Les bienfaits du Cimicifuga
- Par Isabelle Briennon, mis à jour le 31/10/2024 à 09h10, publié le 25/10/2024 à 09h10
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Vous souffrez de troubles de la ménopause ? Bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, troubles de l’humeur, nervosité, irritabilité ? Alors, découvrez, avec Pharma GDD, les bienfaits du Cimicifuga.
En effet, cette plante, utilisée depuis plus d’un millénaire, a été très étudiée pour les problèmes liés à la ménopause. Voyons ensemble comment la Cimicifuga agit et quelles sont ses précautions d’emploi.
Le Cimicifuga appartient à la famille des Renonculacées comme la nigelle.
En médecine traditionnelle aborigène indienne, la racine de Cimicifuga est utilisée depuis des siècles pour les accouchements, l’aménorrhée, les crampes menstruelles, les bouffées de chaleur et pour de nombreux autres troubles. La communauté scientifique s’est intéressée à cette racine dès les années 50 en raison de la pluralité de ses utilisations traditionnelles, notamment pour les troubles liés à la féminité, comme les dérèglements menstruels avec aménorrhée ou les accouchements longs, et les premiers médicaments pour la ménopause à base de Cimicifuga racemosa sont apparus.
En effet, en raison de sa quantité importante en composants phytoactifs, le Cimicifuga présente différents résultats selon les études.
Les 2 principaux effets observés seraient :
Lorsque l’effet œstrogénique est atteint, une cascade de bénéfices est attendue comme un effet lutéotrope qui permet de régulariser le cycle menstruel, une amélioration de l’hydratation et de l’élasticité de la peau (lutte contre le vieillissement de la peau) et des muqueuses (lutte contre la sécheresse vaginale), un effet de stimulation des ostéoblastes contre l’ostéoporose, l’ensemble de ces troubles étant fréquents à la ménopause.
Lorsque l’effet anti-œstrogène est atteint, il peut y avoir une action anti-androgène qui pourrait s’avérer utile en cas de SOPK ou de cancer de la prostate.
Le Cimicifuga possède d’autres propriétés telles que des actions antispasmodiques et anti-inflammatoires, bénéfiques en cas de douleurs des règles et de douleurs à la ménopause comme l’arthrite ou l’arthrose.
Il possède également une action hypotensive et réductrice de la fréquence cardiaque, actions bénéfiques chez la femme en cours de ménopause qui est plus sujette aux risques cardiovasculaires (en raison de la baisse des hormones protectrices du cœur et des vaisseaux sanguins).
Toutes ces activités n’ont pas été prouvées. Le Cimicifuga ne présente donc pas d’indications thérapeutiques.
Son utilisation repose uniquement sur son usage bien établi depuis des siècles.
L’utilisation du Cimicifuga pour soulager les troubles de la ménopause tels que les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes est reconnue par l’EMA, Agence européenne du médicament.
L’ESCOP, Coopérative Scientifique Européenne de Phytothérapie, reconnaît l’usage du Cimicifuga contre les symptômes climatériques, tels que les bouffées de chaleur, la transpiration abondante, les troubles du sommeil et l'irritabilité.
Le Cimicifuga est reconnu par la Commission E du ministère de la Santé allemand, dans l’inconfort prémenstruel, la dysménorrhée et les troubles climatériques (ménopause).
L’OMS, Organisation mondiale de la santé, quant à elle, considère le Cimicifuga comme traitement des troubles climatériques tels que les bouffées de chaleur, la transpiration importante, les troubles du sommeil et l’irritabilité nerveuse, dans le traitement du syndrome prémenstruel et la dysménorrhée et également pour son usage populaire dans la toux, la dyspepsie, l’épilepsie, la douleur musculaire intercostale, l’arthrite rhumatoïde, la sciatique, les morsures de serpent, les acouphènes et la coqueluche.
Ainsi le Cimicifuga racemosa est employé :
Dans le cadre de l’utilisation du Cimicifuga pour le SPM ou le SOPK, un moyen contraceptif efficace devra être employé pour éviter tout risque de grossesse.
