Les bienfaits de l'Eleuthérocoque
- Par Isabelle Briennon, mis à jour le 02/12/2024 à 10h12, publié le 26/01/2024 à 09h01
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L’Éleuthérocoque est une plante utilisée traditionnellement depuis des millénaires dans les pays au climat rude, en Russie et en Asie. Savez-vous qu’elle a intégré la pharmacopée russe au début des années 60 ? Découvrez avec Pharma GDD la puissance de ses composés bioactifs et aussi comment l’utiliser en toute sécurité.
Le « buisson du diable » ou Eleutherococcus (ou Acanthopanax) senticosus en latin, est un arbuste de 2 à 3 mètres de haut portant des fleurs en ombelles jaunes et violettes et des fruits en forme de baies noires ressemblant étrangement à celles du lierre grimpant qui appartient à la même famille des Araliacées.
L’Éleuthérocoque était utilisé par les chasseurs sibériens lorsqu’ils partaient en longues expéditions et par les soldats chinois pour augmenter leur force et leur endurance au cours des batailles.
On utilise traditionnellement sa racine, appelée « racine de la taïga » depuis des millénaires en médecine chinoise, coréenne et russe où elle est inscrite à la pharmacopée traditionnelle comme plante adaptogène.
L’OMS a mentionné l’usage de l’Éleuthérocoque dans les médecines traditionnelles contre les rhumatismes, les troubles gastriques aigus ou chroniques, ainsi que comme diurétique et régulateur de la tension artérielle.
Son nom « ginseng » de Sibérie implique que l’on ne doit pas le confondre avec le ginseng : bien qu’appartenant à la même famille, ils n’appartiennent pas au même genre, l’Éleuthérocoque appartenant au genre Eleutherococcus et le ginseng au genre Panax. Ces plantes n’ont pas la même composition chimique, bien qu’ayant des propriétés relativement proches.
Le ginseng a souvent été remplacé par l’Éleuthérocoque dans son usage, plus répandu et moins onéreux. En effet, contrairement au ginseng, on retrouve l’Éleuthérocoque jusqu’en Sibérie orientale, en raison de sa résistance à un climat plus rude et à des températures plus froides.
Vers la fin de la guerre, suite à la demande de l’URSS de rechercher des composés naturels pouvant améliorer l’endurance physique, la productivité et les performances des soldats, des athlètes et des travailleurs sans utiliser de stimulants chimiques dangereux, le Docteur Nicolaï Lazarev, utilise pour la première fois en 1948 le terme « adaptogène » pour désigner les plantes permettant de s’adapter aux conséquences du stress. Il commence par étudier le ginseng, puis il porte son attention sur l’Éleuthérocoque qui est moins cher et plus disponible. La première monographie de l’Éleuthérocoque est publiée en URSS en 1960.
Dès lors très employée et victime de son usage supérieur à ses ressources naturelles, des cultures d’Éleuthérocoque sont mises en place dans ces mêmes pays, l’Éleuthérocoque nécessitant des conditions météorologiques extrêmes pour développer ses composants actifs.
Des études en laboratoires et chez l’animal ont montré d’autres activités qui pourraient être retrouvées chez l’homme et qui pourraient confirmer son usage traditionnel :
L’Éleuthérocoque est reconnu par l’ESCOP, Coordination Scientifique Européenne de Phytothérapie en cas de diminution des capacités physiques et mentales, telles qu’en cas de fatigue, d’épuisement, de faiblesse, de difficultés de concentration, ainsi que lors de périodes de convalescence.
L’EMA, Agence européenne du médicament, considère l’usage de l’Éleuthérocoque comme traditionnellement établi dans la fatigue, la faiblesse et les asthénies.
La Commission E du ministère de la Santé allemand reconnaît l’usage de l’Éleuthérocoque en tant que fortifiant dans les cas de faiblesse, de fatigue, de perte de capacités intellectuelles et lors d’une convalescence.
L’Éleuthérocoque est reconnu par l’OMS, Organisation mondiale de la santé, comme tonifiant pour améliorer les capacités mentales et physiques en cas de faiblesse, de fatigue, d’épuisement, et lors d’une convalescence.
Il est ainsi intégré dans des compléments alimentaires pour lutter contre la fatigue.
