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Comment traiter le rhume chez l'enfant ?

  • Par Myriam Gorzkowski, mis à jour le 11/04/2024 à 09h04, publié le 03/06/2015 à 09h06
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Comment traiter le rhume chez l'enfant ?
Votre enfant attrape rhume sur rhume ? Pas d’inquiétude, c’est un phénomène normal, il n’a pas les mêmes défenses face aux microbes que l’adulte. Ces épisodes sont en majorité parfaitement bénins et guériront spontanément au bout de quelques jours. Mais ils n’en restent pas moins désagréables surtout s’il ne sait pas encore se moucher pour désencombrer son nez. Certains remèdes et médicaments que prennent les adultes en cas de rhume lui sont interdits. Pour autant, il n’est pas totalement désarmé face à l’infection. Plusieurs techniques permettent de déboucher le nez du bébé ou de l’enfant et certains médicaments, dosés avec soins, soulageront la fièvre lorsqu’elle est présente. Découvrez quand consulter un médecin et comment agir face au rhume de l’enfant pour le soulager sur Pharma GDD !
 

Qu'est-ce que le rhume ?

Le rhume est le nom commun donné à la rhinopharyngite. Il s’agit d’une infection virale touchant les fosses nasales et le fond de la gorge. Elle entraîne une inflammation à l’origine d’une toux, de fièvre, d’une obstruction (le nez bouché) et d’un écoulement nasal. Les sécrétions coulant du nez sont d’abord claires et liquides. À mesure que le rhume progresse, ces mucosités pourront perdre leur fluidité, devenir plus pâteuses et prendre une couleur jaunâtre ou verdâtre.
 

Les causes du rhume

Les rhinopharyngites sont majoritairement provoquées par des virus. Ainsi, il en existerait entre 100 et 200 différents à l’origine du rhume. Les enfants sont particulièrement sensibles à ces virus parce que leur système immunitaire, qui assure la défense de l’organisme, est encore peu développé. Ainsi, en moyenne, l’enfant attrape entre 4 et 5 rhumes par an, jusqu’à ses 7 ans. C’est un phénomène normal d’accommodation de son corps aux microbes de l’environnement.
 

Les facteurs facilitant l’apparition du rhume

On a longtemps associé le rhume au froid, mais ce dernier n’est qu’indirectement responsable de l’infection. Il ne fait que la favoriser en poussant les enfants et les adultes à se réunir au chaud, proches les uns des autres, ce qui facilite la transmission des virus. Plusieurs autres facteurs influent sur la contagiosité du rhume. Ainsi, un lavage de main scrupuleux limite la transmission des virus. Les végétations, nom donné au gonflement des amygdales, peuvent déclencher des rhinopharyngites à répétition. Autre facteur favorisant la réitération des rhumes : les maladies de l’enfance dites « éruptives » : scarlatine, rougeole, varicelle…
 

Les complications possibles de la rhinopharyngite

En général, le rhume est une maladie banale, bénigne, guérissant spontanément après 7 à 10 jours. Mais des complications peuvent arriver et donner naissance à d’autres pathologies potentiellement plus graves. Les principales complications du rhume sont :
- l’otite,
- la conjonctivite,
- la sinusite.
 

Nez bouché : que faire ?

Il n’existe pas de traitements permettant de soigner un rhume. En revanche, il est possible de soulager ses symptômes, et notamment l’un des plus pénibles : le nez bouché. Il a deux causes : l’augmentation du volume de la muqueuse nasale et la surproduction de mucus, la substance sécrétée au niveau de la muqueuse et qui sert notamment à capturer les impuretés présentes dans l’air.
 
L’adulte sait se moucher, mais il n’en va pas de même pour l’enfant, qui ne maîtrise pas encore ce geste. Et si chez l’adulte, le nez bouché est déplaisant, mais sans conséquences, chez le nourrisson âgé de moins de 6 mois, il peut être à l’origine d’une difficulté à respirer et à se nourrir. Il faut donc aider l’enfant à dégager son nez. Pour cela, plusieurs méthodes sont possibles.
 