Les effets du Cimicifuga n’apparaissent qu’après 4 à 6 semaines de traitement. Il est donc nécessaire de patienter quelque temps avant d’en ressentir les effets bénéfiques.
Le Cimicifuga est utilisé sous forme d’extraits secs de sa racine (rhizome).
Ses principes actifs, les glycosides, peuvent être titrés pour garantir un dosage garant de l’efficacité. Les compléments alimentaires contenant de l'extrait de Cimicifuga sont par conséquent souvent standardisés pour fournir au moins 1 mg de glycosides triterpéniques par dose quotidienne.
Dans Libicare, les glycosides sont dosés à 2,5%.
On retrouve le Cimicifuga, comme plante unique, dans Taïdo menoa.
Dans Taïdo MénoActiv, la plante est associée à des vitamines pour lutter contre la fatigue et pour améliorer l’hydratation de la peau et de la muqueuse vaginale comme les vitamines du groupe B. Le Cimicifuga y est aussi associé aux vitamines D3 ou K2 qui permettent de lutter contre la déminéralisation osseuse fréquente lors de la ménopause ainsi qu’à des minéraux comme le sélénium contre le stress oxydatif, ce dernier favorisant le vieillissement.
Le Cimicifuga peut être associé à des plantes adaptogènes qui permettent de s’adapter au stress et de réduire la fatigue comme la Rhodiola rosea, le Bacopa monnieri ou aux bienfaits de la Maca comme dans Feminabiane, Menogyne et Méno Nature.
Dans Libicare Meno, le Cimicifuga est associé à des plantes pour la libido comme la trigonelle, le tribulus terrestris et la Damiana.
Bien suivre les recommandations d’utilisation préconisées par les laboratoires fabricants, le Cimicifuga pouvant entraîner des effets œstrogéniques en cas de mauvaise utilisation du complément alimentaire (dosage, durée).
Il existe un risque de grossesse non désiré en cas de prise de Cimlicifuga.
Le Cimicifuga ne doit pas être utilisé plus de 6 mois sans avis médical. Si les symptômes persistent pendant la prise de Cimicifuga, il est nécessaire de consulter un médecin.
Il est recommandé de demander un avis médical avant l’utilisation du Cimicifuga pour une prise en charge de longue durée notamment pour la ménopause. En effet, en raison du risque d’effet œstrogène-like, toute maladie hormonodépendante ou antécédent de maladie hormonodépendante devra être écarté avant la prise de Cimicifuga. Par ailleurs, une réévaluation régulière par un médecin devra être réalisée.
Le Cimicifuga ne doit pas être utilisé en cas de pathologies telles que :
Arrêtez immédiatement le Cimicifuga en cas de symptômes tels que :
Le Cimicifuga peut interagir avec de nombreux médicaments :
Quel que soit le médicament pris, demandez l’avis de votre médecin avant toute prise de Cimicifuga.
Il est important de ne pas consommer d’alcool en cas de prise de Cimicifuga.
Le Cimicifuga ne doit pas être associé à certaines plantes en automédication. Avant d’associer ces plantes, il convient de demander l’avis de votre médecin ou de nos pharmaciens. Sont concernées :
Attention, les conseils de Pharma GDD ne dispensent pas d’une consultation médicale.
Si les symptômes persistent malgré le traitement, nous vous conseillons de prendre contact avec votre médecin.
Sources :
Henneicke-von Zepelin HH. 60 years of Cimicifuga racemosa medicinal products : Clinical research milestones, current study findings and current development. Wien Med Wochenschr. 2017 May;167(7-8):147-159. doi: 10.1007/s10354-016-0537-z. Epub 2017 Feb 2. PMID: 28155126; PMCID: PMC5409920.
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Castelo-Branco C, Gambacciani M, Cano A, Minkin MJ, Rachoń D, Ruan X, Beer AM, Schnitker J, Henneicke-von Zepelin HH, Pickartz S. Review & meta-analysis: isopropanolic black cohosh extract iCR for menopausal symptoms - an update on the evidence. Climacteric. 2021 Apr;24(2):109-119.
