Échinococcose : symptômes, conséquences et traitements
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 06/11/2024 à 11h11, publié le 27/05/2021 à 14h05
- Temps de lecture : ~ 0 minutes
L'échinocoque est un parasite qui est avalé par l'hôte, en majorité les chiens, les chats et les renards. Cette zoonose n’entrainant pas de réelles conséquences sur les animaux mais peut s’avérer très dangereuse chez l’humain. Pharma GDD vous informe sur les risques, les symptômes et les conséquences de l’échinococcose pouvant entrainer de graves conséquences sur votre santé.
Le ténia du chien est davantage présent dans toutes les régions où coexistent les chiens et les moutons, en Amérique du Nord, en Australie, en Afrique du Nord, en Asie et en régions méditerranéennes.
Le ténia du renard touche surtout l'Amérique du Nord, la Sibérie, l'Europe du Nord et l'est de la France, en particulier le Jura et les Vosges.
Les œufs sont insensibles à la congélation inférieure ou égale à -20°C. Il faudra au moins -80°C pour en venir à bout ou lors d'une cuisson à forte chaleur.
Les œufs peuvent survivre selon les conditions de température et d'humidité de l'endroit. L'humidité est l'alliée des œufs. Les œufs d'échinocoques sont très résistants. Ils peuvent survivre plus d'un an dans un environnement à basse température et à fort taux d'humidité.
La contamination peut provenir d’une eau souillée d’œufs bue par les chiens, les chats et les renards.
Le chat et le chien peuvent également être contaminés en mangeant des rongeurs. La larve se transforme en adulte dans le tube digestif de l'hôte activant la reproduction et la ponte des œufs qui sont évacués par les excréments. Ils vont évacuer les œufs par les selles et contaminer leur environnement. Une contamination par léchage de l'homme est possible. De plus, le chat et le chien sont qualifiés de porteur sain, car ils ne développent pas de maladie, mais peuvent cependant la transmettre.
Source : Documents.irevues.inist.fr
Il sera nécessaire de vermifuger les chiots et les chatons dès l'âge de 2 semaines, puis à 4, 6 et 8 semaines, puis une fois par mois jusqu'à 6 mois.
Concernant les chiens et les chats, il sera recommandé de vermifuger au minimum tous les 3 mois soit 4 fois par an. Il existe des vermifuges sous forme de comprimés ou de solutions buvables, comme le vermifuge dolthene chien.
La mère étant la principale source de contamination des chiots et des chatons, elle doit être traitée après la mise-bas avec un vermifuge.
Il ne faudra pas nourrir son chien avec des abats crus et surveiller ses allers et venues.
La contamination à l'humain la plus fréquente reste le contact direct avec les animaux domestiques.
Vous ne verrez plus jamais du même œil la cueillette de fruits sauvages ramassés au sol ou des champignons. En effet, la contamination peut également arriver en les ramassant au sol ou à moins de 50 centimètres du sol. Les fraises des bois, les myrtilles, les mûres et les framboises alléchantes peuvent être contaminés non pas par de l'urine, mais par des excréments de carnivores.
Il est donc fortement déconseillé de consommer des fruits des bois crus, des pissenlits ou tout végétal poussant à terre ou en dessous de 50 cm du sol.
Enfin, la contamination par la viande pas assez cuite et les abats est également une cause.
La contamination sanguine est aussi possible, par exemple lorsqu'un chasseur présentant une coupure dépèce une proie contaminée, il existe un risque de contact avec les parasites contenus dans le sang de l'animal.
En cas de localisation pulmonaire, la rupture du contenu du kyste hydatique (une vésicule proligère appelée protoscolex) dans une bronche provoque son rejet par un effet de toux. Cette expectoration se manifeste par un liquide aqueux au goût salé.
En présence d'une localisation hépatique, la rupture du kyste dans le péritoine peut entraîner une dissémination des larves entrainant la formation de kystes secondaires. Ce phénomène de rupture s'accompagne généralement de fièvre et d'urticaire, d’une hyperéosinophilie voire un choc anaphylactique, c'est-à-dire une réaction allergique exacerbée engendrant de graves conséquences pouvant être mortelles.
La forme hydatique est mortelle entre 2 et 4 % des cas.
