves d’eau contaminées, notamment dans des communautés surpeuplées, ce qui peut s’avérer important si vous vivez au même endroit que les locaux, ou que vous vous y rendez à l’occasion d’un travail humanitaire par exemple.

Pour vous protéger de ces maladies, la solution la plus efficace est d’assainir l’eau de manière à être certains que vous serez en sécurité en la consommant ou en faisant la toilette des dents ou des muqueuses comme les yeux ou les parties intimes. Si en plus, vous produisez des efforts importants dans la journée, en randonnée par exemple, il est nécessaire de boire beaucoup, environ 1.5L d’eau par jour. La méthode la plus simple, si vous n’avez pas prévu le matériel adéquat est de faire bouillir votre eau longtemps avant de la consommer, puisque la température suffit à éliminer les principales bactéries qui pourraient vous être nocives. Cependant, cette méthode est imparfaite, puisque certains parasitent peuvent rester en vie, et que ce moyen permet de désinfecter l’eau, mais pas de la stériliser comme les composés chimiques le font. De plus, si vous voyagez à de hautes altitudes, l’eau bout à une température plus basse, ce qui risque de laisser en vie certains micro-organismes qui pourraient faire tourner court votre voyage.

Les méthodes plus efficaces que nous vous conseillons passent elles par deux processus, le filtrage ou la stérilisation chimique. Les filtres peuvent d’ailleurs êtres adjoints de composés chimiques qui aident à stériliser l’eau, car même les filtres les plus fins, entre 0.2 et 0.4 microns entre les mailles, ne permettent pas de filtrer les virus, micro-organismes trop petits. L’avantage absolu de cette technique est que l’eau peut être consommée immédiatement après avoir été filtrée, sans besoin d’attendre qu’un principe actif ne fasse effet. Il existe différents filtres, sur les bouteilles, sur les robinets, avec des membranes successives ou en céramique.
L’autre méthode extrêmement efficace est de désinfecter l’eau à l’aide de composés chimiques, qui peuvent cependant en altérer le goût, et qui prennent plus de temps à faire effet sur l’eau pour rendre l’eau potable. Le produit le plus communément utilisé, et très efficace contre toutes les formes d’impuretés de votre eau, est l’iode. Celle-ci, disponible en pharmacie sous la forme d’alcool iodé contenant environ 2% d’iode, est cependant à utiliser ponctuellement, car en trop forte dose dans l’organisme, elle peut causer de graves problèmes à la glande thyroïde. Autre contre-indication, cette méthode est à éviter chez la femme enceinte et chez les personnes déjà atteintes de problèmes thyroïdiens.

Il faut compter entre 5 et 10 gouttes d’alcool iodé par litre d’eau en fonction de la saleté, de la turbidité de l’eau. D’autres produits dérivés du chlore peuvent être utilisés pour purifier l’eau. Toutefois leur efficacité varie en fonction du pH de l’eau.
Les ions d’argents présents dans certains comprimés permettent de garder l’eau stérile pendant environ 6 mois, évitant ainsi sa recontamination. Les comprimés désinfectants Forte de katadyn Micropur vont combiner ces 2 éléments pour une efficacité maximale.

Prudence quant à l’alimentation dans les zones tropicales

Le changement d’alimentation peut résulter en des dérèglements de votre transit intestinal. La prise de probiotiques avant votre séjour est recommandé, mais ne vous empêche pas de rester vigilant face aux règles d’hygiène une fois sur place. Par exemple, si la chaîne du froid n’est pas respectée, vous risquez une intoxication alimentaire, voire même un empoisonnement à cause des parasites qui se développent notamment dans les fruits de mer ou la viande. Les germes les plus connus qui peuvent causer ces intoxications parfois graves, sont les listérias et les salmonelles.

Pour commencer, lorsque vous cuisez ou commandez de la viande, faites là toujours cuire à cœur, pour éviter tout risque de consommer des germes encore dangereux. Lorsque vous conservez la viande que vous mangerez en zone tropicale, soyez soigneux et couvrez là immédiatement pour éviter de l’exposer à l’air, ensuite consommez là dans les 24h si elle est crue.
Si vous mangez des aliments typiques de la région où vous vous trouvez, prenez garde à la composition des plats, qui peuvent contenir des allergènes peu connus en France. Suivez ces quelques règles simples pour rester en sécurité :
  • Ne buvez que de l’eau en bouteille capsulée ;
  • Evitez absolument les glaces, les fruits ou les légumes crus ;
  • Assurez vous que votre viande est très bien cuite.

Sécurité en zone tropicale : la trousse de secours complète

Après avoir échappé aux piqûres de moustiques ou aux symptômes du paludisme, tâchons de ne pas se blesser et d’être protégé contre les autres infections présentes dans les zones tropicales. Pour cela, inspirez-vous de la composition de cette trousse de secours idéale pour partir préparés à toute éventualité et profiter au mieux du voyage.