L’Éleuthérocoque se trouve également dans les compléments alimentaires pour lutter contre la fatigue engendrée par divers évènements comme une période de stress, une insomnie chronique ou par un régime minceur rigoureux, par une activité physique ou sportive intense ou par une infection hivernale comme une grippe. On le retrouve également comme fortifiant dans les compléments alimentaires pour l’immunité ou dans les compléments alimentaires pour les troubles sexuels.
L’Éleuthérocoque peut se trouver seul sous forme d’extrait de sa racine, notamment dans Ladrôme extrait ginseng de Sibérie pour la vitalité physique et mentale et la bonne circulation.
On retrouve l’Éleuthérocoque associé à d’autres plantes dans des compléments alimentaires sous forme de gélules de poudre de racine, sous forme d’extrait sec en comprimés, en poudre ou également en unidoses ou en ampoules.
On le retrouve associé à des vitamines comme la vitamine C ou aux vitamines du groupe B, à la gelée royale ou à des plantes qui peuvent être :
Dans les compléments alimentaires anti stress, on le trouve associé à une autre plante adaptogène, la rhodiola dans les comprimés Arkorelax Stress control ou dans ceux d’ Arkorelax Cannabis Sativa.
L’Éleuthérocoque est souvent retrouvé dans les compléments alimentaires destinés à renforcer l’immunité comme ImmunoMix Advanced, Immuchoc ou Ginseng Immunité Bio où il se trouve à côté d’autres plantes pour renforcer l’organisme.
Ces plantes pour lutter contre les infections hivernales comprennent :
En cas d’usage quotidien pendant plusieurs mois, l’Éleuthérocoque pourrait également être responsable d’une perte de potassium associée à une faiblesse et/ou des douleurs musculaires et d’une insuffisance rénale.
L’Éleuthérocoque n’est pas recommandé chez les enfants de moins de 12 ans.
Ne prenez pas d’Éleuthérocoque en cas de :
Il est recommandé d’éviter la consommation de boissons ou d’aliments riches en caféine (café, thé, boisson à base de cola, chocolat…) et d’éviter la consommation de compléments alimentaires contenant des plantes riches en caféine comme le guarana, le maté ou la noix de kola.
En cas d’apparition de douleurs ou de faiblesse musculaire, d’urines brun-rouges, consultez rapidement votre médecin.
Il est déconseillé d’utiliser l’Éleuthérocoque plus d’un mois sans suivi médical.
Attention, les conseils de Pharma GDD ne dispensent pas d’une consultation médicale.
Si les symptômes persistent malgré le traitement, nous vous conseillons de prendre contact avec votre médecin.
Sources :
Pauline Saude. Ocimum tenuiflorum L., intérêt d’une plante adaptogène dans la prévention des maladies liées au stress chronique. Sciences du Vivant [q-bio]. 2022. ffdumas-03759811f
Gerontakos S, Taylor A, Avdeeva AY, Shikova VA, Pozharitskaya ON, Casteleijn D, Wardle J, Shikov AN. Findings of Russian literature on the clinical application of Eleutherococcus senticosus (Rupr. & Maxim.): A narrative review. J Ethnopharmacol. 2021 Oct 5;278:114274.
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https://lemedecinduquebec.org/Media/70506/057-063Lambert0901.pdf
Qu’est-ce que l’Éleuthérocoque ?
L’Éleuthérocoque, que l’on appelle également le « ginseng » de Sibérie est une plante qui pousse naturellement de la Sibérie à la Chine, en Corée et au Japon.Le « buisson du diable » ou Eleutherococcus (ou Acanthopanax) senticosus en latin, est un arbuste de 2 à 3 mètres de haut portant des fleurs en ombelles jaunes et violettes et des fruits en forme de baies noires ressemblant étrangement à celles du lierre grimpant qui appartient à la même famille des Araliacées.
L’Éleuthérocoque était utilisé par les chasseurs sibériens lorsqu’ils partaient en longues expéditions et par les soldats chinois pour augmenter leur force et leur endurance au cours des batailles.
On utilise traditionnellement sa racine, appelée « racine de la taïga » depuis des millénaires en médecine chinoise, coréenne et russe où elle est inscrite à la pharmacopée traditionnelle comme plante adaptogène.
