Infertilité : quelles sont les causes et solutions pour la femme et l’homme
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 23/10/2024 à 15h10, publié le 31/08/2023 à 11h08
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L’infertilité, à ne pas confondre avec stérilité, correspond à la difficulté à concevoir un enfant. On parle d'infertilité en cas d'absence de grossesse malgré des rapports sexuels non protégés pendant une période d'au moins 12 mois. Qu’elles soient médicales, génétiques ou environnementales, Pharma GDD vous informe sur les causes de l'infertilité chez la femme et l'homme. Insuffisance ovarienne, SOPK, endométriose, insuffisance testiculaire et dysfonctions sexuelles, nous verrons également quelles sont les solutions et comment aider à booster la fertilité via des compléments alimentaires.
La fertilité chez la femme dépend de différents facteurs :
L'azoospermie se traduit par l'absence totale de spermatozoïdes.
L'oligospermie correspond à un très faible nombre de gamètes.
La tératospermie se manifeste par des anomalies morphologiques qui peuvent perturber la mobilité et la fonctionnalité des spermatozoïdes. Il est possible de réaliser un spermogramme pour connaître le nombre et la mobilité des spermatozoïdes.
Ces anomalies peuvent être d'ordre constitutionnel ou congénital, le résultat d'une mutation génétique. Les anomalies acquises par des maladies de type orchite, des accidents comme un traumatisme et torsion testiculaire.
Les traitements de type chimiothérapie ou radiothérapie entrainent des effets secondaires pouvant être irréversibles tout comme l'usage de médicaments et de certaines drogues.
La PMA est une solution qui permet de contourner des problèmes d'infertilité favorisant l'obtention d'une grossesse par manipulation in vitro des gamètes mâles et femelles.
La fécondation in vitro est employée pour résoudre les problèmes graves d'infertilité masculine comme la tératospermie et l'oligospermie sévère. Cette méthode consiste à sélectionner un spermatozoïde pour ensuite l'injecter directement dans l'ovocyte.
Pour diverses raisons comme des traitements lourds de chimiothérapie, il existe plusieurs techniques visant à cryoconserver des gamètes ou à préserver les capacités reproductives. En effet, il est possible d'avoir recours à la conservation des gamètes aux personnes exposées à un traitement ou une chirurgie pouvant affecter la fertilité. La préservation de la fertilité masculine peut être réalisée par la conservation du sperme, soit par masturbation ou prélevé chirurgicalement directement dans les testicules en fonction de l'état général du patient.
Chez le garçon prépubère, le recueil de spermatozoïdes par masturbation est impossible. Il est alors proposé de prélever et de congeler du tissu testiculaire lors d'une intervention chirurgicale pour réaliser une maturation in vitro des cellules germinales immatures qu'ils renferment. Le tissu peut également être réimplanté à l'issue du traitement toxique. Il faut noter que ces deux techniques sont encore au stade expérimental.
Les oméga-3, en particulier la DHA (acide docosahexaénoïque), acide gras polyinsaturé favorisent l'augmentation de la qualité les ovules et améliore la fertilité. La DHA est un cofacteur essentiel du métabolisme des acides gras joue un rôle dans la santé hormonale.
Le zinc est essentiel à la fertilité tandis que le chrome aide à réduire la résistance à l'insuline, anomalie fréquente en cas de syndrome des ovaires polykystiques.
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Sources :
Le cycle ovarien
Le cycle ovarien est contrôlé par la progestérone et les œstrogènes, deux hormones produites par les ovaires. Au début du cycle qui correspond au premier jour des règles, leurs concentrations sanguines sont très faibles. Elles augmentent pendant neuf jours et le taux d'œstrogènes chute après le 11ᵉ jour, mais pas la progestérone qui continue à être sécrétée. Le cycle hormonal est régulé par des hormones gonadotropes produites par le système hypothalamo-hypophysaire situé à la base du cerveau. On les nomme la LH et la FSH. La FSH est majoritairement sécrétée durant les 14 premiers jours du cycle et contribue à la maturation des ovocytes. La LH est sécrétée sous forme de pic juste avant le 14ème jour et déclenche l'ovulation. Une communication se fait par hormones interposées entre les ovaires et le cerveau exerçant un contrôle l'un sur l'autre pour moduler les sécrétions hormonales.La fertilité chez la femme dépend de différents facteurs :
- un utérus ;
- des trompes perméables pour permettre la migration de l'ovocyte et des spermatozoïdes ;
- un nombre suffisant de follicules ovariens contenant des ovocytes de bonne qualité ;
- des sécrétions hormonales adéquates.
