Grossesse et allaitement, c’est absolument zéro alcool
- Par Alix de Colnet, mis à jour le 15/10/2024 à 12h10, publié le 15/02/2024 à 14h02
- Temps de lecture : ~ 0 minutes
Grossesse et allaitement : on s’abstient absolument de consommer de l’alcool ! Quelle que soit la quantité consommée, l’alcool ingéré par une femme enceinte passe dans le sang du fœtus et peut avoir des effets irréversibles sur le bébé. Dès que l’on apprend que l’on est enceinte, on stoppe l’alcool et on continue à s’abstenir pendant l’allaitement.
L’absorption d’alcool est néfaste pendant toute la grossesse et il n’a jamais été mis en évidence de seuil en deçà duquel les risques sont nuls, d’où la recommandation : zéro alcool pendant la grossesse.
En 2020, 91% de la population déclarait connaitre la recommandation d’abstinence totale durant la grossesse, (en progression de 10 points par rapport à 2004). Toutefois, Santé publique France mesure un écart entre la connaissance de ce repère et la perception du risque lié à la consommation de petites quantités d’alcool. Seulement près de la moitié des personnes interrogées (46%) considèrent que le risque existe dès le premier verre, même si cette proportion a fortement augmenté depuis 2004 (24%). Les campagnes de communication régulières et les actions de prévention menées ont contribué à ancrer la connaissance de ce repère dans la population et à faire progresser la perception des niveaux de consommation à risque.
En 2021, lors de l'enquête nationale périnatale, environ 97 % des femmes ont déclaré n’avoir jamais consommé d’alcool durant la grossesse. Néanmoins, ces chiffres sont à prendre avec précaution, la consommation d'alcool pouvant être sous-déclarée. D’ailleurs, une récente étude de l’Association nationale de lutte contre les troubles causés par l’alcoolisation fœtale (SAF France), publiée en 2023, révèle qu’en France plus d’un quart des femmes (27 %) continuent de boire de l’alcool alors qu’elles sont enceintes. Elles sont 4 % à consommer de l’alcool plus d’une fois par semaine et 5 % plus d’une fois par mois. La consommation est plus importante en Île-de-France, où l’étude révèle que 38 % des femmes enceintes consomment de l’alcool plus d’une fois par mois.
Encore 20% de la population pense que la bière peut favoriser l’allaitement, et qu’il est conseillé de boire un verre de vin de temps en temps pendant la grossesse. On le répète, c’est complètement faux.
Les femmes peuvent aussi contacter Alcool Info Service au 0 980 980 930, de 8 h à 2 h du matin, 7 jours sur 7 (appel anonyme et non surtaxé).
Il ne faut pas hésiter à se faire accompagner. Des traitements médicaux existent et certains traitements naturels non contre-indiqués pendant la grossesse peuvent soutenir l'action des médicaments, comme l'homéopathie.
A lire également : Grossesse : comment voyager en sécurité
Je suis enceinte. Quels sont les risques pour mon enfant si je consomme de l’alcool ?
Lorsqu’une femme enceinte consomme une boisson alcoolique, l’alcool passe du sang maternel vers le sang du fœtus, au travers du placenta. La concentration en alcool dans le sang du bébé est rapidement aussi élevée que dans le sang de la mère. De plus, comme le foie du bébé, n’est pas suffisamment développé, l’alcool transmis s’élimine lentement. Cette consommation d’alcool peut entraîner un retard de croissance et des atteintes du système nerveux central. Des malformations sont observées en particulier si la prise d’alcool coïncide avec la formation des organes du bébé (première partie de la grossesse). Les dommages sont irréversibles. Ces atteintes cérébrales peuvent entrainer à long terme, un retard intellectuel (troubles de l’apprentissage, de la mémorisation, de l’attention…) et au fur et à mesure de la croissante, des troubles du comportement et du développement psychomoteur de l’enfant.L’absorption d’alcool est néfaste pendant toute la grossesse et il n’a jamais été mis en évidence de seuil en deçà duquel les risques sont nuls, d’où la recommandation : zéro alcool pendant la grossesse.
Si je bois beaucoup, y a t'il un risque de syndrome d’alcoolisation fœtale ?