L’OMS a mentionné l’usage de l’Éleuthérocoque dans les médecines traditionnelles contre les rhumatismes, les troubles gastriques aigus ou chroniques, ainsi que comme diurétique et régulateur de la tension artérielle.
Son nom « ginseng » de Sibérie implique que l’on ne doit pas le confondre avec le ginseng : bien qu’appartenant à la même famille, ils n’appartiennent pas au même genre, l’Éleuthérocoque appartenant au genre Eleutherococcus et le ginseng au genre Panax. Ces plantes n’ont pas la même composition chimique, bien qu’ayant des propriétés relativement proches.
Le ginseng a souvent été remplacé par l’Éleuthérocoque dans son usage, plus répandu et moins onéreux. En effet, contrairement au ginseng, on retrouve l’Éleuthérocoque jusqu’en Sibérie orientale, en raison de sa résistance à un climat plus rude et à des températures plus froides.
Vers la fin de la guerre, suite à la demande de l’URSS de rechercher des composés naturels pouvant améliorer l’endurance physique, la productivité et les performances des soldats, des athlètes et des travailleurs sans utiliser de stimulants chimiques dangereux, le Docteur Nicolaï Lazarev, utilise pour la première fois en 1948 le terme « adaptogène » pour désigner les plantes permettant de s’adapter aux conséquences du stress. Il commence par étudier le ginseng, puis il porte son attention sur l’Éleuthérocoque qui est moins cher et plus disponible. La première monographie de l’Éleuthérocoque est publiée en URSS en 1960.
Dès lors très employée et victime de son usage supérieur à ses ressources naturelles, des cultures d’Éleuthérocoque sont mises en place dans ces mêmes pays, l’Éleuthérocoque nécessitant des conditions météorologiques extrêmes pour développer ses composants actifs.
Composition de l’Éleuthérocoque
L’Éleuthérocoque concentre la plus grande partie de ses composants dans ses racines. Les principales molécules identifiées comme responsables de ses activités sont :- des saponosides triterpéniques appelés éleuthérosides (A,B,C,D), une hédérasaponine
- des polysaccharides,
- des glycanes (éleuthéranes),
- des composés phénoliques,
- des coumarines,
- des lignanes comme l’éleuthéroside E et le sésamine,
- des dérivés phénylpropane avec la syringine,
- des phytostérols avec le daucostérol.
Propriétés et bienfaits de l’Éleuthérocoque
Des études cliniques ont montré que l’Éleuthérocoque a une activité stimulante endocrinienne :- au niveau des glandes surrénales avec un effet corticostimulant. Cet effet est intéressant en cas de fatigue ou d’asthénie avec perte d’appétit ou faible tension artérielle, notamment chez la personne âgée ou bien en cas de convalescence après une maladie.
- au niveau des glandes sexuelles avec un effet anabolisant et une amélioration des performances physiques.
Des études en laboratoires et chez l’animal ont montré d’autres activités qui pourraient être retrouvées chez l’homme et qui pourraient confirmer son usage traditionnel :
- l’Éleuthérocoque a une activité immunomodulatrice avec une action sur l’immunité qui permettrait de l’utiliser en prévention des infections,
- l’Éleuthérocoque a des activités anti-inflammatoires, antioxydantes, antipyrétiques, antibactériennes et antivirales.
- l’Éleuthérocoque a une activité adaptogène, comme le ginseng ou la rhodiola, il pourrait être utilisé pour aider l’organisme à s’adapter à un stress, que le stress soit d’origine environnementale (excès de bruit, de chaleur…), physique (excès d’activité physique par exemple avec des conséquences comme la fatigue) ou émotionnelle (mauvaises nouvelles ou surmenage intellectuel avec des répercussions morales telles que déprime, burn-out…).
- l’Éleuthérocoque améliore la circulation sanguine, notamment au niveau cérébral, ce qui concourrait à une meilleure oxygénation du cerveau et par conséquent à une amélioration de l’activité intellectuelle.
- l’Éleuthérocoque a une activité de protection des neurones cérébraux, notamment utile en cas de stress, le stress étant à l’origine de troubles de la mémoire.
L’Éleuthérocoque est reconnu par l’ESCOP, Coordination Scientifique Européenne de Phytothérapie en cas de diminution des capacités physiques et mentales, telles qu’en cas de fatigue, d’épuisement, de faiblesse, de difficultés de concentration, ainsi que lors de périodes de convalescence.
