Hypertension et grossesse : ce qu'il faut savoir
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 21/10/2024 à 16h10, publié le 03/06/2015 à 09h06
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L’hypertension, c’est-à-dire une tension artérielle supérieure à la normale, pendant la grossesse peut engendrer des conséquences graves pour la maman et le bébé. Il est important de savoir reconnaître les signes d’alerte, les différents cas d’hypertension et les conséquences que cela peut causer. Il faudra effectuer une surveillance tous les mois après des professionnels de la santé, mais également au quotidien à la maison grâce au tensiomètre tout en adaptant son alimentation et en se reposant le plus possible.
Que ce soit avant ou pendant la grossesse, la présence d’hypertension nécessite une prise en charge adaptée et une surveillance importante, car une hypertension artérielle peut rapidement se compliquer si celle-ci n’est pas contrôlée.
Trois cas peuvent être observés : une hypertension artérielle présente avant la grossesse, qui apparaît en cours de grossesse et enfin les complications de l’hypertension artérielle chez la femme enceinte.
L’hypertension artérielle est la complication la plus fréquente chez les femmes enceintes. La pression artérielle baisse en début de grossesse puis remonte à des valeurs identiques, voire supérieures à celles observées avant la grossesse. Si la tension est supérieure à 160 /110 mmHg, des complications peuvent apparaître. Au-dessus de 170 / 110 mmHg, une hospitalisation d'urgence s'impose.
L'albumine est une protéine produite par le foie et est présente naturellement dans le sang. Dans le cas d'une toxémie, elle se retrouve alors dans les urines.
Dans ce dernier cas, l'hypertension peut évoluer et se compliquer en fin de grossesse et la femme enceinte peut souffrir de pré-éclampsie.
La prise en charge se résume par la mise au repos de la femme enceinte et au respect de mesures diététiques ainsi qu’une surveillance accrue pour prévenir une évolution vers la pré-éclampsie. Le médecin peut juger nécessaire de mettre en place un traitement médicamenteux.
Cette crise peut déclencher des convulsions et nécessiter l’hospitalisation de la femme enceinte jusqu’à la naissance. Si l’état de santé de la femme enceinte ou de son bébé se dégrade, l’accouchement sera provoqué en urgence, le plus souvent par césarienne. Après accouchement, la pré-éclampsie s’estompe.
La pré-éclampsie, non soignée, peut mener à l'éclampsie, un cas grave, car elle peut mener jusqu'au coma : il s'agit en effet d'une crise convulsive caractérisée par une violente douleur abdominale, des troubles visuels, des maux de tête et une perte de connaissance.
L'enfant peut souffrir de souffrance fœtale chronique, car il ne reçoit plus les éléments nécessaires à son développement. Il a aussi plus de risques de souffrir d'un poids faible à la naissance et l'accouchement peut être prématuré. On surveillera alors de près la croissance du bébé, afin de vérifier si l'échange des nutriments entre la mère et l'enfant se fait correctement.
Pour la maman, le fonctionnement des reins peut être affecté et des risques d'oedèmes au niveau des poumons peuvent survenir. Les plaquettes étant trop sollicitées, la qualité des vaisseaux sanguins est également altérée.
L'éclampsie est la conséquence ultime à éviter, car elle menace la vie de la mère et du bébé.
Les médicaments inhibiteurs de l’Angiotensine II, sont contre-indiqués à partir du 2e et 3e trimestre de grossesse, ce qui obligera à l’arrêter et à le remplacer.
L'angiotensine II sont des peptides impliqués dans la maintenance du volume et de la tension artérielle. Ils jouent un rôle important dans le système hormonal se trouvant dans les reins.
Il en est de même pour les inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Ces médicaments sont remplacés par certains bêtabloquants, inhibiteurs calciques ou encore la methyldopa.
L'accouchement sera la vraie délivrance pour stopper cette hypertension. Si l’accouchement peut être déclenché durant les dernières semaines en fonction de l’évolution de la situation, il ne le sera qu'en dernier recours.
En attendant l’accouchement, il faudra miser sur un repos complet, la prise d’antihypertenseurs et une surveillance régulière de la tension artérielle et du poids.
Il faut surveiller son alimentation, en réduisant notamment les apports en graisses, en sel et en sucre, et en consommant davantage d'aliments riches en protéines (lait, poisson, œufs, volaille...) Sans oublier de boire de l'eau régulièrement et suffisamment.
Il est indispensable de se reposer, de favoriser les activités relaxantes et d’éviter les facteurs de stress, qui font généralement grimper la tension.