Oui. Le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) est l’effet le plus grave d’une consommation d’alcool pendant la grossesse. Il se manifeste par un retard de croissance, des anomalies faciales, des malformations et des atteintes cérébrales. Le SAF concerne près d’une naissance pour 1000. C'est la première cause de handicap mental non génétique à la naissance. Les nouveau-nés atteints de SAF complet, facilement diagnostiqués, sont pris en charge dès la naissance. Les bébés atteints de formes partielles, sans anomalie du visage et malformation, sont plus difficilement repérables et sont souvent pris en charge de façon tardive. Ce retard dans l’accompagnement impacte le développement de l’enfant et de ses capacités d’insertion.L’information « zéro alcool » pendant la grossesse est-elle perçue par toutes les femmes enceinte ?
Selon les données du Baromètre santé 2017, la consommation d’alcool pendant la grossesse, n’est pas rare en France. Parmi les femmes interrogées, enceintes au moment de l’enquête ou mères d’un enfant de moins de 5 ans, près de 6 femmes sur 10 ont déclaré avoir été informées des risques de la consommation d’alcool par le médecin ou la sage-femme les suivant ou les ayant suivies. Une sur 10 a déclaré avoir consommé de l’alcool occasionnellement pendant sa grossesse. En France, entre 2006 et 2013, 3 207 nouveau-nés (soit une naissance par jour) ont présenté au moins une conséquence liée à l’alcoolisation fœtale dont pour 452 d’entre eux (soit une naissance par semaine) un syndrome d’alcoolisation fœtale.En 2020, 91% de la population déclarait connaitre la recommandation d’abstinence totale durant la grossesse, (en progression de 10 points par rapport à 2004). Toutefois, Santé publique France mesure un écart entre la connaissance de ce repère et la perception du risque lié à la consommation de petites quantités d’alcool. Seulement près de la moitié des personnes interrogées (46%) considèrent que le risque existe dès le premier verre, même si cette proportion a fortement augmenté depuis 2004 (24%). Les campagnes de communication régulières et les actions de prévention menées ont contribué à ancrer la connaissance de ce repère dans la population et à faire progresser la perception des niveaux de consommation à risque.
En 2021, lors de l'enquête nationale périnatale, environ 97 % des femmes ont déclaré n’avoir jamais consommé d’alcool durant la grossesse. Néanmoins, ces chiffres sont à prendre avec précaution, la consommation d'alcool pouvant être sous-déclarée. D’ailleurs, une récente étude de l’Association nationale de lutte contre les troubles causés par l’alcoolisation fœtale (SAF France), publiée en 2023, révèle qu’en France plus d’un quart des femmes (27 %) continuent de boire de l’alcool alors qu’elles sont enceintes. Elles sont 4 % à consommer de l’alcool plus d’une fois par semaine et 5 % plus d’une fois par mois. La consommation est plus importante en Île-de-France, où l’étude révèle que 38 % des femmes enceintes consomment de l’alcool plus d’une fois par mois.
Encore 20% de la population pense que la bière peut favoriser l’allaitement, et qu’il est conseillé de boire un verre de vin de temps en temps pendant la grossesse. On le répète, c’est complètement faux.
J’allaite, quels sont les risques si je consomme de l’alcool ?
C’est comme pendant la grossesse. La femme qui boit de l’alcool le transmet à son bébé lors de l’allaitement. Cela peut avoir des effets néfastes sur son sommeil et sur son développement. Là encore, zéro alcool pendant l’allaitement.J’ai consommé de l’alcool avant de savoir que j’étais enceinte
Le risque de malformations et de troubles cognitifs est très faible après des consommations légères ou un épisode de binge drinking (beuverie express) en début de grossesse, mais il est capital, d’intégrer le plus rapidement possible que grossesse et consommation d’alcool sont incompatibles.Je suis enceinte et je n’arrive pas à ne pas boire d’alcool
Les femmes enceintes qui ont des difficultés à s’abstenir de consommer de l’alcool, ou qui continue à boire même occasionnellement doivent en parler à leur médecin traitant, leur gynécologue ou leur sage-femme. La caisse d’Assurance Maladie peut fournir les coordonnées des structures de prise en charge. Il suffit d’appeler le 36 46 (service gratuit + coût de l’appel).Les femmes peuvent aussi contacter Alcool Info Service au 0 980 980 930, de 8 h à 2 h du matin, 7 jours sur 7 (appel anonyme et non surtaxé).
Il ne faut pas hésiter à se faire accompagner. Des traitements médicaux existent et certains traitements naturels non contre-indiqués pendant la grossesse peuvent soutenir l'action des médicaments, comme l'homéopathie.
A lire également : Grossesse : comment voyager en sécurité
Commentaires (0)