Hostanska, T. Nisslein, J. Freudenstein, J. Reichling, R. Saller. Cimicifuga racemosa Extract Inhibits Proliferation of Estrogen Receptor-positive and Negative Human Breast Carcinoma Cell Lines by Induction of Apoptosis. Breast cancer research and treatment, Volume 84, Number 2, 151-160.
Oliver Zierau, Claudia Bodinet, Susanne Kolba, Marina Wulf, Günter Vollmer. Antiestrogenic activities of Cimicifuga racemosa extracts. The Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology, Volume 80, Issue 1, January 2002, Pages 125-130.
Bodinet Cornelia, Freudenstein Johannes. Influence of Cimicifuga Racemosa on the Proliferation of Estrogen Receptor-Positive Human Breast Cancer Cells. Breast cancer research and treatment, Volume 76, Number 1, 1-10
D Seidlova-Wuttke, O Hesse, H Jarry, V Christoffel, B Spengler, T Becker, W Wuttke. Evidence for selective estrogen receptor modulator activity in a black cohosh (Cimicifuga racemosa) extract: comparison with estradiol-17beta. European Journal of Endocrinology, Vol 149, Issue 4, 351-362.
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Hubertus Jarry, Maria Metten, Barbara Spengler, Volker Christoffel, Wolfgang Wuttke. In vitro effects of the Cimicifuga racemosa extract BNO 1055. Maturitas, 2003, Volume 44, Supplement, Pages S31-S38.
Borrelli, A. A. Izzo, E. Ernst. Pharmacological effects of Cimicifuga racemosa. Life Sciences, Volume 73, Issue 10, 25 July 2003, Pages 1215-1229
Burdette JE, Liu J, Chen SN, Fabricant DS, Piersen CE, Barker EL, Pezzuto JM, Mesecar A, Van Breemen RB, Farnsworth NR, Bolton JL. Black cohosh acts as a mixed competitive ligand and partial agonist of the serotonin receptor. J Agric Food Chem. 2003 Sep 10;51(19):5661-70
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https://www.ema.europa.eu/en/documents/herbal-monograph/final-european-union-herbal-monograph-cimicifuga-racemosa-l-nutt-rhizome-revision-1_en.pdf
https://www.escop.com/downloads/black-cohosh/
Black Cohosh root (Cimicifugae racemosae rhizoma) Published March 2, 1989.List of German Commission E Monographs (Phytotherapy)
https://www.heilpflanzen-welt.de/commission-e-0024/
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https://iris.who.int/bitstream/handle/10665/42052/9241545372.pdf
https://www.vidal.fr/parapharmacie/phytotherapie-plantes/actee-grappes-noires-actea-racemosa.html
En effet, cette plante, utilisée depuis plus d’un millénaire, a été très étudiée pour les problèmes liés à la ménopause. Voyons ensemble comment la Cimicifuga agit et quelles sont ses précautions d’emploi.
Qu’est-ce que le Cimicifuga ?
Le Cimicifuga racemosa, appelé également Actée à grappes noires (Actaea racemosa), ou bien encore en anglais « black cohosh » est une plante originaire d’Amérique du Nord. Cette plante, qui peut mesurer jusqu’à 2,50 mètres de haut, se présente en longues tiges pourvues de feuilles dentées avec, au sommet, des grappes allongées de fleurs blanches à l’odeur nauséabonde qui auraient la propriété de faire fuir les punaises, d’où son autre nom d’Herbe aux punaises.Le Cimicifuga appartient à la famille des Renonculacées comme la nigelle.
En médecine traditionnelle aborigène indienne, la racine de Cimicifuga est utilisée depuis des siècles pour les accouchements, l’aménorrhée, les crampes menstruelles, les bouffées de chaleur et pour de nombreux autres troubles. La communauté scientifique s’est intéressée à cette racine dès les années 50 en raison de la pluralité de ses utilisations traditionnelles, notamment pour les troubles liés à la féminité, comme les dérèglements menstruels avec aménorrhée ou les accouchements longs, et les premiers médicaments pour la ménopause à base de Cimicifuga racemosa sont apparus.