Le contrôle régulier de la tension en suivant scrupuleusement le suivi médical est imposé, ce qui permettra de surveiller l'évolution de l'hypertension et de détecter l'apparition d'éventuels problèmes.
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L’hypertension pendant la grossesse est très fréquente, mais est correctement prise en charge par les professionnels de la santé. Il faudra cependant contrôler régulièrement sa tension artérielle et effectuer des visites régulières chez votre spécialiste tout en surveillant votre régime alimentaire afin d’éviter des complications pour vous et votre bébé. Si vous êtes particulièrement sujette, vous pouvez assurer votre propre suivi en choisissant un tensiomètre adapté à vos besoins.
L’hypertension artérielle chez la femme enceinte
Une baisse de la pression artérielle en début de grossesse est souvent observée, mais dans certains cas cette pression artérielle peut s’élever et déclencher une hypertension artérielle chez la femme enceinte (90% des HTA de grossesse).Que ce soit avant ou pendant la grossesse, la présence d’hypertension nécessite une prise en charge adaptée et une surveillance importante, car une hypertension artérielle peut rapidement se compliquer si celle-ci n’est pas contrôlée.
Trois cas peuvent être observés : une hypertension artérielle présente avant la grossesse, qui apparaît en cours de grossesse et enfin les complications de l’hypertension artérielle chez la femme enceinte.
L’hypertension artérielle est la complication la plus fréquente chez les femmes enceintes. La pression artérielle baisse en début de grossesse puis remonte à des valeurs identiques, voire supérieures à celles observées avant la grossesse. Si la tension est supérieure à 160 /110 mmHg, des complications peuvent apparaître. Au-dessus de 170 / 110 mmHg, une hospitalisation d'urgence s'impose.
Les signes d’alerte
Comme pour l'hypertension classique, le plus souvent, la femme enceinte n'a aucun symptôme et c'est lors d'un examen de routine que l'hypertension est détectée avec une prise de la tension, complété éventuellement par des tests urinaires pour contrôler la présence de protéines. Néanmoins, des maux de tête, des bourdonnements, une somnolence, des troubles visuels et bien sûr, une tension artérielle élevée peuvent alerter. Une courte hospitalisation peut être nécessaire, afin de réaliser un bilan approfondi.Les termes à connaître
La toxémie survient pour la majorité des cas en fin de grossesse, et souvent lors d'un premier enfant. Elle est souvent présente avant que les symptômes ne se manifestent : au moment où le placenta se forme, les vaisseaux sont trop étroits, et la tension artérielle augmente pour pallier ce défaut.L'albumine est une protéine produite par le foie et est présente naturellement dans le sang. Dans le cas d'une toxémie, elle se retrouve alors dans les urines.
Les divers cas d’hypertension pendant la grossesse
Il existe différents cas d’hypertension durant la grossesse qu’il est impératif de surveiller pour qu’elle ne s’aggrave pas. Une hypertension permanente connue avant la grossesse ou au tout début de celle-ci.L’hypertension gravidique
Cette hypertension artérielle gravidique est une hypertension provoquée par la grossesse. Elle apparait généralement à partir du 4e mois (20 semaines d’aménorrhée) chez la femme enceinte attendant son premier enfant et qui n’a jamais eu d’hypertension par le passé. Elle est considérée comme transitoire, car elle se normalise après l’accouchement et est due à une anomalie des vaisseaux sanguins du placenta.Dans ce dernier cas, l'hypertension peut évoluer et se compliquer en fin de grossesse et la femme enceinte peut souffrir de pré-éclampsie.
La prise en charge se résume par la mise au repos de la femme enceinte et au respect de mesures diététiques ainsi qu’une surveillance accrue pour prévenir une évolution vers la pré-éclampsie. Le médecin peut juger nécessaire de mettre en place un traitement médicamenteux.
La pré-éclampsie
La pré-éclampsie, aussi appelée toxémie gravidique est l'association d'une hypertension artérielle, de la présence d'albumine dans les urines, et d'oedèmes au niveau des membres inférieurs et du visage. La prise en charge de cette affection dépend de son stade de sévérité et du terme de la grossesse. Elle se raréfie néanmoins au fil des ans, la prise en charge des femmes enceintes atteintes d'hypertension étant de plus en plus efficace.Cette crise peut déclencher des convulsions et nécessiter l’hospitalisation de la femme enceinte jusqu’à la naissance. Si l’état de santé de la femme enceinte ou de son bébé se dégrade, l’accouchement sera provoqué en urgence, le plus souvent par césarienne. Après accouchement, la pré-éclampsie s’estompe.