L’EMA, Agence européenne du médicament, considère l’usage de l’Éleuthérocoque comme traditionnellement établi dans la fatigue, la faiblesse et les asthénies.
La Commission E du ministère de la Santé allemand reconnaît l’usage de l’Éleuthérocoque en tant que fortifiant dans les cas de faiblesse, de fatigue, de perte de capacités intellectuelles et lors d’une convalescence.
L’Éleuthérocoque est reconnu par l’OMS, Organisation mondiale de la santé, comme tonifiant pour améliorer les capacités mentales et physiques en cas de faiblesse, de fatigue, d’épuisement, et lors d’une convalescence.
Utilisations de l’Éleuthérocoque
L’Éleuthérocoque est reconnu pour ses propriétés fortifiantes en cas d’asthénie.Il est ainsi intégré dans des compléments alimentaires pour lutter contre la fatigue.
L’Éleuthérocoque se trouve également dans les compléments alimentaires pour lutter contre la fatigue engendrée par divers évènements comme une période de stress, une insomnie chronique ou par un régime minceur rigoureux, par une activité physique ou sportive intense ou par une infection hivernale comme une grippe. On le retrouve également comme fortifiant dans les compléments alimentaires pour l’immunité ou dans les compléments alimentaires pour les troubles sexuels.
L’Éleuthérocoque peut se trouver seul sous forme d’extrait de sa racine, notamment dans Ladrôme extrait ginseng de Sibérie pour la vitalité physique et mentale et la bonne circulation.
On retrouve l’Éleuthérocoque associé à d’autres plantes dans des compléments alimentaires sous forme de gélules de poudre de racine, sous forme d’extrait sec en comprimés, en poudre ou également en unidoses ou en ampoules.
Fatigue
L’Éleuthérocoque est utilisée pour lutter contre la fatigue, notamment dans Ristabil des laboratoires Leurquin.On le retrouve associé à des vitamines comme la vitamine C ou aux vitamines du groupe B, à la gelée royale ou à des plantes qui peuvent être :
- des plantes stimulantes comme le guarana, le ginseng rouge, le maté,
- des plantes antioxydantes comme l’hibiscus, la myrtille ou l’églantier,
- des plantes comme le lithothamne riche en minéraux.
Stress
L’Éleuthérocoque est considéré comme plante adaptogène : il aide l’organisme à s’adapter au stress en luttant contre la fatigue. Il permet ainsi une meilleure adaptation au surmenage professionnel et personnel.Dans les compléments alimentaires anti stress, on le trouve associé à une autre plante adaptogène, la rhodiola dans les comprimés Arkorelax Stress control ou dans ceux d’ Arkorelax Cannabis Sativa.
Insomnie
Dans Lehning Sommeil, l’Éleuthérocoque est associé à la rhodiola et à l'ashwagandha adaptogène ( ginseng indien) dans les gélules à prendre la journée. Les gélules pour la nuit sont à base de passiflore relaxante, de basilic, de lotus, d'Eschscholtzia pour la détente et de mélatonine pour dormir.Régimes minceur
Dans Metadhryne, l’Eleuthérocoque, qui permet de lutter contre la fatigue engendrée par un régime minceur, est associé au café vert et au thé vert riche en caféine, au maté brûleur de graisse, au ginseng tonique, au Griffonia contre la nervosité, au garcinia contre les graisses, au guarana riche en caféine, au gymnéma pour réduire l’envie de sucre, au laminaire coupe faim, au bouleau diurétique et à l’Alfalfa reminéralisante.Sport
Pour lutter contre la fatigue musculaire induite par une activité physique intense, NutriExpert Solu Crampes propose une formule associant l’Eleuthérocoque avec la feuille d’ortie piquante anti-inflammatoire et reminéralisante et la feuille de bouleau contre les douleurs. Il contient également du magnésium et de la vitamine B6 pour lutter contre la fatigue.Infections hivernales et immunité
L’Éleuthérocoque permet de lutter contre la fatigue liée aux infections hivernales. Dans Flash'rub 1ers signes et Respitrophyl Lib'Air, on le retrouve associé avec des plantes pour le confort respiratoire.L’Éleuthérocoque est souvent retrouvé dans les compléments alimentaires destinés à renforcer l’immunité comme ImmunoMix Advanced, Immuchoc ou Ginseng Immunité Bio où il se trouve à côté d’autres plantes pour renforcer l’organisme.