La production des spermatozoïdes
La spermatogénèse correspond à la production de spermatozoïdes chez l'homme. Ce processus naturel commence à la puberté. Il faut savoir que plusieurs centaines de millions de spermatozoïdes sont produits chaque jour dans les testicules à partir de cellules souches. Le processus complet de la fabrication d'un spermatozoïde mature dure 74 jours jusqu'à ce que ce dernier se détache de la paroi du tube et migre vers l'épididyme où il sera stocké. La testostérone est produite à des concentrations relativement constantes dans les testicules par des cellules de Leydig, une hormone indispensable à la spermatogénèse. Comme pour la femme, cette production est contrôlée par le cerveau au niveau du complexe hypothalamo-hypophysaire qui sécrète deux hormones dans le sang la FSH et la LH. La LH influe sur les cellules de Leydig afin de booster la production de testostérone dans le testicule. La FSH agit au niveau des tubes séminifères, c'est-à-dire dans les testicules.Quelles sont les causes d'infertilité chez la femme ?
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
Le syndrome des ovaires polykystiques ou SOPK touche environ 10% des femmes. Il s'agit d'un dérèglement hormonal (LH et FSH) associé à un excès de production de testostérone via les ovaires. Cela a pour conséquences une hyperpilosité et une absence d'ovulation chez la moitié des femmes concernées.L'insuffisance ovarienne
L'insuffisance ovarienne correspond à un stock bas de follicules. Elle s'avère être la première cause d'infertilité après l'âge de 35 ans. Généralement, les femmes naissent avec un stock de follicules susceptibles de conduire à la formation d'ovocytes matures. Ce stock diminue au cours de la vie plus ou moins vite en fonction des femmes, jusqu'à la ménopause. La fertilité féminine est optimale entre 18 et 31 ans. Il semblerait que la moitié des femmes ne puissent plus concevoir au-delà de 40 ans et la fonction reproductrice devient quasi nulle après 45 ans. L'insuffisance ovarienne s'accompagne le plus souvent d'une altération de la qualité ovocytaire, avec un risque plus élevé de fausses-couches spontanées et d'anomalies chromosomiques fœtales. L'âge du désir d'enfanter reculant, de plus en plus de femmes se trouvent exposée à une insuffisance ovarienne. En effet, selon l'Insee, l'âge moyen des mères donnant naissance à leur premier enfant est passé de 26,5 ans en 1977 à 30,6 ans en 2018. Enfin, en 2016, la part des accouchements chez les femmes âgées d'au moins 35 ans était de 21,3%. L'insuffisance ovarienne ne peut pas être corrigée par une assistante médicale à la procréation. Seul un appel au don d'ovocytes peut être envisagé. Cette cause d'infertilité est détectée par des examens biologiques ou des échographies en faisant un comptage folliculaire.L'insuffisance ovarienne prématurée
L'insuffisance ovarienne prématurée, touchant 2 à 4 % des femmes à procréer, se caractérise par une perte de follicule très importante associée à l'absence de cycle menstruel, entrainant une ménopause précoce qui apparaît avant l'âge de 40 ans. Ce phénomène peut être une conséquence des traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie. L'insuffisance ovarienne prématurée peut être d'origine génétique, ce que l'on appelle le syndrome de Turner.La sténose tubaire bilatérale
La sténose tubaire bilatérale se caractérise par la diminution de la perméabilité des trompes de Fallope, ce qui a pour conséquence le blocage du passage des spermatozoïdes vers l'ovule. Ce phénomène est fréquemment lié à une infection, en particulier par la bactérie chlamydia, une IST.Des anomalies utérines
Des malformations utérines, des polypes de l'endomètre, des fibromes utérins et l'absence de l'utérus sont des causes d'infertilité.L'endométriose
L'endométriose est une pathologie qui touche environ 10% des femmes. Cette maladie est la conséquence d'une implantation de fragments de tissus semblable à ceux de l'endomètre au niveau de la cavité péritonéale et sur les ovaires. L'endométriose entraine dans certains cas, des altérations du profil d'expression des gènes folliculaires, un stock bas de follicules ovariens et des troubles de l'implantation embryonnaire. Désormais le diagnostic évolue et sa prise en charge également, pour plus d'informations, lisez notre article sur le diagnostic de l'endométriose par le test salivaire.Quelles sont les causes de l’infertilité masculine ?