La pré-éclampsie, non soignée, peut mener à l'éclampsie, un cas grave, car elle peut mener jusqu'au coma : il s'agit en effet d'une crise convulsive caractérisée par une violente douleur abdominale, des troubles visuels, des maux de tête et une perte de connaissance.
Les conséquences de l’hypertension gravidique
Le placenta étant affecté, il y a un risque que les échanges entre la mère et l'enfant ne se fassent plus correctement. La croissance du bébé est alors menacée.L'enfant peut souffrir de souffrance fœtale chronique, car il ne reçoit plus les éléments nécessaires à son développement. Il a aussi plus de risques de souffrir d'un poids faible à la naissance et l'accouchement peut être prématuré. On surveillera alors de près la croissance du bébé, afin de vérifier si l'échange des nutriments entre la mère et l'enfant se fait correctement.
Pour la maman, le fonctionnement des reins peut être affecté et des risques d'oedèmes au niveau des poumons peuvent survenir. Les plaquettes étant trop sollicitées, la qualité des vaisseaux sanguins est également altérée.
L'éclampsie est la conséquence ultime à éviter, car elle menace la vie de la mère et du bébé.
Les traitements et les précautions à prendre
Le traitement de l’hypertension lors de la grossesse
Lors du désir de grossesse ou lors d’un début de grossesse, la femme atteinte d’hypertension artérielle doit impérativement prévenir son médecin. En effet, l’hypertension et la grossesse nécessitent une adaptation du traitement, car beaucoup de médicaments sont contre-indiqués en cours de grossesse.Les médicaments inhibiteurs de l’Angiotensine II, sont contre-indiqués à partir du 2e et 3e trimestre de grossesse, ce qui obligera à l’arrêter et à le remplacer.
L'angiotensine II sont des peptides impliqués dans la maintenance du volume et de la tension artérielle. Ils jouent un rôle important dans le système hormonal se trouvant dans les reins.
Il en est de même pour les inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Ces médicaments sont remplacés par certains bêtabloquants, inhibiteurs calciques ou encore la methyldopa.
L'accouchement sera la vraie délivrance pour stopper cette hypertension. Si l’accouchement peut être déclenché durant les dernières semaines en fonction de l’évolution de la situation, il ne le sera qu'en dernier recours.
En attendant l’accouchement, il faudra miser sur un repos complet, la prise d’antihypertenseurs et une surveillance régulière de la tension artérielle et du poids.
Le suivi de la grossesse
Dans tous les cas et plus particulièrement en cas de pré-éclampsie, un suivi renforcé de la grossesse est assuré par le médecin traitant, la sage-femme, le gynécologue et le cardiologue. Des consultations plus fréquentes, des échographies mensuelles et des examens biologiques seront obligatoires. La femme enceinte assurera également de son côté le suivi de sa pression artérielle par l’automesure à domicile à l’aide de tensiomètre. En post-partum, le suivi continue, surtout si l’hypertension artérielle met plusieurs semaines à disparaître : surveillance de la TA et de la protéinurie, recherche d’autres facteurs de risques cardio-vasculaires avec adaptation du traitement antihypertenseur si la femme allaite ou non. De plus en cas d’une hypertension artérielle qui perdure, l’usage d’une contraception non hormonale est recommandé vis-à-vis d’une contraception hormonale oestroprogestative qui est contre-indiquée en vertu du risque thrombotique.Prévenir les complications
Pour prévenir les complications, certaines règles simples peuvent aider à rétablir la tension artérielle.Il faut surveiller son alimentation, en réduisant notamment les apports en graisses, en sel et en sucre, et en consommant davantage d'aliments riches en protéines (lait, poisson, œufs, volaille...) Sans oublier de boire de l'eau régulièrement et suffisamment.
Il est indispensable de se reposer, de favoriser les activités relaxantes et d’éviter les facteurs de stress, qui font généralement grimper la tension.
Le contrôle régulier de la tension en suivant scrupuleusement le suivi médical est imposé, ce qui permettra de surveiller l'évolution de l'hypertension et de détecter l'apparition d'éventuels problèmes.
À lire aussi : faire du sport pendant la grossesse
L’hypertension pendant la grossesse est très fréquente, mais est correctement prise en charge par les professionnels de la santé. Il faudra cependant contrôler régulièrement sa tension artérielle et effectuer des visites régulières chez votre spécialiste tout en surveillant votre régime alimentaire afin d’éviter des complications pour vous et votre bébé. Si vous êtes particulièrement sujette, vous pouvez assurer votre propre suivi en choisissant un tensiomètre adapté à vos besoins.