Composition du Cimicifuga
La racine de Cimicifuga contient :- des tanins,
- des flavonoïdes avec une isoflavone, la formononétine aux propriétés oestrogéniques, que l’on ne retrouve pas toujours dans les extraits alcooliques,
- des acides phénols avec l’acide salicylique, l’acide caféique, l’acide fukinolique et l’acide isoférulique,
- des glucosides triterpéniques : actéine, cimicifugoside, cimiracémosides, cimigénol, actéol et dérivés,
- des alcaloïdes avec la cytisine, des résines (la cimicifugine), des sucres et des acides gras.
Propriétés et bienfaits du Cimicifuga pour la ménopause
Les bienfaits de la racine de Cimicifuga sont connus depuis longtemps, mais ils n’ont jamais été validés par des études scientifiques suffisantes, malgré les nombreuses recherches sur cette plante.En effet, en raison de sa quantité importante en composants phytoactifs, le Cimicifuga présente différents résultats selon les études.
Les 2 principaux effets observés seraient :
- un effet SERM, c’est-à-dire, un effet de modulation de l’activité œstrogénique qui est due à la formononétine : c’est un effet agoniste (identique) et antagoniste (opposé) de l’œstrogène naturel dans l’organisme selon la dose de Cimicifuga utilisée.
Lorsque l’effet œstrogénique est atteint, une cascade de bénéfices est attendue comme un effet lutéotrope qui permet de régulariser le cycle menstruel, une amélioration de l’hydratation et de l’élasticité de la peau (lutte contre le vieillissement de la peau) et des muqueuses (lutte contre la sécheresse vaginale), un effet de stimulation des ostéoblastes contre l’ostéoporose, l’ensemble de ces troubles étant fréquents à la ménopause.
Lorsque l’effet anti-œstrogène est atteint, il peut y avoir une action anti-androgène qui pourrait s’avérer utile en cas de SOPK ou de cancer de la prostate.
- un effet régulateur de l’humeur et sédatif du système nerveux central grâce aux activités dopaminergiques, sérotoninergiques et agonistes des récepteurs µ-opioïde.
Le Cimicifuga possède d’autres propriétés telles que des actions antispasmodiques et anti-inflammatoires, bénéfiques en cas de douleurs des règles et de douleurs à la ménopause comme l’arthrite ou l’arthrose.
Il possède également une action hypotensive et réductrice de la fréquence cardiaque, actions bénéfiques chez la femme en cours de ménopause qui est plus sujette aux risques cardiovasculaires (en raison de la baisse des hormones protectrices du cœur et des vaisseaux sanguins).
Toutes ces activités n’ont pas été prouvées. Le Cimicifuga ne présente donc pas d’indications thérapeutiques.
Son utilisation repose uniquement sur son usage bien établi depuis des siècles.
L’utilisation du Cimicifuga pour soulager les troubles de la ménopause tels que les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes est reconnue par l’EMA, Agence européenne du médicament.
L’ESCOP, Coopérative Scientifique Européenne de Phytothérapie, reconnaît l’usage du Cimicifuga contre les symptômes climatériques, tels que les bouffées de chaleur, la transpiration abondante, les troubles du sommeil et l'irritabilité.
Le Cimicifuga est reconnu par la Commission E du ministère de la Santé allemand, dans l’inconfort prémenstruel, la dysménorrhée et les troubles climatériques (ménopause).
L’OMS, Organisation mondiale de la santé, quant à elle, considère le Cimicifuga comme traitement des troubles climatériques tels que les bouffées de chaleur, la transpiration importante, les troubles du sommeil et l’irritabilité nerveuse, dans le traitement du syndrome prémenstruel et la dysménorrhée et également pour son usage populaire dans la toux, la dyspepsie, l’épilepsie, la douleur musculaire intercostale, l’arthrite rhumatoïde, la sciatique, les morsures de serpent, les acouphènes et la coqueluche.
