Impetigo : symptômes, traitement et prévention
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 25/10/2024 à 12h10, publié le 03/04/2020 à 12h04
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L’impétigo est une infection de la peau due à une bactérie très fréquente chez les enfants en bas-âge, mais on la retrouve aussi chez l’adulte. Le plus souvent crouteux, l’impetigo est une maladie très contagieuse, mais qui se traite facilement et ne présente que rarement des complications. Pharma GDD vous dit tout sur cette infection cutanée.
Des vésicules se forment soit sur la peau saine, soit sur des lésions de grattage dues à un autre problème dermatologique. On parle dans ce cas-là d’impétiginisation. Les vésicules se transforment rapidement en pustules remplies d’un liquide jaune clair qui sont très fragiles. Elles vont donc se rompre en laissant la place à des croutes à la couleur caractéristique de miel et dont le pourtour est rouge. Le liquide qui coule contamine la peau saine adjacente et l’évolution en plaques se fait rapidement. L’enfant n’a pas de fièvre, mais on retrouve souvent des ganglions régionaux en regard des lésions.
Cela peut être des lésions provoquées par un traumatisme comme une coupure ou une plaie, mais aussi une brulure (lien fiche) ou une piqure de moustiques (lien caté). L’impetigo est d’ailleurs plus fréquent l’été, car les températures plus élevées favorisent la prolifération bactérienne, mais aussi parce que l’enfant est plus découvert donc il accède plus facilement pour se gratter les jambes et les bras. De plus, les activités de plein air le mettent davantage en contact avec d’autres enfants ou des bactéries.
Les maladies de la peau qui entrainent des démangeaisons donc du grattage sont également des éléments favorisant la survenue d’un impetigo. C’est le cas de l’eczéma, du psoriasis, de l’herpès (lien fiche), de la varicelle, de la gale, des poux…
La présence du staphylocoque dans les narines entraine une auto-inoculation fréquente des enfants qui se mettent souvent les doigts dans le nez malgré les récriminations de leurs parents.
Enfin, certaines maladies chroniques comme le diabète ou traités par des corticoïdes ou des immunosuppresseurs sont des facteurs de risque de développer plus fréquemment ou plus facilement un impetigo.
Une antibiothérapie orale peut être nécessaire pendant 10 jours en cas d’impetigo bulleux, d’impetigo crouteux étendu ou de signes généraux. Dans ce cas, l’éviction scolaire ou de la collectivité (crèche, assistante maternelle) doit se faire pendant les 3 premiers jours de traitement. Les antibiotiques complètent les soins locaux qui restent toujours d’actualité. La personne qui est chargée du traitement de l’enfant doit veiller à bien se laver les mains avant et après les soins pour ne pas transporter elle-même des bactéries. Il faut également couper les ongles de l’enfant courts et lui changer son linge de corps tous les jours. Il ne faut pas non plus partager le linge de toilette.
En cas de lésions situées autour de la bouche, on fera attention également à ce qu’il n’y ait pas de transmission par les objets du quotidien comme la sucette, le biberon (lien catégorie) qu’il faudra stériliser pour limiter le risque de ré-infestation.
Un impetigo bien traité dure 15 jours environ et ne laisse pas de cicatrices. Les récidives sont possibles car l’impetigo n’est pas une maladie immunisante.
L’autre risque de complication de l’impetigo c’est le syndrome d’épidermolyse staphylococcique qu’on appelle aussi nécrose épidermique toxique. L’épiderme a alors l’aspect de « peau ébouillantée ». Ce phénomène est dû à une toxine sécrétée par le staphylocoque qui provoque un décollement et une destruction de l’épiderme. Le patient est très affaibli et souffre de fièvre et de déshydratation.