Après de nombreuses années, apparaissent des douleurs abdominales, des signes d’insuffisance hépatique, une hépatomégalie, c'est-à-dire une augmentation du volume du foie, une jaunisse (ictère) due à l'accumulation de bilirubine, des vomissements, une asthénie, une anorexie ou une perte de poids et de la fièvre. Parfois sévères, ces symptômes peuvent entraîner le décès en l’absence de traitement. Ces symptômes sont souvent confondus avec une cirrhose ou un cancer du foie lors d’un diagnostic par imagerie comme le scanner, une IRM ou encore une échographie.
L'échinococcose alvéolaire présente des risques de mortalité importants si elle n'est pas traitée, engendrant une diminution de l'espérance de vie pouvant atteindre 20 ans. Sans traitement, elle entraine un risque de décès de 60% des cas.
L'hygiène des mains est primordiale, dès qu’il y a contact avec un animal même avec son propre chien. Il faudra interdire à votre animal de manger dans votre assiette et éviter qu’il prenne l’habitude de vous lécher le visage.
Se laver fréquemment les mains, après une caresse à votre chien, ou jardiner et enfin nettoyer les fruits et légumes avant de les consommer.
Il faudra un minimum de 60°C et plus de trente minutes de cuisson de tout aliment ayant des risques d'être infestés par le parasite. Évitez de manger la viande crue de mouton, de chèvre ou de porc.
Il ne faudra pas manger de baies cueillies à une hauteur de moins de 50 cm sans les avoir lavées au préalable. Évitez de consommer crus des fruits ou des légumes ramassés sur le sol. Attention, ni le lavage (même avec des désinfectants), ni la congélation domestique n’éliminent le risque de contamination. Seule la cuisson à plus de 60 °C (ou la surgélation à - 80 °C pendant plusieurs jours) détruit efficacement les œufs.
Pensez à protéger son potager/jardin avec une clôture capable de prévenir la visite des renards ;
Porter des gants pour manipuler les animaux sauvages, morts ou vivants ;
Vermifuger ses chiens tous les mois avec du praziquantel (les chats sont parfois porteurs de ces ténias, mais la transmission à l’homme semble anecdotique).
À lire également : Les principales zoonoses
Qu'est-ce que l'échinococcose ?
L'échinococcose tout comme la toxocarose canine est une zoonose, c'est-à-dire une maladie transmissible des animaux à l'homme, pour qui elle est potentiellement mortelle. Ce ver plat de type ténia d'une longueur de 2 à 3 millimètres. On distingue l’échinococcose alvéolaire, avec Echinococcus multilocularis, de l’échinococcose hydatique, avec Echinococcus granulus.Le ténia du chien est davantage présent dans toutes les régions où coexistent les chiens et les moutons, en Amérique du Nord, en Australie, en Afrique du Nord, en Asie et en régions méditerranéennes.
Le ténia du renard touche surtout l'Amérique du Nord, la Sibérie, l'Europe du Nord et l'est de la France, en particulier le Jura et les Vosges.
Les œufs sont insensibles à la congélation inférieure ou égale à -20°C. Il faudra au moins -80°C pour en venir à bout ou lors d'une cuisson à forte chaleur.
Les œufs peuvent survivre selon les conditions de température et d'humidité de l'endroit. L'humidité est l'alliée des œufs. Les œufs d'échinocoques sont très résistants. Ils peuvent survivre plus d'un an dans un environnement à basse température et à fort taux d'humidité.
La contamination animale
L'échinococcose hydatique est une maladie causée par l'ingestion accidentelle d'œufs d'Echinococcus granulosus provenant du chien et du chat qui demeure l'hôte définitif du ténia échinocoque. Cette maladie peut affecter divers animaux de la faune sauvage et même domestique.La contamination peut provenir d’une eau souillée d’œufs bue par les chiens, les chats et les renards.
Le chat et le chien peuvent également être contaminés en mangeant des rongeurs. La larve se transforme en adulte dans le tube digestif de l'hôte activant la reproduction et la ponte des œufs qui sont évacués par les excréments. Ils vont évacuer les œufs par les selles et contaminer leur environnement. Une contamination par léchage de l'homme est possible. De plus, le chat et le chien sont qualifiés de porteur sain, car ils ne développent pas de maladie, mais peuvent cependant la transmettre.
Source : Documents.irevues.inist.fr
Les symptômes et traitements de l'échinococcose animale
Le chat et le chien infestés ne présentent pas spécialement de symptômes particuliers. Cependant, si l'infestation est très importante, ils risquent de souffrir de diarrhées et de perte de poids, sans pour autant entrainer de conséquences graves.Vermifuges
Il est conseillé de vermifuger les animaux dès le plus jeune âge.Il sera nécessaire de vermifuger les chiots et les chatons dès l'âge de 2 semaines, puis à 4, 6 et 8 semaines, puis une fois par mois jusqu'à 6 mois.
