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Dopage : attention aux médicaments contenant des substances interdites

  • Par Samuel Rault, mis à jour le 22/08/2024 à 14h08, publié le 11/07/2024 à 14h07
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Dopage : attention aux médicaments contenant des substances interdites
Consommer des médicaments ou des compléments alimentaires contenant des substances interdites peut entrainer un dopage involontaire chez les sportifs. D’autant plus que la liste des interdits s’allonge chaque année. Comment s’informer pour éviter un contrôle positif ?

Quelle est la réglementation qui définit les produits dopants ?

En France, la loi du 23 mars 1999 inscrite au Code de la santé publique définit le dopage comme "l’utilisation de substances ou de procédés de nature à modifier artificiellement les capacités d’un sportif. Font également partie du dopage les utilisations de produits ou de procédés destinés à masquer l’emploi de produits dopants. La liste des procédés et des substances dopantes mise à jour chaque année fait l’objet d’un arrêté conjoint des ministres chargés des sports et de la santé."

Cette liste des substances dopantes et des procédés de dopage interdits répond au besoin de protection de la santé des sportifs, ainsi qu’au maintien de l’esprit et de l’éthique du sport. Elle est maintenant élaborée et proposée par l’Agence mondiale antidopage (AMA), et adoptée par le Comité international olympique (CIO) et par les fédérations sportives internationales. Cette liste contient également les substances interdites dans certaines disciplines seulement.

Quels sont les nouveaux médicaments interdits aux sportifs depuis le 1er janvier 2024 ?

Tous les mois de janvier, l’Agence mondiale antidopage (AMA) met à jour la liste des substances et méthodes interdites en permanence (en compétition et hors compétition) ou seulement en compétition.  La nouvelle version de la liste des interdictions de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) en vigueur depuis le 1er janvier 2024 est disponible dans son intégralité sur le site de l’AMA. Cette liste 2024 comporte plusieurs nouveautés.

En voici quelques unes :
  • le Tramadol est désormais interdit en compétition. Il est nécessaire de respecter une période de sevrage avant une compétition sportive. En se basant sur une utilisation thérapeutique du tramadol, celle-ci a été établie à 24 heures (à moins qu’une période différente n’ait été approuvée par l’AMA pour un sport donné).
  • Les glucocorticoïdes restent interdits en compétition lorsqu’ils sont administrés par voie rectale. Les périodes de sevrage minimales à respecter après une administration rectale de glucocorticoïdes sont maintenant incluses dans le tableau des périodes de sevrage des glucocorticoïdes.
  • Par ailleurs, le don par des sportifs de plasma ou de composés plasmatiques par plasmaphérèse n’est plus interdit lorsqu’il est réalisé dans un centre de collecte agréé.

Quid des compléments alimentaires ?

Pour les compléments alimentaires, la situation est différente, car ils ne sont pas répertoriés dans ce type de moteur de recherche, mais peuvent aussi contenir des substances interdites, mentionnées ou non dans la liste des ingrédients figurant sur l’emballage. Leur prise peut ainsi conduire à un résultat positif lors d’un contrôle antidopage et donc à des sanctions, même en cas de contamination accidentelle du produit sur la chaîne de production, en sachant que le sportif est, dans ce cas, considéré comme responsable de ce qu’il consomme.

Une norme AFNOR existe, la NF EN 17444, qui vise à la mise en place de bonnes pratiques de fabrication, au niveau européen. Il ne s’agit toutefois pas d’une certification de produit et cette norme ne garantit pas à 100 % l’absence de substances interdites. Certaines sociétés privées ont développé des labels et des applications permettant de vérifier si un complément alimentaire ne contient pas de produits dopants.

Attention aux produits à base de plantes…

Les sportifs doivent se méfier des produits à base de plantes. L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) rappelle sur son site, que « les produits naturels et à base de plantes peuvent aussi contenir des substances interdites ».  Même si la tentation est grande, pour le sportif, d’acheter des produits promus en salles de sport, en magasins spécialisés ou sur internet, il est plus sûr de privilégier une alimentation riche et équilibrée et un rythme veille et sommeil de qualité.

Quels sont les outils à disposition pour s’informer ?

Le moteur de recherche de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) peut être consulté : www.afld.fr. Il recense, par nom de spécialité, les médicaments à usage humain contenant une substance dopante. Il peut être utilisé par les professionnels de santé comme par les patients. Sur chaque page des spécialités pharmaceutiques présentes dans la base Vidal, des pictogrammes alertent sur différentes caractéristiques du médicament. Certains expriment l’interdiction de la conduite automobile, la nécessité d’une conservation du produit au frais…
De même, un picto spécifique « dopage » indique qu'un médicament est considéré comme agent dopant. Une mise à jour annuelle est effectuée, dans les semaines qui suivent la publication, en janvier, des dernières modifications de l’Agence mondiale antidopage (AMA).

À retenir

Les médicaments mais aussi les compléments alimentaires et les produits à base de plantes peuvent contenir des produits qui peuvent entrainer un résultat positif lors d’un contrôle antidopage. S’informer est indispensable pour éviter un dopage involontaire. D’autant plus que la liste des interdits s’étoffe de nouvelles molécules chaque année.

Sources
https://www.vidal.fr/actualites/30786-lutte-contre-le-dopage-gare-aux-medicaments-contenantdes-substances-interdites.html?
https://www.ordre.pharmacien.fr/les-communications/focus-sur/les-actualites/substancesdopantes-liste-2024-et-outils-pratiques

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