Les symptômes de l’impetigo
L’impetigo est dû dans 90% des cas à un Staphylocoque et plus précisément au staphylocoque doré, plus rarement ou simultanément, on note la présence du streptocoque pyogène. Sa prévalence est essentiellement pédiatrique : il concerne 3% des enfants de moins de 4 ans même si on peut le rencontrer chez des sujets plus âgés. L'impétigo peut apparaître à la suite d'une dermite péri orale.L’impetigo crouteux
Il représente environ 70% des impetigos rencontrés chaque année. L’impetigo crouteux se rencontre le plus souvent en bordure des orifices tels que la bouche ou les narines, mais aussi les oreilles et parfois l’anus. Mais il peut s’étendre assez vite au reste du corps et au cuir chevelu par auto-inoculation lors du grattage.Des vésicules se forment soit sur la peau saine, soit sur des lésions de grattage dues à un autre problème dermatologique. On parle dans ce cas-là d’impétiginisation. Les vésicules se transforment rapidement en pustules remplies d’un liquide jaune clair qui sont très fragiles. Elles vont donc se rompre en laissant la place à des croutes à la couleur caractéristique de miel et dont le pourtour est rouge. Le liquide qui coule contamine la peau saine adjacente et l’évolution en plaques se fait rapidement. L’enfant n’a pas de fièvre, mais on retrouve souvent des ganglions régionaux en regard des lésions.
L’impetigo bulleux
C’est la forme rencontrée chez les nourrissons dans les zones qui entourent les fesses, le tronc ou les membres. L’impetigo bulleux est à l’origine de mini-épidémie dans les crèches ou les maternités souvent par portage du personnel. Les bulles sont souvent de grandes tailles et ressemblent au début à une ampoule. Elles sont souvent entourées d’un halo rouge et se rompent au bout de 3 à 4 jours. Il est très contagieux. L’impetigo bulleux peut s’accompagner d’un peu de fièvre, de diarrhée et de fatigue.Facteurs favorisants l’impetigo
Les bactéries responsables de l’impetigo pénètrent dans la peau quand celle-ci présente une effraction, on parle souvent de « porte d’entrée ». La transmission de la bactérie se fait par contact direct avec les lésions. Elle peut se faire de personne à personne par contact direct (câlins, baisers, soins) mais aussi par le linge et par auto-contamination : les mains transportent la bactérie d’un endroit à l’autre du corps.Cela peut être des lésions provoquées par un traumatisme comme une coupure ou une plaie, mais aussi une brulure (lien fiche) ou une piqure de moustiques (lien caté). L’impetigo est d’ailleurs plus fréquent l’été, car les températures plus élevées favorisent la prolifération bactérienne, mais aussi parce que l’enfant est plus découvert donc il accède plus facilement pour se gratter les jambes et les bras. De plus, les activités de plein air le mettent davantage en contact avec d’autres enfants ou des bactéries.
Les maladies de la peau qui entrainent des démangeaisons donc du grattage sont également des éléments favorisant la survenue d’un impetigo. C’est le cas de l’eczéma, du psoriasis, de l’herpès (lien fiche), de la varicelle, de la gale, des poux…
La présence du staphylocoque dans les narines entraine une auto-inoculation fréquente des enfants qui se mettent souvent les doigts dans le nez malgré les récriminations de leurs parents.
Enfin, certaines maladies chroniques comme le diabète ou traités par des corticoïdes ou des immunosuppresseurs sont des facteurs de risque de développer plus fréquemment ou plus facilement un impetigo.