Concernant les chiens et les chats, il sera recommandé de vermifuger au minimum tous les 3 mois soit 4 fois par an. Il existe des vermifuges sous forme de comprimés ou de solutions buvables, comme le vermifuge dolthene chien.
La mère étant la principale source de contamination des chiots et des chatons, elle doit être traitée après la mise-bas avec un vermifuge.
Préserver l’hygiène et la santé de votre animal
Il est important de prendre soin de son animal domestique en le nettoyant régulièrement avec des soins spécialement élaborés comme des shampooings pour animaux et des sprays. De plus, il est conseillé d’apporter certaines vitamines à son animal afin de booster son système immunitaire.Il ne faudra pas nourrir son chien avec des abats crus et surveiller ses allers et venues.
L'échinococcose chez l'humain
L'être humain est un hôte dit en impasse, car il ne permet pas la reproduction du parasite. En revanche, l'humain devient l'hôte définitif.La contamination chez l'humain
L'humain se contamine en contact direct avec un animal, par un chien ou un chat venant le lécher ou manger dans son assiette. La salive des animaux est souillée d'œufs.La contamination à l'humain la plus fréquente reste le contact direct avec les animaux domestiques.
Vous ne verrez plus jamais du même œil la cueillette de fruits sauvages ramassés au sol ou des champignons. En effet, la contamination peut également arriver en les ramassant au sol ou à moins de 50 centimètres du sol. Les fraises des bois, les myrtilles, les mûres et les framboises alléchantes peuvent être contaminés non pas par de l'urine, mais par des excréments de carnivores.
Il est donc fortement déconseillé de consommer des fruits des bois crus, des pissenlits ou tout végétal poussant à terre ou en dessous de 50 cm du sol.
Enfin, la contamination par la viande pas assez cuite et les abats est également une cause.
La contamination sanguine est aussi possible, par exemple lorsqu'un chasseur présentant une coupure dépèce une proie contaminée, il existe un risque de contact avec les parasites contenus dans le sang de l'animal.
Symptômes et conséquences chez l'humain
Les œufs ingérés par l'humain se transforment en larves qui vont ensuite coloniser le foie et former en apparence une tumeur au bout de quelques années. Les larves peuvent également atteindre d'autres organes comme les poumons et le cerveau.Échinococcose hydatique
L'échinococcose cystique ou hydatique concerne essentiellement le foie et les poumons. Une hépatomégalie ou des kystes pulmonaires avec un rejet de sang, nommé hémoptysie, une toux chronique et une dyspnée, c'est-à-dire des difficultés respiratoires, accentuées à l'effort ou en position couchée, un essoufflement ou des douleurs thoraciques en lien avec l’infestation pulmonaire. Cette forme d’échinococcose est moins grave que la forme alvéolaire et ne met habituellement pas la vie en danger.En cas de localisation pulmonaire, la rupture du contenu du kyste hydatique (une vésicule proligère appelée protoscolex) dans une bronche provoque son rejet par un effet de toux. Cette expectoration se manifeste par un liquide aqueux au goût salé.
En présence d'une localisation hépatique, la rupture du kyste dans le péritoine peut entraîner une dissémination des larves entrainant la formation de kystes secondaires. Ce phénomène de rupture s'accompagne généralement de fièvre et d'urticaire, d’une hyperéosinophilie voire un choc anaphylactique, c'est-à-dire une réaction allergique exacerbée engendrant de graves conséquences pouvant être mortelles.
La forme hydatique est mortelle entre 2 et 4 % des cas.
Échinococcose alvéolaire
L'échinococcose alvéolaire est une pathologie grave qui se développe lentement, sur plus de 15 ans. Aucun symptôme pendant ce laps de temps ne se manifeste. Elle provoque la formation d’alvéoles au niveau du foie.Après de nombreuses années, apparaissent des douleurs abdominales, des signes d’insuffisance hépatique, une hépatomégalie, c'est-à-dire une augmentation du volume du foie, une jaunisse (ictère) due à l'accumulation de bilirubine, des vomissements, une asthénie, une anorexie ou une perte de poids et de la fièvre. Parfois sévères, ces symptômes peuvent entraîner le décès en l’absence de traitement. Ces symptômes sont souvent confondus avec une cirrhose ou un cancer du foie lors d’un diagnostic par imagerie comme le scanner, une IRM ou encore une échographie.