Pour simplement nettoyer le nez qui coule, on peut faire des « mèches » à l’aide de coton, imbibé de sérum physiologique et roulé. Ces cônes sont ensuite délicatement introduits dans les narines. Cette méthode nettoie superficiellement plus qu’elle ne débouche le nez.
 
L’instillation nécessite du sérum physiologique ou un spray d’eau de mer isotonique, adapté aux moins de trois ans. Le sérum physiologique se présente sous forme de dosettes faciles à manipuler, aussi appelées unidoses, de contenance 5 ou 10 ml. Il faut, pour réaliser cette manœuvre, coucher le bébé sur le dos, instiller quelques gouttes de sérum ou une petite quantité de spray dans une narine lorsqu’il inspire et fermer sa bouche. Le bébé, lorsqu’il expirera, va repousser les sécrétions. Il est ensuite redressé pour lui permettre de déglutir. Après une petite période de repos, c’est l’autre narine qui est traitée de la même manière.
 
Si l’instillation n’a pas suffi à dégager le nez, il faut alors essayer une méthode un peu plus désagréable pour le bébé. Elle repose sur l’utilisation de la totalité d’une dosette de sérum physiologique. L’enfant est couché sur le dos. Sa tête est maintenue sur le côté et des mouchoirs pour recueillir le liquide sont posés contre sa joue. Une dosette de 5 ml est placée à l’entrée de la narine en situation élevée et son contenu est inséré rapidement dans le nez. Le sérum s’écoulera par la narine inférieure. Une fois la première narine traitée, l’enfant doit être là encore redressé. L’opération est à recommencer, la tête tournée de l’autre côté, avec l’autre narine.
 
Enfin, on peut aussi dégager les sécrétions nasales à l’aide d’un mouche-bébé. Il s’agit simplement d’aspirer les sécrétions nasales à l’aide d’un appareil très simple d’utilisation. Le bébé est couché sur le dos, et l’embout du mouche-bébé est introduit dans une de ses narines. Ensuite, il suffit d’aspirer les sécrétions - humidifiées au préalable avec du sérum physiologique - à l’aide de l’appareil pour dégager le nez bouché, puis de passer à l’autre narine. Après chaque utilisation d'un aspirateur nasal, il faudra procéder à un nettoyage minutieux. La brosse Nezpirateur, par exemple, est conçue pour nettoyer soigneusement l'aspirateur nasal Nezpirateur. Des poires d’aspiration permettent également d'aspirer les sécrétions nasales et de dégager le nez.

 
Ces opérations de dégagement du nez sont à pratiquer trois à quatre fois par jour, une vingtaine de minutes avant chaque repas. Attention : une dosette entamée ne se conserve pas plus d’une journée.
 
À partir de deux ans et demi, on peut commencer l’apprentissage du mouchage pour l’enfant. Pour cela, il doit d’abord prendre conscience de la différence entre l’expiration par le nez et celle par la bouche. L’une des méthodes les plus efficaces est de lui demander d’expirer par une paille portée à ses lèvres, de le faire souffler, puis de boucher l’extrémité du tuyau, ce qui l’amènera à expirer par le nez. Une fois la différence bouche/nez intégrée, il s’agit de lui faire acquérir la puissance et le geste du mouchage. Pour cela, on peut élaborer des jeux comme souffler le plus fort possible avec son nez sur de la farine ou des papiers disposés sur une table, créer des traces de buée sur une vitre… Le passage au mouchoir en sera facilité.
 
Passé trois ans, l’enfant n’a plus à être couché lors du lavage de nez. Il peut également bénéficier de certains sprays hypertoniques adaptés aux enfants. Il s’agit de produits spécialement conçus pour ne pas irriter les muqueuses nasales et permettant de dégager le nez bouché.

Rhume de l'enfant : quelles solutions ?

Même s’il n’est pas possible de se débarrasser du rhume, il est possible d’agir pour le rendre plus supportable. Des médicaments soulagent la fièvre et des solutions traditionnelles sont couramment utilisées contre le rhume. En revanche, les antibiotiques ne sont pas efficaces contre les virus et ne sont donc pas indiqués en cas de rhinopharyngite.
 