Utilisations du Cimicifuga
Le Cimicifuga est utilisé de façon empirique pour de nombreux problèmes touchant la vie de la femme sans que ces effets aient été clairement démontrés par des études scientifiques.Ainsi le Cimicifuga racemosa est employé :
- dans la préménopause et la ménopause pour les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, les troubles de l’humeur avec anxiété ou déprime, les problèmes de sommeil, contre l’ostéoporose, pour la protection cardiovasculaire, les problèmes de peau sèche et flasque ainsi que pour lutter contre la sécheresse vaginale, la baisse de la libido et douleurs diverses touchant les femmes en périménopause et ménopause ;
- dans le syndrome prémenstruel (SPM) pour les crampes et douleurs des règles, les dérèglements menstruels avec aménorrhée (pour la régularisation du cycle), pour le stress et les modifications de l’humeur avec irritabilité ;
- dans le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ;
- dans le cancer de la prostate ;
- dans les acouphènes (bourdonnements d’oreille).
Dans le cadre de l’utilisation du Cimicifuga pour le SPM ou le SOPK, un moyen contraceptif efficace devra être employé pour éviter tout risque de grossesse.
Les effets du Cimicifuga n’apparaissent qu’après 4 à 6 semaines de traitement. Il est donc nécessaire de patienter quelque temps avant d’en ressentir les effets bénéfiques.
Ménopause et préménopause
Le Cimicifuga est utilisé sur la base d’un usage traditionnel pour les troubles liés à la ménopause tels que :- bouffées de chaleur,
- sudation excessive, notamment la nuit,
- irritabilité, nervosité,
- troubles de l’humeur,
- troubles du sommeil,
- sécheresse vaginale et cutanée,
- acouphènes, vertige,
- palpitations cardiaques.
Le Cimicifuga est utilisé sous forme d’extraits secs de sa racine (rhizome).
Ses principes actifs, les glycosides, peuvent être titrés pour garantir un dosage garant de l’efficacité. Les compléments alimentaires contenant de l'extrait de Cimicifuga sont par conséquent souvent standardisés pour fournir au moins 1 mg de glycosides triterpéniques par dose quotidienne.
Dans Libicare, les glycosides sont dosés à 2,5%.
On retrouve le Cimicifuga, comme plante unique, dans Taïdo menoa.
Dans Taïdo MénoActiv, la plante est associée à des vitamines pour lutter contre la fatigue et pour améliorer l’hydratation de la peau et de la muqueuse vaginale comme les vitamines du groupe B. Le Cimicifuga y est aussi associé aux vitamines D3 ou K2 qui permettent de lutter contre la déminéralisation osseuse fréquente lors de la ménopause ainsi qu’à des minéraux comme le sélénium contre le stress oxydatif, ce dernier favorisant le vieillissement.
Le Cimicifuga peut être associé à des plantes adaptogènes qui permettent de s’adapter au stress et de réduire la fatigue comme la Rhodiola rosea, le Bacopa monnieri ou aux bienfaits de la Maca comme dans Feminabiane, Menogyne et Méno Nature.
Dans Libicare Meno, le Cimicifuga est associé à des plantes pour la libido comme la trigonelle, le tribulus terrestris et la Damiana.
Quels sont les effets indésirables du Cimicifuga ?
Le Cimicifuga peut être responsable de nombreux effets indésirables plus ou moins graves :- des troubles hépatiques ou biliaires, avec un risque de toxicité au niveau du foie, tels qu’une hépatite, une jaunisse ou une modification de la biologie hépatique ;
- une allergie cutanée avec démangeaisons, urticaire ou rougeurs ;
- un œdème de la face ou des membres ;
- des troubles gastro-intestinaux tels que difficultés à digérer ou diarrhée ;
- des maux de tête, des vertiges,
- une sueur excessive,
- une sensation de jambes lourdes,
- un gain de poids,
- une hypotension.
Bien suivre les recommandations d’utilisation préconisées par les laboratoires fabricants, le Cimicifuga pouvant entraîner des effets œstrogéniques en cas de mauvaise utilisation du complément alimentaire (dosage, durée).
Il existe un risque de grossesse non désiré en cas de prise de Cimlicifuga.
Quelles sont les précautions d’utilisation du Cimicifuga ?
Le Cimicifuga est contre-indiqué chez les femmes enceintes et allaitantes. De même, chez les femmes en âge de procréer, il est recommandé une contraception avant toute prise de Cimicifuga.
