Ovaires polykystiques : l’espoir d’un traitement par un médicament antipaludique
- Par Alix de Colnet, mis à jour le 13/09/2024 à 11h09, publié le 08/08/2024 à 14h08
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Le syndrome des ovaires polykystiques, SOPK pourrait être traité par l’artémisinine, un antipaludéen. C’est ce que révèle une étude publiée dans Science en juin 2024. Un espoir pour les femmes atteintes de cette maladie hormonale qui est souvent responsable d’infertilité.
Référence de l’étude : https://www.science.org/doi/10.1126/science.adk5382
C’est quoi le syndrome des ovaires polykystiques ?
Le syndrome des ovaires polykystiques, appelé aussi SOPK, porte très mal son nom. Dans cette maladie, les ovaires ne présentent pas de kystes. Ce sont en réalité des follicules trop nombreux à maturer qui donnent un aspect un peu boursouflé de l’ovaire. Ces follicules ne deviennent pas des ovules, ce qui explique que le SOPK est souvent responsable d’une infertilité. Cette maladie pourrait toucher près de 10% des femmes en âge de procréer et nombre d’entre elles ne sont diagnostiquées. C’est la première cause d’infertilité.D’où vient cette maladie ?
Les femmes atteintes de cette maladie présentent un dérèglement hormonal caractérisé par une production excessive de testostérone par les ovaires. Cette testostérone en excès entraîne des règles irrégulières, une pilosité excessive et des problèmes de fertilité par manque d’ovulation. La cause du SOPK est inconnue, mais les femmes ayant des antécédents familiaux ou qui sont atteintes d’un diabète de type 2 sont exposées à un risque accru.Existe-il des traitements actuellement ?
Des traitements existent mais ils sont uniquement symptomatiques. IIs permettent de traiter les conséquences mais pas la cause de la maladie et surtout ils ne font rien sur l’infertilité.Et dans l’avenir, existe-t-il un espoir de trouver un traitement ?
Oui, un étonnant espoir de traitement ! Selon une étude publiée dans Science, le 14 juin 2024, l'artémisinine, médicament antipaludique pourrait offrir un traitement efficace contre ce syndrome des ovaires polykystiques. Dans le cadre de cette étude menée par une équipe de chercheurs chinois, 19 femmes atteintes de SOPK ont reçu, pendant 12 semaines de l'artémisinine, molécule issue de l’armoise naturelle. Les femmes ayant pris de l'artémisinine ont vu une réduction significative de leurs niveaux de testostérone et 63 % des participantes ont retrouvé des cycles menstruels réguliers et une diminution des symptômes. De plus, aucune n'a signalé d'effets secondaires négatifs, ce qui renforce le potentiel de ce médicament comme traitement sûr et efficace. Des essais cliniques plus vastes sont prévus pour évaluer les effets à long terme de l'artémisinine sur le SOPK. Un espoir pour des millions de femmes souffrant de ce syndrome.À retenir
Un médicament antipaludique, l’artémisinine pourrait permettre de traiter le syndrome des ovaires polykystiques, maladie hormonale qui touche une femme sur dix et qui représente la première cause d’infertilité.Référence de l’étude : https://www.science.org/doi/10.1126/science.adk5382
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