Les médicaments contre le rhume autorisés chez l’enfant

Le paracétamol est le médicament indiqué contre les douleurs et la fièvre parfois observées lors d’un rhume. Il convient, convenablement dosé, pour les enfants âgés de moins de trois mois. En cas d’échec du paracétamol, l’enfant peut prendre de l’ibuprofène, un anti-inflammatoire non-stéroïdien. Attention, cette molécule ne convient pas aux enfants âgés de moins de 3 mois, ni à ceux souffrant de varicelle. Ces médicaments peuvent être alternés en cas de température dépassant les 38,5°C.
 
  Paracétamol Ibuprofène
Moins de 3 mois Ne pas dépasser 60 mg/kg/j.
A prendre en 4 prises de 15 mg/kg toutes les 6 heures
ou
en 6 prises de 10 mg/kg toutes les 4 heures..
NE CONVIENT PAS A CET AGE
Plus de 3 mois Ne pas dépasser 60 mg/kg/j.
A prendre en 4 prises de 15 mg/kg toutes les 6 heures
ou
en 6 prises de 10 mg/kg toutes les 4 heures.
Ne pas dépasser 20 à 30 mg/kg/j.
A prendre en plusieurs prises de 5 à 10 mg/kg.

Les solutions naturelles contre le rhume

Les « remèdes de grand-mères » sont pléthoriques en la matière. Si la plupart sont en réalité inopérants - comme l’indique le proverbe : « un rhume traité dure une semaine, un rhume non traité dure sept jours » - quelques traitements naturels auraient une certaine efficacité et font d’ailleurs parfois l’objet d’études.

Le zinc

Cet élément diminue à la fois la durée du rhume et son intensité. Il a aussi, chez l’enfant, un effet préventif. Les aliments riches en zinc accessibles aux enfants sont le cacao en poudre, les œufs, la viande de veau, les lentilles et les produits laitiers.

Le bouillon de poulet

C’est un remède très ancien contre le rhume, puisqu’on trouve des références sur le sujet remontant au XIIe siècle. Sa chaleur génère une vapeur aidant à décongestionner le nez, et il aurait également des propriétés anti-inflammatoires.

L’hydratation

C’est sans doute le conseil le plus couramment rencontré en matière de rhume. Le fait de boire beaucoup fluidifie le mucus, ce qui facilite son évacuation, et prévient l’assèchement des voies nasales. Les dispositifs médicaux Rhino Horn agissent de la même manière, mais de façon locale, directement dans les fosses nasales.

Le miel

En plus de son agréable saveur, le miel a un autre avantage : il est doux pour la gorge et agit comme un antitussif naturel, diminuant l’intensité des symptômes du rhume. Attention : il ne faut pas donner de miel aux enfants âgés de moins de 1 an.

Le soufre

Cet élément intègre la composition de nombreux produits contre le rhume comme le médicament Solacy. Il est ainsi parfois ajouté aux sprays à l’eau de mer. Il a un effet stimulant au niveau immunitaire et améliore l’état des défenses des muqueuses nasales. Il est particulièrement conseillé chez les personnes souffrant de rhumes à répétition.

Les probiotiques

Nous abritons naturellement des milliards de micro-organismes. Ces bactéries jouent des rôles fondamentaux pour le corps humain. La flore intestinale est l’une des plus importantes du corps humain ; elle fait l’objet de nombreuses études. Les probiotiques pour l'immunité sont des souches de bactéries soigneusement sélectionnées, généralement conditionnées sous forme de gélules. Avalées, ces gélules apportent ces souches au niveau intestinal. Certaines ont pour but de renforcer les défenses immunitaires, ce qui permettraient de diminuer la durée du rhume et de prévenir ses répétitions.
 

Les solutions homéopathiques

À côté de ces solutions traditionnelles, l’homéopathie propose des médicaments contre le rhume de l’enfant, en fonction des situations. Ainsi, en cas de nez bouché, les souches traditionnellement utilisées sont Stica pulmonaria et Sambuccus. En cas d’éternuements et si l’enfant frissonne : Nux vomica. Les souches recommandées en homéopathie en cas d’écoulement varient selon sa texture. S’il est clair et liquide, Allium cepa, s’il est épais : Kalium bichromicum.
 

