Perfluorés ou PFAS : quels sont les dangers pour la santé de ces composants chimiques ?

Perfluorés ou PFAS : tout savoir sur ces produits chimiques qui ont envahi notre quotidien ? Les composés perfluorés, ou PFAS sont des substances chimiques utilisées dans des produits du quotidien. Mais, plusieurs études scientifiques ont montré que ces PFAS peuvent engendrer des problèmes de santé. Quels produits sont concernés ? Existe-t-il des produits alternatifs ?

C’est quoi les PFAS ou composés perfluorés ?

Les PFAS, composés perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés sont des produits chimiques qui regroupent une famille de plus de 4 500 composés. Ces produits sont prisés pour leurs caractères antiadhésifs, imperméabilisants et résistants à la chaleur. L’origine des PFAS date des années 1940. Ces substances ont été développées initialement pour un usage militaire. Dans les années 2000, leur toxicité a été révélée et a amené à une restriction voir une interdiction de certaines de ces substances comme le PFOS (interdit depuis 2009) le PFOA (interdit depuis 2020) et le PFHxS (interdit depuis 2022).

Quels produits contiennent des PFAS ?

Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, ces substances chimiques sont largement utilisées dans l’industrie et dans la fabrication de produits du quotidien.
On les retrouve dans certains :

• ustensiles de cuisine dont les fameuses poêles antiadhésives
• vêtements imperméables
• meubles
• emballages alimentaires
• cosmétiques
• vernis et peintures
• et aussi….dans certaines mousses anti-incendie, isolants de fils électriques, cires à parquet…

Pourquoi ces composés chimiques sont-ils préoccupants pour l’environnement ?

Ces composés perfluorés contiennent dans leurs molécules des chaînes carbone fluor, une liaison chimique réputée incassable et qui se dégrade très mal dans l’environnement. De plus, leur dégradation dans l’environnement peut générer des substances qui, bien qu’ayant des chaînes carbonées plus courtes, suscitent les mêmes préoccupations. Quasi indestructibles, ces substances sont d’ailleurs surnommées, « polluants éternels » . L’utilisation très large de ces composés chimiques, combinée à leur caractère très persistant, entraîne une pollution de tous les milieux : eau, air, sols, sédiments… Certains s’accumulent dans les organismes vivants, plantes et animaux et se retrouvent dans la chaîne alimentaire. Les plus mobiles sont transportés sur de longues distances par l’eau ou l’air et peuvent se retrouver jusque dans les océans.

Et pour notre santé… ?

Selon les NASEM (Académies nationales des sciences, d'ingénierie et de médecine) américaines, l’exposition aux PFAS peut engendrer des problèmes de santé. Parmi les risques encourus : le cancer du rein, la hausse du taux de cholestérol, le retard de croissance chez l’enfant ou le fœtus, la baisse de la réponse immunitaire, l’augmentation du taux de cholestérol… Les PFAS sont également suspectées d’interférer avec le système endocrinien et immunitaire.

Comment réduire les émissions de PFAS ?

Au niveau international, certains composés perfluorés ont été très fortement restreints voire interdits. Au niveau de l’Union européenne, une restriction portée par cinq états est en cours d’examen par l’Agence européenne des produits chimiques. En France, une proposition de loi contre les PFAS est en cours de discussion par le Parlement. Le texte prévoit d'interdire la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché de certains produits contenant des PFAS (cosmétiques, fart de ski et textiles d'habillement dès 2026 ; tous les textiles dès 2030).

En revanche, l'interdiction des PFAS dans les ustensiles de cuisine n'y figure pas.

Au quotidien, quelles sont les alternatives aux PFAS ?

Les poêles anti adhésives

A la place des poêles antiadhésives créé grâce à ces composés perfluorés (dont fait partie le teflon), on peut choisir des poêles en inox ou en céramique qui ne contiennent pas de PFAS.

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L'alimentation

Les aliments les plus touchés par les PFAS sont les crustacés. Et ce, même si vous les avez ramassés vous-même. Limiter leur consommation est la première chose à faire pour éviter les polluants éternels. Les fruits et légumes peuvent également être contaminés, en raison des traitements qu’ils ont subis. Certains pesticides contiennent des PFAS. Pour les éviter, on peut se tourner vers des produits non traités ou issus de l’agriculture biologique.

Les vêtements

Les vêtements imperméables, antitranspirants et antitâches sont les plus touchés par l’utilisation des polluants éternels. Pour limiter la contamination, il faut toujours laver les vêtements que vous achetez avant de les porter. Certaines marques recherchent à éliminer les PFAS de leur production.

Les cosmétiques

Le maquillage et de nombreux autres cosmétiques de notre quotidien peuvent être composés de PFAS. Côté maquillage, les produits waterproof ou longue durée, les rouges à lèvres liquides et les vernis à ongles chimiques sont ceux qui peuvent contenir le plus de PFAS. L’alternative est l’utilisation de cosmétiques plus naturels ou qui contiennent une liste courte d’ingrédients. Les huiles végétales et eaux florales peuvent remplacer les cosmétiques chimiques.

À retenir

Selon de nombreuses études scientifiques, les perfluorés ou PFAS sont des substances chimiques qui présentent une toxicité pour l’homme et l’environnement. Malheureusement, ces composés chimiques antiadhésifs, imperméabilisants et résistants aux fortes chaleurs, sont présents dans de nombreux produits du quotidien.