Le Cimicifuga ne doit pas être utilisé chez les enfants de moins de 18 ans. C'est une plante réservée à l'adulteLe Cimicifuga ne doit pas être utilisé plus de 6 mois sans avis médical. Si les symptômes persistent pendant la prise de Cimicifuga, il est nécessaire de consulter un médecin.
Il est recommandé de demander un avis médical avant l’utilisation du Cimicifuga pour une prise en charge de longue durée notamment pour la ménopause. En effet, en raison du risque d’effet œstrogène-like, toute maladie hormonodépendante ou antécédent de maladie hormonodépendante devra être écarté avant la prise de Cimicifuga. Par ailleurs, une réévaluation régulière par un médecin devra être réalisée.
Le Cimicifuga ne doit pas être utilisé en cas de pathologies telles que :
- maladies du foie ou antécédents,
- maladies de la vésicule biliaire ou antécédents,
- épilepsie,
- hypertension artérielle,
- antécédents d’accident vasculaire cérébral,
- cancer du sein,
- maladie hormonodépendante (dont cancer hormonodépendant) ou antécédents personnels ou familiaux de maladie hormonodépendante telles que le cancer du sein hormonodépendant, cancers de l’utérus ou de l’ovaire, mastoses, kystes ovariens, fibrome ou endométriose... Si vous avez déjà souffert de l’un de ces cancers ou si un membre de votre famille déjà eu l’une de ces maladies, ne prenez pas de Cimicifuga.
Arrêtez immédiatement le Cimicifuga en cas de symptômes tels que :
- fatigue,
- perte d’appétit,
- douleurs importantes de l’estomac avec nausées, vomissements,
- coloration sombre des urines,
- coloration jaune de la peau et des yeux,
- saignements vaginaux ou douleurs gynécologiques.
Le Cimicifuga peut interagir avec de nombreux médicaments :
- médicaments anti-oestrogènes tels que les médicaments contre le cancer du sein (tamoxifène) ou contre toute autre maladie hormonodépendante ;
- médicaments contre certains cancers (irinotécan, cisplatine) ;
- médicaments œstrogéniques ou œstroprogestatifs ;
- médicaments de la ménopause ;
- médicaments pouvant être toxiques pour le foie à doses importantes (paracétamol, statines, levure de riz rouge...)
- somnifères et tranquillisants (cumul des effets sédatifs) ;
- médicaments contre l’hypertension artérielle ;
- médicaments immunosuppresseurs contre les rejets de greffe ;
- médicaments à base de fer (prendre à 2 heures de distance).
Quel que soit le médicament pris, demandez l’avis de votre médecin avant toute prise de Cimicifuga.
Il est important de ne pas consommer d’alcool en cas de prise de Cimicifuga.
Le Cimicifuga ne doit pas être associé à certaines plantes en automédication. Avant d’associer ces plantes, il convient de demander l’avis de votre médecin ou de nos pharmaciens. Sont concernées :
- les autres plantes à propriétés œstrogéniques telles que l’airelle rouge, l’alfalfa (luzerne) l’angélique, l’anis, l’armoise, l’avoine, la badiane, la berce, la cataire, le carvi, le cerfeuil des Alpes (méon), cyprès, le fenouil, le fenugrec, le framboisier, le gingembre, le houblon, le kudzu, le lin, le niaouli, le persil, la réglisse, la ronce de Corée, la sauge officinale ou la sauge sclarée, le saule blanc, le soja ou le trèfle rouge.
- les plantes à propriétés hypotensives, à fortiori si vous êtes suivi pour une hypertension artérielle ou si vous souffrez d’hypotension (en raison de l’effet antihypertenseur du Cimicifuga). Les plantes qui agissent sur la tension artérielle sont l’olivier, l’ail, l’ail des ours, le rauwolfia, le tilleul, la renouée des oiseaux, l’hibiscus, le lin, l’aubépine, le thé vert, la myrtille, le cassis, la vigne rouge, marron d’inde, noisetier, châtaignier, chêne, noyer, salicaire, romarin, thym, sauge, mélisse, marjolaine, achillée, artichaut, matricaire, plantain, aigremoine, chardon-marie, véronique, vergerette, marrube, poivre, luzerne, soja, kudzu, ginkgo, millepertuis, pamplemousse, tormentille, cacao, cerises, framboises, mûres, baies de sureau, fleurs de mauve, bleuet, coquelicot, chrysanthellum, réglisse, houblon, saule blanc et huile essentielle de lavande per os. Les oméga 3 peuvent également agir sur la tension artérielle.