L’aromathérapie et le rhume

Contre le rhume qui touche les enfants, et en particulier les tout-petits, les huiles essentielles ne doivent pas être prises par voie interne (avalées). Cela ne signifie pas que l’aromathérapie n’a rien à leur offrir : il reste les suppositoires ou la voie externe. En l’occurrence, il s’agit de réaliser des frictions du dos ou du thorax avec des huiles essentielles. En raison des possibles contre-indications, mieux vaut utiliser des mélanges prêts à l’emploi. Il est également possible de créer une ambiance apaisante dans la chambre avant le coucher grâce à la diffusion aérienne d’huiles essentielles. Elle aidera l’enfant à faire face au rhume. Attention : toutes les huiles ne conviennent pas pour ce type de diffusion et ne sont pas toutes adaptées aux enfants.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre fiche La diffusion d’huiles essentielles en aromathérapie.


Vous pouvez également utiliser les produits de la marque Vicks dont le mythique Vicks VapoRub

Les médicaments contre le rhume interdits aux enfants

Les adultes se tournent parfois, en cas de rhume, vers des médicaments pour soulager la fièvre ou décongestionner le nez. Attention : ces médicaments ne conviennent pas tous pour les enfants. Avant de donner un produit présent dans l’armoire à pharmacie à l’enfant enrhumé, pensez à bien lire la notice pour vérifier qu’il convient aux enfants. Dans le doute, n’hésitez pas à demander conseil à un pharmacien.
 
Plusieurs médicaments pris en cas de rhume sont déconseillés chez les enfants :
  • L’aspirine : elle peut être à l’origine d’un syndrome de Reye, une affection grave,
  • Les vasoconstricteurs décongestionnants,
  • Les antitussifs centraux contenant des opiacés : ils ne conviennent pas aux nourrissons,
  • Les inhalations d’huiles essentielles : elles sont à éviter chez les enfants âgés de moins de 12 ans.
  • La prise de mucolytiques ou d’Hélicidine : elle n’est pas adaptée pour les enfants âgés de moins de 2 ans,
  • Les médicaments contenant des terpènes : à proscrire pour les enfants âgés de moins de 30 mois.

Rhume de l'enfant : faut-il consulter ?

En général, le rhume, qui se résout naturellement en une semaine à 10 jours, ne nécessite pas de consultation. Mais dans certains cas, en particulier chez les enfants, plus fragiles, le passage devant un médecin s’impose. Lorsque le rhume touche un nourrisson âgé de moins de 3 mois, la consultation du médecin est systématique dès les premiers signes. Il faut appeler le SAMU (15) si :
  • le rhume est à l’origine d’une fièvre supérieure à 40°C,
  • le rhume provoque des vomissements ou des diarrhées,
  • la peau ou les lèvres changent de couleur,
  • l’enfant éprouve des difficultés à respirer,
  • l’enfant tousse du sang.
Une consultation rapide s’impose si aucune amélioration de l’état de l’enfant n’est visible après 10 jours, si la fièvre est supérieure à 38,5°C pendant au minimum trois jours, si l’enfant se plaint (ou montre des signes) de douleurs au niveau des oreilles, ou si ses paupières ont changé depuis l’apparition du rhume.

Pour vous aider à choisir votre thermomètre, pensez à lire notre fiche-conseil Comment choisir un thermomètre ?
 
L’enfant va connaître, lors de la maturation de son système immunitaire, des rhumes à répétition. C’est un phénomène normal et même nécessaire. Et s’il n’existe pas de médicament permettant de guérir le rhume, il existe des solutions, médicamenteuses ou non, pour rendre ce moment plus supportable pour l’enfant. Elles permettent de déboucher le nez, de réduire la fièvre, voire d’abréger la durée du rhume. Attention, certaines, destinées aux adultes, ne conviennent pas pour les enfants.