Le traitement de l’impetigo
Quand l’impetigo ne comporte pas plus de 5 lésions, qu’il n’y a pas de fièvre et pas de pathologies associées, un simple traitement local des lésions suffit. Il faut tout d’abord laver votre enfant avec un savon ou un gel lavant surgras (lien caté) pour ne pas irriter sa peau. Puis le traitement consiste en l’application d’un antiseptique à base de chlorhexidine soit à appliquer directement soit sous forme moussante pour faciliter le traitement notamment du cuir chevelu. Cette désinfection doit être suivie de l’application d’une crème antiseptique notamment à base de cuivre et/ou de zinc comme la fameuse pommade de Dalibour ou d’une pommade grasse comme la vaseline pour ramollir les croûtes. S’il le juge nécessaire, votre médecin peut vous prescrire une pommade antibiotique telle que Fucidine® ou Mupiderm®.Une antibiothérapie orale peut être nécessaire pendant 10 jours en cas d’impetigo bulleux, d’impetigo crouteux étendu ou de signes généraux. Dans ce cas, l’éviction scolaire ou de la collectivité (crèche, assistante maternelle) doit se faire pendant les 3 premiers jours de traitement. Les antibiotiques complètent les soins locaux qui restent toujours d’actualité. La personne qui est chargée du traitement de l’enfant doit veiller à bien se laver les mains avant et après les soins pour ne pas transporter elle-même des bactéries. Il faut également couper les ongles de l’enfant courts et lui changer son linge de corps tous les jours. Il ne faut pas non plus partager le linge de toilette.
En cas de lésions situées autour de la bouche, on fera attention également à ce qu’il n’y ait pas de transmission par les objets du quotidien comme la sucette, le biberon (lien catégorie) qu’il faudra stériliser pour limiter le risque de ré-infestation.
Un impetigo bien traité dure 15 jours environ et ne laisse pas de cicatrices. Les récidives sont possibles car l’impetigo n’est pas une maladie immunisante.
Les complications
Elles sont heureusement peu fréquentes. On rencontre parfois l’ecthyma qui est une forme creusante d’impetigo crouteux. C’est un impetigo douloureux généralement localisé au niveau des membres inférieurs. Il commence comme un impetigo classique, mais la croute qui remplace la pustule est noire et assez large. On l’observe le plus souvent chez des patients immunodéprimés, diabétiques, souffrant d’artériopathie des membres inférieurs ou alcooliques. Cela peut évoluer vers un véritable ulcère. Même sans cela, sa guérison laissera une cicatrice.L’autre risque de complication de l’impetigo c’est le syndrome d’épidermolyse staphylococcique qu’on appelle aussi nécrose épidermique toxique. L’épiderme a alors l’aspect de « peau ébouillantée ». Ce phénomène est dû à une toxine sécrétée par le staphylocoque qui provoque un décollement et une destruction de l’épiderme. Le patient est très affaibli et souffre de fièvre et de déshydratation.
Prévenir l’apparition et le développement d’un impetigo
Pour éviter la survenue d’un impetigo ou qu’il ne s’étende :- Désinfectez systématiquement les plaies, les brûlures ou les piqures d’insectes.
- Empêchez votre enfant de se gratter soit en lui mettant des vêtements couvrants, soit s’il est très petit en lui mettant des moufles.
- Coupez les ongles courts et lavez-vous les mains et celles de votre enfant fréquemment en insistant sur les zones situées entre les doigts et sous les ongles, véritables réservoirs de bactéries.
- Dès l’âge de 2 ans, apprenez à votre enfant les bons gestes pour se laver les mains. Internet regorge de vidéos pour lui montrer comment faire et pour que le lavage dure suffisamment longtemps, accompagnez cette activité d’une comptine.
- En cas de portage chronique au niveau du nez, expliquez-lui pourquoi il ne doit pas mettre les doigts dans son nez même s’il oublie de temps en temps, ça finira par payer.
- Evitez que votre enfant ne ronge ses ongles ou ne suce son pouce.
- Ne partagez pas les objets du quotidien avec lui : couverts, verres, jouets, sucettes
- Evitez les contacts avec vous ou ses frères et sœurs s’il présente des lésions d’impetigo
- Ne partagez pas les vêtements ou le linge de toilette au sein de la famille
- Si les lésions sont trop importantes, gardez-le à la maison pendant 72h le temps que le traitement antibiotique agisse.