Les médicaments

  • Les anti-douleurs
Si votre vigilance s’est relâchée et que vous vous blessez malgré tout, vous serez heureux de trouver dans votre trousse de secours des anti-douleurs. Que ce soit une cheville foulée ou des maux de tête prononcés, emportez avec vous les anti-douleurs conseillés par votre pharmacien ou prescrits par votre généraliste s’ils ne sont disponibles que sur ordonnance. Si vous prévoyez de faire de la randonnée pendant votre séjour, envisagez également d’emporter avec vous un tube de pommade anti-inflammatoire, dans le cas où vous vous tordiez la cheville ou en cas de chute. Appliquée en massage sur la zone douloureuse, ces crèmes peuvent vous éviter d’avoir à supporter une douleur plus longtemps que nécessaire et ainsi profiter au mieux de votre séjour sous les tropiques.
En règle générale, les médicaments au paracétamol peuvent être utilisés pour les céphalées, la fièvre ainsi que les douleurs musculaires ou articulaires.
  • Les anti-nauséeux
Vous appréhendez le voyage en bateau ou en avion car vous savez être fréquemment malade dans les transports et particulièrement en mer, alors emmenez dans votre trousse de premiers soins des anti-nauséeux. Ceux-ci pourront également vous être utiles sur place en cas de désordre digestif, et existent sous forme de comprimés, vous pouvez également opter pour des bracelets qui agissent par acupression pour atténuer les nausées.
  • Les anti-diarrhéiques et antiseptiques intestinaux
De la même manière, il serait dommage de se retrouver sans anti-diarrhéiques dans des régions où l’eau risque de ne pas être potable et où l’on est jamais à l’abri d’un problème de purification. Ils vont calmer les symptômes de la diarrhée du voyageur par exemple, tandis que les antiseptiques intestinaux vont aider votre corps à lutter contre les parasites et autres micro-organismes présents dans votre système digestif. Vous pouvez en apprendre plus dans notre fiche conseil sur la tourista.

Dans les zones tropicales, le soleil est particulièrement dangereux, et comme vous pouvez le voir dans notre fiche conseil sur les réactions allergiques au soleil, il est bon d’avoir emmené des antihistaminiques. Pour traiter affection cutanée ou réaction allergique, ils vous seront plus qu’utile en zone tropicale, parfois à plusieurs dizaines de kilomètres d’une pharmacie.

Le matériel

Si vous partez en expédition sous les tropiques, tout peut arriver et le seul moyen d’éviter des conséquences graves à chaque égratignure est d’être équipé et réactif.
Les petites coupures, sur un rocher, ou en manipulant un couteau un peu maladroitement, peuvent rapidement s’infecter et être douloureuses et handicapantes si on ne s’en occupe pas rapidement. Commencez par ajouter à votre trousse un produit antiseptique en dosettes. Après avoir désinfecté la plaie, il est temps d’appliquer un pansement pour éviter que d’autres impuretés ou agents infectieux pénètrent dedans. Il est donc important d’emporter avec vous des pansements collants de différentes tailles ainsi que des compresses et un rouleau de bande extensible pour les plaies plus imposantes. N’oubliez pas de désinfecter le matériel au préalable pour éviter de contaminer la plaie.

Pensez également à prévoir un thermomètre si vous êtes victime de fièvre pouvant être causées par une infection, une intoxication alimentaire ou d’autres facteurs, ainsi que du sérum physiologique pour nettoyer plaies et brûlures avant de désinfecter ou d’appliquer un traitement cutané. Le sérum physiologique permet également de faire un lavage oculaire ou nasal si besoin.
Pour être sûr d’être bien préparé, vous pouvez également opter pour une trousse de premiers soins à laquelle vous pouvez ajouter les médicaments indispensables ainsi que des ciseaux et une pince à épiler pour obtenir une trousse de secours complète.

Crèmes nécessaires à votre voyage 

Lorsque vous préparerez votre trousse de secours, n’oubliez pas d’emmener une crème solaire haute protection comme celles de la Marque Daylong et un après-soleil. Ne sortez jamais en plein soleil sans vous être auparavant appliqué une protection solaire adéquate pour éviter des brûlures qui peuvent être assez douloureuses.
Même si vous êtes protégés des risques de maladies par vos vaccins, il est toujours bon d’emmener une pommade contre les piqûres et les démangeaisons, car vous ne pourrez éviter les moustiques pendant l’intégralité de votre voyage, et ne pas être sans cesse dérangés par les démangeaisons vous évitera des moments désagréables. Il existe également des répulsifs contre les moustiques, ce qui pourra également vous aider à éviter les risques de malaria, ou simplement des grattages incessants.
Il est avisé d’ajouter à votre trousse de secours des pommades qui serviront en cas d’urgence, comme des crèmes pour calmer les brûlures, ainsi que des pommades cicatrisantes pour traiter les petits bobos qui peuvent survenir dans la nature, ou simplement en voyage.

Si vous appliquez nos conseils, vous pouvez désormais partir en voyage sous les tropiques en toute sécurité, avec les bonnes pratiques en tête, et en emmenant dans vos bagages de quoi parer à toute éventualité