L'insuffisance testiculaire
Les anomalies de la spermatogenèse sont les causes les plus fréquentes d'infertilité masculine comme la quantité ou la qualité des spermatozoïdes.L'azoospermie se traduit par l'absence totale de spermatozoïdes.
L'oligospermie correspond à un très faible nombre de gamètes.
La tératospermie se manifeste par des anomalies morphologiques qui peuvent perturber la mobilité et la fonctionnalité des spermatozoïdes. Il est possible de réaliser un spermogramme pour connaître le nombre et la mobilité des spermatozoïdes.
Ces anomalies peuvent être d'ordre constitutionnel ou congénital, le résultat d'une mutation génétique. Les anomalies acquises par des maladies de type orchite, des accidents comme un traumatisme et torsion testiculaire.
Les traitements de type chimiothérapie ou radiothérapie entrainent des effets secondaires pouvant être irréversibles tout comme l'usage de médicaments et de certaines drogues.
Les dysfonctions sexuelles
Outre les troubles de l'érection et de l'éjaculation d'origine psychologique, d'autres facteurs comme les lésions médullaires peuvent être responsables d'anéjaculation ou d'éjaculation rétrograde. Ce type d’infertilité est indirecte, c'est-à-dire qu'elle peut être prise en charge et contournée en récupérant les spermatozoïdes dans les urines et de stimuler l'éjaculation dans le but de réaliser une PMA, la procréation médicalement assistée.Les causes d'infertilité communes aux deux sexes
Comme expliqué précédemment, la fertilité des femmes et des hommes dépend des hormones produites par l'hypothalamus et l'hypophyse. Ces pathologies hypothalamo-hypophysaire sont susceptibles d'altérer la production d'hormones comme l'hypersécrétion de prolactine ou un déficit de production des spermatozoïdes. Des facteurs environnementaux comme le tabagisme sont susceptibles de jouer un rôle négatif à chacune des étapes de la reproduction par ses effets délétères liés au stress oxydatif. Les foyers de chaleurs importantes comme des fours ou des postes de soudures peuvent augmenter la température au niveau des testicules. D’autres substances comme l'exposition de pesticides, de solvants et de métaux lourds en font également partie. Le stress pourrait agir au niveau du cerveau, en altérant la production de neurohormones et des hormones gonadotropes dans le système hypothalamo-hypophysaire. Le surpoids peut entrainer un risque d'infertilité. Après un an de tentative, il est augmenté de 27% en cas de surpoids et de 78% en cas d'obésité. Le risque de non-ovulation est multiplié par 3 à 4 pour un indice de masse corporelle supérieur à 32kgm2.Quels sont les traitements contre l'infertilité ?
Concernant le syndrome des ovaires polykystiques, des traitements hormonaux peuvent être indiqués pour stimuler l'ovulation.La PMA est une solution qui permet de contourner des problèmes d'infertilité favorisant l'obtention d'une grossesse par manipulation in vitro des gamètes mâles et femelles.