- les plantes pouvant se révéler toxiques pour le foie, telles que celles contenant des alcaloïdes pyrrolizidiniques. Ces plantes incluent la bourrache, la consoude et certaines plantes chinoises telles que le zi cao (groomwell), le qian li guang (viétérule), le kuan dong hua (tussilage) et le pei lan (eupatoire). D’autres plantes peuvent être toxiques pour le foie comme Atractylis gummifera, grande chélidoine, Camellia sinensis (thés verts et noirs), chaparral, germandrée du Canada, Garcinia cambogia, jin bu huan, syo-saiko-to, kava, ma huang (Ephedra), gui et l’essence de pouliot (utilisée dans la fabrication des thés).
Quelles sont les contre-indications du Cimicifuga ?
Le Cimicifuga est contre-indiqué en cas d’allergie à la plante, aux plantes de la famille des renonculacées et à l’aspirine.
À retenir
Le Cimicifuga ou actée à grappes noires, une plante utilisée depuis des siècles en médecine traditionnelle amérindienne, est une plante particulièrement employée en cas de ménopause pour les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, l’irritabilité, la nervosité et les troubles de l’humeur. Il est possible que certains compléments alimentaires à base de Cimicifuga aient un effet œstrogénique ou antiœstrogène. Son utilisation doit donc se faire sous certaines précautions notamment en cas de cancer du sein.Attention, les conseils de Pharma GDD ne dispensent pas d’une consultation médicale.
Si les symptômes persistent malgré le traitement, nous vous conseillons de prendre contact avec votre médecin.
Sources :
Henneicke-von Zepelin HH. 60 years of Cimicifuga racemosa medicinal products : Clinical research milestones, current study findings and current development. Wien Med Wochenschr. 2017 May;167(7-8):147-159. doi: 10.1007/s10354-016-0537-z. Epub 2017 Feb 2. PMID: 28155126; PMCID: PMC5409920.
Leach MJ, Moore V. Black cohosh (Cimicifuga spp.) for menopausal symptoms. Cochrane Database Syst Rev. 2012 Sep 12;2012(9):CD007244.
Castelo-Branco C, Gambacciani M, Cano A, Minkin MJ, Rachoń D, Ruan X, Beer AM, Schnitker J, Henneicke-von Zepelin HH, Pickartz S. Review & meta-analysis: isopropanolic black cohosh extract iCR for menopausal symptoms - an update on the evidence. Climacteric. 2021 Apr;24(2):109-119.
Hostanska, T. Nisslein, J. Freudenstein, J. Reichling, R. Saller. Cimicifuga racemosa Extract Inhibits Proliferation of Estrogen Receptor-positive and Negative Human Breast Carcinoma Cell Lines by Induction of Apoptosis. Breast cancer research and treatment, Volume 84, Number 2, 151-160.
Oliver Zierau, Claudia Bodinet, Susanne Kolba, Marina Wulf, Günter Vollmer. Antiestrogenic activities of Cimicifuga racemosa extracts. The Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology, Volume 80, Issue 1, January 2002, Pages 125-130.
Bodinet Cornelia, Freudenstein Johannes. Influence of Cimicifuga Racemosa on the Proliferation of Estrogen Receptor-Positive Human Breast Cancer Cells. Breast cancer research and treatment, Volume 76, Number 1, 1-10
D Seidlova-Wuttke, O Hesse, H Jarry, V Christoffel, B Spengler, T Becker, W Wuttke. Evidence for selective estrogen receptor modulator activity in a black cohosh (Cimicifuga racemosa) extract: comparison with estradiol-17beta. European Journal of Endocrinology, Vol 149, Issue 4, 351-362.
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