L'échinococcose alvéolaire présente des risques de mortalité importants si elle n'est pas traitée, engendrant une diminution de l'espérance de vie pouvant atteindre 20 ans. Sans traitement, elle entraine un risque de décès de 60% des cas.
Examens et diagnostics
Un diagnostic peut être effectué via la détection des anticorps spécifiques au parasite dans le sang et un résultat positif demandera une confirmation par imagerie médicale. L'échographie du foie demeure le meilleur examen pour dépister une échinococcose alvéolaire car dans 75% des cas, la zone parasitée du foie a un aspect caractéristique de cette parasitose.Traitements de l'échinococcose chez l'humain
Il existe 4 types de traitement :- La chirurgie consiste à enlever le kyste, elle présente cependant des complications liées à l'organe et à la taille du kyste. Il y a un risque de contamination en cas de rupture du kyste lors de l’intervention. Cela n’est possible que lorsque la maladie n’a pas trop évolué et que les grosses voies biliaires et les gros vaisseaux n’ont pas été envahis. Les dommages hépatiques requièrent parfois le recours à la greffe de foie. Parce que les diagnostics sont de plus en plus précoces, la chirurgie de l’échinococcose alvéolaire est curative chez 30 à 40 % des patients, un pourcentage en nette hausse.
- Le traitement médicamenteux antiparasitaire à base d'albendazole ou de praziquantel. Leur efficacité n'étant pas parfaite, il demeure des risques de rechute. Ce traitement peut être associé à la chirurgie pour plus de résultat.
- Le traitement par ponction du kyste consiste à aspirer son contenu. Il faudra tout de même associer un traitement médicamenteux anti parasitaire. Cette technique peut également provoquer un choc anaphylactique ou une dissémination secondaire causée par le risque de rupture du kyste. Les kystes d’hydatidose sont éliminés par voie percutanée selon la méthode PAIR (ponction, aspiration, injection, réaspiration), parfois par chirurgie. Un traitement vermifuge peut être donné en complément.
- En cas de complication évolutive comme une obstruction biliaire, un abcès au centre du tissu parasitaire pouvant provoquer une infection sévère, une endoscopie biliaire interventionnelle avec une pose de prothèse facilitant l'écoulement de la bile.
Comment prévenir l'échinococcose ?
Il faut être vigilant quant aux mesures d'hygiène, des contacts avec les animaux tels que les chiens et les chats, mais aussi en touchant des végétaux pouvant être souillés par des excréments.L'hygiène des mains est primordiale, dès qu’il y a contact avec un animal même avec son propre chien. Il faudra interdire à votre animal de manger dans votre assiette et éviter qu’il prenne l’habitude de vous lécher le visage.
Se laver fréquemment les mains, après une caresse à votre chien, ou jardiner et enfin nettoyer les fruits et légumes avant de les consommer.
Il faudra un minimum de 60°C et plus de trente minutes de cuisson de tout aliment ayant des risques d'être infestés par le parasite. Évitez de manger la viande crue de mouton, de chèvre ou de porc.
Il ne faudra pas manger de baies cueillies à une hauteur de moins de 50 cm sans les avoir lavées au préalable. Évitez de consommer crus des fruits ou des légumes ramassés sur le sol. Attention, ni le lavage (même avec des désinfectants), ni la congélation domestique n’éliminent le risque de contamination. Seule la cuisson à plus de 60 °C (ou la surgélation à - 80 °C pendant plusieurs jours) détruit efficacement les œufs.
Pensez à protéger son potager/jardin avec une clôture capable de prévenir la visite des renards ;
Porter des gants pour manipuler les animaux sauvages, morts ou vivants ;
Vermifuger ses chiens tous les mois avec du praziquantel (les chats sont parfois porteurs de ces ténias, mais la transmission à l’homme semble anecdotique).
À retenir
L’échinococcose est une maladie pouvant entrainer des graves complications pour l’humain. C’est pourquoi il est indispensable d’adopter des mesures d’hygiène au quotidien comme se laver régulièrement les mains et après chaque caresse ou contact avec un chat ou un chien. Il faudra vermifuger son animal domestique au minimum 4 fois par an et pensez à bien laver les végétaux avant de les consommer. Et n’oublions pas de respecter certaines règles lors de la cueillette de fruits sauvages au minimum à 50 centimètres du sol, sans oublier de les laver avant de les manger.À lire également : Les principales zoonoses