La fécondation in vitro est employée pour résoudre les problèmes graves d'infertilité masculine comme la tératospermie et l'oligospermie sévère. Cette méthode consiste à sélectionner un spermatozoïde pour ensuite l'injecter directement dans l'ovocyte.
Pour diverses raisons comme des traitements lourds de chimiothérapie, il existe plusieurs techniques visant à cryoconserver des gamètes ou à préserver les capacités reproductives. En effet, il est possible d'avoir recours à la conservation des gamètes aux personnes exposées à un traitement ou une chirurgie pouvant affecter la fertilité. La préservation de la fertilité masculine peut être réalisée par la conservation du sperme, soit par masturbation ou prélevé chirurgicalement directement dans les testicules en fonction de l'état général du patient.
Chez le garçon prépubère, le recueil de spermatozoïdes par masturbation est impossible. Il est alors proposé de prélever et de congeler du tissu testiculaire lors d'une intervention chirurgicale pour réaliser une maturation in vitro des cellules germinales immatures qu'ils renferment. Le tissu peut également être réimplanté à l'issue du traitement toxique. Il faut noter que ces deux techniques sont encore au stade expérimental.
Les compléments alimentaires pour la fertilité
L'alimentation et l'hygiène de vie influent sur la fertilité. Il n'est pas toujours simple de s'alimenter de manière équilibrée en termes de vitamines, d'acides gras et d'oligo-éléments. Il est possible d’acheter des compléments alimentaires pour la fertilité.Complément alimentaire fertilité femme
Des vitamines pour tomber enceinte peuvent apporter une aide pour favoriser la fécondation. En effet, le complément alimentaire fertilité femme renferme de l'acide folique, de la vitamine B9 qui est traditionnellement recommandé en phase de préconception et pendant le premier trimestre de grossesse pour améliorer les chances de concevoir et maintenir une grossesse. La vitamine B9 favorise la croissance des tissus maternels durant la gestation et assure le développement du tube neural du fœtus qui sera à terme la moelle épinière.Les oméga-3, en particulier la DHA (acide docosahexaénoïque), acide gras polyinsaturé favorisent l'augmentation de la qualité les ovules et améliore la fertilité. La DHA est un cofacteur essentiel du métabolisme des acides gras joue un rôle dans la santé hormonale.
Le zinc est essentiel à la fertilité tandis que le chrome aide à réduire la résistance à l'insuline, anomalie fréquente en cas de syndrome des ovaires polykystiques.
Complément alimentaire fertilité homme
Concernant la fertilité masculine, des compléments alimentaires fertilité homme peuvent aider à apporter une supplémentation en vitamines et en minéraux. Les compléments alimentaire fertilité homme sont enrichis en zinc et en sélénium, aux vertus antioxydantes, jouant un rôle essentiel dans les mécanismes de reproduction masculine. Le zinc contribue à la synthèse normale de l'ADN et à maintenir un taux normal de testostérone dans le sang. Le sélénium participe au processus de fabrication des spermatozoïdes normal. La maca est une plante originaire des Andes Centrales qui aurait des bienfaits nutritionnels, énergisant et stimulant la fertilité et le désir sexuel. Enfin, les oméga-3 contribuent à améliorer la mobilité des spermatozoïdes.À retenir
L’infertilité n’est pas à confondre avec la stérilité qui, elle, est irréversible. L’infertilité peut provenir de facteurs environnementaux, d’une pathologie ou encore de la génétique. Diverses solutions médicalement assistées ou l’apport de vitamines pour tomber enceinte, mais également un complément alimentaire fertilité pour homme peuvent aider à favoriser la fécondation. Découvrez également notre fiche-conseil Puberté précoce : quels sont les symptômes, les causes et les traitements pour comprendre les différents facteurs de l'infertilité. Il existe également le gel lubrifiant Fertilité Perfert qui figure parmi les produits Bivea Medical est un gel qui favorise la progression des spermatozoïdes vers l'utérus.A lire : Salpingite
Sources :
- https://time.com/4535182/how-omega-3-fats-may-improve-fertility/
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31701489/
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24959784/
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21977053/
- https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03203717/document
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30196938