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La vaginose : causes, symptômes et traitements

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 04/08/2023 à 16h08, publié le 14/05/2021 à 13h05
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
La vaginose : causes, symptômes et traitements
La vaginose est une infection bactérienne souvent confondue à tort avec la mycose vaginale ou encore la vaginite. Le fait qu’elle ne soit pas systématiquement douloureuse ou inconfortable peut engendrer des complications chez la femme et récidiver. Pharma GDD vous explique ce qu’est exactement une vaginose, les symptômes qui l’accompagnent et vous aide à l’identifier afin de la différencier d’autres infections et mycoses vaginales. Nous verrons ensemble les facteurs engendrant la vaginose, les traitements à administrer pour aider à rééquilibrer la flore vaginale.
 

Qu’est-ce que la vaginose ?

La vaginose est un déséquilibre de la flore microbienne du vagin qui se caractérise par la disparition des lactobacilles, des bactéries à gram positif et la multiplication de germes anaérobies tels que le Gardnerella vaginalis.

Les lactobacilles sont bénéfiques à la flore vaginale, car elles assurent un taux d'acidité adéquat dans le vagin, empêchant ainsi les germes pathogènes de s'y développer.

Gardnerella vaginalis est un hôte habituel présent dans la flore vaginale vivant en équilibre avec les autres germes. Cette bactérie peut parfois provoquer des infections au niveau de l'organe génital féminin. Les bactéries présentes dans le vagin protègent contre les infections au quotidien, mais lorsqu'il y a prolifération d'une bactérie en particulier et de façon importante, on est en présence d'une infection vaginale.

Les symptômes d’une vaginose

Les symptômes d'une vaginose peuvent apparaître lorsque Gardnerella vaginalis est en déséquilibre dans la flore vaginale. Certains signes visibles comme des leucorrhées, c'est-à-dire des pertes blanches, grisâtres, fluides et malodorantes apparaissent. C'est le signe que les lactobacilles ont disparu et que Gardnerella vaginalis est en surnombre provoquant un déséquilibre et donc une vaginose. Une vaginose peut également provoquer des douleurs, des démangeaisons et des rougeurs au niveau du vagin.
 

Comment différencier la vaginose de la vaginite ?

En cas de vaginite, il y a une infection avec comme symptômes associés un gonflement, une rougeur, une douleur, une sensation de battements, de lésions au niveau de la peau, des pertes purulentes jaunâtres.

En cas de vaginose, il n'y a pas de signes d'inflammation, mais seulement une augmentation des pertes de couleur grisâtre qui sont fréquemment malodorantes.

La vaginite est une inflammation du vagin et de la vulve se traduisant par une irritation, des démangeaisons ou des sensations douloureuses à la vulve ou au vagin, associé à des pertes vaginales anormales.
 

Comment différencier la vaginose de la mycose vaginale ?

Il faut bien différencier la vaginose bactérienne de la mycose vaginale. Contrairement à la vaginose, la mycose vaginale peut s'avérer très inconfortable, incluant des démangeaisons prédominantes et des brûlures dans le vagin et autour de la vulve.

La mycose vaginale ou vulvaire est une infection causée par un champignon Candida albicans entre 80 et 90 % des cas. Le Candida est naturellement présent dans la flore vaginale sous forme de spores latentes, mais qui peuvent s'activer et produire des filaments qui sont évacués hors du vagin via les pertes vaginales qui entraînent des démangeaisons et des irritations au niveau de la vulve. La mycose peut être due à un changement hormonal, à la ménopause, à une grossesse ou à une contraception.
 

Les facteurs de la vaginose

Il existe divers facteurs pouvant modifier la flore vaginale comme suite à l’administration de certains antibiotiques. En effet, la prise d'antibiotiques endommage le microbiote vaginal, car ces médicaments ont pour rôle de détruire les bactéries responsables d'infections ne distinguant pas les bonnes bactéries des mauvaises. Cela peut aussi être la conséquence des changements hormonaux modifiant l’intégrité de la flore vaginale plus propice aux infections.

La vaginose n'est pas considérée comme une IST car il semblerait que cette infection ne se transmette pas et le partenaire sexuel masculin n’a pas besoin d’être traité. L’apparition de la vaginose réside plus dans le fait de l’activité sexuelle intense et le changement de partenaires sexuels pouvant modifier l’équilibre de la flore vaginale.

L'hygiène est également un des facteurs prédisposants. La douche vaginale, par exemple est une pratique qui consiste à rincer le vagin avec de l'eau ou un agent nettoyant qui vient perturber l'équilibre naturel du vagin. Cette habitude entraîne une prolifération de bactéries anaérobies pouvant causer une vaginose. Il faut savoir que le vagin s'autonettoie et qu'il suffit de laver la vulve et les lèvres.

