Bronchiolite : un traitement préventif bientôt disponible pour les nourrissons
- Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 12/10/2023 à 15h10, publié le 07/09/2023 à 15h09
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Beyfortus, traitement préventif contre la bronchiolite sera disponible gratuitement dès le 15 septembre 2023 pour les nourrissons nés à partir du 6 février 2023. Pourquoi protéger les nourrissons d’une bronchiolite ? Quel est le protocole de ce traitement ? On fait le point.
La Haute autorité de santé a donné le 1er août 2023 un avis favorable au remboursement du Beyfortus (Nirsevimab, laboratoire Sanofi/Astrazeneca), un médicament préventif qui diminue le risque d’infection au VRS, Virus respiratoire syncytial, chez les enfants. Un test sur 8000 nourrissons pendant l'hiver 2022-2023 a montré que Beyfortus réduit de 83 % les hospitalisations. Ce traitement préventif est composé d’anticorps monoclonaux capables de neutraliser le VRS en inhibant le processus de pénétration virale. Ce n’est pas un vaccin mais un traitement par immunisation. On apporte à l’enfant les anticorps pour lutter contre la maladie. Beyfortus est indiqué chez tous les nourrissons qui vivent leur première saison d’exposition au VRS. Pour cette année, les nourrissons nés à partir du 6 février 2023, soit après la fin de la dernière épidémie de VRS, sont concernés par ce traitement préventif contre la bronchiolite.
Tous les bébés nés depuis le 6 février 2023 sont également éligibles à ce traitement préventif. A l’aide d’une prescription établie par le médecin qui suit l’enfant, les parents pourront retirer le Beyfortus en pharmacie, sans facturation. Là encore, son coût est pris en charge par l’État. La solution doit être conservée au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Une fois sorti du réfrigérateur, Beyfortus doit être protégé de la lumière et utilisé dans les 8 heures.
Deux vaccins attendent l’autorisation de la Haute autorité pour être déployés en France. Plusieurs autres vaccins sont en cours d’expérimentation.
La Haute autorité de santé a donné le 1er août 2023 un avis favorable au remboursement du Beyfortus (Nirsevimab, laboratoire Sanofi/Astrazeneca), un médicament préventif qui diminue le risque d’infection au VRS, Virus respiratoire syncytial, chez les enfants. Un test sur 8000 nourrissons pendant l'hiver 2022-2023 a montré que Beyfortus réduit de 83 % les hospitalisations. Ce traitement préventif est composé d’anticorps monoclonaux capables de neutraliser le VRS en inhibant le processus de pénétration virale. Ce n’est pas un vaccin mais un traitement par immunisation. On apporte à l’enfant les anticorps pour lutter contre la maladie. Beyfortus est indiqué chez tous les nourrissons qui vivent leur première saison d’exposition au VRS. Pour cette année, les nourrissons nés à partir du 6 février 2023, soit après la fin de la dernière épidémie de VRS, sont concernés par ce traitement préventif contre la bronchiolite.
Quelle est la nécessité d’un traitement préventif contre la bronchiolite ?
Le VRS, Virus respiratoire syncytial peut provoquer des symptômes comparables à ceux du rhume mais il peut aussi entraîner des bronchiolites, maladie respiratoire très contagieuse qui touche principalement les enfants de moins de 2 ans. L’épidémie de bronchiolite débute généralement à l’automne et se termine à la fin de l’hiver. Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours. Une toux peut persister pendant 2 à 4 semaines. Mais, dans de rares cas, elle peut entraîner une hospitalisation, voire une admission en réanimation. La bronchiolite est actuellement la première cause de passage aux urgences pédiatriques et d’hospitalisation (2 à 3 % des nourrissons de moins d’un an seraient hospitalisés pour une bronchiolite sévère chaque année). En 2022-2023, l’épidémie de bronchiolite avait été particulièrement sévère et précoce (dès octobre). Plus de 72 000 passages aux urgences avaient été enregistrés et 45 000 enfants hospitalisés selon le Ministère de la Santé.A qui s’adresse le Beyfortus ?
Le Conseil national professionnel de pédiatrie recommande que les nourrissons nés à partir du 15 septembre 2023 (date de mise à disposition du médicament) soient immunisés avant leur sortie de maternité. L’injection de Beyfortus sera proposée avant la sortie, sans participation financière de la part des parents. Son coût est entièrement pris en charge par l’État.Tous les bébés nés depuis le 6 février 2023 sont également éligibles à ce traitement préventif. A l’aide d’une prescription établie par le médecin qui suit l’enfant, les parents pourront retirer le Beyfortus en pharmacie, sans facturation. Là encore, son coût est pris en charge par l’État. La solution doit être conservée au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Une fois sorti du réfrigérateur, Beyfortus doit être protégé de la lumière et utilisé dans les 8 heures.
Quel est le protocole ?
La dose recommandée est de 50 mg (0,5 ml) pour les enfants pesant moins de 5 kg et de 100 mg (1 ml) pour les enfants de 5 kg ou plus. L’injection intramusculaire est unique et peut être concomitante avec une vaccination du nourrisson sur un autre site d’injection. Comme tout médicament, Beyfortus est susceptible d’entraîner des effets indésirables (éruption cutanée, réaction au site d’injection, rougeur, gonflement et douleur, fièvre…) Ces effets indésirables peuvent apparaître jusqu’à quelques jours après l’injection. Ils sont en général d’intensité légère ou modérée et de courte durée. L'injection de Beyfortus a un effet protecteur immédiat. Cette immunité dure environ six mois et couvre toute la saison épidémique qui s’étend d’octobre à mars.Quels sont les autres traitements préventifs ?
Le Synagis (palivizumab), anticorps monoclonal utilisé depuis de nombreuses années (AMM en 1999) est indiqué pour prévenir les formes graves d’infections à VRS chez les prématurés et les nourrissons à haut risque. D’autres traitements contre la bronchiolite sont en cours de validation et pas seulement pour les enfants. Après le Beyfortus, les autorités sanitaires françaises devraient bientôt se prononcer sur un traitement dédié aux femmes enceintes et aux personnes de plus de 60 ans.Deux vaccins attendent l’autorisation de la Haute autorité pour être déployés en France. Plusieurs autres vaccins sont en cours d’expérimentation.
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