Ces plantes pour lutter contre les infections hivernales comprennent :
- des plantes pour l’immunité comme l’échinacée immunostimulante, l’andrographis , le pelargonium du Cap, le sureau ou la rhodiole,
- des plantes pour la toux telles que le marrube blanc, l’Eucalyptus pour les bronches,
- des plantes contre la fatigue comme le quinquina, le gingembre, le porphyra umbilicalis ou nori, le ginseng, la maca ou le suma.
Troubles sexuels
Dans Juvamine Maca Gingembre Ginseng de Sibérie, l’Éleuthérocoque est associé à la maca stimulante et au gingembre contre la fatigue.Quels sont les effets indésirables de l’Éleuthérocoque ?
En cas d’usage prolongé ou à posologie élevée, l’Éleuthérocoque pourrait être responsable de diarrhée et de maux d’estomac. L’Éleuthérocoque pourrait également être à l’origine de maux de tête, d’hypertension artérielle, de palpitations cardiaques ainsi que de troubles du sommeil et de nervosité.En cas d’usage quotidien pendant plusieurs mois, l’Éleuthérocoque pourrait également être responsable d’une perte de potassium associée à une faiblesse et/ou des douleurs musculaires et d’une insuffisance rénale.
Quelles sont les précautions d’emploi liées à l’Éleuthérocoque ?
L’Éleuthérocoque n’est pas conseillé chez la femme enceinte ou qui allaite.L’Éleuthérocoque n’est pas recommandé chez les enfants de moins de 12 ans.
Ne prenez pas d’Éleuthérocoque en cas de :
- maladie auto-immune ou prise d’immunosuppresseurs,
- maladie cardiaque, hypertension artérielle et prise d’anticoagulants, d’antiagrégants ou de digoxine,
- troubles nerveux ou insomnie,
- obésité,
- diabète ,
- maladie hormonodépendante sensible aux œstrogènes telle qu’un cancer du sein, de l’utérus, des ovaires ou telle qu’un fibrome utérin, une mastose ou une endométriose
- gynécomastie et de galactorrhée si vous prenez certains médicaments comme la méthyldopa, la spironolactone, une phénothiazine.....
Il est recommandé d’éviter la consommation de boissons ou d’aliments riches en caféine (café, thé, boisson à base de cola, chocolat…) et d’éviter la consommation de compléments alimentaires contenant des plantes riches en caféine comme le guarana, le maté ou la noix de kola.
En cas d’apparition de douleurs ou de faiblesse musculaire, d’urines brun-rouges, consultez rapidement votre médecin.
Il est déconseillé d’utiliser l’Éleuthérocoque plus d’un mois sans suivi médical.
À retenir
L’Éleuthérocoque est reconnu pour ses propriétés de lutte contre la fatigue mentale et physique. Il est utilisé en cas d’asthénie et également en cas de stress et de conditions pouvant entrainer une fatigue importante comme les régimes minceur, une activité physique intense, une infection hivernale telle qu’une grippe. Il permet également d’apporter un soutien en cas de troubles sexuels liés à la fatigue.Attention, les conseils de Pharma GDD ne dispensent pas d’une consultation médicale.
Si les symptômes persistent malgré le traitement, nous vous conseillons de prendre contact avec votre médecin.
Sources :
Pauline Saude. Ocimum tenuiflorum L., intérêt d’une plante adaptogène dans la prévention des maladies liées au stress chronique. Sciences du Vivant [q-bio]. 2022. ffdumas-03759811f
Gerontakos S, Taylor A, Avdeeva AY, Shikova VA, Pozharitskaya ON, Casteleijn D, Wardle J, Shikov AN. Findings of Russian literature on the clinical application of Eleutherococcus senticosus (Rupr. & Maxim.): A narrative review. J Ethnopharmacol. 2021 Oct 5;278:114274.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34087398/
Huang, L., Zhao, H., Huang, B., Zheng, C., Peng, W., and Qin, L. Acanthopanax senticosus: review of botany, chemistry and pharmacology. Pharmazie 2011;66(2):83-97.
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