Enfin, l'absence naturelle de lactobacilles augmente le risque de développer une vaginose bactérienne, car l'environnement vaginal ne produit pas suffisamment de bonnes bactéries lactobacilles.

D'autres facteurs peuvent également provoquer l'apparition d'une vaginose bactérienne, comme le port de stérilet, des antécédents de MST ou un épisode antérieur de vaginose bactérienne.
 

Les complications possibles suite à une vaginose

Un déséquilibre entre lactobacilles et Gardnerella vaginalis va fragiliser la flore vaginale provoquant des récidives de déséquilibre.
Dans de rares cas, sans traitement, la vaginose bactérienne peut provoquer des graves complications comme une annexite, une infection qui touche les organes reproducteurs féminins, c'est-à-dire le col de l'utérus, l'utérus, les trompes de Fallope et les ovaires.

Chez la femme enceinte, cette infection peut atteindre les membranes entourant le fœtus, provoquer un accouchement prématuré et des infections de l'utérus après l'accouchement ou après un avortement.
 

Quand consulter ?

Il est conseillé de consulter un médecin généraliste ou un gynécologue en cas de :
  • leucorrhées abondantes, grisâtres et malodorantes
  • inconfort et de douleurs ressenties lors des rapports sexuels
  • démangeaisons.
Le gynécologue procède à un examen clinique en prélevant un échantillon de l'écoulement provenant du col de l'utérus pour l'analyser par examen au microscope.

En cas de doute, il est possible d’effectuer un autotest vaginal afin de reconnaître une infection vaginale dès l'apparition de pertes grisâtres.
 

Quels traitements administrer en cas de vaginose ?

Le traitement d'une vaginose consiste à administrer des antibiotiques sur ordonnance de type métronidazole sous forme d’ovule ou de la clindamycine en gélules. Ces médicaments vont exercer une action bactéricide contre les bactéries anaérobies.

Il existe des produits pouvant aider à prévenir la réapparition de vaginose. Ces soins traitants vont rétablir le pH vaginal et détruire les odeurs désagréables tout en neutralisant les pertes anormales grâce à l'acide lactique assurant l'équilibre de la flore et le glycogène, une source nutritive de lactobacilles, idéales pour activer leur prolifération. D'autres dispositifs médicaux sous forme d'ovule vont aider à prévenir les récidives vaginales. Les ovules sont composés de polycarbophile et de lauryl glucoside qui vont venir adhérer à la muqueuse pour la nettoyer et la débarrasser des bactéries comme Gardnerella vaginalis.
 
Il est recommandé d'effectuer des cures de probiotiques vaginaux de type lactophilus afin de favoriser l’équilibre de la flore vaginale.
De nombreuses études ont été réalisées pour démontrer l’efficacité des probiotiques avec des souches de Lactobacillus acidophilus, Lactobacillus rhamnosus GR-1 et Lactobacillus fermentum RC-14 et Lactobacillus reuteri RC-14.

Les probiotiques oraux pourraient être un traitement alternatif et sans effets secondaires concernant la vaginose, combinant les bons aspects du métronidazole et des capsules vaginales.

Bien que les résultats de différentes études n’apportent pas tous les mêmes résultats, la plupart des études ont été en faveur des probiotiques dans la prévention ou le traitement de la vaginose bactérienne, et aucun effet indésirable n'a été signalé. Par conséquent, il peut être utile de recommander la consommation quotidienne de produits probiotiques pour participer à améliorer le confort de l’intimité féminine.
 

Quelques recommandations

Une toilette de la zone intime le matin et le soir par jour suffit en appliquant un nettoyant doux spécialement formulé pour la zone intime avec un rinçage et un séchage complet sans frotter.
 
Il est conseillé d'éviter de porter des vêtements trop serrés, car en cas de température élevée, car cette contention associée à l'humidité de la zone sexuelle va favoriser la prolifération de bactéries. Concernant les sous-vêtements, il sera conseillé de ne pas porter de matières synthétiques et opter pour du coton, une matière qui évite les irritations et les allergies. Plus absorbant et plus respirant, le coton offre un meilleur confort et évite la macération et la prolifération de bactéries.

La nuit, il est conseillé de porter des vêtements larges ou de dormir nu afin de permettre la circulation de l'air.
Il est également bon de modifier son régime alimentaire en réduisant l'apport de sucre et de lait, car ils nourrissent de mauvaises bactéries.
 

À retenir

Dès les premiers signes d’un changement ressenti comme des pertes anormales ou encore des douleurs lors d’une relation sexuelle, il est fortement conseillé de consulter un gynécologue afin de vérifier la présence d’une vaginose. L’hygiène intime en douceur et des cures de probiotiques pourront aider à maintenir un équilibre de la flore vaginale afin d’éviter toute récidive.

Sources :
https://www.cochrane.org/fr/CD006289/STI_probiotiques-pour-le-traitement-de-la-vaginose-bacterienne
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24299970/